Chapitre 4

Par tiyphe

Alex se réveilla en sursaut :

_ Nathan ! Cria-t-elle.

Elle était de nouveau dans l’hôpital, et cela ne ressemblait pas à un vrai cauchemar, mais plutôt à une réalité cauchemardesque. L’homme aux yeux verts se tenait devant elle, et toujours avec son regard rassurant, il lui dit :

_ C’est bon, tout va bien, tu es sorti d’affaire, repose toi maintenant.

Mais de quoi parlait-il ? Alex interrogea l’homme du regard, mais celui-ci l’ignora et en poussant le lit dans lequel elle se trouvait, il l’emmena dans une chambre d’hôpital.

_ Alexandra, tu dois te reposer. Tes parents viendront te voir dans la soirée.

_ Que s’est-il passé ? Demanda la jeune fille, affolée.

_ Repose toi, on en parlera plus tard.

L’homme, qui semblait en fait être un médecin, lui fit une transfusion, et, après avoir vérifié son pouls et sa tension, lui souri, et sorti de la pièce. Alex se sentait épuisée, comme si elle venait de courir un marathon. Son corps lui faisait mal, son bras, sa tête, ses jambes. Elle sombra alors dans un profond sommeil.

A son réveil, ses parents étaient là. Soulagée de la voir se réveiller enfin, sa mère se jeta dans ses bras. Alex la repoussa gentiment. Son père avait l’air grave. Le médecin entra dans la pièce.

_ Comment va la demoiselle ? Demanda-t-il en souriant.

_ Elle va bien, répondit la mère d’Alex à sa place.

_ J’aimerai l’entendre de la bouche d’Alexandra plutôt.

_ Ça va, réussit à articuler l’intéressée. Que s’est-il passé ?

Déterminée, Alex voulait sa réponse. Elle semblait calme même si à l’intérieur d’elle, elle avait peur de savoir.

_ On t’a retrouvée… commença sa mère.

_ Tu as été retrouvée avec ton ami dans les décombres d’une maison qui s’est écroulée, l’interrompit le médecin. Les fondations n’étaient plus très solides, la maison était abandonnée. On ne connait pas encore la cause de l’effondrement, mais ce qui est sûr c’est que tu es sortie d’affaire. On t’a fait des points de sutures au bras et au visage. Il te restera des cicatrices malheureusement, mais sinon tu as surtout des ecchymoses et quelques égratignures.

Alex reconnaissait cet homme maintenant, sa mère lui avait raconté qu’ils étaient sortis ensemble, lui et elle dans leur jeunesse. Elle comprenait mieux les regards noirs et le ton cassant du médecin : ça s’était mal fini. Mais cela ne la préoccupa pas longtemps.

_ Nat… Est-ce qu’il va bien ? S’affola la jeune fille.

L’homme lui lança son sourire apaisant, et faisant un signe vers la porte lui répondit :

_ Il s’en est mieux sorti que toi.

Puis à l’intention des parents de la jeune fille il ajouta, plus froidement :

_ Laissons-les tous les deux.

Alors que les adultes sortaient de la pièce. Un jeune homme entra. Cette fois, Alex n’eut pas de difficulté à le reconnaître. C’était bien Nathan, son ami d’enfance. Grand, les cheveux châtain en bataille, le nez en trompette, les yeux bleus. Elle lui sourit et il lui rendit son sourire. Il s’avança dans la pièce et s’assit sur le lit.

_ Comment vas-tu ? Demanda-t-il avec tendresse.

_ J’ai l’impression que ma tête va exploser, qu’on m’a coupé le bras et broyé les jambes, mais sinon ça va, plaisanta-t-elle. Elle redevint sérieuse : Que s’est-il passé Nat ?

_ On était dans la cave tous les deux, je jouais de la guitare, tu voulais faire des tractions sur une poutre. Sauf qu’on n’a plus 10 ans, et la maison non plus. Les poutres se sont brisées et toute la structure de la maison s’est effondrée.

_ Alors c’est de ma faute ? Alex se sentit tout à coup mal à l’aise.

_ Ouep, répondit le jeune homme. A cause de toi, ma guitare est morte.

_ Je suis tellement désolée.

Les larmes commençaient à monter aux yeux de la jeune fille. Nat, surpris, s’empressa de la rassurer :

_ Eh ! Je plaisantais ! Ce n’est pas grave, et surtout, ça aurait pu être pire. Tu aurais pu y rester. Quand tout s’est écroulé, je n’étais pas sous les décombres et j’ai pu appeler les pompiers. Je t’ai cherchée et tu étais introuvable. J’ai cru que je ne te reverrai plus vivante.

Cette fois, Alex ne retint pas ses larmes. Elle attira son ami dans ses bras et laissa les sentiments l’envahir : la joie, le soulagement. Après plusieurs minutes, elle se dégagea de son étreinte.

_ Il s’est passé quelque chose d’étrange lorsque j’étais dans le coma. C’est comme si c’était toi qui m’avais permis d’en sortir.

Elle lui raconta alors ce qu’il s’était passé : ses rêves, ses cauchemars, le faux Nat, l’apparition du médecin et les téléportations.

_ Je n’avais pas l’impression que c’était un rêve. Mais cela ne ressemblait pas non plus à la réalité, conclu-t-elle. Tu étais là, mais je ne te reconnaissais pas. Je ne reconnaissais même pas la cave…

Nat lui prit la main.

_ En effet, c’est étrange.

Il prit son air pensif, qui, aux yeux d’Alex, n’était jamais crédible. Puis un sourire indescriptible se dessina sur ses lèvres. Il se pencha, déposa un baiser sur son front et, prétextant la fatigue, sorti de la chambre.

***

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Fannie
Posté le 26/01/2020
Là, il me semble qu’on revient à la réalité. Les prénoms dits en entier en sont un signe. On a l’impression d’enfin poser les pieds sur terre.
Pourquoi Alex repousse-t-elle sa mère ? Même si elle le fait gentiment, ça mérite une explication.
Coquilles et remarques :
— Nathan ! Cria-t-elle [cria-t-elle]
— tu es sorti d’affaire, repose toi maintenant [sortie / repose-toi]
— Que s’est-il passé ? Demanda la jeune fille, affolée / Comment va la demoiselle ? Demanda-t-il en souriant [demanda ; minuscule]
— Repose toi, on en parlera plus tard. [Repose-toi]
— L’homme, qui semblait en fait être un médecin, lui fit une transfusion [Une transfusion, ça ne se fait pas en quelques secondes ; lui posa une perfusion, peut-être?]
— après avoir vérifié son pouls et sa tension, lui souri, et sorti de la pièce [sourit / sortit]
— J’aimerai l’entendre de la bouche d’Alexandra plutôt [ J’aimerais / virgule avant « plutôt »]
— On t’a fait des points de sutures [de suture]
— Il te restera des cicatrices malheureusement, mais sinon [Il faudrait mettre « malheureusement » entre deux virgules.]
— Est-ce qu’il va bien ? S’affola la jeune fille [s’affola]
— L’homme lui lança son sourire apaisant, et faisant un signe vers la porte lui répondit [Il faudrait enlever la virgule après « apaisant » et mettre « faisant un signe vers la porte » entre deux virgules.]
— Grand, les cheveux châtain en bataille [châtains]
— Comment vas-tu ? Demanda-t-il avec tendresse [demanda-t-il]
— mais sinon ça va, plaisanta-t-elle. Elle redevint sérieuse : Que s’est-il passé Nat ? [Je propose « mais sinon ça va, plaisanta-t-elle, avant de redevenir sérieuse »]
— Alors c’est de ma faute ? Alex se sentit tout à coup mal à l’aise. [Ce n’est pas une incise, mais une phrase de narration : il faut passer à la ligne.]
— Ouep, répondit le jeune homme. A cause de toi, ma guitare est morte. [À cause]
— J’ai cru que je ne te reverrai plus vivante [reverrais ; conditionnel présent]
— Mais cela ne ressemblait pas non plus à la réalité, conclu-t-elle [conclut-elle]
— Nat lui prit la main / Il prit son air pensif [Répétition de « prit ».]
tiyphe
Posté le 27/01/2020
Coucou Fannie !

Bonne remarque pour Alex qui repousse sa mère, je vais développer un peu plus une raison qui pourrait expliquer ça.
Je crois qu'à l'époque j'étais souvent en désaccord avec la mienne, ça a dû m'inspirer xD

L’homme, qui semblait en fait être un médecin, lui fit une transfusion [Une transfusion, ça ne se fait pas en quelques secondes ; lui posa une perfusion, peut-être?]
-> C'est clairement une perfusion ici, même ça peut être autre chose, je me rends compte que j'avais zéro connaissance en médecine à l'époque ahah, j'ai dû mettre le premier mot qui m'est venu. Je vais revoir les passages à l'hôpital pour les rendre plus crédibles, maintenant que j'ai un peu plus de connaissances.

Il y a des fautes tellement horribles ! Merci d'avoir prit autant de temps pour tout relever !
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