Chapitre 4

Par maanu

Julienne, le regard rivé au plafond, était plongée dans une rêverie si profonde que la voix de Marianne dut résonner trois fois de suite pour l'en faire sortir. Elle eut un demi-sursaut, se redressa d'un bond, et se précipita vers la porte, soucieuse de ne pas voir sa mère perdre patience.

    "Oui? lança-t-elle, penchée au-dessus des escaliers.

    _Je croyais que tu devais aller travailler au domaine aujourd'hui? fit la voix de Marianne, que Julienne devinait postée quelque part dans la salle à manger.

    _C'est le cas, répondit-elle."

    En bas, il y eut comme un petit silence étonné.

    "Est-ce que tu sais au moins quelle heure il est?"

    Julienne regarda aussitôt son poignet, lâcha un juron que Marianne lui reprocha d'un claquement de langue, et rentra précipitamment dans sa chambre. De toute évidence, elle n'avait pas fait que rêver, elle avait également somnolé sans s'en rendre compte, à un moment ou à un autre.

    Elle fit un rapide tour sur elle-même, à la recherche de sa veste, la repéra, en boule sur son lit, et en attrapa un pan. Aussitôt, elle entendit le bruit d'un objet lourd s'écrasant contre le plancher.

    Le paquet que Monsieur Gérard lui avait offert la veille. Elle l'avait complètement oublié.

    Elle hésita une seconde, mais la pensée que le vieil homme pourrait lui demander ce qu'elle avait pensé de son cadeau la décida. Elle s'empara du paquet, et entreprit de le débarrasser de la ficelle entriquée autour, au risque d'y perdre un ongle. Puis il fallut ôter la demi-douzaine de couches de papier journal, ce qui faillit lui faire perdre définitivement patience. Mais au moment où elle allait abandonner et balancer le casse-tête de papier sur son lit, les dernières couches finirent enfin par glisser entre ses doigts.

    Et alors elle resta penaude devant l'objet qu'elle avait en main. De tous les cadeaux étranges que Monsieur Gérard avait pu lui faire au fil des années, celui-ci remportait probablement la palme. Il lui avait offert un caillou.

    Un joli caillou, certes, d'une belle couleur dorée, mais un caillou tout de même. Tout rugueux, plein d'éclats, grossier au possible. Le genre de caillou qui dénote parmi les autres, et qu'on ramasse par terre pendant une balade avant de l'oublier dans un coin. C'était peut-être cela après tout, se dit-elle, en tournant le caillou, un peu plus petit que sa paume, entre ses doigts. Monsieur Gérard avait trouvé cette pierre quelque part dans son domaine, et s'était dit que la symbolique lui plairait, à elle qui aimait tant se promener sur ses terres. Oui, voilà qui n'était pas du tout impossible. Monsieur Gérard pouvait être si tordu, parfois.

    Ce qui expliquait sûrement pourquoi il avait percé le caillou à plusieurs endroits pour y glisser de fines lanières de cuir, formant quatre boucles, qui pendaient misérablement sous la pierre.

    Julienne saisit la pierre par l'une des boucles, bien plus grande que les trois autres, et la leva à hauteur de son visage. Elle secoua la tête d'incompréhension, à la fois amusée et médusée, reposa la pierre sur un coin de son bureau, où s'élevait une pile de documents, et se fit la réflexion qu'au moins ce drôle de caillou pourrait faire un bon presse-papier.

 

    Comme elle l'avait deviné, Marianne se trouvait bien dans la salle à manger, assise devant sa tasse de thé qu'elle fixait d'un air concentré, les sourcils froncés. Julienne, lorsqu'elle la surprenait ainsi, savait qu'en réalité elle ne voyait pas sa tasse, dont le contenu devait être froid depuis longtemps. Égarée au plus profond de ses souvenirs, c'est autre chose qu'elle fixait, Julienne le savait. Sûrement les visages, perdus depuis si longtemps, de l'homme et du petit garçon. Julienne n'avait qu'entraperçu leur visage, une seule fois. Elle ne connaissait même pas le prénom du petit garçon.

    Comme souvent quand elle découvrait sa mère dans cette posture, elle la regarda un instant, attendit qu'elle se rende compte de sa présence. Savait-elle seulement que Julienne avait compris qu'avant l'incendie elle n'était pas fille unique?

    Marianne eut comme un sursaut, très léger, se tourna vers sa fille en clignant des yeux comme quelqu'un qui se réveille. Elle lui adressa un sourire, la regarda enfiler ses chaussures.

    "Tu rentres tard?"

    Julienne secoua la tête.

    "Non, fit-elle. J'ai presque fini la prairie, et Monsieur Gérard ne m'a rien donné d'autre à faire. J'en ai pour une heure. Deux, peut-être."

    Marianne opina lentement, pour montrer qu'elle avait compris, en gardant au coin des lèvres son demi-sourire un peu crispé.

    Julienne, ses chaussures enfilées et son sac à l'épaule, resta quelques secondes face à sa mère, penaude, sans trop savoir quoi dire de plus.

    "À tout à l'heure, alors, fit-elle enfin."

    Marianne hocha de nouveau la tête, en silence, en triturant machinalement l'anse de sa tasse, et la regarda franchir la porte d'entrée sans plus un mot, avant de se replonger dans la contemplation de son thé froid.

 

    En passant devant la grande bâtisse austère qui leur faisait face, Julienne se souvint de la promesse qu'elle avait faite à Monsieur Gérard la veille au soir. Elle s'arrêta, les deux mains bien au chaud au fond des poches de sa veste, contempla la façade de pierres grises quelques instants. Le plus simple pour que la proposition d'embauche du vieil homme parvienne jusqu'aux oreilles de Héléna-Reine-des-Bois était encore, lui semblait-il, d'aller frapper chez elle, et de transmettre le message à ses parents, qui passaient autant de temps enfermés entre leurs quatre murs que leur fille en passait dehors.

    Mais décidément non, se dit Julienne en secouant la tête et en reprenant sa route, elle n'avait vraiment pas le courage de s'approcher de cette baraque lugubre. Et encore moins de ses occupants, à vrai dire.


    Arrivée devant la petite colline qui servait de perchoir à la maison de pierres de son ami, Julienne dut marquer une pause avant d'en entreprendre l'ascension, sentant encore dans ses jambes l'effort qu'elle venait déjà de fournir pour traverser le bois aussi vite qu'elle le pouvait. Elle était l'unes des seules personnes de la région – avec Héléna Nevin – à oser une telle aventure, mais contrairement à sa voisine la confiance qu'elle accordait à ces bois sordides était toute relative. Marcher à toute allure en suivant scrupuleusement le tracé de l'étroit sentier, le nez baissé sur ses jambes au mouvement effréné, c'était bien là le maximum dont elle était capable.

    Elle souffla donc, une main sur le point de côté qui la tenaillait depuis déjà plusieurs minutes, et posa le pied sur la première des marches en pierre grossières que Monsieur Gérard avait posées là des années auparavant, pour former une espèce d'escalier approximatif jusqu'à sa porte d'entrée.

    Ladite porte, lorsque Julienne y frappa, s'ouvrit presque aussitôt, comme si son ami avait attendu son arrivée de pied ferme. Monsieur Gérard lui sourit, peut-être un peu plus largement que d'habitude, mais ne se décala pas de l'embrasure pour la laisser passer, comme il le faisait habituellement. Julienne s'en trouva vaguement surprise, mais après tout c'était bien de sa faute. Elle était en retard, et il voulait qu'elle se mette vite au travail.

    C'est pourquoi elle s'empressa de le rassurer, aussitôt les salutations d'usage achevées:

    "Je ne vous dérange pas longtemps, lui dit-elle, je venais juste vous prévenir que j'allais dans la prairie, finir ce que j'ai commencé hier. Je ne devrais pas en avoir pour longtemps."

    Et elle lui adressa encore un sourire poli, puis fit mine de s'en retourner au bas de la colline, mais Monsieur Gérard lui attrapa l'avant-bras avant qu'elle n'ait pu atteindre l'escalier.
Elle fit volte-face, déconcertée, les yeux baissés vers cette pince osseuse qui l'enserrait.

    "Attends, dit Monsieur Gérard, en dardant sur elle un regard perçant."

    Julienne eut un mouvement de recul involontaire en regardant le visage grave de son ami, qui resta silencieux pendant plusieurs étranges secondes. Puis il entrouvrit de nouveau ses lèvres presque invisibles, et lui dit dans un souffle:

    "Va ranger les serres, plutôt."

    Julienne le regarda encore un instant, interdite, et hocha la tête.

    "D'accord, fit-elle. Comme vous voulez."

    Monsieur Gérard lui lâcha le bras.

    "Merci, lui dit-il. Je le ferais bien moi-même, mais je ne rajeunis pas. Ca devient un peu compliqué pour moi là-dedans. Et le désordre s'y entasse depuis trop longtemps."

    Julienne jeta un regard – qu'elle espérait discret – vers la canne qu'il serrait dans sa main si pâle, et eut un pincement au coeur. À le voir toujours plein d'entrain et d'énergie, elle avait tendance à oublier que son ami était un vieil homme. Elle réalisa également qu'elle ne savait même pas vraiment quel âge il avait.

    Elle eut à son égard un dernier sourire gauche, se retourna encore une fois. Et encore une fois, Monsieur Gérard la retint.

    "Au fait, lança-t-il soudain alors qu'elle n'avait pas fait deux pas. Tu as ouvert mon cadeau?"

    Julienne mit un instant à répondre, embarrassée.

    "Oui...Merci, d'ailleurs, pour... ça.

    _Tu as aimé, alors? dit le vieil homme, d'un air soudain très interéssé."

    La réponse semblait lui tenir tant à coeur, qu'elle se sentit encore plus penaude. Elle se gratta la joue, comme elle le faisait chaque fois qu'elle se trouvait mal à l'aise.

    "Bien sûr... C'est très joli."

    Monsieur Gérard pencha la tête, en contractant son oeil droit d'une manière étrange.

    "Joli? C'est tout?"

    Julienne, de plus en plus gênée, aurait pu donner beaucoup, à cet instant, pour être loin de cette porte.

    "Non... C'est très beau. Merci beaucoup.

    _Mais tu n'as rien... éprouvé?"

    Cette fois, Julienne mit un instant à répondre, confuse. Elle fit une moue incertaine, et répondit, prudente:

    "Si. Ça m'a fait plaisir. C'était gentil de votre part..."

    Elle sut tout de suite que ce n'était pas la bonne réponse.

    Monsieur Gérard plissa les yeux, qu'il gardait fermement accrochés aux siens, et resta immobile et silencieux. Julienne eut comme la désagréable impression qu'il essayait de percer son crâne par son regard, et décida de couper court.

    "Je ferais bien d'y aller alors, dit-elle, si les serres sont si en désordre que vous le dites."

    Elle s'autorisa même un petit rictus, tentant vainement de mimer la gaieté, lui fit un signe de la main, et s'empressa de descendre les premières marches de pierre avant qu'il ne puisse la retenir de nouveau.

    Elle dévala plus qu'elle ne descendit les dernières pierres, et ne s'autorisa qu'à cet instant un regard en arrière. En haut de la colline, la porte écaillée était close, et Monsieur Gérard avait disparu. Elle secoua la tête, les mains enfoncées dans ses poches. Lui et sa fichue bizarrerie...

    En reprenant sa marche, elle aperçut furtivement, sur le chemin qui bordait l'orée des bois, au loin, la silhouette d'un homme, visiblement très grand et très pressé, qui avançait vite sur ses longues jambes nerveuses, et gardait contre lui, entre ses mains crispées, ce qui ressemblait à un sac qu'il serrait sur sa poitrine. Julienne ne lui adressa qu'un bref regard étonné, et l'oublia presque aussitôt lorsqu'il eut disparu entre deux troncs.

    Elle n'était toujours pas tout à fait remise de l'impression étrange et désagréable que lui avait faite Monsieur Gérard lorsqu'elle arriva devant la première des trois serres, qui s'étendaient à quelques mètres en contrebas des collines. Et là, devant ces trois édifices de bâches, tendues entres des jointures en ferraille rouillée, son sentiment d'étrangeté s'accentua, sans qu'elle comprenne vraiment d'où cela pouvait bien provenir.

    En secouant vigoureusement la tête pour tenter, en vain, de se débarrasser de cette tension qui pesait sur ses épaules, elle s'approcha de la première serre, et attrapa entre ses doigts la clé rouillée restée dans la serrure. Elle dut y aller de toutes ses maigres forces, pendant plusieurs secondes, avant d'entendre un déclic, et de lâcher un soupir de soulagement.

    Et alors, en faisant un premier pas dans la serre surchargée, elle s'arrêta net en réalisant soudain ce qui lui avait fait cette drôle d'impression lorsqu'elle était arrivée, une minute plus tôt. Elle fit un pas en arrière, sortit de la première serre, et tourna la tête vers la troisième, qui s'étendait un peu à l'écart des deux autres.

    Elle fronça les sourcils. Il fallait que Monsieur Gérard l'ait sérieusement perturbée pour que cela lui ait échappé. Elle aurait dû en être frappée dès l'instant de son arrivée.

    Elle avança de quelques pas prudents, étrangement tendue, soudain. Elle n'avait rien fait, et pourtant elle se sentait comme une hors-la-loi.

    Un instant plus tard elle se tenait, décontenancée, devant la porte entrouverte de la troisième serre.

    La mystérieuse troisième serre. Celle qu'elle n'avait jamais vue que soigneusement fermée à double-tour, dont toutes les ouvertures étaient toujours masquées, et dans laquelle elle n'avait jamais – jamais – pu faire rentrer un oeil ou un orteil.

    Une fois, une seule fois, elle avait failli entrapercevoir l'intérieur de la troisième serre, alors que Monsieur Gérard en sortait. À la seconde où il l'avait vue, il avait refermé précipitamment derrière lui, et elle avait eu droit ce jour-là à l'une des très rares réprimandes que Monsieur Gérard lui ait jamais infligées. Elle avait peut-être dix ou onze ans à l'époque, et cette occasion manquée avait occupé son imagination pendant des semaines.

    Lorsqu'elle était petite, ce lieu interdit, le seul dans tout le domaine qui lui fût défendu, la fascinait. Monsieur Gérard avait toujours prétendu qu'il abritait des spécimens extrêmement fragiles qu'il ne fallait en aucun cas perturber, mais son imagination d'enfant refusait cette explication, bien trop décevante. Elle préférait de loin imaginer que la troisième serre renfermait des plantes exotiques, venues de très loin, des spécimens infiniment rares que Monsieur Gérard avait sauvé de l'extinction. Peut-être même, allez savoir, que les plants qu'il gardait précieusement derrière ces bâches étaient les derniers représentants de leur espèce.

    Elle eut un sourire en repensant à toutes ses divagations passées, et tendit la main, qu'elle plaqua contre la tôle abîmée. Elle la poussa un tout petit peu, sentit son coeur battre plus vite, et se sentit ridicule.

    Elle déraillait. Voilà qu'elle mourait à la fois de trouille et de curiosité, tout ça à cause de vieilles rêveries d'enfant. C'était absurdre. Après tout, l'explication de Monsieur Gérard était finalement très recevable. Il pouvait très bien s'agir effectivement d'espèces fragiles, qu'il valait mieux laisser tranquilles. Inutile de prendre le risque d'abîmer à la fois ces pauvres plantes et la confiance que lui accordait son ami pour de telles âneries.

    Résolue, elle attrapa la poignée, referma la porte, et tourna d'un coup sec la clé restée dans la serrure – qui semblait avoir bien moins souffert de la rouille que les deux autres. Et tout en se promettant d'avertir Monsieur Gérard qu'il avait oublié de cacher la clé de la troisième serre, elle se remit au travail, sans voir la silhouette du vieil homme qui l'observait, à demi-caché derrière ses rideaux, et secouait la tête, agacé et déçu que sa petite manipulation se soit soldée par un échec cuisant.

***

    À l'instant où Julienne refermait la porte de la serre à la grande déception de Monsieur Gérard, Allan Dernet marchait vite au milieu des bois, en serrant contre son coeur le sac que lui avait confié son ami, où se trouvait le petit coffre de bois qui lui-même renfermait la lettre adressée au Palais. Un simple bout de papier, sur lequel reposait sûrement l'avenir de Delsa tout entière. Et qui se trouvait entre ses mains.

    La tâche que lui avait réservée Monsieur Gérard était capitale, il le savait. C'était de loin la plus importante qu'il n'ait jamais eue à accomplir, et il se sentait devenir tout petit lorsqu'il songeait à tous les enjeux liés à ce vieux sac à dos.

    Il s'était éloigné du sentier à dessein. Il connaissait parfaitement le chemin, et savait par où couper pour arriver là où il devait aller le plus rapidement possible. Cette lettre ne devait pas arriver en retard, la moindre perte de temps pouvait se révéler catastrophique.

    Prenant une fois de plus conscience de ce qu'il avait entre les mains, il baissa encore un peu plus la tête, et accéléra le pas. Avec un peu de chance, il pourrait peut-être arriver au Palais dès le lendemain, et peut-être même avant la nuit. Et alors il pourrait enfin être débarrassé de ce poids incommensurable qui pesait sur ses épaules fluettes.

    Il en était là de ses réflexions réconfortantes, quand une énorme main s'abattit lourdement sur son épaule. Avant même qu'il ne puisse émettre le hurlement qui cherchait à se frayer un chemin à travers sa gorge, une autre main se plaqua contre sa bouche et il fut entraîné dans les sous-bois, tandis qu'on lui arrachait le vieux sac à dos des mains [1].

 

[1] Il s’agit encore une fois, évidemment, d’un épisode dont il m’a fallu supposer le déroulé, ce qui ne change rien à ses conséquences et implications.

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Elka
Posté le 03/09/2022
Hello,
Je trouve très chouette que l'objet magique qui, on imagine, aurait dû réveiller une conscience ou un pouvoir chez Julienne... ne marche pas. Ca ajouté à la façon très rationnelle qu'elle a de refermer cette troisième serre (un raisonnement adulte, celui du "il a pas envie que je sache ce qu'il y a là, je prends sur moi et je respecte ce choix") fais prendre une tournure inattendue au début de l'histoire, c'est agréable !
J'ai tiqué sur l'emploi du mot "ami" pour monsieur Gérard. Sachant qu'elle ne l'appelle pas par son prénom, qu'elle ne connait pas son âge et qu'elle semble juste travailler pour lui, est-ce que ça en fait un ami ? D'autant plus que quand il lui offre un cadeau, elle l'oublie au fond de sa poche (ça m'a paru bizarre ça, d'ailleurs. A moins que ce ne soit fait exprès, est-ce que la scène ne pourrait pas avoir démarré avec la pierre déjà déballée ? Je n'ai pas l'impression que ça changerait grand-chose, mais ça me semblerait plus logique (je crois que j'aurais même ouvert le paquet sur le chemin de chez moi, malgré sa demande ahaha)

La mort du frère et du père (adoptifs, du coup ?) est très subtilement amené. J'ai beaucoup aimé.

A bientôt !
Baladine
Posté le 17/04/2022
Hello !
Me revoilà dans ton univers forestier ! C'est un beau chapitre soigné, l'ambiance inquiétante est bien rendue, avec tous ces mystères qui flottent autour des personnages. Les descriptions sont très précises et les personnages prennent corps, surtout le vieux Gérard qui a une belle présence.
Je me faisais la réflexion, pourquoi j'avais un peu décroché à la lecture de ce roman. Et en fait, je crois que ce que cherche Julienne, si c'est bien elle le personnage principal pour l'instant, ce n'est pas clair. On ne sait pas ce qui la mène, il lui faut un objectif précis et vital pour que le lecteur ait envie de la suivre. Et là, je ne saurais pas dire, à propos de Julienne. Le seul fait de créer du mystère ne suffit pas à accrocher le lecteur. Après, j'ai lu en pointillés, donc peut-être que ça m'a échappé...
Sinon le texte est très beau, rien à relever, sauf peut-être dans un passage : "Comme souvent quand elle découvrait sa mère dans cette posture, elle la regarda un instant, attendit qu'elle se rende compte de sa présence. Savait-elle seulement que Julienne avait compris qu'avant l'incendie elle n'était pas fille unique?" On doit réfléchir pour savoir à qui ce "elle" fait référence (parce qu'au-dessus on parle de Marianne et non de Julienne, du coup le "elle" est ambigu).
Voili voilou !
A bientôt pour de nouvelles lectures,
Claire
maanu
Posté le 19/04/2022
Hello ! Merci d’avoir poursuivi ta lecture :)
C’est vrai que pour le moment Julienne n’a pas conscience de grand-chose et que ce sont les autres qui agissent autour d’elle, pour un petit moment encore
Les choses vont se mettre en place peu à peu et elle va devenir plus active
Merci de m’avoir signalé cet aspect qui gêne ta lecture, je le garde dans un coin de ma tête ;)
N’hésite pas à me le signaler si l’impression se confirme, voir à laisser tomber si vraiment je n’ai pas réussi à retenir ton attention ! ^^
maanu
Posté le 19/04/2022
Hello ! Merci d’avoir poursuivi ta lecture :)
C’est vrai que pour le moment Julienne n’a pas conscience de grand-chose et que ce sont les autres qui agissent autour d’elle, pour un petit moment encore
Les choses vont se mettre en place peu à peu et elle va devenir plus active
Merci de m’avoir signalé cet aspect qui gêne ta lecture, je le garde dans un coin de ma tête ;)
N’hésite pas à me le signaler si l’impression se confirme, voir à laisser tomber si vraiment je n’ai pas réussi à retenir ton attention ! ^^
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