Chapitre 4

Par Ozskcar

Toi qui brilles dans l’azur, élève encore un peu plus haut tes murailles,
et porte-moi au-delà des cieux, car c’est ma ruine qui gît en contrebas.
Ma prison, mon refuge,
de mes ancêtres tu me sépares ; de leur faute tu me détournes.
Mais s’il n’y a plus derrière nous ni de vie ni d’espoir, d’où viendra notre salut,
à nous qui demeurons à l’ombre des cieux ?
Ma prison, mon refuge, toi qui brilles dans l’azur,
élève encore un peu tes murailles, car c’est ma ruine,
en contrebas, que je vois chaque jour,
Ma prison, mon refuge, élève encore un peu tes murailles,
que le voile des cieux, que le voile du temps, cache à ma vue
ce sinistre fardeau. Permets-moi d’oublier, un jour, un jour.

 

Extrait du poème « La Tour » in Le dit des Pionniers

 

Alors qu’il essuyait du dos de sa main la sueur qui perlait sur son front, Jolly sentit la brise du petit matin s'engouffrer par les fenêtres grandes ouvertes de la buanderie. Les nuages de vapeurs chaudes tournoyèrent un instant dans la lumière encore tendre du jour, avant de retomber à nouveau, et avec eux, la chaleur, la moiteur, et le bruit, encore. L'odeur du savon et de l'amidon, mêlée aux effluves âcres de la vapeur, commençaient à irriter le vieil homme ; mais plus que les odeurs, c’était la moiteur de la pièce qui le dérangeait. Les murs en pierre grise semblaient suinter d'humidité, et le fer à repasser qu’il maniait depuis de longues minutes n’arrangeait rien, celui-ci dégageant régulièrement des émanations brûlantes venant ruisseler sur son visage et ses bras nus.

Autour de lui, les lavandières et les domestiques s'activaient frénétiquement, mais non sans ponctuer leurs gestes de bavardages et de chansons. Parmi eux, Mettle, l’air songeur, travaillait avec lenteur, les yeux dans le vague de ses pensées. Si on lui parlait, elle répondait d’une voix alanguie, affectant de demeurer dans l’apesanteur de ses rêveries. Plusieurs de ses camarades s’amusèrent de ses manières, les commentant davantage pour faire rire l’assemblée que par malveillance, et elle, avec des façons d’actrice, joua leur jeu, posant avec exagération pour se donner l’air chic.

« Vous ne pouvez pas imaginer les manières si polies qu'il avait... » s’exclama-t-elle avec un sourire espiègle.

Un rire collectif éclata.

« Si polie, en effet ! » répéta Natty avec un clin d’œil pour le reste de l’assemblée.

« ‘Paraît que c’est un paria, chez les gardes. Y en a pas un qui accepterait de se trouver à la même table que lui, commenta un jeune homme.

– Pour ce que vaut l’avis des gardes, répondit Mettle avec mépris. Moi, c’est à leur table que j’aimerais pas me trouver ! »

Ruhe cousait non loin. Elle écoutait timidement les bavardages des autres domestiques, tâchant de recoller les morceaux éparpillés des derniers ragots du moment. Elle avait été absente, la veille, lorsqu’un membre de la garde royale était descendu à la buanderie. Elle finit par comprendre que l’homme en question était le chevalier de la princesse. Fière d’avoir quelque chose à dire, elle toussota timidement :

« Je le croise souvent, quand je monte m’occuper de son Altesse Li’Dawnarya. »

Les autres se tournèrent vers elle, les yeux emplis de curiosité. Comme on lui demandait comment était le chevalier, Ruhe chercha les mots adéquats : « Il était… Mystérieux. »

Son manque d’assurance fut quelque peu atténué lorsqu’elle sentit l’effet qu’avait eu le choix de l’adjectif sur la petite foule constituée autour d’elle. Rassérénée, elle poursuivit :

« Il est très familier avec la princesse, mais il se montre plutôt froid et distant avec les autres. Il est imposant, aussi. Il ne me parle pas, quand je monte là-haut. Il ne sourit pas beaucoup et…

– C’est que tu n’es pas son genre, l’interrompit Natty. »

De nouveaux éclats de rires survinrent aigus et discordants. Tous se fichèrent dans la poitrine de la jeune domestique et lui coupèrent le souffle. Elle ouvrit la bouche, mais pas un son n’en sortit. Blessée, elle baissa les yeux.

« Et dire que moi, il va falloir que je redescende aux Ateliers, soupira Mettle, tâchant de ramener à elle l’attention de ses camarades.

– De quoi t’as peur ? Qu’un monstre surgisse de derrière une colonne ?

– Ça ne vous suffit pas que la garde royale soit à l’affût ? s’insurgea Mettle. Depuis le temps que je vous dis que l’endroit n’est pas net ! »

Ses camarades, de nouveau éclatèrent de rire, habitués à entendre les inquiétudes de la jeune femme.

« Vous rirez moins le jour où je me ferais enlevée pour servir de cobaye ! Ou pire ! Si ça se trouve, je vais finir par découvrir un truc sinistre, et on me fera tuer car j’en saurai trop !

– T’as qu’à lui demander de t’accompagner, à ton chevalier », maugréa le jeune homme après avoir passé un dernier coup d’aiguille dans la reprise d’une manche de chemise.

« Et vous, Jolly ? Vous vous y rendez bien pour le plaisir, aux ateliers ! Vous pourriez pas escorter notre Mettle ? » s’esclaffa Natty, un soupçon d’agressivité transparaissant derrière l’allure badine de sa remarque.

L'atmosphère de la buanderie changea instantanément. Jolly interrompit son geste et leva les yeux de son ouvrage pour fixer la jeune femme. Un silence glacial s'abattit sur la pièce alors que tous les regards convergèrent sur lui. Sa voix s'éleva, tranchante comme une lame :

« Si vous avez un quelconque respect pour vos pairs et pour les véritables enjeux de cet Empire, vous cesserez immédiatement ces bavardages insignifiants. Les Ateliers ne sont pas un terrain de jeu pour votre imagination débridée.

– Ils vous sont réservés, si je comprends bien ? poursuivit Natty avec un rictus narquois. C’est dame Clavarina qui doit être ravie. »

Les autres domestiques échangèrent des regards mal à l'aise, comprenant que la situation était sur le point de dégénérer. Mettle tenta maladroitement de calmer son amie. Lui prenant la main, elle l’invita à se rasseoir, mais Natty ne broncha pas.

« Je me demande si vous êtes aussi coincé, avec elle, poursuivit-elle. Vous êtes plutôt du genre dévot ou vous poussez le vice un peu plus loin ?

– J’ai honte pour vous, Natty, gronda Jolly d'une voix chargée de reproches.

– Pourquoi donc ? Parce que je suis en colère ? Il va falloir vous y faire, Jolly, parce que je n’ai plus l’intention de vous écouter prêcher votre bonne parole sans réagir. J’insulte vos dieux ? Vous, c’est ma sœur que vous insultez ; c’est ma cousine qui est morte alors qu’elle attendait un enfant, dévorée par la bête des Maart ; c’est ma mère blessée lors d’un attentat terroriste mené par qui ? Par un Enfant ! Encore ! Et je ne sais pas ce qui se trame dans leurs ateliers, mais ça a pris suffisamment d’ampleur pour que la garde royale en soit informée, et vous savez quoi ? Ce n’est pas moi qui vais m’en plaindre. Ce n’est qu’une question de temps avant qu’on soit enfin débarrassé de vos dieux infernaux. »

Les paroles de Natty gelèrent les sourires et figèrent les gestes. Plus un seul domestique n’était à son ouvrage, et tous considéraient le duo avec une appréhension. Certains se retrouvaient dans les propos de la jeune femme, et celle-ci dut sentir leur assentiment muet car elle leva davantage le menton, sûre d’elle.

D'un geste lent, le visage impassible, Jolly posa le fer à repasser sur la planche et se tourna complètement vers elle, sa voix empreinte d'autorité.

« Les Enfants ne sont pas responsables de toutes les tragédies qui frappent notre empire, et ils ne sont certainement pas les créatures infernales que vous dépeignez. Ils sont sages, au contraire, et notre salut à tous ne dépend que d’eux. »

Comme si elle s’attendait à la réaction de son amie, Mettle s’interposa de nouveau entre Natty et Jolly. Elle se leva pour se placer entre eux, lança un regard suppliant à Jolly pour le convaincre de ne pas envenimer la situation, puis se tourna vers Natty, dont la colère était toujours palpable.

« Natty, s'il te plaît », murmura-t-elle d'une voix tremblante, cherchant désespérément à calmer la tension qui empoisonnait l'atmosphère. Un instant durant, Natty soutint le regard de son amie, la colère toujours brûlante dans ses yeux. Puis, d'un geste brusque, elle la contourna et se dirigea vers la sortie de la buanderie. Les autres domestiques échangèrent des regards inquiets et incertains alors que Natty s'éloignait d'eux. Jolly reprit quant à lui son fer à repasser comme si de rien n’était et retourna à son ouvrage, le bruit régulier du fer sur le tissu brisant le silence. Tous finirent par l’imiter.

La tension persistait dans l'air, même après le départ précipité de Natty. Les regards des domestiques se croisaient furtivement, chacun se demandant comment réagir face à ce qui venait de se passer. Certains essayèrent d’égayer l’atmosphère par des bavardages ou des paroles légères, mais les mots se perdaient un à un, et le silence, toujours, finissait par retomber. Finalement, Mettle reprit lentement son ouvrage, l’esprit hanté par les paroles de son amie.

L’animosité de Natty à l’encontre des Enfants n’était pas nouvelle. Mettle l’avait vu naître dans l’intimité de leur petite chambre des quartiers des domestiques lorsque Natty avait appris et pleuré la mort de sa sœur. Un simple courrier l’attendait là, sur la petite table près de la fenêtre. Natty l’avait ouvert, et à mesure que les mots lus prenaient sens, ce qui fut long, car la jeune femme ne lisait que très mal, sa figure s’était décomposée, ses jambes s’étaient dérobées sous son poids tant la nouvelle semblait lointaine, abstraite, et pourtant abominablement réelle. Les Enfants furent ce jour-là responsables, non seulement de la perte de ses proches, mais aussi de ses rêves. Natty était venue vivre dans la Tour, non pas dans l’espoir d’y devenir domestique, mais d’y ouvrir un commerce et de vivre une vie pleine d’aventures et de voyages ; au lieu de ça, elle travaillait dur jour et nuit pour permettre à ses neveux et nièces, à sa mère blessée et invalide, d’avoir un toit et de quoi se nourrir.

Ces derniers temps, pourtant, la rancœur de Natty s’était muée en une haine féroce et incontrôlable. La jeune femme s'était rapprochée d’un groupe d'hérétiques, des adorateurs des anciens dieux vénérés par les Pionniers. Natty lui avait bien souvent parlé de leurs croyances, d’abord avec curiosité puis avec ferveur, et Mettle avait pu voir les meurtrissures de son amie attiser la flamme de ses convictions. Natty semblait désormais déterminée à se battre pour ce en quoi elle croyait, et cela n’annonçait rien de bon…

Bien que l’Empire ne semblât plus attacher autant d’importance au culte des Enfants, celui des anciens dieux était proscrit. Si Natty persistait à confronter Jolly, elle risquait d’évoquer ses nouvelles croyances, et qui sait ce qui arriverait, alors. Mettle jeta un coup d’œil préoccupé en direction du vieux domestique. Elle le trouva en train de vaquer à ses tâches habituelles, plongé dans le repassage d’une haute pile de linge qui semblait mystérieusement se reconstituer chaque fois qu'il s'en approchait. Son air impassible masquait habilement les doutes qui le rongeaient. C’était la rumeur à propos des Enfants qui le tracassait. Si un garde royal était descendu interroger Mettle à propos de Clavarina, cela signifiait-il qu’elle avait commis un impair ? Ou bien qu’il lui était arrivé quelque chose ? Le vieil homme se promit de passer aux ateliers quand ses obligations lui en laisseraient l’occasion.

Malheureusement pour lui, le destin semblait désireux de s’acharner sur son sort. Tout commença avec la pile de linge qui semblait incapable de décroître. À peine lui semblait-il sur le point d’en venir à bout qu’une force inconnue la faisait doubler à nouveau. Alors que Jolly s'efforçait de trier, de laver et de repasser les draps et vêtements accumulés avec son habituelle efficacité, d'autres domestiques apportèrent de nouveaux paniers, une expression désolée peinte sur leurs lèvres. Les heures s'égrenèrent, et Jolly ne put s'empêcher de jeter des regards fréquents vers la fenêtre, espérant un instant de répit.

Lorsqu’enfin, il quitta la buanderie, les ordres résonnèrent dans les couloirs, et Jolly se retrouva, un balai en main, à arpenter les longs corridors pour y faire les poussières. L'après-midi apporta son propre lot de défis. Un jeune domestique inexpérimenté avait besoin d'assistance pour préparer la chambre d'un noble exigeant. Après avoir rassuré ce dernier quant à la qualité du service, rappelé que ses habits n’étaient pas perdus, mais lui reviendraient, au contraire, en parfait état, il lui fallut ensuite expliquer qu’il ne serait pas en mesure de changer l’intégralité des rideaux et des tapisseries, qu’importe qu’ils siéent ou non à son teint, ses yeux ou n’importe quel accessoire de son hôte, mais peut-être monsieur souhaiterait-il changer de chambre ? Il en fut décidé ainsi, après maintes réflexions, et Jolly apprêta une pièce, fit le lit et en nettoya chaque recoin, sous le regard vigilant du noble.

Il faisait nuit quand il fut enfin libéré de ses obligations. Fatigué mais résolu, il quitta les quartiers des domestiques pour descendre jusqu’aux ateliers Erlkönig.

Les couloirs étaient calmes à cette heure tardive. Jolly traversa le palais jusqu’à rejoindre le pont qui reliait l’édifice au reste de la Tour. Il n’eut aucun mal à trouver une nacelle de libre, bien que le centre de la Tour ne fût pas encore tout à fait gagné par l’apesanteur étrange qui, la nuit durant, semblait presque suspendre le temps lui-même. D’autres commerçants, habitants ou académiciens vaquaient encore à leurs occupations, ou bien rentraient chez eux, alimentant le ballet infernal, propre aux zones urbaines.

La nacelle du domestique s’enfonça vers les étages inférieurs, filant à vive allure, ne ralentissant qu’à l’approche du pallier surplombé par l’immense Horloge. Une sensation familière de vertige chatouilla l'estomac de Jolly tandis que la nacelle amorçait sa descente, mais il s'y était habitué au fil des années. Il ne tarda pas à regagner la terre ferme et se prépara à escalader les marches du long et tortueux escalier qui menaient aux ateliers, non sans maudire une énième fois ses vieilles rotules qui, trop souvent, lui faisaient défaut.

Ce furent ses pas lents et saccadés qui attirèrent l’attention de Clavarina. Celle-ci était assise à son bureau au côté du nouvel Enfant, occupée à lui réapprendre les lettres et la lecture. Elle se retourna précipitamment, prête à défendre son protégé au besoin. Elle fut soulagée de voir, non pas un garde, mais son domestique surgir de l’obscurité du pallier. D'une voix empreinte de soulagement, elle s'écria : « Jolly ! Mais que faites-vous ici ? »

Si Clavarina avait été seule, le domestique eut sans doute pris un air dégagé – manière pour lui de conserver sa dignité en dépit de son essoufflement – ; il lui aurait répondu, avec le ton affecté de l'évidence, qu'il n'allait pas laisser la jeune femme sans manger toute la nuit durant, mais avant même d'ouvrir la bouche, il aperçut la silhouette de l'Enfant attablé devant des piles de livres. Sans difficulté, il reconnut les traits de Kholia, et sur son visage se disputèrent l'expression de la surprise, de la peur et de l'émerveillement.

Clavarina n’eut pas besoin de suivre son regard pour comprendre la raison de son trouble. Elle s’approcha doucement : « Sait-on que vous êtes ici ? Dans les ateliers Erlkönig? »

Sans doute encore marqué par les paroles des autres domestiques, Jolly se méprit quant aux inquiétudes de la jeune femme : « Je n'ai pas honte de vous servir, madame, s'offusqua-t-il.

– Et je vous en sais gré, se radoucit Clavarina. Mais l'existence de ma sœur est pour le moment tenue secrète… »

Jolly voulut suivre le regard de Clavarina, mais il fut incapable de considérer sans tressaillir le visage de l'Enfant, tant ce dernier correspondait à celui de Kholia. La ressemblance était troublante, presque irréelle. Il affecta pourtant de ne rien laisser paraître de son malaise : « La présence d'un nouvel Enfant sur notre terre ne peut qu'être de bonne augure, surtout en ces temps troublés, articula-t-il d’une voix mécanique.

– Vous comprenez, malgré tout, qu'un secret qui s'ébruite menace ceux qui désiraient le garder… C'est pour vous que je m'inquiète, ajouta Clavarina.

– Je piétinerais mon honneur en me pliant…

– Jolly, le coupa la jeune femme. Vous avez une place au palais impérial… Et plus important, vous avez une fille. »

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Edouard PArle
Posté le 21/11/2023
Coucou Oz !
Un chapitre très intéressant, qui permet de découvrir de nouveaux personnages. Petite réserve, j'ai un chouilla du mal à me retrouver pendant la discussion des domestiques en début de chapitre. Au bout d'un peu de temps, j'ai compris qui était qui mais il y a eu un petit moment de flottement où c'était un peu plus confus.
Les personnages de Jolly et Natty sont intéressants malgré leur opposition. Chacun a ses raisons pour penser ce qu'il pense, tu réussis bien à les humaniser. Encore une fois, très intéressant d'avoir le pdv de Ruhe pour jouer à la fois sur la servante qui en apprend plus sur la princesse et à la fois apprend des choses grâce aux autres domestiques.
La fin du chapitre nous apprend que Jolly a une fille et si tu termines sur cette phrase, c'est que cette info va avoir son importance. Je suis donc curieux d'en apprendre plus à son sujet.
Sinon, j'ai beaucoup aimé la petite poésie que tu utilises en citation ainsi que les premiers paragraphes. C'est vraiment très joli !
Un plaisir,
A bientôt !
Ozskcar
Posté le 05/12/2023
Salut !

Merci pour ton retour sur le dernier chapitre. Je prends note de ta réserve concernant la discussion des domestiques en début de chapitre. Je vais faire en sorte de clarifier un peu mieux les choses pour éviter toute confusion. Merci de l'avoir signalé.

Ruhe fait parti de ces inventions liées à la réécriture. Je m'attendais pas à la voir apparaître au sein de l'intrigue, mais je me dis qu'elle a vraiment bien fait de forcer pour avoir sa place. ^.^ Elle est très utile pour narrer certains passages.

En tout cas, merci pour ton soutien continu et pour ces retours détaillés qui sont très utiles (et encourageants !).

À bientôt !
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