La jeune femme est complètement désemparée, seule derrière cette lourde porte qui vient de se refermer brutalement sur elle, à quelques centimètres seulement de son visage, un peu plus et elle se la prenait carrément dans le nez. Le geste a été tellement violent qu'elle a senti le souffle d'air contre sa joue. Elle contemple désormais bêtement le panneau de bois vermoulu. Elle ne sait pas très bien comment réagir, comme si tous ses neurones avaient été emportés par le courant d'air. Puis, elle se rappelle soudain tout ce que la villa représente pour elle et dans un sursaut d'énergie, elle s'insurge:
Je suis encore ici chez moi, nom d'un chien!
Sur ce, elle tambourine de toutes ses forces contre la porte. En vain. La maison demeure désespérément silencieuse, comme si elle était vide. Pourtant, Juliette n'a pas rêvé. Il y avait bien un homme, elle l'a vu de ses propres yeux. Il était vieux, sale et effrayant. On aurait dit un zombie tout droit sorti d'un film d'horreur. Elle n'est pas prête d'oublier ce visage plein de rides au regard perdu, presque lointain.
Elle redouble d'efforts contre le malheureux panneau de bois, jusqu'à s'en esquinter les phalanges. En même temps, elle actionne avec vigueur la chaine rouillée de la vieille cloche qui menace de se rompre à tout moment, peu habituée à être maltraitée de la sorte.
- Je sais que vous êtes là, répondez! Je suis Juliette, la propriétaire de la maison, crie-t-elle en direction de l'intérieur.
Ses paroles se perdent dans le vide. Elle regrette de ne pas avoir apporté sa propre clef. Elle la laisse toujours chez elle lorsqu'il y a des locataires. Elle préfère sonner. C'est idiot, maintenant elle a l'air maline!
Les pensées les plus folles se bousculent alors dans la tête de la jeune fille. Que peut-il bien se passer à l'intérieur de la villa pour qu'ils refusent de la laisser entrer? Sont-ils entrain de tout mettre à sac? De détruire le peu qui reste des décors anciens, des bibelots de Méloé? Si c'était le cas, Juliette ne se le pardonnerait jamais. Tout cela, par sa faute! Parce qu'elle a été bien trop naïve! Elle leur a livré la villa sur un plateau d'argent, sans se méfier. On ne laisse pas les clefs de sa maison à des inconnus... Il faut se rendre à l'évidence, elle est incapable de prendre soin de la villa. Ses parents avaient raison. Tout cela était inévitable.
Au bout d'un moment, épuisée, elle abandonne ce combat perdu d'avance et regagne sa voiture, les doigts en sang et la mine défaite. Elle se laisse conduire par la petite voiture rouge qui a déjà maintes fois emprunté ce chemin. Elle ne se rend compte de rien, elle a l'esprit ailleurs. Arrivée devant chez elle, elle s'arrête en plein milieu de la route, sans prendre la peine de se garer, ni même de couper le contact. Elle gravit les marches quatre à quatre et, une fois à l'intérieur, elle se saisit directement du trousseau de clefs accroché à sa place habituelle, à côté de la porte d'entrée, bien décidée à retourner à la villa.
Pourtant une fois assise derrière son volant, elle n'est plus aussi sûre que ce soit la meilleure chose à faire. Est -ce qu'elle ne s'apprête pas à faire une bêtise? Après tout, elle ne sait pas grand chose d'eux, ils sont peut-être de dangereux criminels en cavale. Elle ne fera certainement pas le poids avec ses cinquante kilos toute mouillée. Autant se jeter directement dans la gueule du loup... Elle se rend compte qu'elle a besoin d'aide. Cette fois, elle ne peut pas gérer la situation toute seule et comme elle ne peut pas compter sur sa propre famille qui vit loin et qui, de toutes façons, se désintéresse complètement de la villa, elle se tourne vers son seule et unique alliée à la Bordelière: Raymonde. Elle tient le café-épicerie situé sur la place principale du village, à quelques mètres de là et elle est la seule véritable amie de Juliette. On ne peut pas dire que les autres villageois n'apprécient pas Juliette ou qu'ils se montrent désagréables avec elle. Au contraire, ils la trouvent même plutôt gentille, pour une fille de la ville, toujours aimable et prête à rendre service, jolie comme un coeur, de surcroit... Seulement voilà, ils la considèrent encore comme une étrangère, car Juliette a été élevée à Paris. Ses parents habitaient un petit pavillon en banlieue. Or, les gens d'ici se méfie de ceux de la ville, c'est comme ça. Le fait qu'ils connaissent Juliette depuis qu'elle est toute gosse n'y fait rien. Elle n'est pas d'ici. La villa elle-même n'a été pendant longtemps qu'une résidence secondaire, occupée quelques semaines par an, avant que les grands-parents de Juliette, Rose et Paul Houdard, ne viennent y prendre leur retraite.
La voiture de Juliette la conduit encore presque toute seule « Chez Raymonde ». Cette fois, elle se gare correctement devant la boutique.
Les deux femmes se connaissent depuis longtemps et sont très proches l'une de l'autre, malgré leur différence d'âge. Petite fille, Juliette adorait faire les courses pour sa grand-mère à l'épicerie et fureter entre les rayonnages pour jouer à la grande dame avec son panier dans lequel Raymonde ne manquait jamais de glisser quelques sucreries. L'épicière la considère un peu comme la fille qu'elle n'a jamais eu et ne manque jamais de lui manifester son soutien, surtout depuis qu'elle s'est mis en tête de faire revivre la villa de ses ancêtres. Ce qui représente un sacré défi pour une jeune fille de son âge, alors que la plupart des jeunes désertent le village à la première occasion.
Juliette est sûre de trouver son amie derrière le grand meuble en bois qui sert de comptoir. Elle ne quitte presque jamais sa boutique où il y a toujours quelqu'un pour venir siroter un godet et commenter les dernières nouvelles du village avec elle. Heureusement, aujourd'hui l'établissement est vide. Raymonde se trouve seule à essuyer ses verres. En apercevant Juliette, la commerçante abandonne son chiffon et se précipite à sa rencontre.
- Alors ma belle, qu'est-ce qui t'arrives? Tu n'es pas entrain de faire découvrir les trésors de la villa à ses nouveaux occupants? Tu as besoin de quelque chose?
Juliette ne répond pas, elle sent soudain sa gorge se nouer. Une vague d'émotion la submerge et elle peine à retenir le flot de larmes qu'elle sent monter au travers de sa gorge. Elle ravale sa salive pour tenter de les contrer. En vain. Raymonde devine que quelque chose ne tourne pas rond, Juliette a sa mine des mauvais jours. D'ailleurs, la jeune fille ne tarde pas à s'écrouler dans ses bras, elle a juste le temps de prendre appui sur une chaise pour ne pas tomber à la renverse. Comme un barrage qui aurait cédé sous une pression trop forte, les larmes coulent désormais à torrent le long de ses joues. La brave femme commence à s'inquiéter, elle n'a jamais vue Juliette dans un tel état. Elle essaye de la faire parler pour savoir ce qui la bouleverse autant, mais Juliette hoquette sans parvenir à aligner deux mots intelligibles. Raymonde abandonne provisoirement les questions et se contente alors de caresser doucement les joues mouillées de larmes de la jeune fille, la berçant comme elle le ferait pour un petit enfant, en attendant qu'elle se calme.
- Tout doux ma belle, tout doux.
Une fois apaisée par cette présence réconfortante, elle libère les mots qui sortent alors d'une seule traite de sa bouche, en vrac:
- Le vieil homme au regard de fou ne m'a pas laissé rentrer à la villa il m'a claqué la porte au nez et je ne pourrais jamais la récupérer c'est fini je l'ai perdu ils s'en sont emparés et je ne la reverrai jamais mes parents avaient raison tout cela n'était que pure folie de croire je pourrai réussir seule je ne suis pas capable de m'occuper de la villa c'est fini tout est fini il ne restera plus rien la villa sera saccagée détruite par ces monstres ces fous sans scrupules et tout cela est de ma faute mis seule suis responsable de ce massacre je n'aurai jamais du les laisser rentrer.
Raymonde n'est pas tellement plus avancée.
- Ouh la la, doucement! Je ne comprends rien du tout à ce que tu me racontes. Ce sont les nouveaux locataires, c'est ça? Ils ont fait quelque chose de mal?
Juliette hoche affirmativement la tête, peinant à reprendre son souffle après sa longue tirade.
- On va recommencer tranquillement. Raconte-moi en détail ce qui vient de se passer.
- Je me suis présentée à la villa pour faire l'état des lieux, comme convenu avec l'homme que j'avais eu au téléphone hier. J'ai sonné. C'est un vieil qui a fini par ouvrir la porte. Il avait une mine affreuse. Et il ne m'a pas laissé entrer dans la maison. Il m'a simplement regardé avec ses yeux complètement exorbités, avant de me claquer la porte au nez, comme ça, sans dire un mot. Il avait vraiment une allure à faire peur.
- C'est tout de même étrange... Il y a forcément une explication. N'y avait-il personne d'autre avec lui dans la maison?
- Non. Je ne crois pas. Après qu'il ait refermé la porte sur moi, j'ai frappé plusieurs fois (elle lui montre ses mains abimées), j'ai crié, mais personne n'a répondu à mes appels, comme si la maison était vide.
- Le vieil homme, il ne devait pas être accompagné par un garde-malade, d'après ce que tu m'avais dit?
- Si. Du moins, c'est ce que j'avais cru comprendre...
- C'est bizarre... Est ce que t'as vu la voiture dans la cour?
- Non. Il n'y avait que la mienne.
Peu à peu, en parlant avec son amie, Juliette reprend confiance. Raymonde a raison, il y a forcément une explication rationnelle à tout cela.
- Peut-être que le garde-malade s'est fait la malle au volant de la bagnole après avoir déposé le vieux à la villa? Le pauvre aurait perdu les pédales, en se retrouvant abandonné seul dans cette grande baraque qu'il ne connait pas.
- Mon dieu! C'est affreux ce que tu me racontes. Il faut absolument prévenir son fils de toute urgence, on ne peut pas le laisser comme ça. Il pourrait lui être arrivé quelque chose, un malaise ou une chute dans les escaliers, ou pire encore... et moi qui l'ai laissé seul!
- Attends, tu ne vas pas te sentir responsable maintenant! Ce serait le comble! N'oublie pas qu'il t'a quand même claqué la porte au nez. Tu ne pouvais rien faire. Et puis ce n'est qu'une supposition. Il y a plusieurs explications possibles. Le garde-malade est peut-être seulement parti faire les courses sans prévenir... et le vieil homme a paniqué. Si j'étais toi je commencerais par rappeler l'homme que tu as déjà eu au téléphone pour qu'il essaye d'éclaircir cette histoire avant d'ameuter tout le village. Mais je t'interdis de retourner toute seule à la villa tant qu'on n'a pas éclairci cette histoire. Au besoin, demande à un gars de t'y accompagner. Tu n'auras pas de mal à trouver un volontaire. Elle lui adresse un petit sourire malicieux mais pour l'heure Juliette n'a pas vraiment la tête à ça. Depuis quelques temps, Raymonde la taquine un peu trop régulièrement sur le sujet, ce qui a le don d'agacer Juliette qui se préoccupe peu du succès qu'elle peut avoir auprès des garçons de son âge, ça ne l'intéresse pas. Pourtant, ses grands yeux verts sont loin de laisser les hommes indifférents. Aujourd'hui , bien trop préoccupée, elle ne relève même pas l'allusion.
- Bois donc un coup, tu vas être toute déshydratée à force de pleurer comme ça et tu vas devenir fripée comme une petite vieille.
Machinalement la jeune fille essuie ses larmes à l'aide de la serviette en papier qui se trouve posée sur la table et avale une gorgée.
- Tu ne crois pas que tu devrais prévenir tes parents? ajoute Raymonde d'une voix hésitante.
- Certainement pas. Ils seraient bien trop contents! Je les entends d'ici: «Tu vois... Qu'est-ce qu'on t'avait dit? On ne t'avait pas prévenue? Mais tu n'as rien voulu entendre, comme toujours. Il n'y a rien à tirer de cette vieille bicoque délabrée, mieux vaut la vendre pendant qu'elle tient encore débout. Il est temps de passer à autre chose, d'oublier le passé et de te consacrer à ton avenir, et ce n'est certainement pas au fin fond de la campagne limousine que tu trouveras le prince charmant ». Voilà comment mes parents envisagent les choses!
- Tu exagères! Je ne peux pas croire que ton père soit prêt à vendre sa maison de famille aussi facilement...
- Tu parles! Il n'attend que ça depuis la mort de mon grand-père. Il n'en est jamais occupé de cette maison. Mais, crois moi, je ne le laisserai pas faire! J'ai juré de faire revivre cet endroit magique et je n'abandonnerais la partie pas comme ça! Ce n'est pas un vieux fou qui me fera reculer!
Raymonde n'est pas complètement rassurée par ce regain d'énergie, si d'un côté elle est heureuse de voir Juliette reprendre du poil de la bête pour défendre cette maison qu'elle chérit tant, envers et contre tous; en même temps, elle s'inquiète un peu de la savoir aussi seule face à ce fardeau immense que représente l'entretien de cette gigantesque villa qui tombe de plus en plus en ruine, sans parler de ces nouveaux locataires qui ne lui disent rien qui vaille. Elle a bien l'intention de demander aux gars du coin de les avoir à l'oeil, au cas où.
Elle regarde Juliette partir avec un pincement au coeur. Elle l'aime bien cette petite, elle ne voudrait pas qu'il lui arrive malheur. Elle mérite de réussir. Mais, d'expérience, Raymonde sait que les bonnes volontés ne sont pas toujours récompensées à la hauteur de leurs efforts.
Quelques minutes après, de retour dans sa petite maison située en bordure du parc, Juliette laisse un message sur le répondeur de Max pour le prévenir de la situation. Elle essaye de ne pas se montrer trop alarmiste pour ne pas affoler le jeune homme. Ensuite, elle attend seule devant son téléphone qu'il daigne la rappeler.
Premier bon point, ton histoire m'était bien restée en tête alors que ça fait un moment que je l'avais lue (c'était une de mes premières lectures quand je suis arrivé sur PA).
J'ai juste mis un peu de temps à retrouver où j'avais laissé Méloé (car j'avais laissé un message sur le chapitre 1 mais en réalité j'en avais lu trois!)
Bref. J'ai tout de suite retrouvé ce qui m'avait plu dans ton écriture, c'est à dire sa fluidité et son côté abordable (bien que soignée). L'équilibre entre les descrpitions et les dialogues et bon, et je trouve que tu transcris bien les doutes et les questionnements de Juliette. Ses réactions semblent très naturelles et réalistes.
" Elle ne sait pas très bien comment réagir, comme si tous ses neurones avaient été emportés par le courant d'air." Excellent! ^^
J'ai hâte de voir où tout cela va nous mener!
Je reviens très très vite pour la suite :)
Je suis vraiment très flattée que mon histoire te soit restée en tête.
Et un énorme merci pour ces gentils compliments concernant mon écriture ;))))
J'espère que tu ne seras pas déçu par la suite...
Il faut absolument que je retourne voir la suite de ton histoire très vite mais en ce moment, déménagement oblige, j'ai un peu de mal à lire tout ce que je voudrais... mais je me rattraperais bientôt ! Promis !
A +
Apo
Alors tout d'abord, j'adore ton prologue, il est très poétique, doux, et la personnification de la maison est magnifique. C'est plutôt original comme entrée en matière ! Bravo !
Après avoir lu l'ensemble je trouve que ton histoire est « reposante » par rapport à ce qu'on peur lire sur PA, c'est-à-dire qu'on se laisse emporter par l'univers, la quiétude qui se dégage de ton récit ! Il n'y a pas spécialement d'actions mais une mise en place calme de l'histoire. Ce qui m'a touché c'est qu'en lisant, je me suis dis que tu avais dû connaitre ce type de maison remplis de souvenirs car l'émotion transparait dans ton style. Le changement de point de vue est intéressant là aussi. Je ne sais pas si c'est voulu mais ton récit opère par contre une forme de distance vis-à-vis des protagonistes. On a l'impression de les observer plutôt que de vivre avec eux l'histoire. En fait on a l'impression d'être la maison. Et ça c'est un véritable tour de force !
Bref j'adore, j'ai hâte de lire la suite :)
Sinon j'ai repéré quelques maladresses dans les différents chapitres :
Le jeune homme en vu d'autres ( en a vu d'autres non ?)
il a été porté volontaire pour les vieux
Contre son fils, contre cet homme qu'il ne connait pas et avec lequel il devra désormais passer toutes ses journées, contre lui-même
elle n'a pas oublié pas de cacher la clef
J'ai l'impression qu'il y a quelques petits soucis de concordances des temps
Au loin, une tâche rouge attire son regard, on dirait un vieux kiosque
Au loin, dans le paysage, il remarque une petite tâche rouge.
Qu'est ce c'est que ça encore,
Je suis très heureuse que tu continues à me lire et que tu aies été prise dans l'histoire.
ça me va droit au coeur ! :)
Je souhaite effectivement que la maison soit presque un personnage à part entière de l'histoire. il semble que cela fonctionne bien et cela me touche car elle comme tu l'as deviné elle est très symbolique pour moi.
Je te remercie pour tes remarques que je note dans un coin, pour plus tard, car si je commence à tout reprendre maintenant je n'avancerai pas ;)
A très bientôt
Apo
merci d'avoir mis la suite, je me suis régalée !
Quelques remarques et/ou coquilles :
"Cette fois, elle ne peut pas gérer la situation toute seule et comme elle ne peut pas compter sur sa propre famille qui vit loin et qui, de toutes façons, se désintéresse complètement de la villa, elle se tourne vers son seule et unique alliée à la Bordelière: Raymonde" [phrase un peu longue, notamment avec le qui vit loin et qui plusieurs découpes dont possibles pour fluidifier]
"Or, les gens d'ici se méfie de ceux de la ville, c'est comme ça." [ce ne serait pas méfient plutôt ?]
"C'est un vieil qui a fini par ouvrir la porte." [un vieux peut-être ? ou un vieil homme ?]
"Tu n'auras pas de mal à trouver un volontaire. Elle lui adresse un petit sourire malicieux mais pour l'heure Juliette n'a pas vraiment la tête à ça." [je pense qu'il manque un retour à la ligne après volontaire. puisque tu sors du dialogue]
"Aujourd'hui , bien trop préoccupée, elle ne relève même pas l'allusion." [chipotage : l'espace avant la virgule est en trop]<br />
"Il n'en est jamais occupé de cette maison." [plutôt s'en ?]<br />
"J'ai juré de faire revivre cet endroit magique et je n'abandonnerais la partie pas comme ça!" [abandonnerai, non ? et peut-être manque-t-il un pas après ?]
Une petite règle sur les espaces, j'ai remarqué que cela arrivait plusieurs fois : un espace avant et après un signe double ( : ; ! ?)
Je passe à la suite :) oui, vite vite !