CHAPITRE 39

CHAPITRE 39

 

1.

Courir dans la fraîcheur du tout petit matin… Greg me sourit.

- Merci de m’avoir persuadée… dis-je entre deux souffles.

Je ne voulais pas sortir du lit. Après avoir revu Bergaud, je serais bien restée sous les couvertures jusqu’au soir. Mais c’est vendredi, le jour de congé de Greg et il a insisté. Il avait raison.

La veille, nous avons passé une drôle de soirée tous les deux, plongés dans nos pensées.

Greg a déjeuné avec Vilma. Elle lui a parlé de ma connaissance de la langue Cherokee, et ma familiarité avec Ayita et ses proches. Quand il est rentré à la maison, en fin de journée, il avait perdu son assurance matinale.

- Je ne sais pas quoi penser, explique-t-il sombrement.

Je n’aie pas envie de cuisiner et suggère de commander une pizza. Ce n’est jamais arrivé. Malgré la longue douche, l’odeur qui a flotté à la fin de ma conversation avec Bergaud est toujours là. Pourtant, j’ai nettoyé la chaussée moi-même.  Tout diner en serait imprégné.

Je fais bonne figure mais je ne vais pas bien. Dans la surprise de ma confrontation avec Bergaud, l’adrénaline a coulé à flot. A présent, je suis dans la tourmente, essayant de réfléchir rationnellement, comprendre.

Et je tais cette visite. Greg commence à envisager que je dise la vérité, une telle révélation le ramènerait droit dans la certitude que je suis délirante. Je dis que je ne peux pas mourir un jour, je lui apprends que j’ai revu mon ennemi de toujours le lendemain… Si je le convaincs, je revois son expression sauvage et déterminée lorsqu’il m’a dit “je vais les tuer…” Je ne veux pas qu’il risque la prison à vie. C’est à moi de m’occuper de Bergaud et de quiconque est à ses côtés aujourd’hui.

Après le diner, avec le weather channel sur la TV en fond sonore, Greg écrit dans son cahier, faisant parfois de longues pauses méditatives entre deux phrases. Je pianote sur mon clavier. Ça pourrait être drôle, si j'étais d’humeur à voir cet aspect des choses : nous sommes silencieux mais nous parlons probablement l 'un de l’autre dans nos écrits.

Et maintenant que faire ? C’est ce que j’écris en titre d’un nouveau document. Je lutte contre une peur instinctive, profonde. Tous ces siècles, j’ai craint confusément que ces hommes me cherchent, me trouvent, se vengent. Aujourd’hui, je sais que Bergaud est un Semblable, qu’il n’est pas seul, et il sait où j'habite. Mon impulsion est de fuir. Bergaud est sournois. Va-t-il vouloir “s’amuser” avec moi à nouveau ? Ou pire, attaquer mes proches ? Qui sait si la mort de Jackson n’est pas liée à sa présence…

Bergaud affirme qu’il a changé. Je suis prête à le croire. Il a vomi à l’évocation d’une torture que, dans le temps, il anticipait joyeusement. Mais il a pu aussi jouer toute cette scène de repentir. Si tant est que cet être primaire et peu intelligent soit capable d’une telle performance ?

Si seulement il avait trouvé porte close… J’aurais pu être à des milliers de kilomètres, au Japon, quand il a débarqué avec son bouquet grotesque. Je me rappelle à l’ordre : je suis revenue pour lui ! Pour l’interroger, pour extraire de son être visqueux toute information dont nous avons tant besoin… Cette pensée m’apporte un peu de courage, d’énergie martiale.

Greg a dormi près de moi. Nous sommes restés étroitement serrés l’un contre l’autre, chacun dans sa tempête, son tremblement de terre imprévu.

La main posée sur son bras, écoutant sa respiration - il n’est pas endormi - et les ronronnements des chats près de nous - je m’imagine telle qu’il me voyait hier, dans une crise de “mental health”. Si j’étais folle, ne serais-je pas tout autant persuadée de dire la vérité ? … Je soupire. Cette autre dimension est tentante. Mais, Semblable ou personne normale, personne n’a le choix de sa réalité.

Au matin, quand Greg insiste pour que nous allions courir, je n’ai pas envie de bouger. J’espère le retour de ma petite Sainte à qui j’adresse de silencieux appels déchirants. Et puis je cède. J’ai bien fait.

Fraicheur de l’air. “Crisp”, comme Jackson l’était…

Greg ne m’a pas fait de déclaration sur l’état de ses convictions. Mais je remarque qu’il me pose des questions qui ne sont plus au conditionnel. Mon vrai nom ? Je n’en suis pas sûre… C’est si ancien. Je vis pleinement dans le nom du moment. Et le frère que je suis allée voir au Japon ? Oui, un Semblable comme moi, mon ami le plus proche - mon frère vraiment - depuis le 15eme siècle.

Courir est une bonne façon de stimuler les pensées. Je vais contacter Bergaud rapidement, prendre l’initiative. Trouver moyen de parler avec Guillain aussi. Rendre compte à Akira, au fur et à mesure.

J’ai jeté le bouquet dans la poubelle. Je me voulais sans pitié, mais j’ai malgré tout ouvert le cellophane et coupé les plus belles fleurs au sécateur. Désormais dotées d’une courte tige, elles se sont retrouvées dans deux petits vases ronds, disposés côté jardin, le long du mur de la maison. Amy et moi les prendrons avec nous, le moment venu, pour les donner à Barbara.

Soudain, je trébuche sur Greg qui vient de s’immobiliser sans prévenir. Il me regarde, et son expression m’effraie. Il est béant, presque épouvanté.

- Mais alors… cet homme, cet homme qui est en prison…

- Michel… mon sous-chef.

- Il est en prison pour meurtre… et toi, la victime, tu es là, bien vivante…

- Oui, mais…

- Ça ne te gêne pas ? Il est en prison pour t’avoir tué et tu es en vie !

- Mais Greg, il a essayé de me tuer ! Il m’a tué, en fait et…

Je m’interromps car je vois qu’il ne m’écoute pas. Il est bouleversé et je vois qu’une résolution se solidifie en lui. La peur me gagne. Il dit finalement,

- Je ne peux pas… Il faut que je fasse quelque chose. Je ne peux pas être complice de ça.

Il se met à courir vers la voiture. Que veut-il faire ? Va-t-il me laisser derrière lui pour que je ne puisse pas l’empêcher de… de quoi ? Cet homme si perspicace et sensible est parfois impulsif, surtout quand il veut bien faire. Ma petite Sainte avait raison : “il a besoin d'être quelqu’un de bien”.

Le rattraper, que nous puissions parler avant qu’il n’entreprenne Dieu sait quoi, qu’il révèle mon secret à d’autres. Je suis quelques pas derrière lui, il veut me distancer. Mais je suis plus rapide que lui. Quand il gagne ces courses par lesquelles nous terminons notre jogging, c’est toujours parce que je ralentis à dessein.

Il sent ma présence, passe au-travers de buissons qui bordent le chemin pour couper au plus court vers le parking. Je suis sur ses talons. C’est le moment de le rattraper.  Soudain, un éclair dans mon œil gauche, une douleur qui coupe mon élan. Sans même comprendre ce qui m’arrive, je perds l’équilibre et tombe brutalement sur le dos.

Je me redresse, étourdie, la douleur est aigue. Le sang sur ma paupière, la lumière, des voix autour de moi. Je comprends : la branche d’un buisson, écartée par le passage de Greg, s’est rabattue sur moi et m’a giflée, atteignant mon œil et ma joue.

- Ça va, Madame ? demande une voix que je ne connais pas, et le visage d’un homme barré d’une moustache rousse s’impose à moi. Il prononce “Ma’am” comme on le fait ici.

- Ça va aller… dis-je dans un souffle. Où est…

- Avez-vous besoin d’aide, Ma’am ?

-Greg ? Où est Greg ? Où est mon fiancé ?

Sur le côté, je sens la main de Greg se poser sur mon épaule, mon bras.

- Je suis là, ma chérie.

J’essaie de me tourner vers lui mais bouger la tête me donne le vertige.

- Avez-vous besoin d’aide, Ma’am ?

- J’ai besoin de mon fiancé. Greg, peux-tu m’aider à me lever ?

La douleur me donne mal au cœur. Mais il faut que je bouge.

- Nous pouvons vous aider, Ma’am. Voulez-vous appeler 911 ?

Je me cramponne à la main de Greg, pourquoi est-il en retrait, presque derrière moi ? Et pourquoi le moustachu parle-t-il d’appeler la police ? Greg m’aide à me mettre debout, ce qui apporte un soulagement immédiat. Je retrouve ma mobilité, je peux même esquisser un sourire.

- On appelle 911, Ma’am ?

Il est encore là, lui ?

- Non, je n’ai pas besoin de 911, merci. Pas pour une branche d’arbre ! J’ai juste besoin de mon fiancé.

Je me cramponne au bras de Greg et nous marchons. Je garde les yeux fermés, mon œil blessé me paraît granuleux, des débris de la branche probablement. Greg me guide. Nous arrivons à la voiture, je touche la portière. Partir vite avant que je ne commence à cicatriser.

 

2.

Tandis que nous roulons, j’éponge le sang sur mon visage avec un kleenex. Cette pauvre voiture aura transporté son lot de semblables blessés. Libby y a voyagé après avoir rencontré le couteau de Bergaud. Moi, un buisson agressif.

- Tu veux aller aux Urgences ? suggère Greg, d’un ton hésitant qui montre qu’il connaît déjà la réponse à sa question.

- Non, ça va cicatriser en un rien de temps… c’est douloureux sur le moment, mais rien de grave.

- Un rien de temps, c’est… ?

- Une heure ou deux. Ce n’est pas profond. Ce type, là, avec la moustache… si bizarre la façon dont il me fixait… ! Et son insistance avec 911…

Greg soupire.

- Tu n’as pas compris pourquoi ?

- Compris quoi ?

- Lui et son ami sont persuadés que je t'ai frappée. Ils voulaient que tu appelles la police et portes plainte.

- Quoi ? C’est ridicule ! Tu me tournais le dos ! S’ils n’ont pas vu ça, ils n’ont rien vu ! Pourquoi sont-ils allés chercher…

- Parce que je suis Noir ! explose Greg. C’est ça, un préjugé, Max. Pré-juger. Avant de prendre la mesure d’une situation, d’avoir vu quoi que ce soit, on saute à la conclusion - ce qu’on croit savoir, que les Noirs sont violents et frappent leur femme ! Ils m’ont bousculé pour que je ne sois pas dans ton champ de vision, que je ne puisse pas t’intimider.

Je reste silencieuse, revivant la scène avec une perspective nouvelle.

- Quand ils m’ont poussé je t’assure, j’ai eu envie de les boxer. Il a fallu que je me contienne, que je me rappelle mon engagement de ne plus me battre…

Il a soudain un petit rire.

- Et puis, c’est un fait, un coup de poing n’est pas la meilleure façon de convaincre qu’on n’est pas violent.

Il pose sa main sur la mienne et me jette un regard rapide.

- Ton œil risque de s’infecter si… si tu ne cicatrises pas aussi vite que tu le prévois.

Je lui promets que, si dans quelques heures, je ne suis pas complètement remise, nous irons consulter. Et je ne peux m’empêcher d’espérer que tout cela va reléguer au second plan l’origine de la course poursuite.

 

3.

Réveil en sursaut. Est-ce la voix de Greg que j’entends ? Pourquoi est-elle si différente ? Il est au téléphone… et il s’efforce de parler français.

J’ai dû dormir une bonne heure, plus longtemps que je ne l’avais prévu. Je suis montée à l’étage et mis du collyre dans mes yeux - du liquide physiologique, pour nettoyer la cornée. Et je me suis effondrée sur le lit. J’aurais sans doute dormi moins longtemps sur le divan, dans le salon en bas. Il faut que je parle à Greg, que je l’empêche de faire quelque chose d’irréparable…

Et il parle français en cet instant. A qui ?

Quand Greg me voit descendre, il me sourit largement sans lâcher le téléphone. Il paraît soulagé, comme si tous nos problèmes étaient résolus. J’entends une musique provenir de son téléphone, on l’a mis en attente.

- Ton œil ! s’exclame-t-il. C’est spectaculaire ! Je ne vois même plus la plaie…

Je me verse un grand verre d’eau, essaie de garder une attitude détendue.

- A qui parlais-tu ?

- Ecoute, c’est incroyable ! Je pensais que ce serait quasiment impossible de faire passer l’information que tu es en vie, et pas du tout ! Je suis passé par Tanner, qui connaît quelqu’un à Interpol, lequel lui a communiqué les coordonnées du commissaire de police (il dit ça en français) chargé de l’affaire. C’est lui que j’essaie de joindre…

Cette suite de mauvaises nouvelles, prononcée sur un ton joyeux, m’accable. Je me souviens qu’Interpol a été consulté quand la police essayait de comprendre qui j’étais. Je vais droit au but.

- Je t’en supplie, Greg, raccroche. Tu ne te rends pas compte, si on te croit, ça me met dans une situation intenable. Il faudra que je disparaisse, que je te quitte…

Son sourire disparait. Il ne comprend pas.

- Mais pourquoi ? Tu es la victime ! Personne ne va t’incriminer parce que tu es en vie !

- Je suis officiellement morte là- bas ! S’ils découvrent ma vraie nature…

Une voix grave se fait entendre dans son téléphone. Greg se lance dans une conversation hésitante sur “le bomb qui a sauté dans la restaurante”.

Je n’ai plus le choix. C’est trop tard. Une autorité qui a le pouvoir de vous garder en captivité et apprend la réalité des Semblables, c’est la pire des circonstances. Nous avons passé le point de non-retour.

Tandis que je monte à l’étage en courant, je réalise mon erreur. J’aurais dû expliquer à Greg le péril de révéler mon secret au lieu de le laisser s’habituer à l’idée progressivement. Maintenant, non seulement, je suis en danger, mais tous les Semblables que je connais le sont aussi à cause de moi.

Je jette des affaires dans la Samsonite, les vêtements qu’Akira m’a offerts, mon ordinateur, les objets que je veux garder pour ma prochaine vie, je rassemble aussi quelques papiers. Je redescends en trombe. Les clefs de la maison de Tokyo sont sur un anneau, dans mon sac à main.

Quand je redescends, Greg cette fois parle à Tanner. Leur conversation se termine. Il regarde ma valise, son visage perd toute expression.

- Je dois disparaitre, dis-je simplement. Voici le bail et les quittances. Le loyer est payé jusqu’en février prochain. Et là, ce sont les carnets de santé des chats avec les dates des vaccinations à venir.

- Mais… pourquoi ? Tu n’as pas à t’enfuir. Le commissaire m’a dit de parler à Tanner, il va faire office de correspondant local. Tu peux tout lui dire, c’est un type honnête, tu le sais.

- Greg, tu ne m’entends pas… Si Tanner me croit, il parlera à d’autres et on m’emmènera de toutes façons loin de toi pour m’étudier, me disséquer et comprendre ma… mon… ma physiologie. Je ne peux pas les laisser faire ça.

- Mais je…

- C’est trop tard maintenant. Max va cesser d’exister. C’est la seule solution. Je vais prendre la voiture…

Je sors le trousseau de clefs, retire celle de la voiture, pose les autres sur la table.

- Je n’ai pas le temps d’attendre un taxi. Je la laisserai à l’aéroport, au parking. Tu la trouveras là-bas, je ne la fermerai pas et je laisserai la clef dedans, sous le tapis de sol. N’attends pas trop pour aller la chercher, qu’elle ne soit pas volée…

Greg semble avoir du mal à assimiler mes paroles.

- Mais tu es la victime ! répète-t-il.

Tanner est probablement en route, je n’ai pas le temps de m’expliquer davantage. Et pourquoi faire de toutes façons ? Tout est fini. Une douleur physique serre ma poitrine quand je retire la bague. Je la place dans la main de Greg, referme ses doigts dessus.

- Merci de me l’avoir donnée.

Si je dis un mot de plus, je vais m’effondrer. J’aurais aimé embrasser les museaux des chats mais je ne peux pas m’attarder. Me voilà dans le garage, et tandis que la porte se lève lentement, j’imagine des policiers déjà de l’autre côté, comme cela avait été le cas lors de l’arrestation de Greg. Mais non, aucun obstacle ne m’empêche de quitter cette vie.

Dans la voiture, avant de démarrer, je fais une pause. Veronika. Je n’ai pas récupéré le petit poignard d’Aemouna qui m’a accompagnée et défendue tous ces siècles. Tant pis. Le temps d’une pause qui n’en finit pas mais ne dure qu’une seconde, j’espère et redoute que Greg ne surgisse et s’interpose. Silence.

C’est le moment tristement familier de quitter une vie où j’étais heureuse, sans pouvoir donner d’explications aux gens que j’y ai rencontrés et aimés.

Adieu Max.

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Edouard PArle
Posté le 24/05/2023
Coucou Annececile !
Aie aie aie aie... C'est si violent... J'aurais pu m'y attendre mais ça fait quand même mal, surtout que c'est Greg qui pousse Max à abandonner cette vie. Les dernières lignes sont vraiment déchirantes. J'ai encore de la peine à réaliser ce qui vient de se passer, que c'est fini pour de bon. Il va falloir un peu de temps pour l'accepter, si aucun retournement ne se produit (mais j'y crois encore un peu), tu as pris tellement de temps à développer leur belle relation...
"C’est le moment tristement familier de quitter une vie où j’étais heureuse, sans pouvoir donner d’explications aux gens que j’y ai rencontrés et aimés." J'adore cette phrase !!
Sinon, content de voir le comm d'Aryell, ton histoire mérite d'être encore davantage connue (=
Mes remarques :
"Je n’aie pas envie de cuisiner et suggère" -> n'ai
"parlons probablement l 'un de l’autre dans nos écrits." -> l'un de l'autre
"Et pourquoi faire de toutes façons ?" -> le faire ?
Un plaisir,
A bientôt !
annececile
Posté le 26/05/2023
Oui, comme tu le percois tres bien, le depart de Max est completement du aux problemes de communication avec Greg. Ils ont du mal a s'entendre - au sens propre !
Merci de ton commentaire chaleureux. Tes remarques sont 100% correctes comme d'habitude. A bientot !
Aryell84
Posté le 20/01/2023
Bonjour!
J'avais découvert ton histoire au moment des Histoires d'Or, et j'y suis enfin revenue, donc je prends le temps d'un petit commentaire après avoir tout lu d'une traite!
Bon, en 2 mots, je suis tombée amoureuse de ton histoire, l'univers, toute l'histoire de Max, de ceux qu'elle côtoit.... Je trouve que tu touches à pleins de sujets de manière très juste et délicate: le trauma, le pardon, Dieu, l'amitié, l'amour... Max est incroyable attachante, courageuse et pleine d'un profond désir de bien faire en même temps qu'elle est blessée et a ses défauts aussi. J'aime beaucoup tous les flashbacks sur son passé (parfois même j'ai attendu ces passages avec plus d'impatience que ceux qui se passent dans le présent!) avec les références historiques (je suis historienne héhé), et les relations qu'elle noue au cours de sa longue existence sont super belles! (j'ai particulièrement fondu quand on a appris le prénom de Brisart, qu'elle a repris dans sa nouvelle identité!)
Les derniers chapitres tiennent encore plus en haleine avec le danger qui se précise et les enjeux plus importants : c'était déjà super stressant toute l'affaire de calomnies de Carol, mais alors maintenant que les vies de tout le monde sont en jeu, et que Max a décidé de quitter Tacoma, j'attends la suite avec impatience!!!
Le style me semble excellent très vivant, les narrations au présent me perturbent parfois, mais là c'est pas du tout le cas, et il a cette transparence qui fait que tu plonges complètement dans l'histoire; et j'ai beaucoup apprécié tous les jeux avec les différentes langues, qui sont très bien venus et très bien maîtrisés (je suis impressionnée par ton niveau de latin haha ^^)
Bon du coup je n'ai que du positif à dire haha. Je crois que j'ai repéré une ou deux coquilles au cours de ma lecture, mais je ne les ai pas relevées: je te les mentionnerai pour les prochains chapitres maintenant que je suis à jour et que je les lirai et pourrais les commenter au fur et à mesure. Par ailleurs, j'ai rapidement relu les 2 premiers chapitres que j'avais lus il y a plusieurs mois, et j'ai juste tiqué sur le fait que Max, sous son identité de Nathalie Duval, avait mentionné plusieurs fois des odeurs de gaz dans la cuisine du restaurant qui m'a rappelé qu'au début, j'avais compris que l'explosion avait été minutieusement préparée par elle en vue de son changement de vie... C'était peut-être juste une incompréhension de ma part, mais je te le mentionne au cas où il y ait des choses à rectifier pour que tout concorde bien avec la suite.
Voili voilou c'est un long commentaire et je ne sais pas s'il va beaucoup t'aider, mais je tenais à te partager mon enthousiasme! Hâte de lire la suite!
annececile
Posté le 21/01/2023
Oh la la, ton commentaire, quel cadeau merveilleux !! C'est toujours une confirmation qui fait du bien que d'apprendre qu'on est lu avec plaisir, mais ce qui me touche beaucoup, c'est que ce que tu apprecies correspond exactement aux raisons qui m'ont donne envie de l'ecrire. J'ai ecris ce que j'avais envie de lire, une histoire avec des personnages attachants et imparfaits. Et tu as meme remarque l'origine du prenom de Max ! Ca me paraissait important mais je me disais que ca passerait inapercu, pas de toi en tout cas ! :-)

C'est aussi tres important pour moi que quelqu'un de feru en histoire n'ait pas saute au plafond en lisant les chapitres qui se situent dans le passe, parce que ce n'est pas du tout ma formation, je me suis un peu formee sur le tas... Pour la latin, j'avoue, Google m'a aidee. :-)

A la relecture, j'aurai sans doute pas mal de petites (et moins petites) choses a revoir. L'histoire du gaz dans le restaurant, en particulier. Je n'etais pas encore trop sure de la ou j'allais a ce moment la. Ceci dit, Max dit que l'installation etait ancienne, "combien de fois ai-je prevenu les proprietaires que ca sentait le gaz? Pas tant que ca..." Le fait qu'elle ait senti une odeur de gaz de temps en temps pourrait expliquer sa resistance a l'idee qu'une bombe ait pu etre a l'origine de l'explosion.

Merci encore d'avoir lu tous ces chapitres - et d'une traite, je suis impressonnee ! Et d'avoir pris le temps d'ecrire ce long commentaire. Ca m'a fait un bien fou de le lire !
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