Samuel avait l’air heureux de la voir, mais elle, elle avait l’impression que son cœur allait lui remonter dans la gorge. Isobel se pressait contre sa jambe, effrayée par la présence d’un homme inconnu. Malgré sa propre anxiété, qui lui sautait à la figure comme un démon, son instinct maternel prit le dessus et lui fit poser la main contre le dos d’Isobel pour la rassurer, lui faire comprendre qu’elle était là, qu’elle ne l’abandonnait pas.
— Je suis rentrée d’Édimbourg il y a dix-huit mois, fit-elle d’une voix déjà un peu plus ferme. Je ne t’ai pas recontacté parce que j’étais vraiment débordée.
Ce n’était pas un mensonge, pas exactement : entre Isobel, le début de son travail et tous les problèmes avec la maison de son père, il avait fallu plus de six mois avant qu’elle ait une minute à elle. Elle avait failli craquer à ce moment-là, s’était transformée en boule de nerfs et d’émotions à fleur de peau. Pour la première et seule fois depuis qu’elle avait accouché d’Isobel, elle avait fait appel à une baby-sitter… Et l’avait regretté quand elle était rentrée et avait vu son bébé accroché à l’écran du téléphone de la jeune femme.
— Je comprends, ne t’en fais pas. Est-ce que… Hum. Tu vas bien ? Ça fait tellement longtemps… Je ne pensais pas te revoir un jour.
Le cœur de la jeune femme se serra quand elle entendit l’hésitation et le manque d’assurance dans la voix du professeur. Elle appréciait toujours Samuel. Si elle ne l’avait pas recontacté, ce n’était pas parce qu’elle ne l’aimait pas, mais simplement parce qu’une relation ne l’intéressait pas. Elle ne voulait pas que son vieil ami soit tiraillé entre les responsabilités qu’il imaginait avoir en tant que père et le fait qu’elle ne voulait pas collaborer avec qui que ce soit quand il s’agissait d’élever Isobel. Il posa un instant le regard sur la fillette puis l’en détourna, se concentrant sur Eleanor. Il attendait toujours une réponse.
— Oui, je vais bien. Hum… Est-ce que tu veux entrer et prendre une tasse de thé ? J’ai du Darjeeling.
Elle savait qu’il n’était pas poli de ne pas proposer à quelqu’un d’entrer après des retrouvailles. Si ça n’avait tenu qu’à elle, elle aurait planté là Samuel sur le pavé et serait rentrée avec Isobel dans ses bras… Mais elle voulait montrer le bon exemple à sa fille, et avoir de bonnes manières serait un atout dans sa vie de tous les jours. Parfois, elle était fatiguée de se montrer responsable. Elle avait eu le choix, cela dit, et elle avait su ce qu’il impliquait.
— Je veux bien, oui. Je suis vraiment heureux de te revoir, Eleanor.
Elle savait à la douceur dans son regard et à la manière dont ses traits s’étaient attendris qu’il le pensait vraiment, qu’il ne balançait pas juste une platitude pour lui faire plaisir. De toute façon, Samuel n’était pas comme ça. Il se montrait toujours sincèrement intéressé par les gens à qui il tenait. Étouffant un petit soupir, Eleanor tourna les talons et l’invita à entrer dans le hall. Il sembla avoir remarqué Isobel durant le trajet jusqu’à l’intérieur ; tandis qu’ils attendaient l’ascenseur, il dévisagea à nouveau la fillette d’un air songeur. Ils se serrèrent dans le petit habitacle et, deux minutes plus tard, ils se trouvaient à l’intérieur.
— Voilà, annonça Eleanor en déposant une tasse de thé fumante devant Samuel.
Elle savait qu’il s’agissait de la seule variété que l’homme buvait, mais elle-même n’était pas si difficile : elle avait des thés qui venaient du Japon, d’Inde et d’Angleterre sans la moindre discrimination entre la couleur de leurs feuilles et leurs arômes. En revanche, contrairement au reste de sa famille typiquement écossaise, elle ne supportait pas le café, même sucré et adouci par un peu de lait.
— C’est la mienne, pas vrai ? demanda Samuel d’une voix douce quand elle se fut assise face à lui sur la petite table adossée à l’îlot de la cuisine.
Ses yeux bleu pâle étaient posés sur Isobel, qui jouait avec Archie sur le canapé. Une étrange nostalgie planait comme une ombre sur ses traits, mais il n’avait pas l’air de souffrir. Eleanor ne l’aurait pas supporté : elle appréciait Samuel en tant qu’ami, bien plus qu’elle ne l’admettait après quatre ans sans le voir. Elle ne voulait pas le blesser, simplement le tenir à l’écart de l’équilibre qu’elle avait enfin trouvé.
— C’est la mienne, surtout, répondit-elle d’un ton aussi doux que possible. Je m’en sors bien seule, Samuel, vraiment. Je serais ravie que nous reprenions des relations amicales, mais ce n’est pas pour rien que j’ai insisté pour une seule nuit, à l’époque. Construire une relation plus intime ne m’intéresse pas.
Elle baissa les yeux sur son thé pour ne pas voir la souffrance sur ses traits. Elle avait essayé de prendre des gants, mais la priorité restait le point de vue qu’elle défendait plutôt que la sensibilité de Samuel. Un lourd silence plana entre eux pendant quelques minutes, si bien qu’Isobel leva la tête vers eux d’un air interrogateur. Elle était si innocente, si fragile. Eleanor ne pouvait pas se permettre de se placer dans une situation où elle finirait en miettes, pas alors que sa fille avait besoin d’elle.
— Je comprends.
Sa voix était étouffée, tremblante. Quatre ans plus tôt, Eleanor l’aurait étreint et réconforté en entendant ce timbre défait et blessé. Pas cette fois. Elle craignait, si elle tendait une telle main vers lui, qu’il la saisisse et lui emporte le bras avec sans le réaliser.
— Je ne m’imposerai pas, Eleanor. Tu sais que ce n’est pas mon genre. Est-ce que… Hum, est-ce qu’on pourrait redevenir amis, comme avant ? On pourrait faire comme si cette nuit n’avait jamais existé, si ça te met plus à l’aise…
Elle releva la tête, interloquée. Ses mots suffisaient à la ramener quatre ans en arrière, dans son petit appartement en bordure de Londres. Elle se souvenait comme si c’était hier de ses mains incroyablement douces sur sa peau, de l’accent rauque que prenait sa voix quand il lui parlait à l’oreille et s’ingéniait à lui faire perdre la tête. Et comme elle l’avait perdue… Elle s’arracha à ces pensées par un effort de volonté.
— Je veux bien d’une amitié. Je veux même bien expliquer qui tu es à Isobel. Elle finira par se poser des questions de toute façon, et je ne veux pas lui mentir. Par contre, j’aimerais vraiment que tu me laisses l’éduquer comme je l’entends. Je fais un bon travail.
— Je peux voir ça… Enfin, je pense. J’avoue, je ne m’y connais absolument pas en enfants.
Eleanor tourna la tête en direction d’Isobel et la regarda jouer pendant quelques instants. Elle s’appliquait à nouveau sur ses blocs de construction, l’activité qui l’attirait le plus ces derniers temps.
— Ma puce, tu peux venir s’il te plaît ? Je veux te présenter notre invité.
— D’accord Maman !
La fillette bondit sur ses pieds et parcourut la distance entre le canapé et la table avec cette énergie qui n’appartenait qu’aux enfants. Quand elle se tint devant la table, les yeux brillants d’impatience et de curiosité, Eleanor rajusta une de ses boucles derrière son oreille avec un petit sourire tendre.
— Voici Samuel, ton père. Il a dû rester loin pendant un long moment, mais tu le verras un peu plus souvent maintenant.
La petite savait ce qu’un père était. La plupart de ses amis en avaient un – certains faisaient même l’effort de venir chercher les enfants à la crèche – d’autres pas. Elle accepta les mots de sa mère d’un battement de paupières et d’un hochement de tête, pour le plus grand soulagement d’Eleanor. Elle ne voulait pas se lancer dans des explications compliquées, pas maintenant.
— Bonjour, Isobel, salua Samuel avec un doux sourire. Tu veux qu’on se serre la main ?
La petite fille réfléchit pendant quelques secondes puis acquiesça. Quand sa petite main se perdit dans la large paume de Samuel, un sourire identique se peignit sur les lèvres du père et de la fille. Eleanor eut envie de détourner les yeux mais se refusa ce petit réconfort. Après tout, c’était sa faute si toute cette situation se produisait. À elle d’en subir les conséquences.
— Je ne peux pas rester longtemps, dit l’homme quelques minutes plus tard. Ça va bientôt être l’heure de sortir mon chien, j’allais justement lui racheter à manger.
— Tu ne vivais pas dans le coin il y a quatre ans. Quand est-ce que tu as déménagé ?
— Ça fait un peu moins d’un an. Je voulais pouvoir adopter un animal et, dans mon appartement, ça n’aurait pas été idéal. J’ai dû mettre de l’argent de côté pendant une éternité pour pouvoir m’acheter une maison, mais c’est fait maintenant.
Pendant un instant, Eleanor se sentit envahie par une jalousie brûlante. Elle aussi voulait être capable d’acheter une maison, idéalement avec un petit jardin et dans le cœur de Londres pour qu’Isobel puisse en profiter et peut-être apprendre à jardiner. Son seul bien était la maison délabrée léguée par son père sur l’île de Skye. Elle ne voulait pas déménager dans ce petit coin loin de tout, pas alors qu’elle avait réussi à se construire une vie ici.
— Je comprends, tu ne peux pas faire attendre un animal pour ce genre de choses. Archie ne sort pas, indiqua-t-elle en ponctuant ses paroles d’un geste du menton en direction du chat, mais il va à la litière pratiquement à la même heure tous les jours.
Ils continuèrent de discuter pendant quelques minutes, le temps que Samuel termine son thé, puis échangèrent leurs numéros. Il avait l’air un peu réticent à partir, un sentiment qu’Eleanor comprenait dans une certaine mesure. Malgré sa détermination, elle savait faire preuve d’empathie envers lui et la situation dans laquelle elle le plaçait. Finalement, il se leva, déposa sa tasse dans l’évier et se dirigea vers le hall. Eleanor le raccompagna jusqu’à la porte de son appartement, essaya de ne pas laisser son regard s’attarder sur lui tandis qu’il enfilait son long manteau gris sombre et le salua une dernière fois.
Quand il fut parti, elle s’adossa contre la porte close et ferma les yeux, le cœur emballé au point qu’elle crut s’écrouler. Samuel. Elle n’arrivait même pas à y croire. Et pourtant… Elle ne pouvait s’empêcher de se demander comment ces retrouvailles allaient perturber sa petite existence tranquille.
J'ai accumulé pas mal de retard mais vu comment j'ai lu super rapidement et simplement ce chapitre, je pense que je vais rapidement dévorer les prochains. Je suis toujours aussi impressionnée de voir que j'arrive à lire tes chapitres aussi bien. ^3^
D'ailleurs, ça faisait un bon bout de temps que je ne t'avais pas lu et en quelques lignes, je me suis rappelé du précédent cliffhanger. J'ai assez rapidement retrouvé mes repères (ce que j'apprécie beaucoup vu comment je peux me perdre dans mes lectures haha).
J'aime beaucoup les interactions entre les personnages. Je les trouve très réalistes, ils font leur maximum pour être compréhensif, attentionné. Mais en même temps, ils ont leurs propres difficultés, notamment Eleanor avec ses inquiétudes. J'aime beaucoup voir certains enjeux se définir ainsi que le début de cet élément perturbateur qu'est Samuel dans la vie d'Eleanor.
Je sens que l'histoire va vraiment se lancer à partir de maintenant, du coup, je suis d'autant plus curieuse pour la suite ! :D
Je suis juste sceptique sur un truc "fit-elle d’une voix déjà un peu plus ferme". J'ai un peu du mal avec uniquement le verbe "faire" en verbe de paroles quand ce n'est pas une locution comme faire remarquer/constater... Mais peut-être que c'est purement subjectif. ^^'
Sur ce, j'ai hâte de continuer ma lecture. c:
En termes de choix scenaristique, j'avoue que la scene manque de piquant, lisse comme la réaction de Samuel...c'est un peu dommage dans mon pdv, mais ça m'intrigue malgré tout pour la suite.
Je n'ai pas le temps de plus m'attarder, mais tu me reverras vite !
Ah bah ça c'est certain, ça va entrainer du changement ! 😅
J'admire le "calme" qu'a eu Samuel ^^ Je suis plutôt douée pour intérioriser mes émotions, mais dans une telle situation... Je ne sais pas comment j'aurais réagi, perso 😅
J'ai hâte de voir comment va évoluer la relation Samuel/Isobel (je trouve d'ailleurs que c'est un très beau prénom !), c'est très intriguant ^^ Et évidemment, je suis curieuse de voir si Eleanor et Samuel vont rester amis... Ou plus, ou moins... Enfin bref, ce qui va se passer ! ^^
Tu auras des réponses à toutes ces questions dans les chapitres à venir, ne t'en fais pas !
Je trouve que même si tu utilises peu de mots, on se rencontre que Samuel est amère. Il manque peut-être la surprise, ses réactions sont assez... lisses. C'est presque trop simple cette rencontre au final. Mais si ça marche pour eux, tant mieux!
Eleanor est surtout très attachée à la politesse ! C'est surprenant quand on sait que son père avait un peu une image d'ours des Hébrides, mais il l'a élevée avec énormément de bonnes valeurs, dont l'importance de traiter les gens comme elle aimerait qu'on la traite et donc avec politesse !
Samuel intériorise beaucoup ses réactions, mais malgré tout Eleanor a réussi à le voir perturbé, peut-être même blessé. Il n'allait pas sauter au plafond de surprise, ça c'est sûr ! Et il est presque impossible de le mettre en colère, donc ça n'aurait pas convenu non plus. C'est un homme doux et patient qui sait que ça ne sert à rien de s'énerver, et qui de toute façon ne veut pas s'énerver !
Samuel n'a pas mis longtemps à comprendre qu'il était père, et se retrouve déçu bien qu'il ne le montre pas d'être écarté de l'éducation de sa fille.
Eléanor est particulière, entre son envie d'indépendance et ses tiraillements sentimentaux. Elle semble avoir encore des sentiments pour Samuel mais le rejette, c'est triste.
Je ne comprends pas trop sa jalousie vis à vis de la maison, je la trouve super braquée et c'est assez triste.
Maintenant qu'elle sait que Samuel est dans le coin ( que le monde est petit), elle risque de le voir bien souvent (peut-être trop), j'ai hâte de lire la suite ! :)
Je comprends ton sentiment tout au long de ce chapitre ! Pour la jalousie, c'est simplement qu'Eleanor veut le meilleur pour sa fille : une grande maison où elle pourrait jouer et un jardin où elle pourrait apprendre tout un tas de choses. Elle est un peu amère ne de pas pouvoir lui offrir tout ça, et terrifiée en permanence d'être en réalité une mauvaise mère.
Merci pour ton commentaire et, en effet, on retrouvera bien vite Samuel ♥
Le début de ces retrouvailles reste sobre, j'aime beaucoup ! (et la franchise d'Eleanor, comme quoi elle ne l'aurait pas invité si elle n'avait pas trouvé ça impoli ! Je trouve que ça rend le personnage plus profond et réel, de même quand elle discute avec lui après qu'il ait constaté que c'était sa fille)
"il dévisagea à nouveau la fillette d’un air songeur." => ah ben oui on sait à quoi il pense xDD
J'aime beaucoup Samuel ! Je n'avais pas vraiment de crainte face à ces retrouvailles (j'aurais trouvé ça assez cliché qu'il se mette à vouloir être absolument un père pour sa fille, à la supplier, bref), connaissant ta plume et la construction de tes personnages x) Je ne suis pas déçue !
"Elle ne pouvait s’empêcher de se demander comment ces retrouvailles allaient perturber sa petite existence tranquille." Ah bah nous on est là pour ça :D
Bref, très bon chapitre, encore une fois, hâte de découvrir la suite !
Ah ça, Eleanor n'est pas parfaite mais elle supporte très mal l'impolitesse dans certaines situations.
Contente que Samuel te plaise ♥ J'espère que ça continuera comme ça !
Merci pour ton commentaire ♥
"— C’est la mienne, pas vrai ? demanda Samuel " > C'est ce qui s'appelle mettre les pieds dans le plat xD
"ce n’est pas pour rien que j’ai insisté pour une seule nuit, à l’époque." > On dirait qu'elle en parle comme s'iels avaient établis un contrat ce soir là, ça me rends ultra curieuse !
Bon, on peut dire que j'ai adoré ce chapitre. Samuel a l'air d'être une personne tout à fait respectable, le fait qu'il accepte les choix d'Eleanor sans lui faire peser ses réaction est vraiment appréciable.
J'aime aussi comment tu décris Eleanor toujours sur la brèche à propos de lui, ça annonce de grands moments, j'ai hâte.
Limite, le seul "bémol" - qui n'en est pas un - que je mettrais c'est que j'ai été un peu surprise qu'Isobel ne pose pas plus de questions, surtout quand on sait la curiosité des enfants à cet âge. Mais en vrai, ça passe très bien aussi, elle peut être juste timide.
Bref, merci pour ces jolis moments et à très vite !
Je suis ravie que ce chapitre t'ait plu à ce point ! Samuel est un ange, en effet. On mérite tous et toutes un Samuel dans nos vies. Où est-ce que je peux commander mon exemplaire ?
Isobel est un peu intimidée mais surtout elle voue une profonde confiance à sa mère. J'ai remarqué que les enfants cherchaient beaucoup moins la petite bête quand leurs parents leur disaient toujours la vérité tout en les protégeant si nécessaire, et c'est ce que fait Eleanor ! Cela dit, ce passage sera sans doute réécrit durant la prochaine phase d'écriture, donc je prends note de cette remarque !
Ce Samuel est un homme idéal ^^ Ça fait du bien de lire une discussion sereine entre adultes sur ce genre de sujets.
On sent bien Eléanor sur ses gardes, et lui ne cherche pas du tout à s'imposer. Je pense qu'il va faire une approche très subtile, tout en douceur, pour ne pas l'effaroucher.
Isobel reste toute mignonne ; va-t-elle poser des questions gênantes à sa maman, une fois seules ? (tu as l'air toute bizarre, tu l'aimes bien le monsieur ? ^^).
En tout cas, oui, je pense que ça va changer leur vie, tout ça, au moins un peu ^^
J'avoue, Samuel est sans doute un peu trop idéal, mais n'est-ce pas le but de la romance que de faire rêver les lecteurs et lectrices ? C'est juste plutôt MON idéal que celui qu'on dépeint souvent dans ce genre.
En effet, Samuel connaît assez bien Eleanor pour savoir que s'il suit ses instructions, elle finira par réaliser toute seule qu'il n'est pas une menace et ne leur veut aucun mal, à elle comme à Isobel. Pourquoi forcer et risquer de provoquer des dégâts quand tu peux simplement faire preuve d'un peu de patience ? Et de la patience, il en a à revendre.
Merci pour ton commentaire ♥
C'était un chapitre très doux, j'ai beaucoup aimé. Je m'attache de plus en plus à Isobel, et j'adore sa réaction face à l'annonce qu'on lui a faite! Elle comprend très vite ce qu'il se passe, et c'est génial :3
J'aime aussi le fait que Samuel accepte de laisser Eleanor s'occuper d'Isobel seule et de ne pas chambouler leurs vies sous prétexte qu'il est le géniteur. Même si on ne le connait pas encore vraiment, je l'apprécie déjà!
J'ai hâte de découvrir la suite :3
Je vois Isobel comme une enfant bien dans ses baskets et globalement sûre d'elle, mais qui s'appuie sur sa mère dès qu'elle en a besoin parce qu'elle a la certitude profonde et absolue qu'Eleanor la protégera. Je suis contente que tu l'aimes bien ♥
Quant à Samuel, même s'il le voulait il n'arriverait pas à s'imposer. Il est trop respectueux des besoins des autres - parfois au détriment des siens. Cela dit, il ne veut pas s'imposer dans ce cas de figure. Il ne peut pas faire ça à Eleanor, pas alors qu'il ne pensait pas la revoir un jour !
Merci pour ton commentaire ♥