« Bien qu’entouré de protections ancestrales que seuls les archéomages peuvent franchir, l’Archipel abrite encore quelques descendants de l’ancienne civilisation ténéenne, qui forment un semblant de société archaïque avec laquelle nous entretenons malgré tout des relations cordiales. »
Histoire de la civilisation ténéenne, Akilas Delos, 1846 ap. le Cataclysme
Andrea régurgita l’ensemble de son petit-déjeuner dans la cuvette des toilettes et resta ensuite agenouillé sur le carrelage de longues minutes, le regard perdu dans le vide. Ses boucles cuivrées collaient à sa nuque moite de sueur. Lorsqu’enfin il se releva en titubant, le genou endolori, il crut qu’il allait de nouveau vomir. respire. respire. res… Il plaqua une main contre sa bouche, les yeux clos pour refouler ses larmes. lamentable. tu es lamentable.
Il s’écarta lentement du mur, les jambes flageolantes, puis, la respiration saccadée, il regagna sa chambre et ouvrit le tiroir de sa table de chevet. Là, sur un écrin de velours noir, une dizaine de fioles emplies d’un liquide ambré semblaient le narguer. Il devrait renouveler son stock dans les prochains jours… Il attrapa l’une des fioles avec empressement et ôta le bouchon en liège avant d’avaler le remède d’un trait. Une saveur âcre, amère, agressive, roula sur sa langue.
pitié. que ça fasse rapidement effet, songea-t-il en s’adossant contre le chambranle de son lit.
La fiole en verre désormais vide chauffait dans le creux de sa main. Il prenait ce traitement à base de pavot et de valériane depuis la mort de son frère aîné, dix ans plus tôt. À l’époque, c’était le seul remède que les médecins avaient trouvé pour qu’il puisse dormir sans être assailli de cauchemars, pour qu’il puisse entretenir un semblant de vie sans être englouti par ses angoisses toujours plus voraces. Il ne se leurrait pas, sa famille n’avait trouvé cette solution que pour maintenir l’illusion que le fils cadet n’était pas en train de sombrer dans la folie. Ce n’est qu’arrivé à l’université qu’Andrea était peu à peu parvenu à sortir la tête de l’eau, en grande partie grâce à Tadeo. Puis tout s’était écroulé au début du doctorat. Plus les mois passaient, plus Andrea se repliait sur lui-même, ne tenant bon qu’avec le soutien illusoire de ces précieuses fioles. D’une chaque soir, il était passé à deux fioles par jour, voire trois ces dernières semaines.
Il était le seul fautif.
Trop faible pour supporter la charge de travail du doctorat. Trop fragile pour encaisser les critiques comme n’importe quel bon chercheur se devait de le faire. Trop médiocre. Trop… trop… trop…
tout
Andrea enfouit son visage entre ses mains. En maîtrise, il avait su donner le change parce qu’il se débrouillait en ancien ténéen. Mais cela ne suffisait plus désormais. Jamais il ne serait retenu pour faire partie de l’expédition qui partirait sur l’Archipel. Le test qui aurait lieu cet après-midi serait un fiasco et Andrea se ridiculiserait devant Vaios, devant Ariana et le reste du jury, devant Akilas Delos.
non. non. NON.
tu ne peux pas. flancher.
non.
Andrea rouvrit lentement les yeux, le visage baigné par la lumière matinale. Son traitement faisait peu à peu effet et l’angoisse refluait. courage, petit frère. Oui, il devait se raccrocher à la promesse qu’il s’était faite il y a des années, aux recherches entamées par Alexandre. courage. rage.
Il se redressa, l’esprit brumeux, observa sa chambre avec détachement. Il n’avait pas défait les draps la veille, se contentant de s’écrouler sur son lit aux alentours d’une ou deux heures du matin. Sur le bureau en bois de chêne, des piles de livres s’entassaient à côté de liasses de feuilles de papier noircies. Un ouvrage était encore ouvert à la dernière page qu’il avait consultée avant de se coucher, et il grimaça en constatant qu’il avait oublié de reboucher son encrier. Pour le reste du mobilier, une commode et une bibliothèque se disputaient la place. Il ne pouvait pas dire qu’il se sentait chez lui dans cette pièce où il rentrait parfois dormir ; l’endroit était dépouillé, impersonnel, et seuls ses livres lui apportaient un semblant de réconfort. Mais il s’agissait du seul endroit où il pouvait laisser tomber son masque, et c’était peut-être ce qu’il avait de plus précieux.
Des coups contre la porte résonnèrent soudain, interrompant le fil de ses pensées.
Andrea sursauta. Seul Tadeo venait dans la chambre qui lui avait été attribuée au début de son doctorat, et le jeune homme ne s’encombrait pas de ces « futilités », selon ses dires. Les coups retentirent une nouvelle fois, plus secs, l’incitant à aller ouvrir sans tarder.
Andrea se retrouva nez à nez avec Akilas Delos, doyen de l’Université de Ténéa et président du Conseil qui régissait le pays.
— Grand-Père… déglutit-il.
— Andrea.
Akilas pénétra dans la chambre sans attendre d’y avoir été invité. Malgré son âge, il dépassait son petit-fils d’une demi-tête et ses larges épaules lui conféraient un charisme digne des anciens rois, que n’entachaient en rien ses cheveux blancs comme la neige et les rides sillonnant son visage. Il balaya la chambre d’un regard inquisiteur avant de se tourner vers Andrea, qui referma la porte sans un bruit et se soumit à l’examen sans broncher, regrettant seulement d’avoir laissé sa canne appuyée contre le mur près du bureau. Il aurait pu donner l’illusion de s’occuper les mains…
— Es-tu prêt pour le test ?
Andrea acquiesça, le visage fermé, espérant que cela suffirait à tromper son grand-père.
— J’ai entendu dire que tu avais été en retard à un séminaire cette semaine, et d’après Vaios, la qualité de ton travail s’est dégradée ces derniers temps.
Andrea se raidit. Qu’Akilas soit au courant de chacun de ses faits et gestes ne le surprenait pas, mais cela ne rendait pas la chose agréable pour autant. Il sentit les relents de son anxiété enfler sous la torpeur artificielle induite par son traitement.
— Nous avons eu des semaines chargées, mais je fais au mieux, répondit Andrea d’une voix blanche.
Akilas le toisa en silence, et Andrea baissa la tête pour fuir son regard. Jamais son grand-père ne lui avait témoigné la moindre forme d’affection ; seule la réussite comptait. La réussite, et la réputation de sa famille, qui s’était toujours hissée dans les plus hautes sphères de l’Université et de la politique.
Andrea n’avait jamais su le satisfaire.
— Tu as conscience des enjeux de ce test, n’est-ce pas ? Tu n’auras pas le droit à l’erreur, Andrea.
Akilas s’approcha suffisamment pour empoigner son menton et le forcer à relever la tête, et soudain, l’espace d’un instant, Andrea redevint un enfant. déraciné. meurtri. endeuillé. Un adolescent terrifié par le regard et les attentes des adultes. Un jeune homme incapable de tenir la promesse qu’il s’était faite. non. ça, tu l’es toujours. tu le resteras. Son grand-père attendait sa réponse, immobile, et dans ses yeux sombres se lisaient les reproches qu’il ne formulait pas à voix haute, comme le départ précipité du jeune homme lors de l’annonce officialisant le départ de l’expédition pour l’Archipel.
Tu as conscience des enjeux de ce test, n’est-ce pas ?
Qu’il soit venu jusqu’ici pour le lui rappeler effraya Andrea plus encore que le tranchant de ses mots.
— Je n’échouerai pas.
Akilas le relâcha enfin et recula d’un pas.
— Bien. Tu n’auras le droit à aucune forme de favoritisme.
— Je sais.
Sans un mot de plus, Akilas quitta la pièce, et Andrea s’adossa contre la porte close, les mains tremblantes. respire. tu as pris ton traitement, tout ira bien. respire. Quand avait-il oublié comment faire ? Il serra soudain les poings, déterminé à faire cesser ces ridicules tremblements. Bien sûr qu’il réussirait ce test.
Avant de se débiner, Andrea retourna dans la salle de bain pour se passer de l’eau sur le visage et se rincer la bouche, attrapa son sac en cuir abandonné au pied de son bureau et sa canne, et sortit de sa chambre en claquant la porte.
Le bâtiment dans lequel il logeait jouxtait l’université, et il ne lui fallut qu’une poignée de minutes pour atteindre le parvis de l’édifice. Il y avait plus de monde que d’ordinaire, sans doute parce que le test serait accessible au public et qu’il n’était pas courant d’avoir droit à une démonstration d’archéomagie.
À peine fut-il entré dans le hall qu’un bras entoura ses épaules, et Andrea amorça un mouvement brusque pour le repousser avant de reconnaître Tadeo, qui camoufla rapidement son étonnement derrière un large sourire. Un instant, Andrea s’en voulut d’avoir réagi aussi prestement. Ce ne serait jamais arrivé du temps de leur maîtrise, mais, désormais, il se sentait constamment sur le qui-vive.
— Je nous ai pris un en-cas ! s’exclama pourtant Tadeo.
Il agita sous son nez un sachet en papier dont s’échappait un délicieux parfum d’huile d’olive et d’origan.
— Ton préféré, ajouta-t-il en lui tendant un tiganopsomo.
Andrea esquissa un sourire en s’emparant du pain chaud fourré à la fêta. Il n’avait pas faim, pas après sa lamentable tentative de petit-déjeuner le matin même, mais l’attention de Tadeo lui réchauffait le cœur.
— Tu es prêt pour le test ?
— Il le faut. Et toi ?
Tadeo se frotta la nuque avec un soupir.
— Ouais, j’imagine…
Andrea effleura son bras.
— Ce test, tu vas le réussir. Tu es un étudiant brillant et personne n’est plus motivé que toi à trouver un moyen de mettre un terme à ces perturbations temporelles.
Tadeo ne répondit pas, le regard perdu dans le vague. Ses grands-parents maternels, originaires d’un petit village de pêcheurs, étaient prisonniers de l’une des premières zones où le temps s’était arrêté. Depuis, sa mère avait sombré dans une profonde mélancolie et ne sortait plus de la demeure familiale.
Si réellement des réponses les attendaient sur l’Archipel, Tadeo et Andrea devaient faire partie de cette expédition.
— Et si nous échouons à ce test, nous pourrons toujours voler une barque pour nous rendre sur l’Archipel par nos propres moyens, ajouta Andrea avec un sourire en coin.
— Deviendrais-tu un délinquant, Drea ? s’esclaffa Tadeo.
— Idiot, répliqua Andrea en levant les yeux au ciel.
Ils longèrent plusieurs corridors en devisant de tout et rien, la conversation grandement monopolisée par un Tadeo de nouveau tout sourire. « Et le marchand a essayé de me refourguer un sac entier de figues ! Tu te rends compte, Drea ?! Qu’est-ce que j’aurais fichu d’un sac de figues ?! » L’envie d’évoquer la visite que lui avait rendue son grand-père effleura l’esprit d’Andrea, mais il se ravisa bien vite, déterminé à ne pas ternir la bonne humeur de son ami. Or, la mention d’Akilas Delos avait tendance à rapidement exaspérer Tadeo, qui ne supportait pas la manière dont le doyen traitait son petit-fils.
Ils traversèrent l’un des jardins de l’Université. À cette heure, les oliviers et les figuiers embaumaient l’air d’un parfum chaud et sucré, et Andrea songea que Tadeo et lui n’avaient pas glané au soleil en profitant simplement de l’instant présent depuis une éternité. Enfin, ils atteignirent l’amphithéâtre extérieur et ses larges gradins en pierre claire formant un demi-cercle, réservés aux grandes occasions et aux cours pratiques d’archéomagie. Plusieurs doctorants attendaient déjà, certains plongés dans un livre pour tromper leur nervosité, d’autres faisant les cent pas. On ne leur avait pas dit grand-chose sur le test en lui-même, seulement qu’il s’agirait autant d’une démonstration qu’un examen visant à déterminer l’évolution de leur pratique de l’archéomagie. Ils ne savaient pas non plus combien d’étudiants seraient retenus.
Sur l’esplanade bordée de colonnes découronnées, plusieurs personnes s’activaient autour d’une longue table rectangulaire. Plusieurs objets anciens et fragments de ruines avaient été disposés sur un tissu rouge, attendant que l’on vienne les réveiller. Andrea les observa attentivement pendant que l’amphithéâtre se remplissait : quelques morceaux de pierre – sans doute des vestiges d’édifices –, des vases en céramiques et différents récipients, des bijoux d’or et de bronze, une double hache ornée de gravures, une tablette en argile… Son regard s’attarda dessus. Il était trop loin pour discerner les caractères inscrits sur la surface, mais quelque chose l’attirait inexorablement vers cet objet ; de lointains murmures, des bruissements venus d’une autre époque.
— Andrea…
Le coup de coude de Tadeo l’arracha à ses pensées et il secoua la tête pour s’éclaircir l’esprit.
— Le test va commencer.
Andrea réalisa qu’il avait eu un moment d’absence prolongé – un effet secondaire de son traitement dont il se serait bien passé. Les gradins étaient désormais pleins à craquer, et le jury avait pris place sur l’esplanade sur les sièges amenés là pour l’occasion. Andrea frémit en apercevant Vaios, le visage sévère et les mains occupées par un crayon et un carnet. D’ordinaire, son directeur de thèse le jugeait dans son bureau, lorsqu’ils n’étaient que tous les deux. Cette fois, il aurait son mot à dire devant le reste d’un jury composé de plusieurs professeurs, d’Ariana, du directeur de la faculté d’archéomagie et d’Akilas Delos.
— Respire, Drea, souffla Tadeo dans le creux de son oreille.
oui, respire…
Andrea relâcha brusquement l’air emprisonné dans ses poumons et se concentra sur sa respiration tandis qu’un bref discours énoncé par le directeur de la faculté résonnait dans l’amphithéâtre. Bientôt, un étudiant de leur promotion fut appelé pour débuter le test. Andrea le regarda s’approcher d’un bol et effleurer la céramique du bout des doigts. L’air se froissa alors, crépita, tandis qu’une montagne de mets dégringolait du bol : des figues, des olives, des grappes de raisin… D’autres récipients se matérialisèrent, remplis de ragoût et de céréales cuites dans l’huile – du moins, Andrea le supposait, car aucune odeur ne s’en échappait –, accompagnés de plats de coquillages grillés, de fromage et de miel. Une délicieuse illusion qui s’évapora rapidement. L’étudiant salua le jury sous les applaudissements du public avant de regagner sa place dans les gradins, tandis que les professeurs échangeaient quelques mots entre eux en griffonnant dans des carnets.
— Héméra Thir !
Andrea se pencha légèrement pour observer Héméra rejoindre l’esplanade. Le soleil jouait dans ses cheveux blonds tressés, les parant de reflets couleur miel, blé et d’éclats dorés. La brise gonflait sa jupe à chacun de ses pas. Elle paraissait déterminée, sûre d’elle, et l’espace d’un instant, Andrea lui envia son assurance. Bien plus que la plupart des hommes présents autour d’eux, elle méritait sa place en doctorat et au sein de l’expédition… mais il ne pouvait pas la laisser récolter les honneurs. Il l’avait déjà chèrement payé par le passé.
— Allez, Héméra, chuchota Tadeo, les coudes appuyés sur ses genoux.
Sans surprise, elle s’approcha des fragments de ruines et hésita entre deux pierres de tailles et formes diverses. Se spécialisant dans l’architecture religieuse de l’ancienne civilisation ténéenne, Héméra devait chercher le vestige d’un temple. Elle se décida finalement pour la plus petite pierre et la souleva précautionneusement entre ses doigts fins. Un courant d’air enveloppa la jeune femme et, enfin, l’espace s’altéra autour d’elle.
Les colonnades d’un temple s’étirèrent vers le jury dans un camaïeu de rouge et de bleu. Là, au bout de cette allée, une jeune femme vêtue d’une robe blanche était agenouillée devant un autel et brûlait une étole dans un petit braséro. Une épaisse fumée dorée s’en échappa et grimpa vers le ciel, ondulant dans l’air comme un serpent ailé. Puis, la voix rauque de la prêtresse retentit, lente et profonde, et Andrea distingua chaque syllabe : « tegarnas nēis Tusca ».
Beaucoup clignèrent des yeux, hébétés, mais les réflexes d’Andrea prirent aussitôt le dessus sur sa surprise et il ne lui fallut qu’une fraction de seconde pour traduire ces mots. Protège-nous, Tusca. La prêtresse adressait une prière à Tusca, le Ciel, et Héméra était parvenue à raviver sa voix.
L’illusion se dissipa progressivement tandis que la jeune femme retournait s’asseoir dans les gradins sous le regard satisfait d’Ariana Syris.
— Si elle n’est pas retenue avec cette prouesse, je démissionne, commenta Tadeo, admiratif.
Andrea acquiesça en silence, rattrapé par la fatigue de toutes ces nuits consacrées aux travaux qu’il devait effectuer pour Vaios. Il cligna des yeux pour éclaircir sa vision trouble. Deux étudiants passèrent sans qu’il parvienne à se concentrer avant que Tadeo ne soit appelé. Andrea lui effleura brièvement le bras pour l’encourager lorsque le jeune homme se leva, mais Tadeo fut aussi brillant qu’à son habitude. Avec une simple pierre, il parvint à donner corps à un ingénieux mécanisme permettant de faire circuler l’eau dans un bâtiment. Il activa même une manivelle comme si le levier existait dans leur réalité.
— Andrea Delos !
Tadeo échangea un clin d’œil avec Andrea en lui cédant sa place sur l’esplanade. Les murmures bruissèrent dans son dos, répétant son nom de famille pour ceux qui l’ignoraient, établissant son lien avec le doyen de l’Université. Tu n’auras pas le droit à l’erreur, Andrea, lui avait dit Akilas. Mais ses jambes lui paraissaient si lourdes alors qu’il se dirigeait vers la longue table, et le soleil lui brûlait la nuque. Sa main moite glissait sur le pommeau de sa canne. Il tressaillit en réalisant que son traitement cessait déjà de faire effet.
Le souffle brisé par l’angoisse qui lui comprimait la poitrine, Andrea releva un visage blême vers le jury pour le saluer. Il croisa le regard inquiet d’Ariana, celui, impassible, de Vaios, et celui, ombrageux, d’Akilas, avant de reporter son attention sur les objets posés sur la table. tu n’as pas le droit à l’erreur. Il choisit la tablette en argile sur laquelle étaient gravés des glyphes, inspira profondément, les jambes flageolantes, et caressa les sillons tracés par un calame.
Son cœur rata un battement,
et des voix explosèrent
dans son esprit.
Tusca e Tyrrhēna e Tria e Tēnēa einarte katareis. hos dēmiarte kosmis e etharis. Tusca e Tyrrhēna e Tria e Tēnēa einarte kataris. hos dēmiarte kosmis e etharis. Tusca e Tyrrhēna e Tria e Tēnēa einarte kataris. hos dēmiarte
Le monde s’obscurcit, les contours de l’amphithéâtre s’effacèrent, et Andrea sentit à peine ses genoux heurter le sol. Puis, une douleur sourde fusa dans sa jambe gauche et sa conscience se délita.
Je continue ma lecture de ton histoire, j'étais vraiment emballée par le début !
Concernant ce chapitre, la scène d'entrée est déchirante, tu arrives vraiment à faire naître de l'empathie pour Andrea. On ressent le côté "il ne peut pas juste laisser tomber" à cause de la promesse faite à son frère, et on souffre pour lui de son addiction médicale.
J'ai été surprise que le doyen était son grand-père ! Visiblement, Andrea ne peut compter sur le favoritisme pour intégrer l'expédition, c'est clair dès les premières lignes. C'est même plutôt une pression supplémentaire ! Pourtant, j'imagine que c'est ce qui pourrait en revanche lui être repproché s'il était effectivement sélectionné.
"Ses grands-parents maternels, originaires d’un petit village de pêcheurs, étaient prisonniers de l’une des premières zones où le temps s’était arrêté." -> super passage, qui alpague vraiment l'attention sur ces failles temporelles.
La relation entre Andrea et Tadeo est très plaisante, on sent qu'il y a une histoire commune, un soutien mutuel et une vraie affection. J'aime beaucoup, tu le décris très bien en peu de mots.
"mais il ne pouvait pas la laisser récolter les honneurs" -> cette phrase m'a un peu dérangée, comme s'il avait l'intention de lui mettre des bâtons dans les roues. Peut-être plutôt, "ne pas la laisser récolter tous les honneurs", dans le sens où lui aussi se défendra ?
La fin de chapitre est très mystérieuse. C'est un excellent page turner, on se demande évidemment la signification des mots formés dans l'esprit d'Andrea, et bien sûr on s'interroge sur si il a réussi, ne serait-ce que partiellement, l'examen.
Ça donne aussi l'impression qu'il s'est passé quelque chose qui n'était pas prévu, peut-être une surprise pour tout le monde, quelque chose de plus grand que l'examen lui-même ! Hâte de venir lire la suite :)
À bientôt ! :)
Je suis super contente de te retrouver pour la suite de cette histoire !
Pour Andrea, je voulais vraiment que le lecteur perçoive tout son conflit entre souffrance et volonté de mener à bien ses recherches. Il sait que le thèse est en train de le détruire mais il se dit que c’est à lui d’être plus fort pour surmonter ça (sauf qu’on sait très bien que c’est pas son addiction qui va l’aider haha). Et oui clairement que le doyen soit son grand-père accentue juste la pression qui pèse sur lui, il aurait largement préféré venir d’une famille d’inconnus ^^’
J’adore écrire la relation entre Andrea et Tadeo <3 C’est vraiment une bouffée d’air frais pour Andrea.
« Peut-être plutôt, "ne pas la laisser récolter tous les honneurs", dans le sens où lui aussi se défendra ?Peut-être plutôt, "ne pas la laisser récolter tous les honneurs", dans le sens où lui aussi se défendra ? »
=> Tu as raison, je vais modifier parce que l’idée n’était vraiment pas qu’il lui mette des bâtons dans les roues xD
Ravie que la fin du chapitre te plaise hehe, il va falloir patienter un peu pour comprendre la signification de tout ceci !
Merci pour ton commentaire et à bientôt ! :)
Mathilde
(Ce runing gag va suivre ton histoire longtemps je pense xD)
....
Coucou Mathilde !
Chouette chapitre, j'aime vraiment beaucoup le pdv d'Andrea, qui permet de pointer les dérives du système universitaire, la pression familiale.... C'est osé de s'attaquer au thème de la drogue, je suis curieux de voir comment tu vas développer tout ça.
Les tests sont réussis facilement pour la majorité des candidats, je pense que c'est une bonne chose au vu du peu de suspense. C'est malin de mettre davantage la pression sur Andrea, que l'on sait fragile. De la prise de médocs jusqu'à la fin de chapitre, la pression monte doucement. Avec une chute très forte ! Très hâte de voir les conséquences de cette chute : va-t-il complètement manquer l'expédition ? Ca semble en prendre la direction en tout cas.
Je commence aussi à vraiment accrocher avec l'univers, qui tient les promesses que j'entrevoyais dès le premier chapitre. Il est vraiment chouette, original, pose déjà quelques questions (le temps qui s'arrête par exemple).
Mes remarques :
"avec laquelle nous entretenons malgré tout des relations cordiales. »" je me demande si tu ne peux pas couper le malgré tout
"Pour le reste du mobilier, une commode et une bibliothèque se disputaient la place." je pense que tu peux trouver une meilleure tournure, quelque chose comme -> une commode et un bibliothèque constituaient le reste du mobilier
"mais il se ravisa bien vite, déterminé à ne pas ternir la bonne humeur de son ami." roooohhh, Andrea parle !!
"mais il ne pouvait pas la laisser récolter les honneurs. Il l’avait déjà chèrement payé par le passé." humm intéressant, ça donne envie d'en savoir plus...
Un plaisir,
Hâte de lire la suite !
Ah bah écoute, je vais vous regarder faire la course en mangeant du pop corn de mon côté xD
Ravie que ce chapitre t’ait plu, j’ai beaucoup aimé l’écrire ! Il permet d’introduire ou d’étoffer plusieurs thèmes comme effectivement les dérives universitaires et la pression parentale (que l’on retrouvera également du côté d’Héméra mais très différemment). Quant à la drogue, you know me j’ai envie de dire x)
Je suis contente de savoir que la montée de la tension fonctionne bien tout au long du chapitre en tout cas ! Je trouvais intéressant que ce soit Andrea qui soit en danger et non Héméra, comme celle-ci le redoutait !
Et pour l’univers, comme je te le disais c’est la première fois que j’en approfondie un à ce point donc ravie qu’il te plaise, c’était un sacré défi pour moi !
Merci pour tes remarques, je note !
À bientôt :)
La fin du chapitre est bien évidemment à couper le souffle (<3), et les parties magie font rêver. La seule chose que jebmensuis demandé et qui a (légèrement) fait buter mon imagination est la taille des apparitions. J'imaginaisblanscènebrelativement grande, mais pas assez grande pour faire apparaître un temple. La femme qui est reconstitué parait lointaine, donc faut de la place.
Pour revenir sur la triade, je continue de penser que l'aspect ambivalent qui "surgit" au chapitre 3 est étonnant, on devrait au moins avoir un spupçon au chapitre 1 (en plus en vrai ce n'est pas un élément de suspense, donc juste une touche, qui ouvre au doute, suffirait)
Merci pour ce chapitre, à bientôt!
Je comprends ce que tu veux dire, mais le problème c'est que le test n'est pas dangereux en soi, c'est plutôt une épreuve de démonstration, mais Andrea est... au bout de sa vie donc ça finit mal x)
Trop contente que la fin du chapitre t'ait plu <3 Concernant la taille, ils sont en extérieur donc il y a de la place (c'est un peu ambiance théâtre grec dans l'Antiquité) et les apparitions ne respectent pas forcément la taille de la scène par ailleurs. Cela dit, dans le cas d'Héméra, elle ne fait pas apparaître tout le temple, seulement une partie de l'intérieur !
Ça marche pour la Triade, je vais voir ce que je peux faire pour que ce soit moins détonnant dans le chapitre 3.
Merci pour ton retour et à bientôt !
PS : Ravie de t'avoir rencontré IRL ^^
Voilà une fin de chapitre très intrigante, j'imagine que son malaise n'est pas seulement dû à son addiction au traitement. Il y a quelque-chose de particulier avec cette tablette, tu l'exprimes très bien à la manière dont elle l'attire dès son arrivée sur place.
En tout cas, pour le moment j'aime toujours autant cette histoire. Forcément, avec mon parcours d'historien le choix du sujet me parle énormément, mais aussi parce que je me reconnais beaucoup dans le personnage d'Andrea. Je trouve que ta conception de l'archéomagie est une super idée, comme je l'avais déjà dit. C'est très visuel pour le lecteur et ça permet de s'immerger dans ton univers avec efficacité.
Je retrouve aussi avec plaisir tes touches personnelles d'écriture, ces brèves pensées de quelques mots dispersées sur plusieurs lignes qui percutent le lecteur et le mettent dans la peau de ton personnage. Forcément, il y a des souvenirs du Prince Déchu qui remontent... ^^
Au plaisir,
Ori'
Tu as été rapide ! J'ai posté à la demande de Flammy, mais tu l'as devancé... J'ai une impression de déjà-vu xD
Oui, disons qu'il y a sans doute autre chose que son traitement, mais il faudra patienter pour en savoir plus, oups.
Je suis ravie que tu aimes cette nouvelle histoire en tout cas, ça me fait très plaisir que tu la suives. D'autant plus si le personnage d'Andrea te touche <3 Et oui, je ne pouvais pas renoncer à cet aspect de mon style, surtout que ça se prête bien aux personnages anxieux haha.
Merci pour ton commentaire !
À très vite,
Mathilde