Elle sortit enfin de la salle. Son corps entier était en ébullition et ses yeux jetaient surement des éclairs violents. Maëlle avança dans le couloir d’un pas rapide sans se soucier si Noah la suivait. La jeune garde entendit des pas pressés se rapprocher. Le jeune homme entra dans son champ de vision mais elle l’ignora. C’est alors qu’il s’interposa entre elle et son chemin. Certain aurait pu rentrer en collision avec le garçon, mais Maëlle avait des réflexes que nul n’avait et elle s’arrêta donc à quelques centimètres de lui. Il l’a fixa de son regard bleu glacial, ces cheveux de blé tombant légèrement sur son front.
- Maëlle ? franchement, tu aurais oublié la politesse ? tu n’es pas contente de me voir ? je m’attendais à un salut quand même ! s’exclama-t-il.
Mais elle ne broncha pas. Bien que dans sa tête, c’était un capharnaüm qui c’était réveillé. Une tempête. Un séisme. Un ouragan. Sa voie… sa voie n’avait pas changé. Elle était toujours aussi douce, aussi calme et aussi belle. Mais il y avait un quelque chose en plus, un son qui le rendait plus assuré, plus serein. Cela lui provoqua une sensation chaude et agréable. Mais Maëlle se ressaisit bien vite. Sans même le regarder d’avantage, elle le contourna et bifurqua dans un autre couloir. Elle s’arrêta devant une porte et l’ouvrit.
- Voici la cafétéria. Si tu n’as pas de mission, tu peux venir à partir de 6h45 jusqu’à 8h le matin, le midi de 13h30 à 13h et le soir 19h30 21h. si tu es en mission, tu peux venir à l’heure approprié, il y aura toujours quelqu’un pour te servir.
Elle ne lui laissa pas le loisir de poser la moindre question. Elle était déjà agacée. Ils se dirigèrent vers la salle d’entrainement.
- Ici, on te prépare pour les missions de Hard. On l’utilise surtout quand il pleut ou quand il y a trop de monde dans la cour qui se trouve au bout du couloir. Elle est protégée donc tu peux t’entrainer en toute sécurité, dit-elle en montrant du doigt une porte d’où deux gardes d’une trentaine d’année venait de sortir essoufflé.
Quand ils passèrent à leur hauteur, ils s’inclinèrent, une main poser sur leur cuisse droite. Elle indiqua d’un regard à Noah qu’il devait faire de même et elle claqua du pied, signifiant son niveau supérieur. Voyant qu’ils ne reprenaient pas leurs routes, Maëlle les autorisa d’un geste à parler.
- Nous nous demandions si la réunion était toujours d’actualité, mon chef, marmonna le plus grand.
Il l’a craignait, elle le savait. Cela se devinait à leur sourcil légèrement plissé par la nervosité, leur main crispée et leur yeux craintif. Elle sourit doucement, d’une manière parfaitement désobligeante. Elle les invita à continuer, septique.
- Nous sommes dimanche, cheffe.
- Et bien ? la réunion est à 18h non ? il est un peu tôt, répliqua Maëlle lassé.
- Cette semaine, une grande partit des gardes ce rend en ville et vous souhaitiez faire une entrevue plus longue pour nous sensibiliser un peu suite au mouvement de résistance ressent.
La cheffe des gardes acquiesça, pensive.
- Très bien, je serais là à l’heure dise.
- C’est l’heure, cheffe.
- Ha.
Elle les contempla d’un regard mauvais.
- Et bien je vous rejoins, dit-elle agacé.
Ils s’inclinèrent tremblant et partir. Elle les suivit exaspéré. Noah la rattrapa et lui attrapa le bras.
- Attend moi !
Mais elle le repoussa avec force. La colère montait horriblement vite et elle savait qu’elle n’arriverait pas à tout les coup à garder ses émotions pour elle. Elle se remis en marche, mais il s’écria :
- Tu peux pas m’écouté deux minutes ?! je suis impressionné sérieusement ! tu arrives à te faire respecté promptement. Bien que tu ne sois pas très agréable, je suppose que cela ne t’importe guère. T’étais plus gentille au collège. Je t’aimais bien.
C’était la goutte de trop. Elle fit volteface, ses cheveux châtain clair giflant l’aire avec puissance. Rapide comme l’éclaire, elle le plaqua contre le mur et le menaça d’un couteau de lui trancher la gorge.
- Personne ne parle d’amour ici. On ne te la pas encore dit ? et bien voilà ! c’est une règle majeur pour la survie du régime de Hard. Et puis surtout : on ne parle pas de son passé. Tu es ici pour devenir un garde et travaillé avec moi à la recherche de la sorcière. On a beau s’être connu à l’époque, ici, nous ne sommes plus que deux coéquipier qui…
Mais il l’interrompis brusquement. Il osait l’interrompre. Personne ne l’avait jamais fait et une rage atroce s’empara d’elle et grandit encore plus lorsque Maëlle entendit les mots qu’il prononça.
- Alors tu me qualifies ainsi ? de simple connaissance ? on était dans la même classe pourtant ! et puis, on était amis, et cela aurait pu finir plus loin tu te rappelles ?
Cette fois si, elle reprit les choses en mains et elle lui cracha ses quelques mots à la figure :
- Arrête de parler de passé ! c’est finis, comme tu l’as dit il n’y a rien eu entre nous et il n’y aura jamais rien !
Elle appuya un peu plus fort de façon à ce que la lame s’enfonce dans la chaire du jeune homme qui se crispa.
- Alors tu vas arrêter tout de suite tes enfantillages. Je ne suis plus la Maëlle que tu as connu. Cette Maëlle là est morte. Je dirige des gardes. Les gardes lyonnais et ce n’est pas toi qui va me faire sortir de mes gons. Tient toi à carreau.
Elle relâcha la pression. Il n’avait qu’une légère coupure, mais ses yeux était remplis de peur et surtout de tristesse. Oui il était triste, comme si il venait de comprendre quelque chose d’irréversible. Cette émotion là la déstabilisa tout au plus et elle partit sur le chemin des gardes passé tout à l’heure tentant de ce convaincre qu’elle n’avait rien ajouté de plus car elle en avait finis avec le garçon et non parce que se qu’il avait ressentit avait réveillé des souvenirs depuis longtemps enfouis sous des amas d’autre bien moins agréables.
*
La jeune combattantes entra dans la salle bondé d’un pas assuré. Sur le chemin, elle avait réussis tant bien que mal à ce calmer en respirant profondément. Le brouhaha disparut dès qu’elle avait mis un pied dans la vaste pièce. Tout les regards étaient posés sur elle, puis sur Noah quand celui-ci entra, s’efforçant de rester indifférent au murmure sur son passage. Les nouveaux étaient rares.
Maëlle monta sur l’estrade et regarda l’assistance. Elle se plaça dans une position impérieuse comme elle l’avait appris par elle même. Son aire menaçant réduit les quelques chuchotement encore présent en un silence total. Elle recourba son index, indiquant à Noah de la rejoindre. Il se positionna près d’elle en bas de l’estrade. Elle se remémora ce qu’elle avait prévu de dire et se lança d’une voix dure qui ne laissait aucun mécontentement entendre.
- Bonjours à ce que je n’ai pas pu voir aujourd’hui. Avant de commencer de petit point ponctuel, j’aimerais vous présenté un nouvelle agent. Noah Cabestant. Il s’entrainera pour devenir mon coéquipier pour les recherches de la sorcière. Nous les commencerons dans un mois à peu près.
Un murmure étouffé monta de la foule d’agent. L’inquiétude ce lisait dans les regards de chacun et à la façon dont il se penchait pour murmurer quelque mot à leur camarade. Et cela ce vit d’autant plus qu’une personne leva la main. Quelque chose d’invraisemblable et de très rare.
- Vous… vous n’aviez pas déjà fait des recherches ? chevrota un homme proche de la retraite.
Maëlle le reconnu aussitôt : il était l’un des malheureux qui l’avais accompagné en mission, exécutant les ordres qu’elle donnait via les arrestations de ses femmes suspectes.
- Effectivement, mais nos travaux n’ont pas content Hard : il l’a veut. C’est une menace pour nous tous.
- Pour son titre oui, marmonna un garçon brun.
Le regard de la fille se fit lame bien qu’elle sache qu’il est raison. Cette femme qui avait récupéré la magie que refermait l’amulette de l’ancien maire ne les menaçait gère eux. Elle était l’élu qui était censé libéré Lyon et ses environs à la France. Beaucoup devait espéré la trouvé pour qu’elle les sauves, mais ce ne devait pas être le cas ici. C’était interdit.
- N’oubliez pas qui elle est et ce qu’elle représente pour nous : une cible. C’est pour cela que je demande aux agents qui se rendront en ville cette semaine d’ouvrir l’œil et d’intervenir à chaque agissement suspect. Ne laisser personne s’enfuir avec la possibilité qu’elle soit la sorcière.
Plusieurs hochèrent la tête mais plus de la moitié était figé sur place, ruminant leur pensée. Noah avait les sourcils froncer emplis de ses pensées. Elle ne savait pas comment les rassurés. Bien que l’envie de les laisser pourrir ici à s’inquiéter la tentait, ils étaient tout de même sous sa responsabilité.
- Quant aux mouvements de résistance, votre devoir est de faire respecté l’ordre et de protéger la population. Vous connaissez votre mission, je ne vais pas vous le rappelé. Vous êtes ici car vous avez été choisis et ensuite formé, montrer nous que Hard ne s’est pas trompé.
Maëlle s’aprettait à lever la séance quand elle croisa le regard de Noah.
- Je n’ai pas eu le temps de présenter tout le bâtiment à notre nouvelle recrue. Quelqu’un peut-il s’en charger ? dit-elle, puis ce tournant vers les yeux bleus qui la fixait, contrarié. Bienvenue à toi Noah.
Elle lui sourit de toute ses dents, avec pour seule expression : la malice.