L’origine des quatre races majeures est en réalité unique : les humains.
Les modifications structurelles engendrées lors des materiaSymbioses
avec des artefacts de plus en plus raffinés, même si elles n’étaient pas létales,
ne se firent pas sans conséquences. Ainsi, avant même que l’ancien monde ne prît fin,
trois races émergèrent et se détachèrent de celle des Hommes.
La première fut celle des Elfes, qui forment un peuple issu d’une
mutation avec un Karishma particulier, leur conférant de grands pouvoirs magiques.
Les Nains, quant à eux, acquirent au prix de leur taille réduite et d’une abondante pilosité,
une force immense, un goût prononcé pour les lieux clos, et un attrait immodéré pour les métaux précieux.
Les ombres, enfin, sont la quatrième espèce. À l’origine, les dirigeants de l’Ancien Monde
souhaitaient se munir de combattants acharnés, à la force physique considérable.
Les déformations monstrueuses affectant les traits de leur visage sont leur caractéristique la plus visible.
Dans les prochains chapitres, nous aborderons plus en détails chacune des quatre races majeures.
Nous discuterons également des espèces mineures.
Extrait de « Cartographie des espèces »
Enguérand de Mont-Joli.
— Le pe-tit ca-nard aime na-ger dans la mar-re. Tiens, vas-y, c’est à ton tour. Encore une fois.
Pousse leva des yeux incrédules vers son père.
— Tu es sûr de ce qu’il y a marqué ? demanda-t-elle.
Silas se passa, longuement, la main sur la figure. Une figure qui, de toute évidence, appeler au secours. Une figure qui préférait être partout ailleurs que là, attablé avec la petite fille dans la pièce de vie, autour de ce fichu bouquin.
— Oui, affirma-t-il. Oui, c’est ce qu’il y a d’écrit. Pourquoi, tu as un doute ?
Les sourcils de la petite fille se froncèrent sous l’effort de concentration.
— Ben, regarde, expliqua-t-elle, de l’air le plus docte qu’elle pût exprimer. Sur le dessin, là, y a pas de marre. Alors comment on peut savoir qu’il aime nager dedans ?
Pendant un instant, court mais bien réel, Silas perdit espoir.
Que devait-il faire ? Prendre « b-a-ba au rhum, méthode de lecture efficace et amusante » et le jeter parmi les flammes du poêle ? Faire comme s’il n’avait jamais existé ? Pouvait-il fuir, ses responsabilités ou sa maison – il n’avait pas encore bien décidé – et partir loin d’ici ? Non. Ce n’était pas sérieux. Il ne pouvait pas faire ça. Il souhaitait, au fond de lui, sincèrement, s’occuper de Pousse comme il faut. Et de surcroît, il faut bien le dire, les progrès étaient bien réels, à n’en point douter ! C’était juste que… hé bien tout cela prenait du temps. Beaucoup de temps. Énormément de temps. Et cela demandait également de la patience. Beaucoup de patience. Énormément de patience.
Et Silas Picsapin, fossoyeur de Calmélieu, n’était pas réputé comme étant l’homme alentour le plus patient. Par ailleurs, Silas Picsapin n’avait pas en sa possession du temps à revendre. Car, entre les caveaux à inspecter, les cercueils à commander, les fosses à creuser, les corps à préparer, les familles à convaincre que le tarif demandé était plus qu’honnête, et toutes ces autres tâches dont il devait s’occuper, le voilà désormais, après de biens laborieuses journées, élevé au rang de précepteur.
— Fichu vieux, lâcha-t-il entre ses dents serrées.
Silas avait déjà compris depuis un moment les motivations du vieux Malak quand celui-ci n’avait pas souhaité se charger de cette partie-là de l’apprentissage de Pousse.
Pourtant, l’enfant faisait de son mieux. Elle aussi aurait préféré vaquer aux occupations de son âge plutôt que de devoir découper des mots en rondelles de syllabe afin de les décortiquer plus facilement. Elle se pliait tout de même à l’exercice, rassemblant tout le sérieux dont elle disposait.
— Allez, Silas, tu vas y arriver, murmura-t-il pour lui-même.
Il se tourna vers sa fille. Il devait l’aider à progresser. La main gantée de noire de la fillette lui rappelait chaque jour l’épée de Damoclès qui les menaçait s’ils ne prenaient pas toutes les dispositions nécessaires afin que cela ne se reproduisît plus.
— Écoute, se ressaisit-il. Ce n’est pas le plus important, de savoir si le petit canard préfère la marre ou gambader dans l’herbe, ou les Dieux savent quoi d’autres. On s’en moque un peu, de ce qu’il aime, ce canard, en fait. – il ne pouvait plus le voir en peinture, ce fichu volatile - Ce qui est important, c’est que tu saches le lire. Tu comprends ?
La petite fille soupira.
— Oui papa.
Silas hocha la tête. Il inspira un grand coup.
— Alors, on continue encore un peu ? Les petits pois seront bientôt prêts.
Une grimace se forma sur la figure enfantine à l’évocation du menu du jour.
— Oui, papa.
— Allez. Reprend là où on s’en était arrêté.
Le petit index de la main valide de la fillette se posa sur le début de la phrase.
— LLLeeee… P.E.Pe. Le pe. T.I.TI. Le peti. T. Le PetiT.
— Oui. C’est bien. Continue. Ah non ! On dit pas le deuxième T. Il se dit pas, celui-là.
Pousse renifla.
— Pourquoi ?
— Ben. Heu. C’est comme ça ?
— Hum. Il est écrit, pourtant. Pourquoi il serait là si c’est pas pour le lire ? Il va être triste, de pas être lu.
Silas réfléchit.
— C’est qu’il attend le E pour s’exprimer, tu vois ? Au cas où le canard serait une fille. À ce moment-là, on dirait la petiTE.
L’argument ne convainquit pas l’enfant. Pas du tout.
— Mais. Papa. Le canard n’est pas une fille, tu sais ?
C’est alors que tout deux redressèrent la tête. Le grincement caractéristique du portillon du jardinet leur était parvenu. Cela ne pouvait vouloir dire qu’une chose. Quelqu’un venait. Au dehors, le soleil était parti se coucher depuis un moment déjà. Qui cela pouvait-il être ?
— Reste-là, ordonna-t-il à Pousse. Je vais aller voir.
Il se leva et se dirigea vers la porte d’entrée qu’il entrebâilla.
Parmi les ombres du jardin, une silhouette énorme se déplaçait. Silas la reconnut bien vite, il ouvrit en plus grand.
— ‘Soir Coco. L’est tard dis donc, pour une visite !
Derrière lui, la petite fille se dressa sur son siège comme un suricate. (Enfin, c’est ce d’aucun aurait pensé, si cette espèce s’était trouvée être présente en baronnie.)
— Tonton Coco !
D’un bond, la fillette était déjà là, à s’entortiller autour des jambes paternelles. Ses yeux fouillant le dehors. La voix douce de l’imposant menuisier se fit entendre depuis l’obscurité.
— Désolé Silas ! Hey ! Salut Pousse ! Comment z’allez, tous les deux ?
Les figures respectives du père et de la fille se rembrunirent à l’unisson.
— On travaillait, marmonna le fossoyeur.
Cette explication disait tout à elle-seule. Le visage de Colomban se dessina à la lumière provenant de l’intérieur.
— Je vois, sourit-il. Et c’est pas trop dur ?
Le père et la fille firent non de la tête.
— Ça va. Nous lisions un passage fort intéressant sur les activités d’un canard. N’est-ce pas, Pousse ? C’était vraiment… intéressant. Y a pas d’aut’ mot.
Le menuisier partit d’un grand rire. Pousse l’accompagna dans un gloussement.
— Je vois, finit-il par ajouter. Vous êtes en pleine séance de lecture. Bon. On va pas tourner autour de la chope trop longtemps, alors. Silas. Pousse. On est samedi soir. J’ai quelque chose à vous proposer.
Deux paires d’yeux avides se fixèrent sur le nouveau venu. Ce dernier, ayant désormais toute l’attention, se para pour l’occasion d’un air sérieux.
— Voilà. Silas, avec Mariette, on était là, à discuter de choses et d’autres et on se disait qu’en ce moment, tu devais t’occuper de beaucoup de choses. Entre le boulot, l’apprentissage de la petite, et tout. Alors, on s’est dit que tu pourrais prendre une petite soirée pour te détendre un peu. T’en dis quoi ?
Un sourcil s’abaissa vers le bas du front du fossoyeur.
— J’en dis que c’est probablement pas faux ? T’as quoi en tête, Coco ?
— Alors voilà. Je t’embarque avec moi, là maintenant. Et on va se faire une virée au PP comme au bon vieux temps. T’en dis quoi ?
Silas jeta un regard inquiet en direction de sa fille. Le Poney n’était pas franchement un endroit pour elle. Colomban, qui avait parfaitement suivit le coup d’œil de biais, reprit l’exposé de son plan.
— T’inquiète pas pour la petite. Tout est arrangé. Mariette est d’accord pour la garder. Et les petits seront ravis d’avoir une camarade de jeu pour la soirée ! Alors, z’en dîtes quoi ?
Silas se mit à réfléchir. Un peu trop longtemps. Colomban était menuisier, rappelons-le, aussi jugea-t-il avec professionnalisme qu’il était grand temps d’enfoncer le clou un bon coup.
— Et en plus, ce soir, elle a prévu du canard. T’aimes bien ça, le canard, hein, Pousse ?
Le visage de Pousse s’éclaira. Elle repensa, sans nostalgie aucune, aux petits pois qui glougloutaient avec paresse dans la marmite familiale. Les petits pois, c’était déjà pas terrible. Alors que dire des petits pois cuits jusqu’à devenir purée ? Rien de bien.
Colomban, de son côté, sourit intérieurement. Enfoncer le clou était facile. Il suffisait de se mettre la fillette dans la poche.
— Un canard fille ou un canard garçon ? s’enquit-elle.
Colomban resta un instant interloqué.
— Un canard rôti, je dirais plutôt. Pourquoi ?
Le front de Pousse se plissa.
— Y a un T à rôti, du coup, là, Papa ?
Silas allait répondre, mais il fut devancé par Colomban.
— Du thé ? Non, y a point de thé ! Des olives je crois plutôt. Ce serait bizarre, un canard au thé.
La remarque arracha un sourire à Silas.
Il est difficile de dire si ce fut l’évocation du menu, ou la perspective salvatrice d’échapper, le temps d’une soirée, au joug du « b-a ba au rhum », toujours est-il que, pour le père et la fille, l’argument fit mouche.
— Allez Pousse, va prendre tes…
Mais la petite était déjà loin. Ses petits pieds s’empressant de rejoindre sa chambre, afin de se munir de tout le nécessaire.
***
N’en faisons pas mystère plus longtemps, le Poney Pochtron – aussi communément nommé PP, par les intimes – était une infame gargote. Mais il était plus que cela, bien plus. Il s’agissait en vérité de la gargote, de l’unique bouiboui à des lieux à la ronde. Aussi, c’était en cette qualité de débit monopolistique de boisson bon marché, pour ne pas dire de piquette, qu’il attirait tel un corps céleste supermassif, tous les habitués alentour. Eut-il été érigé au beau milieu d’une fosse à purin que ça n’y aurait guère changé quoi que ce fût.
Silas leva les yeux vers l’enseigne qui surplombait l’entrée. Sur un haut panneau de bois était représenté un poney, manifestement ivre, tenant dans chacune de ses pattes avant une chope de bière. De la mousse grise débordait des godets. L’animal était accoudé comme à un comptoir sur des lettres délavées par le temps, le soleil et la pluie, qui souhaitaient la bienvenue.
— Ça fait un bail que je suis pas venu, remarqua le fossoyeur.
Colomban lui donna un petit coup de coude dans l’épaule.
— Ça va te faire du bien. Je sais ce que c’est, d’avoir une famille à charge, c’est pas reposant tous les jours. Encore que nous, on est deux à gérer. On se soutient tu vois. Toi, tu dois tout assumer. Le secret, c’est que parfois faut prendre du temps pour toi. T’vois Mariette, une fois par semaine, c’est moi qui garde les gosses et elle, elle va à son atelier couture.
Tout en rentrant dans l’établissement, en poussant la lourde porte en bois, Silas prit un air surpris.
— Je ne savais pas que Mariette aimait coudre.
Colomban partit d’un grand rire en descendant les deux marches qui donnaient sur la grande pièce principale. Les plafonds bas, les murs noircis par la suie des lampes à huile et les poutres en bois percluses de trous de termites n’auraient pas franchement enthousiasmé un décorateur d’intérieur, mais qui s’en serait soucié, dans le fond ? Il n’y avait pas de décorateur d’intérieur à Calmélieu.
— Tu crois vraiment qu’elle y coud ? Non, Silas, non. Elle ne coud pas. – la serveuse s’approcha d’eux – Une table pour deux s’iouplait, mademoiselle. Oui celle-là c’est parfait. Non Silas, elle ne coud pas.
— Et que fait-elle, alors ? Ce n’est pas ce qu’on fait dans un atelier couture ? Coudre ?
Les deux hommes prirent place à une petite table un peu à l’écart des autres que la jeune serveuse leur avait indiquée. En cette heure, l’ambiance était encore calme. Quelques habitués philosophaient au comptoir, les regards perdus dans le fonds de récipients bien trop vides à leur goût. Autour des tables, quelques personnes se restauraient de mets bien trop gras et salés. Colomban leva les yeux au ciel devant la naïveté de son ami.
— Mais c’est une excuse, enfin ! Personne ne coud dans un atelier couture ! Comme personne ne lit dans un atelier lecture ! Elle y va pour respirer, Silas. Voilà. Elle va prendre l’air. Elle y va et elle rigole avec ses copines, pardi ! Et je trouve ça très bien, moi, qu’elle respire de temps en temps. – le menuisier prit tout à coup un air sérieux – C’est important de bien respirer de temps en temps.
Silas ne comprenait pas très bien l’intérêt d’un atelier couture ou personne ne cousait, en revanche, pour avoir vu beaucoup de personne ayant cessé cette activité définitivement, il voyait très bien les bénéfices d’une bonne respiration.
— Je comprends.
— À la bonne heure ! Car ce soir, c’est à ton tour de respirer. Et quoi de mieux pour cela que d’inspirer profondément les vapeurs d’une bonne bière bien amère, hein ?
À la serveuse qui s’approchait il leva deux doigts. Elle hocha la tête et s’en repartit. Jusqu’à présent, Silas n’avait pas prêté attention à la jeune femme qui louvoyait avec une grâce féline entre les tables.
— Elle est nouvelle, non ? demanda le fossoyeur.
Colomban lui lança un regard en biais.
— Qui ça, la serveuse ? Ha ! Enfin tu la remarques ! Oui, elle est nouvelle. Mais elle a déjà fait sa place, crois-moi. Comment tu la trouves ?
Silas se racla la gorge.
— Heu. Eh bien. Je ne sais pas. Moi, tu sais, du moment qu’elle fait bien son travail… Hum.
Mais il ne continua pas. De toute façon, il n’avait rien de plus à ajouter, cela tombait bien. La jeune serveuse était déjà là, et posait devant eux les deux chopes commandées.
— Autre chose, messieurs ? s’enquit-elle dans un sourire avenant.
Silas regardait sa bière pendant que Colomban relevait les yeux vers elle.
— Il a prévu quoi, le chef, ce soir ?
— Du poulet et des pommes de terre, comme tous les soirs, en somme, rit la jeune femme.
Le menuisier donna un coup de coude à son ami.
— C’est parfait, hein, Silas, du poulet et des patates. T’en dis quoi ?
— Du moment que c’est pas des petits pois… Moi… tu sais…
— Ah oui, c’est vrai que tu ne cuisines que ça. Tu devrais t’inscrire à un atelier cuisine, t’sais ? – il sourit d’un air entendu de toutes ses dents - Bon. On va en prendre deux belles assiettes, de vot’ poulet et de vos patates mademoiselle, s’iouplait.
La jeune femme se redressa. Elle jeta un coup d’œil en coin vers Silas. Regard furtif qui n’échappa aucunement à la sagacité de Colomban. Le menuisier n’en pipa cependant nul mot.
— Je vous emmène ça tout de suite !
Les deux hommes regardèrent la serveuse s’en repartir.
— Allez ! C’est pas tout ça ! Trinquons ! invita Colomban.
— Trinquons, oui ! se réjouit Silas.
Ils portèrent chacun leur godet à leurs lèvres. Pendant près d’une minute, aucun mot ne fut échangé. Quand enfin ils reposèrent les récipients bien évidés sur les tables, Colomban prit un air tout à la fois sérieux et satisfait.
— Rhhaa ! Hé ben, par le Grand Clou, ça fait du bien par où ça passe !
Le fossoyeur opina. Colomban se tourna vers lui.
— Alors, tu vas lui parler ?
Silas marqua une profonde surprise.
— À qui ?
— Ben, à la serveuse !
***
La jeune femme poussa la porte de la cuisine. Elle jeta un rapide coup d’œil de droite et de gauche, afin de vérifier qu’elle fût bien seule. Seule hormis le chef qui, avec des gestes particulièrement habiles pour un cuisiner, retournait les ailes de poulets au-dessus des flammes d’un large foyer. Sa pique s’enfonçait avec précision dans les chaires grasses et délicates des ex-volatils. Avec une remarquable vitesse, il les faisait pivoter tout en les salant et en les poivrant de son autre main. La jeune femme marqua un temps d’arrêt devant ce curieux spectacle.
— Vous prenez votre couverture très au sérieux, sire, murmura-t-elle d’admiration.
— Faut pas perdre la main, grogna le cuisinier. C’est un bon entrainement. Et je t’ai déjà dit de ne plus m’appeler comme ça, tant qu’on est en mission ici.
La jeune femme se redressa, mal à l’aise.
— Pardonnez-moi, je…
— Trêve d’explications. Qu’y a-t-il ?
La serveuse se détendit un peu.
— Ah, oui. Alors la table cinq voudrait deux plats du jour.
— Deux plats du jour, entendu.
Un vague sourire anima les lèvres de la jeune femme.
— Il semble que monsieur Picsapin soit l’une de ces deux personnes.
La pique s’arrêta net de retourner les cuisses de poulet. Le chef se retourna vers elle.
— Ha ? Vraiment ? Tu en es certaine ?
L’agent Saria hocha la tête.
— Très bien, continua l’agent Courtois. En ce cas, tu sais ce qu’il te reste à faire, n’est-ce pas ?
— Oui, sire.
L’agent Courtois soupira.
— Je t’ai déjà dit de… Laisse tomber. Tiens. Voici les deux plats du jour.
Alors que la jeune femme s’en repartait, le chef souffla en maugréant. Il se remit à retourner les morceaux de volaille.
— Ha, ces jeunes ! Ils sortent à peine de l’école et les voilà qui se prennent pour le nouveau vice-baron.
Son air se fit plus sombre. Plus froid.
— J’espère pour toi, agent Saria, que tu ne feras pas tout foirer. – puis, in petto – Quant à vous, monsieur Picsapin…
C'est un excellent chapitre. Il y a la première partie très drôle et en même temps assez mignonne où Pousse apprend à lire, avec la visite de Colomban. Puis ils vont au PP (j'adore l'idée d'utiliser juste l'abréviation), le bar est bien décrit, on plonge dans l'ambiance. Puis cette serveuse, et on n'imagine aucunement que tu vas nous emmener vers là où tu nous emmènes. C'est très bien joué, fluide, tout coule de source. Beau travail !
Cette chute donne très envie de lire la suite, on devine que l'intrigue commence doucement à se mettre en place. La vie de Pousse va sans aucun doute être bouleversée d'ici peu...
Mes remarques :
"Une figure qui, de toute évidence, appeler au secours." -> appelait
"dessin, là, y a pas de marre." -> mare
"Colomban était menuisier, rappelons-le, aussi jugea-t-il avec professionnalisme qu’il était grand temps d’enfoncer le clou un bon coup." excellent xD
Un plaisir,
A bientôt !
Je continue ma lecture avec beaucoup de plaisir, j’adore cette histoire.^^
Au fil de la lecture :
« — Ben, regarde, expliqua-t-elle, de l’air le plus docte qu’elle pût exprimer. Sur le dessin, là, y a pas de marre. Alors comment on peut savoir qu’il aime nager dedans ? » —> Pousse est vraiment trop mignonne ! Je trouve que tu as particulièrement bien réussi à faire un enfant adorable et très réaliste ! :)
« Car, entre les caveaux à inspecter, les cercueils à commander, les fosses à creuser, les corps à préparer, les familles à convaincre que le tarif demandé était plus qu’honnête, et toutes ces autres tâches dont il devait s’occuper, le voilà désormais, après de biens laborieuses journées, élevé au rang de précepteur. » —> J’aime bien cette suite d’actions, non seulement on a des précisions sur le métier de Silas, mais en plus, on voit le contraste entre ses deux vies, celle où il côtoie la mort et celle où il doit élever une nouvelle petite vie. :)
« Il va être triste, de pas être lu. » —> Trop mignooon !^^
« Un sourcil s’abaissa vers le bas du front du fossoyeur. » —> Je n’ai pas bien compris cette phrase. Est-ce qu’elle sert à expliquer plus précisément une expression du visage ? Ou est-ce que son sourcil se trouve vraiment proche du front de Silas ?
« — Un canard fille ou un canard garçon ? s’enquit-elle. » —> Hi hi hi. Trop mignon.^^
« Eut-il été érigé au beau milieu d’une fosse à purin que ça n’y aurait guère changé quoi que ce fût. » —> J’aime bien cette phrase, elle est drôle à imaginer et ça montre l’importance qu’a ce genre de lieu dans un village.
« Sur un haut panneau de bois était représenté un poney, manifestement ivre, tenant dans chacune de ses pattes avant une chope de bière. De la mousse grise débordait des godets. L’animal était accoudé comme à un comptoir sur des lettres délavées par le temps, le soleil et la pluie, qui souhaitaient la bienvenue. » —> J’aime bien cette description, mais je trouve que la phrase avec la mousse grise coupe un peu. Moi, je l’aurais attachée avec la première phrase : « Sur un haut panneau de bois était représenté un poney, manifestement ivre, tenant dans chacune de ses pattes avant une chope de bière débordante de mousse grise. L’animal était accoudé comme à un comptoir sur des lettres délavées par le temps, le soleil et la pluie, qui souhaitaient la bienvenue. », mais après, je comprendrais si tu trouves ça trop long, d’accrocher…😅 Et ce n’est qu’un petit détail, la description est quand même très jolie. :)
J’aime beaucoup Colomban, tout d’abord le fait que sa carrure imposante ne l’empêche pas d’être un gentil monsieur amical et ensuite, je trouve que ses paroles sont très bien faites, même s’il parle dans un registre de langue qui n’est pas forcément facile à retranscrire et qui est très oral.^^
Oh et dans l’ensemble, je trouve les dialogues très réalistes et très agréables à lire ! :)
« — Vous prenez votre couverture très au sérieux, sire, murmura-t-elle d’admiration. » —> J’ai adoré découvrir que Courtois était un très bon cuisinier, je ne m’y attendais pas. Je trouve que ça dévoile une partie de sa personnalité. Je l’imagine bien en personne minutieuse et très à cheval sur les détails.^^
Voilà voilà, désolé pour mon commentaire un peu long…😅
A bientôt !^^
Ne t'inquiéte pas pour la longueur de tes commentaires, c'est un plaisir de les lire !
Je te remercie beaucoup de l'interet que tu portes à mon histoire. Ça me fait bien plaisir, et j'espere avoir le temps de la continuer bientôt. J'ai déjà la fin en tête, (enfin... à peu prés, hihi - y a quand même un ou deux "détails" sur lesquels j'hésite) mais le temps me manque cruellement :(
Je suis ravi que Pousse te plaise. Je t'avoue que le fait d'être papa de deux filles aide pas mal, bien qu'elles n'aient pas des yeux brillants aux pupilles allongées (et leurs oreilles sont normales aussi) Et qu'heureusement, elles ne mangent pas des petits pois à chaque repas :-P
Merci pour ta remarque sur la description, effectivement, y a quelque chose qui cloche dans le rythme de la phrase. Je corrigerai ça :)
À bientôt j'espere !