Chapitre 5 :

-Qu-que...

-Hm ? Que vous arrive-t-il monsieur ? Mon charme serait-il...plus ravageur que prévu ?

William se mit une claque mentale et reprit ses esprits. Ce soudain changement de comportement l'avait plus que surprit. Comment pouvait-il faire cela ? Pour en arriver à ce niveau, il avait dû côtoyer des femmes et pas seulement dans son travail. William commençait à se demander si devant lui il n'avait pas un chasseur né et qui est en recherche d'une nouvelle proie à ajouter à son tableau de chasse.

-Navré madame je ne m'attendais pas à ça.

-Madame ? Sérieusement master quand on s'adresse à une femme on dit toujours mademoiselle. Vous n'y connaissez vraiment pas. Reprenez.

-Euh bien mademoiselle.

-Enfin voyons vous me flattez monsieur. Je sens qu'entre nous il y a une sorte d'alchimie monsieur William.

Caecilius se leva de sa chaise et s'approcha du Jones. Ce dernier ne savait pas quoi faire. Devait-il fuir ou rester là ? Était-ce vraiment un jeu de rôle ?

-Que faites-vous ma chère ?

-Je n'ai qu'un seul désir monsieur.

-Je vous écoute.

-Faites de moi votre épouse monsieur. Je veillerais personnellement à vous assurer une descendance.

Caecilius se retrouva à cheval sur William sans pour autant le toucher.

-Caecilius ?

-Ne voyez vous pas à quel point mon cœur bat pour vous. J'ai l'impression que celui-ci pourrait exploser monsieur.

-Caecilius arrête.

Ce dernier saisit sa main et la plaça sur son propre cœur.

-Le sentez-vous monsieur William ? Mon cœur bat pour vous. Il vous aime.

Malgré les vêtements, le brun sentait ce cœur battant sous ses doigts. De violents et puissants coups qui résonnaient dans cette cage thoracique et sûrement dans ce corps. Mais pour le majordome tout ceci n'était qu'un jeu, un rôle à tenir. Il se pencha un peu plus sur le Jones qui sembla ne pas réussir à analyser la situation.

-Monsieur William...quelle est votre réponse à ma confession ?

-Je...

Il détourna son regard et repoussa doucement Caecilius.

-Je suis désolé Caecilius mais je crains de ne pouvoir répondre favorablement à votre requête.

-Mais pourquoi ? Ce pourrait-il que quelqu'un soit déjà dans votre cœur ?

-Non je pense juste que je ne suis pas prêt et que malheureusement vous ne me correspondez pas. J'en suis désolé mais je suis sûr que vous trouverez quelqu'un de mieux que moi. Vous êtes mignonne et vous avez un agréable regard. Alors je ne m'en fais pas pour vous.

Caecilius sourit doucement et frappa dans ses mains. Il reprit son attitude et dis alors :

-Bravo master. Il y a encore quelques maladresses mais avec du travail cela devrait aller. Surtout ne laisser jamais une femme vous monter dessus ainsi.

-Pourquoi cela ?

-Cela signifie pour elle que vous laissez faire et vous emprisonner. Alors ne l'a laisser pas faire surtout si vous n'aimez pas cette personne.

-Alors descends.

-Vous ne m'aimez pas ?

-Non.

-Pourtant vous avez déclaré aimer mon regard.

-N'imagine rien j'ai dit ça pour être courtois.

-Alors voyons voir comment vous réagissez à une femme un peu trop entreprenante.

-Pardon ?!

Caecilius se rapprocha dangereusement mais le mouvement fut arrêté par le téléphone du majordome qui sonna. Ce dernier ricana et se retira de cette situation et sortit son téléphone pour arrêter la sonnerie.

-Tu ne décroche pas ? C'est peut-être important.

-Ça l'est. Notre première journée est terminée je vais donc me retirer jusqu'à demain matin au petit déjeuner, master.

-Tu ne reste pas la nuit ?

-Non monsieur cela a été convenu avec vos parents monsieur. Même si vous restez ma priorité j'ai d'autres obligations.

-Eh bien dégage chien galeux. Ne fais pas attendre et si tu pouvais crever en route.

-Où est passé votre beau parlé monsieur ?

-Dans ton cul et bien profond.

Un doux frisson passa chez le majordome.

-Vous savez master. Je pense que vous êtes loin d'être totalement nul à ça mais pour une raison que j'ignore vous faites exprès. Vous êtes doué à vrai dire, vous avez su comprendre une langue en un rien de temps. Vous avez une capacité d'apprentissage magistrale.

-Arrête avec tes flatteries chien galeux. Tu n'es pas attendu quelque part ?

-Si....je me retire donc à demain master.

Ce dernier s'inclina et s'en alla. Une fois hors de porté William soupira de soulagement. Mais en revoyant les livres de langue il serra les dents et les jetèrent loin dans la pièce.

-Fichu cerveau arrête...je ne veux pas...je ne veux plus apprendre.

William avait toujours des facilités à apprendre toutes sortes de choses. Sa bête noire était surtout le manuel. La cuisine, la danse et sûrement le contact, il ne le supportait pas. Alors d'un côté ça ramenait à la moyenne. Personne avant aujourd'hui ne l'avait complimenté sur sa facilité d'apprentissage. Ses parents du moment qu'il arrivait à faire son travail il s'en fichait. Jamais un merci, un compliment ou autre. Seulement de la satisfaction quand il tuait quelqu'un sur la liste.

Alors que lui ce chien galeux lui dise qu'il était impressionnant l'avait irrité. Il ne l'aimait pas du tout pourtant une partie de lui était heureuse qu'on reconnaisse enfin son talent. S'il se faisait exprès d'être ainsi c'est parce que il ne voulait pas être enfermé dans une relation. Il avait repoussé jusqu'à la limite. Il ne s'était jamais intéressé à personne. Il ne savait rien de ses envies. Il n'en avait jamais vraiment eu si ce n'est de protéger ses frères et sœurs et de tuer pour avoir un peu de fierté de la part de ses parents. Mais à part ça il n'avait rien. Il ne ressentait rien. Pour lui, l'amour n'existait pas si ce n'est que celui qui unie une famille.

Il quitta finalement la bibliothèque pour aller dans sa chambre. Il s'allongea sur son lit en réfléchissant. Maintenant il était au pied du mur. Il devait trouver une épouse et savoir la gérer si on peut dire. Sinon il ne ferait plus partie de cette famille qui fait de lui ce qu'il était aujourd'hui. C'est pour ça qu'il avait finalement lâché prise sur l'apprentissage des leçons. Mais il voulait voir cet homme partir. Quelque chose en lui l'insupportait. Comme un instinct de dominance qu'il n'arrivait pas à refréner malgré son attitude. William finit par saisir un des livres qu'il avait pris à la bibliothèque et commença à les lire. Mais bon cela parlait surtout de comment éduquer un chien.

-Caecilius à beau être un chien galeux à mes yeux. Il n'en reste pas moins un être humain.

Il allait abandonner quand le prochain livre l'attira. C'était celui qui était tombé devant lui. Il le prit et commença à réfléchir sur la question.

-Si mes souvenirs sont bons, un Alpha est quelqu'un qui dirige et un Oméga est un être en bas de l'équation. Au milieu, on a les bêta des gens normaux. Je ne connais pas grand chose à tout ça mais je crois que ça mélange humain et instinct animalier. C'est peut-être ce qu'il me faut.

William se remit donc à sa lecture alors que dans une ville voisine dans un bar prestigieux un homme roux foncé se préparait.

-Magicien c'est à toi dans deux minutes.

L'homme referma son casier et se tourna vers celui qui l'appelait.

-Eh bien il semblerait qu'un autre show est sur le point de débuter. Cela me met en émoi.

Dit il en se léchant les lèvres et avançant droit devant en faisant résonner ses talons sur le sol.  William lui avait passé une bonne partie de la nuit à dévorer le livre sur les oméga et les alpha. Il avait même fini par s'endormir avec. Quand les premiers rayons de lumière viennent caresser sa peau la réchauffant quelque peu ce dernier se réveilla.

-Hmm ? Oh c'est vrai j'ai dû m'endormir en lisant.

Il se leva et ramassa le livre qui était tombé au sol.

-Il est vrai que cet ouvrage est assez intéressant. Le rapport qu'on les alpha face au bêta mais surtout face au oméga.

A réfléchir, il se dit que Caecilius n'avait rien d'un oméga dans son comportement. Non loin de là, il dégageait cette prestance, cet instinct de domination. Il avait plus le comportement d'un petit alpha voir d'un puissant bêta enfin de se qu'il en avait senti rien n'était confirmé. William serra le livre. Il fallait qu'il dégage quelque chose de plus grand pour espérer le dominer et ainsi le dresser.

-C'est plutôt un bon entraînement. Mais je doute qu'il se laisse marcher sur les pieds et en plus il y a cette histoire avec mon père. Quel plaie.

Le Jones sort de sa réflexion et va se préparer. Une fois prêt, il sortit de sa chambre.

-Bonjour à vous master.

Dit le majordome qui semblait attendre devant sa porte. Ce qui le surprit grandement surtout en connaissant maintenant un peu son caractère.

-Oh moins tu respectes mes règles.

William passa à ses côtés et non loin de son oreille il lui murmura :

-Chien galeux.

Puis il continua son chemin. Caecilius lui ne put retenir un sourire victorieux. Son modelage avait commencé et pour l'instant cela lui plaisait grandement. Maintenant il allait faire grandir cette dominance pour que le jeu n'en soit que plus excitant.

Une fois dans la salle à manger Caecilius se plaça derrière le Jones contre le mur en attendant que ce dernier finisse. Il pouvait noter que malgré tout son élève respirait une certaine élégance de nature dans ses gestes lors des repas de famille mais qu'une fois seul il faisait en sorte de tout faire mal. Le père de William avait donc raison il faisait exprès de lui mettre des bâtons dans les roues. Mais bon il trouvait cela plus amusant. Plus on lui résistait, plus il aimait.

Une fois de retour dans la bibliothèque, ils reprirent leur leçon de la veille. Durant une bonne partie de la journée ils travaillèrent l'anglais dans toutes sortes de situations les plus primaires. Bien que le majordome n'avait pas de nouveau fait apparaître cette facette de femme désireuse. Il s'était montré fortement professionnel ce qui perturbait un peu le brun.

-Bien je pense que pour l'anglais nous sommes bons.

-Parfait car j'en ai marre.

-Voulez-vous faire autre chose que des langues maintenant ?

-C'est toi le professeur chien galeux.

-Master c'est dénigrant pourtant de si vilaine chose ne devrais pas sortir d'une si belle bouche.

William n'eut pas le temps de faire quoi que ce soit que la main ganté de son professeur se retrouvait sur son menton. Caecilius releva ce dernier et de son pouce caressa la lèvre inférieure.

-Qu'est-ce que tu fais ?! Lâche moi tout de suite !

Le regard sombre accrocha celui d'or et fut comme happée l'espace d'un instant.

-Monsieur vos lèvres sont toujours aussi sèches. Comment voulez-vous que quelqu'un apprécie un baisé de votre part ainsi ?

Le brun ne savait pas quoi répondre à ça. Il avait baissé sa garde durant la journée comme il s'était montré professionnel.

-Mon touché vous perturbe ? Qu'est-ce que se serait si je retire mon gant ? Hein master ?

-Caecilius reste à ta place. Tu es un chien et rien d'autre. Un chien mal dressé.

-Ah oui ? Que fait donc mon maître ?

Caecilius retira sa main, remit un peu ses mèches roses et retira le monocle à son œil droit pour le mettre plus loin. Puis saisit entre ses lèvres le bout de son gant. Il tira dessus et le gant tomba au sol. Il rapprocha sa main de nouveau. Mais William chercha à fuir. Sauf que l'homme face à lui l'avait préalablement et sans qu'il ne s'en rend compte attaché à la chaise avec ce fameux fil qu'il semble avoir sur lui en permanence mais qui ne se voit pas. La panique commença à le gagner sans pour autant le faire voir sur son visage. Il ne voulait pas montrer cette faiblesse surtout à lui. Mais alors que sa main se rapprochait dangereusement le téléphone du majordome sonna. Ce dernier ricana et recula pour éteindre l'alarme.

-Ma journée est terminée, master. Je vous dis donc à demain.

Il claqua des doigts et le brun sentit qu'il pouvait maintenant se lever. Puis il quitta les lieux. William frappa du poing sur la table comprenant que cet homme se joue de lui. Il attendait le moment pour frapper. Il connaît cette faiblesse. Celle qu'on ne supporte pas qu'on le touche. Il avait été trop laxiste aujourd'hui car il avait été diablement professionnel. Mais maintenant il savait. Il ne devrait en aucun cas baisser sa garde avec lui. Il fallait qu'il se défende. Et cela commencera dès demain.

-Ton dressage va commencer dès demain Caecilius.

Il se leva et remarqua alors le monocle toujours sur la table.

-Tient il l'a oublié.

Il le saisit et parcourra les couloirs du manoir quand il le vit d'une fenêtre, dehors puis quitter le domaine. Il regarda le monocle dans sa main en se posant mille et une questions.

-Il pourrait vivre ici mais s'y refuse. J'ai comme l'impression que tu as quelque chose à cacher Caecilius. Maintenant que j'y pense, son prénom signifie littéralement secret. Étrange cet homme sérieux.

Il alla dîner et posa des questions à son père après ce dernier à propos de son majordome.

-Tu l'as trouvé où ?

-J'ai fait mes recherches pour te trouver le meilleur professeur. Bon il à eut un jour de formation avec Vincent avant qu'on nous le présente. Histoire de faire une première analyse.

-Et il en a pensé quoi ?

-Très professionnel. Il est bon en manuel comme intellectuellement et sait toujours faire usage de la langue et du ton adéquat pour la conversation. Il était le meilleur. En plus c'est un ancien combattant pour te tenir toi c'était un plus.

-Ouais si vous le dites père. Mais je trouve qu'il est désagréable.

-William on en a discuté tu feras avec point pendant deux mois.

-Pourquoi deux mois ?

-Il est à l'essai si rien n'avance d'ici là je le renverrais.

Cette information était une mine d'or pour le brun. Deux mois ? Si dans deux mois son comportement avec les femmes voir avec la haute société n'avait pas changé il serait libéré. Mais devoir le supporter durant tout ce temps y arriverait-il ? Mais il avait le bal dans un mois et demi. S'il était exécrable ça devrait le faire.

-Père savez vous pourquoi Caecilius s'en va le soir ?

-Je crois qu'il a d'autres responsabilités ailleurs. Cela ne m'intéresse pas du moment qu'il fait son travail.

-Bien père.

William regagna sa chambre et prit un bain. Une fois dedans il réfléchit.

-Des responsabilités hein ? Étrange pour un mec tel que toi. Mais moi si je ne suis pas tes cours c'est mon nom de famille qui volera en éclat.

William sombra dans son bain chaud. Il voulait savoir mais cela ne faisait que deux jours. Il voulait voir si son manège allait durer. Il sortit de son bain et se sécha. Il se regarda dans le miroir et vit ses lèvres. Il était vrai qu'elles étaient sèches.

-Il a raison en plus il ne se jouait pas de moi. Quoi que c'est sûrement une excuse pour me toucher.

Il prit un stick à lèvre et s'en mit. Il passa ensuite sa langue dessus pour bien étaler et faire pénétrer le stick.

-Bien parfait. Maintenant, soit prêt Caecilius car demain je ne serais pas aussi gentil que ces deux premiers jours.

Un drôle de frisson passa sur la colonne vertébrale du concerné.

-Ahhhh il semblerait que les choses évoluent encore. J'adore l'effet que cela me fait Liam.

Dit-il en passant une grande porte à l'arrière d'un bâtiment.

Le jour suivant, William commença à répondre au majordome quand ce dernier se montrait plus insistant et collant. Souvent en le menaçant d'une lame sous la gorge.

-Approche encore une fois et je te fais ressembler à un gruyère avec mes lames.

-Yes master.

Venait-il de lui murmurer à l'oreille avant de se retirer. Il ne faisait rien de bien méchant en soit mais William n'aimait pas son côté collant et insistant. Parfois il effleurait de ses mains gantées. Il le regardait noir mais il avait toujours les bons arguments. Comme le fait que dans la foule cela arriverait souvent ou encore que les femmes le toucheraient parfois ainsi alors il devrait s'y habituer. Il avait raison et c'est qui faisait le plus mal à William. Il avait toujours raison. Mais il ne se gênait pas pour tenter de le dresser. A la moindre maladresse, il le dénigrait et le traitait comme un chien.

Un vrai jeu de dominance entre les deux avait commencé. L'un de part sa connaissance et de son expérience et l'autre de part sa situation qui le mettait d'office au dessus. Qui gagnera ? Va savoir mais ce combat semble quelque peu palpitant et c'est ce que ressentait le majordome. Cette nouvelle expérience le faisait frémir comme jamais. Il aimait ça. Tellement qu'il avait du mal à se contenir et garder son rôle en tête.

C'était donc comme cela que continua la relation entre William et Caecilius durant un mois entier. Et tous les soirs de ce mois maintenant écoulé à la même heure Caecilius quittait les lieux pour aller on ne sait où et cette fois le brun était plus que convaincu qu'il lui cachait quelque chose alors il avait décidé que ce soir il le suivrait. Quand il avait entendu le portable de ce dernier sonner annonçant la fin de journée, il était presque pressé de découvrir ce qu'il lui cachait.

-C'est terminé pour aujourd'hui master.

-Oui c'est ça va t'en.

-Hm ? Pas de chien galeux ni de dégage, master ? Ce pourrait-il que vous évoluez ? Où alors vous êtes pressé de quelque chose après mon départ ? Vous faites vos propres expériences ? Vous voulez me faire part de vos...résultats ~

Le dernier mot, il l'avait susurré à son oreille presque sensuellement. Un frisson inconnu passa en William mais il réagit en voulant planter Caecilius mais il esquiva directement.

-Bon je sens que je dois m'en aller. Sur ce master. Passez une agréable nuit.

Un nouveau frisson passa et le professeur quitta les lieux. William changea sa tenue et passa sur celle d'assassin et discrètement comme on lui a apprit il prit Caecilius en filature. Il le suivit durant une bonne heure quand il entra finalement dans un bâtiment.

-Qu'est-ce que c'est ce bâtiment ?

William se présenta à l'entrée et on lui demanda son âge. De plus en plus étrange.

-24 ans.

-Avez-vous quelque chose pour le prouver ?

William sortit son papier d'identité et cacha volontairement son nom de famille.

-Bien entrer et passer une bonne soirée.

William entra et on l'accueillit on lui demanda s'il était seul et il répondit par l'affirmatif. On le mit sur un canapé pour les gens seuls. On vient ensuite le voir pour savoir ce qu'il souhaite boire ou manger. Il commande à boire et en profita pour lui demander.

-Excusez moi mademoiselle.

-Oui que puis-je pour vous ?

Il se dit que finalement les cours de Caecilius lui vont être utiles pour parler à des femmes.

-Vous savez s'il y a des hommes ici ?

-Dans ce bar oui ils sont environ une vingtaine. Certains ont plusieurs tâches. Pourquoi ? Vous êtes plus homme que femme ? Si ce n'est que ça je demanderais à mes collègues de bien s'occuper de vous.

-Non rien à voir mademoiselle je cherche juste quelqu'un. Il s'appelle Caecilius Mordos.

-Hmmm ce nom ne me dit rien mais comme je vous l'ai dit certains ont des rôles différents ici.

-Vous pouvez m'en dire plus ?

William lui tendit un billet. Elle semblait même avec son sourire angélique fatigué comme si elle accumulait les heures. 

-C'est pour vous remercier de votre gentillesse.

La jeune femme sourit doucement et saisi le billet.

-Ici on peut être serveur, barman, danseur, metteur d'ambiance et enfin proposer nos services. En plus, certains cherchent à garder leur identité secrète pour éviter d'avoir des ennuis. Si je ne connais pas votre Caecilius c'est soit qu'il ne fait pas le même service que moi soit qu'il cache son identité. C'est un ami à vous ?

-Disons qu'on se voit beaucoup ces derniers temps.

-Il ressemble à quoi votre Caecilius ?

-Euh ce n'est pas mon Caecilius.

Elle ricana doucement.

-Il est grand, cheveux rose yeux jaune. Et il ne vient que le soir.

-Seulement le soir ? Alors il doit soit être danseur / metteur d'ambiance soit doit proposer ses services. Voir le tout à la fois.

-En quoi consistent ces services ?

-Eh bien à satisfaire celui qui le paye pour. Je vous rassure, on ne parle que très peu de sex. Certains dînent ensemble, d'autres rêvent juste de voir où toucher un corps mais en général cela ne va pas plus loin. De plus il faut que le service soit d'un commun accord.

Caecilius donner ses services ? Bizarrement cela semblait être bien dans ses cordes. Cela lui correspondait même grandement se disait William.

-Et comment je fais pour avoir les services de quelqu'un ?

Elle lui tendit une brochure.

-Tout est expliqué. Vous avez tous les noms ici et également leur prix pour leur services.

-Certain c'est énorme.

-C'est le patron qui décide avec les concernés. Certains de ses poulains ou gazelles sont fortement demandés et c'est parfois juste pour décourager.

-Je vois merci mademoiselle. Vos informations m'ont été très utiles. Tout comme votre compagnie.

Elle rougit doucement et s'inclina avant de repartir. William commença à boire ce qu'il avait commandé en réfléchissant et en regardant la brochure. D'un côté les femmes et de l'autre les hommes.

-Il y en à un c'est abusé. A croire qu'il est là pour décourager. Il doit vraiment toutes et tous les mettre en chien. Mais bon, cela ne me dit pas lequel est Caecilius.

Il soupira et s'affala sur son fauteuil. Il se pince le nez. Franchement qu'est-ce qu'il faisait ici ? Il ne le supportait pas et le suivait une fois qu'il en était débarrassé. Bon à la base c'était pour trouver ce qu'il faisait le soir mais il se retrouva pas plus avancé.

-Je devrais rentrer savoir qu'il est ici est déjà un bon moyen de pression. Non...je n'ai aucune preuve alors face à mon père c'est mort. En plus il pourrait déjà me demander ce que je fou ici.

Il soupira quand les lumières s'éteignirent.

-Hm ?

Il remarqua que certaines boissons deviennent fluorescentes dans l'obscurité. Certaines filles commencent à crier leur joie. Le brun se dit que c'est sûrement l'heure pour un spectacle de quelqu'un de fortement apprécié.

-Mesdames et messieurs voici la personne que vous attendez tous. Le magnifique, le grand et le flamboyant magicien !

Les femmes et d'autres se mettent à crier leur joie. William ne savait vraiment pas pourquoi on pouvait crier ainsi. Surtout pour un magicien. Ils ont quoi ? Quatre ans ? Se disait le brun.

-Que le show commence ce soir encore mes mignons.

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