“Tous ceux qui ne sont jamais revenus ? Ils ne seraient donc pas morts ?
-C’est que mes déductions m’ont fait comprendre, couplées aux messages des Esprits. Depuis des années, ceux-ci sont de plus en plus rares et discrets, si bien que je ne les ai jamais connus clairs et nets. Mon prédécesseur m’a dit qu’autrefois, les chefs communiquaient avec eux comme nous nous parlons. Mais, il y a bien des siècles, tout a changé, et à présent nous devons déchiffrer leurs paroles dans le monde qui nous entoure.
-Autrefois les Esprits nous parlaient clairement ?”
Taïe était émerveillée. Elle peinait à imaginer une telle époque.
“C’est ce qu’on raconte, en effet. Nul ne sait pourquoi cela s’est arrêté. Mais parmi les signes que je reçois aujourd’hui, je les vois partout. Les Parias. Parfois, à la nuit tombée, du haut de la plus grande colline, on peut apercevoir des lueurs au pied des montagnes, juste derrière la Brume.”
Il tourna discrètement son regard vers Taïe, comme pour jauger sa réaction, puis se détourna vite. Il se leva lentement, comme épuisé par le poids des responsabilités, et redescendit vers le camp.
“Je ne veux pas laisser la Tribu trop longtemps. Je me méfie de cette étrangère.”
Ils regagnèrent le camp, Eau paraissant étrangement nerveux, et Taïe trop plongée dans ses pensées pour s’en apercevoir.
Des Parias… en temps normal, elle n’aurait pas trouvé cette nouvelle information très inquiétante : si certains arrivaient à survivre à la Brume assez longtemps pour la traverser, il était logique qu’ils se construisent un nouveau chez eux de l’autre côté. Mais la prisonnière les avait associés au danger… De plus, Taïe se disait que les perdus de la Forêt ne devaient pas être les seuls dans cette Tribu. Chaque année, des apprentis ou même des adultes accomplis se perdaient dans la Brume, mais pas assez pour former une Tribu. Cependant, une autre catégorie de personnes y était liée : les bannis. Les chefs pouvaient choisir de bannir des membres des Tribus lorsque cela s’avérait nécessaire. Les guerriers ou chasseurs trop violents, les instables, les mères d’enfant sans père, les coupables d’adultère. On considérait les liens qui unissaient une Tribu comme sacrés : ceux qui les mettaient en péril n’y avaient pas leur place. La sanction des bannis n’était pas de se rendre dans la Brume à proprement parler, mais cela revenait au même : on leur ordonnait de quitter le territoire, sous peine de mort. Alors tous tentaient, préférant l’espoir de survivre à la Forêt maudite plutôt que la certitude de se faire tuer par leurs camarades. Taïe se demandait pourquoi Eau n’y avait pas fait allusion. Peut-être n’y avait-il pas pensé ?
Lorsqu’ils rentrèrent au camp, ils trouvèrent Jelïa, la soigneuse, accroupie aux côtés de l’inconnue. En la voyant, Eau pâlit violemment. Il se dirigea vers elle à toute vitesse.
“Que se passe-t-il ? Elle a dit quelque chose ?
-Non, malheureusement. En revanche, je crois savoir de qui il s’agit. Te souviens-tu de l’apprentie soigneuse de la Tribu de l’Arbre ? Elle avait disparu dans la Forêt de Brume, vers la moitié de son apprentissage. Mais je n’en suis pas sûre… Comment aurait-elle pu revenir de la Forêt ?”
Eau ne répondit pas et se pencha sur la jeune soigneuse.
“Te souviens-tu de son nom ?
-Oui. Elle s’appelait Elyie.”
L’inconnue réagit à ce nom. Elle leva légèrement la tête.
“Parias. Danger… attaque.”
Les yeux d’Eau s’écarquillèrent, le visage blême.
“Ils vont nous attaquer ? Les Parias ?”
Devant le manque de réaction d’Elyie, le chef s’agaça et la secoua par les épaules.
“Réponds-moi !
-Oui.”
Sa réponse fut tellement basse que Taïe l’entendit à peine. Le chef se pencha une nouvelle fois pour lui murmurer quelque chose à oreille, et elle n’entendit pas la réponse de l’étrangère. Il se releva brusquement, et son amulette cliqueta bruyamment.
“Un danger nous menace. Un danger que vous ne connaissez pas”, clama-t-il.
Les membres de la Tribu se regardèrent, perplexes et inquiets. Yleï prit la parole.
“De quoi parles-tu, Eau ? Est-ce en rapport avec l’étrangère ?
-En effet. Depuis quelque temps, les Esprits m’envoient des signes.”
Il parlait haut et clair, avec dans la voix un ton de rage et… de panique, presque imperceptible.
“L’arrivée de cette fille fait tout concorder. Vous avez tous entendu Jelïa, il s’agit d’Elyie, qui avait disparu dans la Brume ! Et pourtant la voilà, bien vivante, sous nos yeux. C’est la preuve que j’attendais. La preuve qu’on peut survivre à la Brume. Et savez-vous ce que j’ai découvert grâce aux Esprits, mes amis ? Les signes sont on ne peut plus clairs ! Certains ont survécu à la Forêt.”
Il pointa un doigt accusateur en direction des arbres brumeux, qui n’étaient pas visibles depuis le camp. “Et chacun d’entre eux est venu nourrir une nouvelle Tribu, formée au fil des errances dans ce brouillard. Ils se sont tous retrouvés dans la Tribus des Parias. C’est de là que tu viens, n’est ce pas ?” interrogea-t-il la soigneuse presque inconsciente.
Celle-ci n’eut aucune réaction, mais Eau ne parut pas s’en émouvoir.
“Et aujourd’hui, les Esprits nous envoient notre salut. Une messagère, porteuse de vie.”
On avait du mal à croire que la silhouette avachie d’Elyie soit symbole de vitalité, mais là encore, Eau poursuivit son discours sans s’en soucier. À vrai dire, il se tenait assez éloigné d’elle.
“Les Parias vont attaquer. Nous devons nous préparer au combat. Je ne sais pas si celui-ci surviendra dans les heures qui suivent, ou dans les prochains jours, mais nous devons nous tenir prêts.”
Ce discours énergique avait galvanisé la Tribu. Tous songeaient déjà à l’affrontement qui allait suivre, les guerriers pensant à aiguiser leurs armes, et les mères se demandant comment cacher leurs enfants. Tout le monde s’agita aussitôt, et Eau et Gaheï peinaient à donner leurs instructions. Taïe tenta de s’approcher d’Eau, confuse.
“Eau ! Es-tu sûr ? Tu m’as dit que les Esprits étaient discrets, que les signes n’étaient pas…”
Elle se tut sous le regard que lui lança son chef, plein d’autorité. “Je sais ce que les Esprits ont voulu dire. Ne prétends pas avoir accès aux secrets des dirigeants, petite guerrière.”
Taïe recula d’un pas, troublée, mais dit rien de plus. Le chef fut bien vite accablé de demandes, et sollicité de tous les côtés. Lorsque le second eut la situation en main, il s’extirpa enfin de la foule, la prisonnière à la main. Il la jeta presque aux pieds de Taïe.
“Tu vas dans la clairière des guerriers, et tu la caches dans une tente, ordonna-t-il froidement. Tu la protèges au péril de ta vie. Compris ?”
Taïe voyait dans ses yeux durs qu’il ne semblait pas prendre cette déclaration à la légère. La guerrière ne se laissa pas démonter et acquiesça, malgré le sentiment de danger qu’elle éprouvait sous le regard de son chef. Toute la gentillesse dont il avait fait preuve en haut de la colline avait disparu. Elle ramassa le corps désarticulé de la soigneuse et commença à le traîner vers la clairière.
“Taïe.”
Un filet de sueur coula le long de son dos en entendant son chef la rappeler. Pourquoi est-il si étrange ? Elle n’arrivait pas à se sentir à l’aise. Elle se retourna et Eau s’approcha d’elle.
“La soigneuse ne t’a dit que ce que tu m’as transmis ? Rien d’autre ?
-Je… oui.”
Tu es sûre ? semblaient gronder ses yeux. Gare à toi si tu mens, petite guerrière.
“Elle n’a dit que ça. Je le jure.”
Il s’éloigna, mais semblait loin d’être satisfait. Taïe continua de se démener avec le corps inerte de la prisonnière. Enfin arrivée dans la clairière des guerriers, elle la cala tant bien que mal dans un coin de tente. Elle la toisa en silence, méprisant au fond d’elle cette inconnue. Pourquoi Eau accordait-il tant de crédit à ce qu’elle racontait ? Certes, il connaissait déjà l’existence de la Tribu des Parias, mais baser toutes ces mesures sur des signes qu’il avait avoué être flous… Même si elle éprouvait quelques doutes, Taïe devait obéir. Eau était son chef, qu’elle soutienne ses décisions ou non.
Elle sortit finalement de la tente et fit les cent pas autour du tas de roches au centre. Son repaire était facile à protéger, il n’y avait qu’une entrée. Irritée d’attendre sans que rien n’arrive, elle retourna se planter devant la prisonnière.
“Que lui as-tu dit ?”
Silence.
“Réponds-moi, sorcière ! Qu’as-tu dit à mon chef pour le rendre ainsi ?”
Elle ne comprenait pas le comportement soudain d’Eau à son égard. Il semblait penser que Taïe lui cachait quelque chose.
“Eau…”
Elle se baissa aussitôt face à Elyie quand celle-ci parla, ne voulant rater aucune de ses paroles.
“Eau… fou car son frère…”
Irritée, Taïe se releva aussi sec.
“Le frère d’Eau est mort il y a des années, pauvre folle. Tout le monde le sait.”
L’autre poussa un râle, comme si elle voulait ajouter quelque chose, mais Taïe sortit sans plus attendre. L’attente de la bataille la rendait nerveuse. Agitée, elle sortit de quoi aiguiser son poignard. C’était encore son arme d’apprentie, remarqua-t-elle. Habituellement, les nouveaux guerriers se voyaient attribuer une nouvelle arme à leur nomination. Avec toute cette histoire, ils n’avaient pas eu le temps, et Taïe sentait que ce n’était pas le moment d’aller le rappeler à Eau. Tant pis. Elle combattrait avec son poignard d’apprentie. Après tout, il ne lui avait jamais fait défaut.
Les heures passaient, et elle restait assise sur son rocher, fébrile. Il ne restait que quelques heures avant le lever du soleil. Peut-être qu’ils n’attaqueraient pas de nuit ? Comme pour la contredire, elle entendit immédiatement après un cri dans la clairière principale, suivit de bruits de lutte. La bataille avait commencé. Plus nerveuse que jamais, elle ne cessait de raffermir sa prise sur son arme, les paumes moites. Elle se sentait bien exposée, toute seule au milieu de la clairière ! Après ce qui lui sembla des heures, un combattant fit enfin irruption dans le cercle de tentes. Il n’avait pas l’air très vieux, mais n’était certainement plus un apprenti. Il avait des années de plus que Taïe.
Avec un cri de rage, il se jeta sur elle. Taïe se baissa brusquement et le poignard destiné à lui transpercer la gorge ne fit qu’érafler son cou, lui laissant une petite coupure nette. Elle se redressa aussitôt, en garde. L’assaillant bondit de nouveau, et elle encaissa le choc, parant de sa lame. Elle essaya de repousser l’énorme masse au loin, et recula prestement. Le temps sembla ralentir tandis qu’elle l’analysait. Il est grand, et lourd. Fort, mais je suis plus rapide et plus agile. Il est gaucher, je suis droitière… Mon épaule gauche est donc plus accessible pour lui, mais sa droite l’est aussi pour moi ! Je dois le distraire. Frapper fort et vite. Il chargea de nouveau. Taïe continua de parer les attaques du mieux qu’elle pouvait, mais elle s’épuisait vite sous la force de ses assauts. Elle devait frapper, et vite. Elle se baissa brusquement, l’arme de son adversaire suivit le mouvement, mais elle se décala d’un pas sur la droite, et, aussi vive qu’un serpent, se redressa d’un coup et enfonça son poignard dans son épaule jusqu’à la garde. Le Paria s’effondra en hurlant, et Taïe reprit son arme tachée de rouge. Le sang giclait partout sur l’herbe. Il était étendu à ses pieds, à sa merci. Devait-elle le tuer ? La seule fois qu’elle avait pris la vie de quelqu’un… ç’avait été un incident lors d’une rixe sur une frontière, c’était arrivé si vite. Mais là… pouvait-elle le tuer de sang-froid ? Se pencher sur lui, et lui trancher la gorge en ignorant ses yeux suppliants ? Déconcentrée, le regard dans le vague, elle ne faisait presque plus attention à lui. Il en profita pour saisir une pierre de sa main valide et heurter Taïe à la tempe, assez violemment pour lui faire danser des taches noires devant ses yeux. Le monde était flou, déformé. Folle de rage, elle récupéra son arme, tombée dans l’herbe, et la planta sauvagement dans le cou du Paria. Le rouge éclaboussa sa main. Elle reprenait déjà ses esprits, sa vision se clarifiait. Grisée par l’adrénaline, elle n’accorda même pas un regard à l’homme avant de se ruer dans la clairière principale.
Le combat faisait rage. Elle devait aider ses camarades, qu’importent les ordres d’Eau ! Elle avisa un envahisseur se dirigeant vers Naïde, déjà aux prises avec un jeune homme chétif, mais agile. Taïe fonça vers lui, et lui assena un grand coup dans le dos avant qu’il n’ait pu atteindre son ancienne mentor. Il trébucha, se releva et regarda Taïe d’un œil mauvais. Cette fois-ci, elle prit les devants et l’attaqua sans relâche. Il était faible, ses coups étaient mous. Elle n’eut besoin que d’une seconde pour l’analyser, se décala vers la gauche, donna un coup de botte dans son genou et plongea le poignard dans son ventre. Alors qu’il tombait au sol, dans un dernier élan, il leva son arme et l’enfonça dans le mollet de Taïe. Elle s’effondra à sa suite, et sentit un autre coup venir de derrière, lui déchirant le dos. Terrassée par la douleur, elle tomba en avant. Le sang qui provenait de son dos trempait le sable de la clairière, elle sentait un liquide chaud et poisseux couler le long de sa tempe. Sa vision se troublait à nouveau, le son était déformé. Son mollet chauffait terriblement, la douleur dans son dos devenait insupportable. La bataille faisait toujours rage mais elle était incapable de se relever, étendue sur le flanc, le visage sur le sable poisseux. Le monde se teintait de noir, la douleur était terrible… le monde disparut complètement.
un chapitre plein de surprise, Eau à l'air d'être pris de court, j'ai bien ressenti qu'il voulait en finir avec les parias, mais aussi une histoire de frère soit disant mort ? c'est bizarre mais je vais en apprendre plus dans le prochain épisode, donc...
Taïe est gravement blessée, à quel point ? voilà la bonne question, bien sûr c'est l'héroÏne donc elle ne va pas mourir mais pourrait être gravement atteinte et peut-être va-t-elle être faite prisonnière, à moins que son peuple gagne🤔
Que de question n'est-ce pas !
merci de nous partager tes écrits, ils sont pleins de surprise et j'aime bien ça😊
Au plaisir
Heureusement que tu aimes les surprises, car ce n'est pas la dernière ! Eh oui, que des questions et de suspense... tout ça pour vous attirer dans le prochain chapitre 🤫
Au plaisir
Un chapitre tout en action, qui nous tient en haleine. Les combats sont bien rythmés et les actions de Taïe bien décrites.
Le comportement du chef est assez surprenant! Ses réactions sont très extrêmes avec la douceur de ses premières paroles! Même si ces explications sont censés, la finalité du dialogue est effrayant, comme si ce que lui avait murmurer la prisonnière l'avait totalement perturbé !
Pour l'écriture, les autres commentaires ont déjà tout relevés.
J'espère que notre petite héroïne va s'en sortir.
A bientôt
eh oui, tout le monde trouve que le chef est très étrange... J'aime beaucoup découvrir toutes tes théories !
À bientôt !
Pour ce qui est de l'action et des combats, je trouve le tout bien écrit et rythmé.
Hâte de lire la suite en tout cas.
Ce n'est pas le premier retour qu'on me fait sur les brusques changements de comportement. Je vais m'y repencher bientôt :)
Merci pour tes retours, ton assiduité dans la lecture me touche et fait très plaisir !
les chapitres avec de l'action, j'adore !
Mais il est vrai que les sursauts d'humeur de Taïe sont pour le moins étonnants et violents. Je pensais la même chose d'Eau mais puisque nous sommes sensés comprendre ça plus tard...
J'ai juste relevé quelques fautes :
Si bien que je ne les ais pas connus clairs et nets. _ Je ne les ai
Je te fait confiance _ Je te fais
Il m’ aussi confié _ Il m'a aussi
des équipes de chasseur_ de chasseurs s'il y a plusieurs chasseurs par équipes
Tu me doit obéissance et respect. _ Tu me dois
Je comprend les Esprits. _ Je comprends
tu me conteste. _ tu me contestes
Je veux que tu la libère,_ tu la libères:
Aussi, peut-être cette phrase ci faudrait-il la changer : "Tu te souviens de son nom ?" comme c'est une phrase interrogative et que c'est un langage écrit (vu que c'est un roman), il serait bon m'est avis de faire l'inversion sujet-verbe : Te souviens-tu ?
Voili Voilou ;)
Mais sinon, super histoire, si je suis aussi pénible c'est parce que j'accroche ;)
Je trouve que le style d'écriture ressemble à la saga "Animal Tattoo", une série que j'aimais bien jusqu'à ce qu'ils décident de tuer mon personnage préféré ;(
Merci pour ce retour, je suis contente que vous accrochiez.
Je prends en compte toutes les remarques, et je suis honorée d'être comparée à des livres si connus ! J'avoue que je ne suis jamais allée au bout de série...mais bon.
À bientôt !
Devant le manque de réponse, il s’énerva et la saisit par les épaule pour la secouer. => mais il est dingue ? Même si son frère fait partie des parias, sa réaction est quand même assez extrême !
Idem pour Taïe, pourquoi est-ce qu'elle se met elle aussi à brutaliser Elyie ?
Ou alors Elyie transmet vraiment un genre de maladie contagieuse qui donne la folie / rage ?
Par contre la réaction d'Eau quand Taïe lui demande s'il est sûr, là pour le coup ça se tient, je suppose qu'il regrette de lui avoir confié que les signes des esprits sont flous, et en plus il est sous la pression de devoir gérer une attaque de grande envergure, il se sent menacé et il est peu sûr de lui donc il s'énerve.
« Il n’y a toujours personne. Tu te fiches de nous c’est ça ? » => Ça fait seulement une demi-heure. Elyie a juste dit que les parias allaient attaquer, mais elle n'a jamais dit que c'était supposé être imminent, moi je pensais que c'était une attaque prévue dans quelques jours au moins, je ne m'attendais pas à ce que ce soit aussi rapide.
Les idées bien claires, et fonça vers la clairière principale => elle
Et pourquoi est-ce qu'elle fait ça ? Pourquoi est-ce qu'elle désobéit ouvertement à son chef ? Rien ne laisse à penser que ses camarades sont en difficulté. Après peut-être qu'elle ne veut pas être "la seule qui est restée à ne rien faire" et avoir sa part de gloire, mais justement elle vient de tuer un paria, bref je trouve sa décision assez bizarre.
Sinon la bataille est bien écrite je trouve.
Pour le "temps d'attente", je vais m'y repencher, ainsi que la désobéissance de Taïe, pour rajouter des éléments qui ne sont peut être pas assez clairs et préciser les actions.
Merci !
Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'action s'accélère dans ce chapitre. En dehors de quelques tournures de phrase qui peuvent sans doute être améliorées lors de tes relectures, je le trouve bien écrit, le rythme est bon.
L'imminence de l'attaque se ressent bien, le brusque changement de comportement d'Eau aussi. Peut-être un poil trop brutal quand il hurle sur Taïe la première fois ? Ou alors, s'il a vraiment été corrompu, il faudrait peut-être ajouter une brève description pour montrer qu'il change, ne serait-ce qu'au niveau de son expression ? "Les yeux pleins de rage" va dans ce sens, mais je pense que tu peux le montrer davantage pour que le lecture visualise ce changement.
Le déroulement de l'attaque en soi est bien je trouve, l'action s'enchaîne de manière fluide. On sent que Taïe est à l'aise en combat, qu'elle a déjà des réflexes de combattante expérimentée, mais qu'en revanche nerveusement elle perd les pédales.
Le final est bien trouvé pour l'effet "tourne-page", on a envie de connaître la suite !
Merci pour tous ces compliments ! Je vais en effet essayer d'en rajouter sur le changement d'Eau, il est un peu léger quand je me relis. Merci !