Dès qu'Alice entra dans le salon, Rosalya poussa une exclamation de joie et s'élança vers elle d'un pas guilleret, ses longs cheveux argentés se balançant dans son dos.
— Tu dois être Alice ! la salua-t-elle avec enthousiasme en se penchant vers elle pour lui faire la bise. Moi, c'est Rosalya. Enchantée !
— Je... euh... enchantée, bégaya Rena, prise au dépourvu par l'attitude socialement proactive de la jeune femme.
La bise n’était pas une coutume répandue à Eldarya. Il n’y avait bien que Ykhar qui avait essayé d’en faire une mode au sein du QG, sans grand succès. Rena qui n’aimait pas trop le contact physique d’une manière générale vivait cet imbroglio de joues et bruit de lèvres comme une véritable agression.
— Rosalya... soupira Lysandre en fronçant les sourcils. Je t'ai déjà dit de ne pas sauter sur les gens que tu ne connais pas comme ça. Tu vas lui faire peur.
— Roh, là, là ! Qu'est-ce que tu peux être rabat-joie toi des fois ! s'exclama-t-elle en levant les yeux au ciel. Faire la bise pour dire bonjour aux gens, c'est la base. Une des rares choses dignes de ce nom qu’on ait hérité de nos cousins français.
— Peut-être, mais il y a des gens qui n'aiment pas ça. Tu devrais leur demander avant.
— Oui, oui. Bref... j'ai apporté ce que vous m'avez demandé. J'espère que ça fera l'affaire. Et pour manger, vu que vous ne m'avez pas envoyé de message, j'ai pris des pizzas.
— Excuse-moi. Castiel dormait et j'ai oublié.
— C'est pas grave, j'ai l'habitude.
Ce faisant, elle avait commencé à déballer ses affaires. Elle avait apporté deux sacs de voyage remplis de vêtements, et elle présentait chaque article à Rena avec passion comme s'il s'agissait d'une œuvre d'art unique, ce qui n'était pas loin d'être le cas puisque ces vêtements avaient été conçus par Leigh qui, d'après ce que la yôkai avait compris, était une sorte de tailleur qui confectionnait des vêtements.
Rena se contentait de sourire et d'acquiescer poliment à chacun de ses exposés. Ce n'était pas une mauvaise idée de changer de tenue pour mieux s'intégrer parmi les humains, mais aucun des vêtements qui lui avaient été présentés n’était vraiment à son goût. Rosalya admit elle-même que son style « femme d'affaires » ne convenait pas forcément à tout le monde et qu'elle manquait cruellement de tenues plus décontractées. Toutefois, elle lui assura que ce n'était qu'une solution temporaire, et qu'elle avait déjà prévu d'aller faire les magasins avec elle dès le lendemain. Un projet qui donnait déjà le tournis à la malheureuse gardienne de l'Ombre. La yôkai ne voyait guère de différence entre son uniforme et le tailleur que lui proposait Rosalya.
— Putain, Rosa ! gronda Castiel en débarquant dans le salon, ses cheveux auburn en bataille et l'air mal luné. Tu peux pas la mettre en sourdine ?
— Monsieur est ronchon ce soir, pour ne pas changer ! ironisa Rosalya en lui décochant un sourire féroce.
— Qu’est-ce que tu peux être pète-burnes, grommela son ami en se laissant tomber dans le canapé. T'as ramené à bouffer au moins ?
— Oui. Des pizzas.
— T'as pris ma préférée j'espère.
— Oui, la base crème, gorgonzola, mozza, chèvre, camembert et parmesan avec supplément fromage. Ton taux de cholestérol ne te remercie pas.
— C'est toi la meilleure ! répliqua Castiel en levant un pouce. Une p'tite binouze là-dessus, et ce sera parfait. Elles sont où tes pizzas ?
— Dans ce sac. Mais elles doivent être froides, faudrait les passer au four vite fait.
— Je m'en occupe, proposa alors Lysandre qui sentait que Castiel n'était pas d'humeur à faire la cuisine, même la plus rudimentaire.
— Tu devrais le laisser bosser un peu, déclara Rosalya en jetant un regard désapprobateur à Castiel. Il ne fout jamais rien.
— Hé ! C'est pas vrai ! protesta le rouquin, l'air scandalisé. Je fais le ménage !
— Parce que si tu laisses Lysandre ranger, tu ne retrouves plus rien.
— Exactement ! Donc je fais bien quelque chose. Et je fais le café, aussi.
— Et il est très bon, commenta Rena avec un petit sourire moqueur. Un peu amer, mais avec du sucre et du lait ça passe.
— Te fous pas de ma gueule, toi aussi, maugréa Castiel même si la remarque de la jeune femme lui avait arraché un sourire.
***
Attablés autour de la table basse du salon, ils avaient tous mangé avec appétit. Rena, qui n'avait rien avalé de la journée, était affamée. C'était si bon que la gardienne avait du mal à ne pas se goinfrer. Même la bière était délicieuse comparée à la piquette qu'on servait dans la plupart des tavernes.
Alors qu'elle engloutissait une troisième part de pizza, elle se demandait comment Karuto arrivait à rendre les aliments si infects alors que les terriens pouvaient les cuisiner de façon si simple et si goûteuse. Il disait que c'était la faute des livres de cuisine terriens qui n'étaient pas clairs ou des erreurs de traduction, mais Nevra lui avait confié qu'à son avis, le problème ce n'était pas les recettes, mais plutôt l'interprétation très personnelle qu'en faisait le chef cuisinier et son manque flagrant de goût.
Rena songeait qu'il devait sûrement y avoir une part de vrai dans les moqueries du vampire, mais la cuisine était une corvée dont personne ne voulait se charger au QG. Karuto, en sa qualité de Chef des Cuisines d’Eel, un titre que Miiko avait créé spécialement pour lui, était le seul qui en avait fait une véritable passion. Ce titre était sa plus grande fierté et il rabrouait sévèrement ceux qui osaient se plaindre alors qu'ils étaient incapables de faire moitié aussi bien. De ce fait, personne n'osait faire la fine bouche, et les gardiens qui ne voulaient pas dépenser une fortune pour un repas à peine plus correct servi dans une des auberges de la cité se contentaient des repas gratuits de Karuto.
— Pfiou ! J'ai trop mangé, déclara Rosalya qui n'avait mangé que la moitié de sa pizza. Je vous laisse ma part.
— Je peux ? demanda timidement Rena, embarrassée par sa propre gloutonnerie.
— Mais oui ! Vas-y !
Rena la remercia et savoura sa demi-ration supplémentaire. Ils étaient vraiment tous gentils avec elle alors qu'elle était une parfaite étrangère. Elle se sentait presque coupable d'abuser ainsi de leur hospitalité et se promit d'interférer le moins longtemps possible avec leur vie.
— Vous voulez pas qu'on mette un truc à la télé pendant qu'on mange ? proposa alors Rosalya. Alice, tu veux regarder quelque chose ?
— Euh... fit la yôkai en lançant un regard hésitant à Lysandre en espérant qu'il volerait à son secours.
— On n'a qu'à mettre de la musique à la place, suggéra-t-il alors en prenant la télécommande.
— Ouais, approuva Castiel en décapsulant une deuxième bouteille de bière. Balance la playlist sur Spotify.
— Ah non ! protesta Rosalya qui n'était visiblement pas emballée par la proposition des garçons. Vous passez déjà votre vie dans la musique. Faut changer de disque un peu !
— Ça existe plus les disques, chérie, ironisa Castiel avec un sourire moqueur.
— Ha ha, très drôle, répliqua la jeune femme en roulant les yeux. Vous avez un compte Netflix, non ?
— Oui, fit Lysandre en lui tendant la télécommande. Tiens, mets ce que tu veux.
Rena faillit avaler sa bière de travers lorsqu'elle vu l'espèce de vitre noire sur pieds s'illuminer et se couvrir de symboles et d'images. Les yeux fixés sur l'écran pendant que Rosalya faisait défiler les titres, la yôkai essayait de comprendre le sens de cet artefact terrien. Quel était encore cet objet incongru et qu'est-ce qui allait en sortir ?
— Oh, ils ont mis le premier film de Twilight !
— Tu l'as en Blu-ray 4K chez toi, soupira Castiel. Tu le regardes tous les six mois. Épargne-nous ça, s'il te plaît.
— J'te cause pas à toi ! Alice, ça te dit une histoire d'amour avec des vampires et des loups-garous ?
Des vampires, des loups-garous, Twilight... Tout cela lui était on ne peut plus familier. Elle rêvait ou Rosalya parlait de l'histoire dont Nevra raffolait ?
— Je croyais que c'était un livre ? fit-elle remarquer tout en jetant un coup d'œil rapide vers la télé.
— Ils l'ont adapté en film, lui expliqua alors Rosalya. T'étais pas au courant ? C'est sorti y' a super longtemps pourtant.
— Elle est passée entre les mailles du filet, tant mieux pour elle, dit Castiel avec un rire moqueur. Elle est encore pure et innocente, va pas la traumatiser avec ta merde.
— Laissez-là décider, fit alors Lysandre en adressant un sourire encourageant à la yôkai.
Rena voulait savoir quel rapport il y avait entre cette histoire, le drôle d'objet avec des images qui bougent, et ce qu'ils avaient appelé « film ». Elle donna son accord, Rosalya poussa un cri de joie, et Castiel jura entre ses dents.
— Tu crois sérieusement que je vais regarder une bouse pareille ? protesta-t-il avec virulence.
Rosalya lui jeta un regard noir.
— Si t'es pas content, t'as qu'à aller faire autre chose dans ta chambre ! rétorqua-t-elle sèchement.
— Hé ! Je te rappelle que t'es chez moi ici !
— C'est aussi chez Lysandre et il ne me casse pas les pieds, lui !
— Calmez-vous, intervint Lysandre qui était resté étonnamment calme face à la dispute de ses deux amis. Vous n'allez pas vous disputer pour un film quand même ?
Castiel et Rosalya avaient beau se connaître depuis de nombreuses années, ils étaient comme chien et chat. Les deux meilleurs ennemis s'appréciaient autant qu'ils s'insupportaient, et ils avaient toujours la fâcheuse tendance à se tirer dans les pattes et à se disputer dès que l'occasion se présentait. Le rouquin avait finalement cédé, non sans promettre de ponctuer chaque scène de son petit commentaire personnel.
***
Rena, elle, était si fascinée par le fonctionnement de la télévision qu'elle s'était laissée happer par le simple enchaînement des images et n'avait pas suivi le début de l'histoire. Il ne lui avait pas fallu longtemps pour comprendre qu'il s'agissait d'une sorte de théâtre en boîte et que les gens qu'elle voyait à l'écran étaient des acteurs qui jouaient un rôle.
Voir des humains incarner des faeries était tout de même assez ironique quand on savait qu'ils avaient causé leur exil. C'était d'autant plus drôle quand on voyait l'interprétation qu'ils en faisaient. Les terriens avaient quand même beaucoup d'imagination. Leur vision des vampires était particulièrement romanesque. Pas étonnant que Nevra se soit retrouvé là-dedans. Cette aura de mystère et de séduction, c'était tout à fait son genre.
Si on retrouvait les principales caractéristiques des vampires, tout était bien trop exagéré et certains détails étaient erronés. Pour commencer, les vampires ne buvaient pas de sang pour se nourrir, ils en buvaient pour contenter un désir purement émotionnel. Les vampires pouvaient blesser leurs ennemis en les mordant, mais leurs crocs servaient à sectionner la carotide de leurs ennemis qu'ils laissaient se vider de leur sang et qu’ils prenaient toujours soin de recracher.
C'était un acte presque tabou parmi la société vampirique. Boire le sang de quelqu’un leur permettait d’établir une connexion émotionnelle forte avec cette personne, de partager ses émotions, et parfois même ses pensées ou ses souvenirs les plus récents. C’était quelque chose de si intime qu’il ne se pratiquait que dans le cadre d’une relation affective basée sur la confiance et le respect mutuel. Les mots pouvaient être trompeurs, mais le sang ne mentait jamais. Il n’y avait rien de plus redoutable pour un vampire que de goûter au sang d’un être aimé et de s’apercevoir que ses sentiments n’étaient pas réciproques. En ce sens, ils étaient presque aussi vulnérables face à l’amour que les elfes. Rena n'en savait pas beaucoup plus sur le rapport des vampires au sang, c'était quelque chose dont Nevra ne parlait pas vraiment ou à mots couverts, et elle n'avait pas cherché à en savoir plus.
Elle n'avait pas non plus entendu dire que les vampires étaient capables de transformer les humains en vampire à leur tour d'une simple morsure. À Eldarya, on naissait vampire et la race se perpétuait de génération en génération, parfois en se mêlant à d’autres races, leurs caractéristiques ayant souvent tendance à prendre le dessus dans les cas de métissage.
Il était vrai qu'ils étaient connus pour leur vitesse, leur agilité et leur force supérieure à la moyenne, mais ils ne pouvaient pas se déplacer plus vite qu'avec un cercle de téléportation ou déraciner des arbres. Ils n'étaient certainement pas si pâles et n'avaient pas la peau froide – Rena avait d'ailleurs la peau bien plus blanche et froide que celle de Nevra. Et, surtout, ils ne brillaient pas au soleil. Rena n'avait pas pu retenir une crise de fou rire lorsqu'elle avait vu cette scène. Elle avait redoublé d'hilarité en s'imaginant Nevra en train de briller comme un rayon de soleil en prenant la pose au milieu des jardins du QG. Rosalya et Lysandre l'avaient regardée stupéfaits, et Castiel avait laissé échapper un petit rire moqueur.
— Je crois qu'Alice serait d'accord avec moi pour dire que ce film est un sketch, avait-il lancé avec un sourire suffisant.
Rosalya l'avait fusillé du regard et ils avaient continué à regarder le film, interrompu ponctuellement par les remarques désobligeantes de Castiel. À la fin du film, Rena comprenait mieux pourquoi Nevra avait commencé à agir de façon aussi ridicule avec la gente féminine. Il avait toujours était un peu séducteur et beau parleur, mais son comportement s'était nettement aggravé après qu'il avait commencé à lire cette histoire.
— Tu préfères les vampires ou les loups-garous ? demanda alors Rosalya en se tournant vers Alice, comme si sa réponse était d'une importance capitale.
— Je préfère les elfes, répondit Rena très sincèrement.
« Enfin, un elfe en particulier», précisa-t-elle en pensées.
Castiel éclata de rire, ce qui lui valut un nouveau regard meurtrier.
—- Il n'y a pas d'elfes dans ce film, dit Rosalya avec un rire forcé comme si Rena venait de lui faire une blague qu'elle n'avait pas bien comprise.
— Je préfère quand même les elfes, insista Rena.
— Eh bah voilà ! Maintenant, on va regarder Le Seigneur des Anneaux, s'exclama Castiel avec un grand sourire. Ce sera bien mieux que cette torture que tu nous fais subir.
Rena ne savait pas quel genre d'histoire c'était, mais si ça parlait d'elfes, ça ne pouvait pas être mauvais. Rosalya n'avait pas l'air emballée et insista pour regarder le deuxième volet de la saga Twilight, au plus grand dam de Castiel. Lysandre lui fit remarquer qu'il commençait à se faire tard et que Leigh devait sûrement l'attendre à la maison. À ces mots, Rosalya se leva d'un bon et commença à rassembler ses affaires.
— Je suis désolée Alice, s'excusa-t-elle en passant son sac sur l'épaule, il faut que je rentre. Ça m'embête de te laisser seule avec ces deux-là, enfin surtout avec celui-là, ajouta-t-elle en jetant un regard de travers à Castiel. Je t'aurais bien emmenée avec moi, mais comme je vis avec mon compagnon dans un petit studio au-dessus de son magasin, ce n'est vraiment pas l'idéal. Et puis je pense que tu dois te sentir plus en confiance avec eux, comme c'est les premières personnes que tu as rencontrées depuis que tu as perdu la mémoire. À mon avis, c'est le destin qui t'a mise sur leur chemin ! N'est-ce pas, Lysandre ?
Elle lui adressa un sourire complice et un regard qui en disait long. Lysandre la voyait venir à des kilomètres. Depuis leur première année de lycée, elle essayait désespérément de lui trouver une petite amie. Dès qu'il y avait une fille avec laquelle elle avait un bon feeling, elle se mettait à jouer les entremetteuses. Les résultats étaient le plus souvent catastrophiques. Il avait bien réussi à avoir quelques relations, mais pour une raison qu'il ignorait, il finissait toujours par se faire larguer au bout d'un mois ou deux. Il avait fini par se faire une raison. Il y avait pire condition que le célibat.
Lysandre voulut lui faire remarquer que son commentaire valait aussi bien pour lui que pour Castiel, mais il se ravisa. Cela ne ferait qu'attiser les tensions entre ces deux-là. Rosalya les quitta enfin et le calme reprit ses droits. Il y eut un débat entre Lysandre et Castiel pour savoir lequel d'entre eux allait passer la nuit sur le canapé. Rena leur assura que ça ne la dérangeait pas de dormir dans le salon, mais apparemment son avis n'avait aucune importance. Finalement, il fut décidé que Rena garderait la chambre de Lysandre et ce dernier partagerait celle de Castiel.
Rosalya ayant aussi apporté quelques affaires de toilettes, Rena put profiter d'une bonne douche délassante. Elle s'était un peu débattue avec la robinetterie, mais elle avait réussi à régler le débit et la température sans s'ébouillanter. Elle enfila un pyjama en flanelle mauve pâle aux manches trop grandes ; elle ne se sentait pas très à l'aise dans ces vêtements et regrettait déjà son simple kimono en lin.
Il était tard lorsqu'ils allèrent se coucher. Emmitouflée dans la couette de Lysandre, Rena se laissa bercer par le parfum doucereux qui avait imprégné les draps. Ces effluves avaient quelque chose d'étrangement apaisant. Elle laissa son esprit vagabonder, ses pensées retournant à Eldarya et à ceux qu'elles avaient laissés là-bas. Le cœur lourd, elle adressa une prière à l'Oracle pour lui demander de veiller sur Nevra et Ezarel. Elle espérait de tout son cœur qu'ils étaient sains et saufs.
Cela ne faisait qu'un jour qu'elle était partie, mais son elfe lui manquait terriblement. Elle regrettait de l'avoir quitté sur une dispute. Elle savait qu'il devait se sentir coupable, lui aussi, mais elle ne voulait pas qu'il s'en veuille ou qu'il se sente responsable de sa disparition. La jeune femme était loin d'imaginer ce qu'il ressentait en ce moment-même, mais elle était certaine qu'il souffrait et cette simple pensée la remplissait de tristesse. Il fallait qu'elle rentre le plus rapidement possible. C'est sur cet espoir empreint de mélancolie qu'elle s'endormit enfin.
Rena qui découvre le film dont Nevra est fan, c'est très très cool. Je ne m'attendais pas au début du tome 1 à une après midi Twilight. Je suis bien curieux de savoir ce qui a créé une différence entre les mythes humains et les faery de ce monde.
Je préfère quand-même être un vampire qu'un elfe. Ça a moins de contraintes. Quand tu ne bois pas le sang d'autres personnes , ça va. Au moins tu ne leurs pas si tu termines une relation. Heureusement, Nevra serait mort un nombre incalculable de fois. Par contre, j'imagine bien un tueur en série sadique qui ressent les derniers instants de ses victimes.
Comment Rena pourra t'elle convaincre l'élu ? J'imagine que si une fille amnésique t'annonce venir d'un autre monde et avoir des pouvoirs magiques, tu te demandes ce qu'elle a fumé mdr.
J'imagine bien une faery s'en prendre à l'élu avec de la magie. Du coup, Rena va devoir le protéger. Révélation de la vérité, questionnement puis départ pour le royaume.
Bof, rien de spécial, juste l'imagination des gens en vrai qui déforme les légendes et mythes de base à force de les repenser et les ré-adapter, ou à chercher à faire original et différent.
Après, ça vaut que si l'elfe (ou le vampire) est vraiment amoureux, s'il a développé des sentiments forts, une relation "casual" sans engagement émotionnel, ça n'a pas d'effet. Nevra n'a jamais eu de lien émotionnel avec personne que Rena, et il souffre toujours de cette non-réciprocité. Ses relations éphémères servent juste à combler le manque émotionnel avec des relations physiques, mais ça a ses limites sur le long terme.
Le vampire serait sacrément taré et maso quand même pour vouloir ressentir la souffrance et la terreur de ses victimes au moment de leur mort. x) Mais ce serait totalement possible (et j'ai bien en tête un vampire qui serait capable de faire ça, et qui l'a sans doute fait d'ailleurs).
Alors... je dis rien, mais ça va se passer tout à fait comme ça, même si le résultat sera le même. XD
Je pense comprendre pourquoi Lysandre n'a pas de relation durable. C'est le fait de ne pas être entièrement de notre monde qui lui fait cet effet. Il trouvera ça moitié dans l'autre monde.
Rosalya me bute, à essayer de caser Lysandre et Rena. Je les ship pas du tout ensemble ! Je préfère quand même Ezarel !
Enfin, je trouve ça un peu drôle que Rena se la coule douce pendant que sur Eldarya, rien ne va plus. Elle risque d'avoir une sacrée culpabilité, quand elle comprendra ce qu'il se passe chez elle.
Ah ben c'est carrément deux mondes, deux ambiances, entre la Terre et Eldarya. x) Après Rena n'a pas trop le choix dans le sens où elle doit suivre le mouvement et faire profil bas le temps de mieux comprendre son environnement, histoire de pas foncée tête baisser sans savoir comment interagir avec les terriens.
Oh ça oui, elle est carrément pas prête pour ce qui l'attend là-bas. ^^'