Chapitre 4 :

-Me dresser ?

-J'y compte bien. Je suis ton maître après tout.

-Bien monsieur.

William le gifla directement. Le coup fut fort et inattendu que son visage avait tourné.

-Tu oublis vite tes règles chien galeux. Mon titre c’est maître ne l'oublie pas. Suis-je clair ?

-Limpide master.

-Bien. Mais sache que rien ne change. Je vais te faire vivre un enfer Caecilius tu ne me modèleras pas à ta guise et encore moins comme mes parents le voudraient.

-Nous verrons master. Je suis prêt à relever le défis.

William tira de nouveau sur le fouet pour l'étrangler encore plus.

-Maintenant tu m'excuseras mais je compte aller me laver et rester loin de toi le plus longtemps possible.

Sans attendre de réponse, il se leva, récupéra son haut et sortit de la salle sans attendre son reste. Caecilius se rallongea complètement et soupira fortement.

-Magnifique. J'en suis tout retourné.

Il retira le fouet toujours enroulé autour de son cou. Il s'assit et tira un peu sur ses cheveux pour dégager sa vue. Il se mit alors à rire.

-Ahah William Jones je ferais de toi ma plus belle création. Je te ferais sombrer jusqu'à te coller à la peau pour te briser ensuite. Ahhhh ~ J'ai tellement envie de ça là maintenant.

William lui marchait dans les couloirs de la demeure dans le but de retourner à sa chambre quand il rencontra son père au détour d'un couloir.

-Père ?

-Hm ? Où est ton majordome ?

-En salle de torture.

-Pour un premier jour, tu commences fort.

-C'est lui qui m'a torturé. Moi je n'ai fait que le dresser.

-William Jones ! Je sais ce que tu fais. Sache que je ne le tolère pas alors fais attention sinon je me chargerais personnellement de ton cas.

-Mais père il m'a drogué et

-Je m'en fiche, je lui ai donné carte blanche. Il a même la possibilité de te faire du mal au vu de ta résistance. Je me fiche des façons qu'il a de te faire obéir. Mais tu as intérêt à le faire rapidement. Dans un mois et demi environ, tu as un bal prévu alors je veux que tu sois prêt. Que tu parles à des femmes, que tu joues de tes charmes et que tu trouves une épouse dans la ligne de la famille. Je sais que nous sommes une famille d'assassin que tu ne vit que pour ça depuis ta naissance mais aujourd’hui tu dois penser à l'avenir des Jones même si tu n'es pas celui qui héritera de tout. Si tu n'es pas capable de faire cela pour ta famille, alors je me verrais dans l'obligation de te renier.

-Non !

-Alors suis ses cours sans rechigner. Suis-je clair William ?!

-Oui...père.

Charles quitta les lieux en laissant son fils là. Ce dernier serra fortement les poings. Il sentait même ses phalanges craquer. Cet homme lui pourrissait définitivement la vie. Mais il ne voulait pas perdre ce qui pour lui était le plus cher. Sa famille. Il n'avait donc plus le choix. Il allait devoir subir cet homme tous les jours. Du matin au soir. Mais il comptait bien garder son dressage en tête.

Il reprit sa marche et arriva à sa chambre. Il alla directement à la salle de bain et retira ses vêtements. Il se regarda dans le miroir et remarqua toute ses blessures. Mais rien de bien méchant pensa t-il. Des flashs de ses caresses remontèrent et un frisson de dégoût le parcourra. Il n'aimait pas qu'on le touche. Il avait senti son souffle dans son cou. Un souffle lourd et chaud comme ses mains. Il avait réussi à percevoir cette chaleur intense même à travers ses gants.

-Je vais le tuer.

Il alla sous l'eau et se frotta fortement espérant quelque part retirer la sensation de ses caresses. Une fois fini et propre il sortit de la douche et s'essuie. Il prit un peu de crème et s'en appliqua sur ses différents hématomes. Cela fait il se rhabilla et décida d'aller dans son petit jardin secret. La bibliothèque. Il avait des recherches à faire. Il entra dans l'immense pièce de la maison et commença alors à chercher sans savoir que dans l'ombre il était traqué en silence.

-Alors...dressage.

Il parcourra les rangés de livres mis à disposition et alla dans la catégorie animal. Ce qui irrita un peu l'homme dans l'ombre.

-Ah...comment dresser son chien.

William saisit plusieurs livres sur comment dresser un animal. Même si cela irritait le majordome, la situation l'amusait et il avait envie de pimenter un peu les choses. Il allait influencer sa proie avec un ouvrage particulier. Il lança un petit objet vers sa cible et fit tomber le livre pile devant le Jones.

-Hm ?

Ce dernier regarda d'où il venait et ne vit rien. Il s'accroupit et saisit le livre.

-Relation d'Alpha à Oméga guide ?

Il retourna le livre et lu la description. Après un court instant il se releva et mit le livre dans la pile à lire. Cette action le fit sourire.

-Bien que je le jeu commence petit oméga.

Caecilius se lécha les lèvres discrètement et continua son espionnage. Une fois William sorti de la bibliothèque le majordome suivi après avoir pris quelques livres de langue. C'est en faisant quelques détours pour devancer William qu'il se retrouva donc avant lui devant sa chambre avec un sourire doux sur le visage.

-Master.

-Tu es encore là toi ?

-Oui master. Voulez-vous de l'aide avec vos livres ?

-Hm ? Non c'est bon je n'ai pas besoin de toi tu peux disposer.

-J'aimerais mais la journée est déjà bien avancée et nous avons une leçon.

-Je n'ai pas le temps. J'aimerais

La conversation avec son père lui revient en mémoire. Il serra les dents.

-Master ? Vous aimeriez quoi master ?

Il s'approcha mais William recula et le regarda avec colère.

-Master ?

-Donne je vais lire tes livres.

-Vraiment ?

-Oui aller donne.

Il lui confia ses livres de français, d'anglais et de japonais.

-Vous ne voulez pas d'aide pour porter vos livres ?

-Non.

-Master quelque chose ne va pas ? Vous voulez manger ou boire ? Il est vrai que par ma faute vous avez sauté le déjeuner. Je peux

-Non. Je n'ai pas faim.

Caecilius sentait bien le changement de comportement depuis tout à l'heure dans la salle de torture. Il avait toujours cette animosité envers lui mais maintenant à propos des leçons celui-ci devenait quelque peu docile. Qu'est-ce qui avait bien pu se passer ? Car il devait se l'avouer qu'il aimait quand le Jones lui résistait.

-Je vais vous accompagner pour vos leçons de langue.

-Je t'interdis d'entrer dans ma chambre.

-Où voulez-vous que nous travaillions alors ?

-Rejoins moi à la bibliothèque dans dix minutes.

-Bien...master.

Caecilius passa à ses côtés et quitta les lieux pour retourner dans la bibliothèque et préparer un endroit où travailler sans être dérangé.

-Je ne sais pas ce qui c'est passé quand tu es remonté Liam mais quelque chose me dit que c'est important pour toi. Je vais te faire cracher le morceau, tu vas voir.  

William lui pendant ce temps avait déposé ses livres personnels dans sa ch­ambre sur son bureau. Il récupéra ceux de langue et va de nouveau à la bibliothèque. Quand il arriva à cette dernière, il fut surprit de trouver son majordome qui avait tout préparé.

-Tu as eu le temps de faire tout ça ?

-Yes master. Pour vous rien n'est trop.

-Hm si tu le dis.

Le Jones s'assit et commença à lire le premier livre de la pile. Ce qui cette fois surprit le majordome.

-Euh monsieur vous allez vraiment suivre ma leçon ?

-Caecilius.

-Oh pardon master.

-N’oublie pas qu'entre toi et moi c'est moi qui ai le dessus. Toi tu n'es qu'un chien galeux. Fais attention la prochaine fois je te demande d'être à quatre pattes.

Un doux frisson passa dans le dos du majordome. Au fond, il avait presque envie de lui désobéir.

-Bien...master.

Après une bonne heure de lecture, William repose le livre. Alors que le majordome continuait sa propre lecture. 

-Caecilius ?

-Yes master ?

-J'ai terminé la première langue.

-Qui était ?

-Anglais.

-Bien aller y, je vous écoute.

-I have a little hunger. Can you get me something ? Doggy.

-Doggy ? Seriously master ? I might feel offended in the future. But you're very good at understanding languages. Well, for English.

-Je vois que tu maîtrises bien cette langue aussi.

-Je maîtrise pas mal de langues disons master.

-Tu as oublié ma demande chien galeux. J'ai faim apporte moi quelque chose.

-Bien master.

Il  ferma son livre pour le poser et quitta la pièce et William serra les dents.

-Fait chié. Je ne peux pas dire quoi que ce soit même dans d'autre langue que ce que je vois. Tant pis. Je ne vais pas me gêner pour l'enfoncer dans diverses langues. Je dois simplement l'étudier lui et lui trouver un point faible. Même si pour cela ça prend du temps. Shit.

-Master je vous ai apporté des gâteaux et du soda. Cela vous conviendra t'il ?

-Oui...merci Caecilius.

William prit un gâteau et le goutta. Il fut surpris du goût. C'était délicieux. Mais il sentait un regard sur lui. Ce pourrait-il que ce soit quelque chose qu'il ai fait ? Mais quand ?

-Master et si nous pratiquions ?

-Pratiquer quoi ?

-Votre langage face à une femme. Puis nous la ferons en anglais après.

-Fais comme tu veux. Je m'en fiche.

-Bien master. Je jouerais donc le rôle de la femme. Hmmm quel est votre type de femme ? Envoyeuse ? Qui parle beaucoup ? On alors très tactile ?

Un nouveau frisson passa chez le Jones quand il se leva violemment de sa chaise la faisant tomber au sol.

-Master ?

-Le genre qui se taise et qui reste tranquille.

La tension du Jones était à son comble et Caecilius le sentait. Un peu plus et il le sentirait se briser. Se pourrait il que...

-Master est-ce que par hasard vous ne vous intéressez pas à la gente féminine ? Je suis votre majordome et votre professeur. Je ne vous blâme pas vous savez. Mais je dois le savoir. 

-Ce n'est pas ça !

Caecilius fut surprit que le Jones ait élevé la voix. Il le sentait à cran et avait essayé d'être compatissant afin de comprendre mais bon il n'était pas très doué pour cela.

-En fait je ne sais pas...je n'ai jamais su. Je crois que je ne suis attiré par rien. Cela ne m'intéresse pas. Je ne vis que pour mon travail et pour ma famille et rien d'autre. Alors je n'ai rien. Jamais rien ressenti pour personne. En fait, je crois que je ne les ai jamais vraiment vus. Je ne vois personne si ce n'est ma famille et les cibles que je dois abattre. Le reste du monde m'importe peu.

Caecilius écoutant ces phrases sortir presque sans émotions de la bouche de sa proie se sentit un peu mal à l'aise. Mais une partie de lui était plus qu'heureux et elle disait : « Tu es donc vierge de tout. Parfait. Tu ne vois personne ? Crois moi. Moi tu me verras William. » Il s'approcha de lui et posa sa main sur l'épaule du brun, il était sûr que cet homme n'était comme les autres, un assassin d'où son visage neutre. Ce dernier se retourna violemment et le repoussa.

-Il est vrai, navré monsieur.

-Caecilius.

-Oui ?

-A quatre pattes.

-Mais master.

-Obéit.

-Bien master.

Caecilius décida de lui obéir pour l'instant et se mit à quatre pattes devant le brun. Ce dernier s'assit sur le bureau de fortune et releva la tête de son « chien » avec son pied. Un regard de défis et de dominance en le regardant ainsi à ses pieds.

-Tu fais moins le fier hein Caecilius ?

-Master c'est dégradant même pour moi.

-Tu es mon chien. Mon soumis, mon esclave et j'en passe. Suis-je clair ?

-Yes master.

Un léger sourire victorieux fait son apparition sur le visage du Jones. Une première pour Caecilius.

-Cette position te va à merveille.

-Ne vous habituez pas ainsi. Comment ferez-vous quand vous aurez une fiancée ?

-Je ferais peut-être de toi mon chien personnel. Toi et tes cheveux rosé. C'est pas banal ça d'ailleurs.

-Master on est là pour votre éducation ou pour parler de mes choix de vie ?

William soupira.

-Bien relève toi. Tu vas jouer la fille.

-Tout de suite master.

Caecilius se releva et s'assit en face du Jones. Il retira même son monocle car peu de femme en portait. Puis son comportement changea du tout au tout. Son attitude devient donc celui d'une femme désireuse de l'homme fasse à lui. Ce qui surprit William.

-Comment tu es capable de faire ça ?

-Pour une femme il est de son devoir de séduire un homme et ceux peu importe les moyens employé. Qu'en pensez-vous monsieur William Jones ?

Une nouvelle facette du majordome et du professeur venait d'être mise en avant. Celui de savoir s'adapter en toute circonstance et de savoir en jouer. Et de son côté il prenait son pied pour voir cet air quelque peu perplexe et perdu de sa proie alors que peu à peu ses griffes se refermaient. 

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