Hélène rentra chez elle. Elle était crevée. Elle avait lu des centaines de CV sans trouver le bon. Son taux d'exigence étant très élevé, trouver un postulant convenable était quasiment impossible. Elle allait devoir reprendre le lendemain.
La douche, longue et chaude, la délassa efficacement. Elle se changea et préparer le dîner. Elle hésitait entre deux plats à mettre au micro-onde lorsqu'on frappa à sa porte. Elle soupira. C'était probablement la concierge qui lui apportait son courrier. Elle alla ouvrir et recula en découvrant son interlocuteur. Son cœur s'emballa.
- Je n'ai pas le droit de te faire du mal, fit remarquer Mickaël. Tu n'as aucune raison d'avoir peur de moi.
- Que faites-vous là ? demanda Hélène.
- Je veux te parler, annonça le Vampire. Puis-je entrer ?
Hélène réfléchit un instant puis hocha la tête. La question n'en était pas vraiment une. Elle n'avait guère les moyens de refuser. Mickaël s'installa dans un fauteuil. Hélène se plaça dans le canapé, à une distance acceptable de lui. Elle était consciente que même à l'autre bout de la pièce, le danger était toujours maximal, mais l'éloignement la rassurait un peu.
- Écoute, j'aime Tasha et je ne veux pas qu'elle souffre à cause de moi, commença Mickaël.
Hélène souleva un sourcil d'un air entendu.
- Elle n'en souffre jamais ! répliqua Mickaël en comprenant qu'Hélène faisait référence aux marques de morsures sur le corps de son amie. Je ne le fais que quand elle dort. Elle ne s'en rend pas compte.
- C'est sûr que des pertes de sang régulières n'influent en rien sur la bonne santé d'un être humain ! cingla Hélène.
- De toute façon, ça ne se reproduira pas avant un moment, assura Mickaël. Tasha est enceinte. Elle ne le sait pas encore alors j'apprécierais que tu gardes ça pour toi.
- Ça ne devrait jamais se produire ! Si vous l'aimez vraiment, vous…
Mickaël leva une main et Hélène se tut. Elle n’avait pas à critiquer. Les Vampires avaient le droit de mordre n’importe qui, sauf elle mais elle était un cas à part.
- Vous êtes trop visible, dit Hélène d'un ton moins agressif. Tasha est couverte de morsures !
Mickaël fit la moue.
- Je disais donc que je ne veux pas que Tasha souffre à cause de moi, annonça le Vampire, revenant au sujet. Par conséquent, ton départ serait une catastrophe. Je ne souhaite pas que Tasha et toi rompiez votre amitié. Vous venez à peine de vous retrouver et Tasha est lumineuse depuis lors. Je te propose que nous oubliions nos différends.
- Vous avez pris une conseillère ? interrogea Hélène.
Mickaël grinça des dents. La question l'irritait visiblement mais Hélène comptait bien obtenir une réponse.
- Nous n'en avons pas besoin, siffla Mickaël.
- Vous en avez carrément besoin, répliqua Hélène. Vous êtes visibles comme le nez au milieu de la figure !
- Tu nous as trouvé par hasard ! Tu as eu de la chance, c'est tout.
- Absolument pas ! répliqua Hélène. Vous passez vos soirées en boîte à utiliser la méthode du bon et du mauvais flic. Vous buvez comme des trous sans jamais faire croire d'être ivres. Vous dansez des heures sans montrer le moindre signe de fatigue ni de transpiration. Vous n'allez jamais aux toilettes. Vous ne mangez quasiment pas. Votre fiancé a des marques de morsures.
- Je ferai plus attention là-dessus, promit Mickaël.
- Je n'avais pas fini, assura Hélène. La liste était encore longue. Je viens à peine d'arriver dans cette zone. Je vous assure que je vous aurais trouvé en quelques mois, même sans Tasha. Vous quatre étiez déjà dans mon fichier de clients potentiels.
- Quatre ? répéta Mickaël.
- Enzo est invisible.
Mickaël fit la grimace. Hélène supposa qu’il était dégoûté d’avoir causé la deuxième dénonciation de son ami.
- Tu veux bien nous conseiller ? interrogea Mickaël.
- Ce n'est certainement pas à moi de faire ça ! s'exclama Hélène.
Mickaël hocha la tête.
- Tu veux bien rester ? Pour Tasha ? finit-il par demander.
Hélène réfléchit. Elle ne s'attendait pas du tout à cette proposition. Elle aurait cru, tout comme Pandore, que les Vampires feraient tout pour qu'elle s'en aille, qu'ils lui en voudraient. Comprenaient-ils, tout comme Pandore, l'importance des dénonciations et leur signification ? Sentaient-ils qu'elle venait de leur sauver virtuellement la vie ?
Hélène opina du chef. Pour Tasha, elle ferait l'effort de se trouver, de temps en temps, en compagnie de Vampires. Ça allait lui coûter mais elle allait devoir faire avec.
- Merci, dit Mickaël en se levant.
Le Vampire rejoignit l’entrée. Hélène ne fit pas un geste pour le raccompagner. Il allait refermer la porte lorsqu'elle lança :
- Lorsque Stéphane a demandé à Blaise de jouer au mauvais policier, c'était juste pour s'amuser ou bien avait-il vraiment envie d'être avec moi ?
Mickaël sourit. Il entra de nouveau et referma dans son dos. Il eut une moue amusée puis annonça :
- De ce que j'en sais, il semblait être réellement intéressé par toi. Cela serait-il réciproque ?
- Stéphane a-t-il usé de son pouvoir de charme sur moi ? interrogea Hélène.
Mickaël secoua la tête, fit la moue puis soupira. Il réfléchit un instant puis expliqua :
- Quand il a choisi son identité, il a crée le corps qui allait avec. Nous le faisons tous. Avec le corps vient une odeur et des phéromones que nous prenons au hasard. Lorsque nous rencontrons quelqu'un qui nous plaît, nous changeons tous ces indicateurs pour qu'ils correspondent à la personne désirée. Nous cherchons davantage à ne pas déplaire plutôt qu'à charmer.
- Il a utilisé son pouvoir sur moi, en conclut Hélène. Je ne suis qu'une idiote.
- Il a fait en sorte de te plaire, tout comme les femmes se maquillent et mettent du parfum. Où est le mal ? Tu veux savoir si tes sentiments sont réels ?
Hélène hocha la tête.
- Très bien, dit Mickaël. Alors, ferme les yeux.
Hélène lui lança un regard qui signifiait "même pas en rêve".
- Franchement, tu crois que me regarder te met moins en danger ? répliqua Mickaël. Et puis, on risque de se croiser souvent dans les prochaines années. Il faudrait commencer par nous faire confiance. Nous ne te ferons aucun mal. De toute façon, encore une fois, nous n'avons pas le droit de te faire souffrir.
Hélène fut forcée d'admettre que le Vampire avait raison. Elle ferma les yeux.
- Bien, maintenant, pense à Stéphane et décris-le-moi. Décris-le-moi avec ton cœur. Comment est Stéphane ?
Hélène prit un moment pour trouver les mots justes. Elle finit par annoncer :
- Il est gentil, calme, posé, attentionné, attentif, charmeur, souriant.
Hélène s'arrêta pour chercher d'autres adjectifs possibles mais Mickaël annonça :
- Tes sentiments sont réels.
- Comment pouvez-vous déduire cela de ma réponse ?
- Notre pouvoir agit sur le corps. Le charme nous rend plus désirable physiquement. Tous tes adjectifs visaient l'esprit de Stéphane, pas son corps.
Mickaël ne laissa aucune chance à Hélène de répliquer. Il venait de disparaître comme par enchantement. Naturellement, Hélène savait qu'il venait simplement de s'en aller en vitesse surnaturelle. Ça n'était pas la première fois qu'elle observait cela, mais elle ne put toutefois s'empêcher de sursauter.
##############################
- Surprise ! s'écria Tasha.
Hélène sourit mais sa grimace ne parvenait pas à masquer sa déception. Tasha le remarqua mais fit celle qui n'avait rien vu. Hélène se tourna vers Mickaël, derrière Tasha. Il leva les mains pour indiquer qu'il n'y était pour rien puis désigna Tasha.
- Alors la fête a en réalité lieu chez vous et non dans un restaurant, dit Hélène. C'est super !
L'aigu dans la voix d'Hélène démentait ses propos. Le fait de passer son anniversaire en compagnie de cinq Vampires ne la réjouissait pas.
- Viens, tu vas voir. On a complètement décoré la maison ! C'est génial. Tu vas adorer.
- Je n'en doute pas, dit Hélène en suivant Tasha.
La blonde fut dans la maison bien avant Hélène car l'invité d'honneur avançait à reculons. Mickaël en profita pour se porter à ses côtés.
- Elle s'est rendue compte que nous sommes en froid. Elle espère que cet évènement nous rapprochera. Il faut dire qu'on ne s'est pas vu depuis notre fête de fiançailles, dont tu es partie précipitamment. Elle est restée sur une impression qu'il se serait passé quelque chose.
- Son intuition féminine ne la trompe jamais, murmura Hélène mais elle savait que Mickaël avait entendu, tout comme les quatre autres Vampires qui, bien qu'assez loin, pouvaient écouter s'ils le souhaitaient.
- Nous avons monté une petite fête pour toi. J'espère que tu apprécieras. Je le souhaite sincèrement, dit Mickaël en posant la paume de sa main sur le bras d'Hélène pour attirer son attention.
Hélène recula le bras. Mickaël tiqua.
- Je veux que ça marche, insista Mickaël. Pour le bien-être de Tasha. Nos relations distantes la dérangent. Elle remarque le genre de geste de recul que tu as par rapport à nous. Elle ne le comprend pas. Je conçois qu'on ne puisse pas gagner ta confiance en une semaine mais ça ne se produira jamais si on ne se voit pas.
- Je n'aurai jamais confiance, assura Hélène en reprenant la route vers la maison.
Elle vit Tasha, à la fenêtre, baisser les yeux et se tourner vers le salon. La blonde était manifestement triste. Mickaël fut à la hauteur d'Hélène en un clin d'œil. Hélène s'arrêta et fit face au Vampire qui recula de surprise.
- C'est pour ça que je ne pourrai jamais avoir la moindre relation amicale avec vous. Vous n'avez pas fait appel à un conseiller. Je ne vous donne pas dix ans avec ce comportement. Je ne souhaite pas entretenir une relation avec des gens dont je sais qu'ils sont déjà morts. Si vous avez des envies suicidaires, libre à vous mais faites au moins en sorte que votre disparition ne blesse personne.
- Nous sommes transparents ! siffla Mickaël que l'accusation avait mis en colère.
- Non, répondit fermement Hélène avant d'entrer dans la demeure.
La jeune femme fut éblouie. L'intérieur était simple, sobre, décoré avec élégance et raffinement, sans exagération. C'était beau. Pas de ballon dans tous les sens mais des ajouts, par petites touches, indiquant la fête en cours. Sur une table étaient disposés de nombreux mets dégageant une odeur subtile et enivrante. Sur la table basse du salon étaient posés six cadeaux, joliment empaquetés. Hélène sourit réellement pour la première fois de la journée. Tasha savait y faire, sans aucun doute.
- J'ai été organisateur d'évènements dans une vie antérieure, murmura Enzo en passant dans son dos. Ravi que ça te convienne.
Hélène se tourna vers le Vampire et hocha la tête sans perdre de son sourire véridique.
- J'adore. Merci.
Enzo salua de la tête avant de rejoindre Tasha dans la cuisine. Les autres s'installèrent dans les fauteuils et dans le canapé. Hélène s'assit sur une chaise à distance convenable de ses hôtes. Tasha entra et quand elle vit où se trouvait Hélène, lança :
- Tu es l'invité d'honneur ! Tu ne peux pas être sur la chaise. Mets-toi sur le canapé, tu seras mieux. Et puis, ça sera plus pratique pour déballer les cadeaux le moment venu.
Se mettre entre Mickaël et Stéphane ? C'était inenvisageable.
- Merci, mais je suis très bien là, assura Hélène.
Mickaël se leva et désigna sa place. Hélène y prit place à contrecœur mais Stéphane eut la gentillesse de rester à l'autre bout du sofa. L'odeur du Vampire l'atteignit malgré tout et Hélène fut heureuse que son cœur batte déjà fort de terreur car cela masquerait sa réaction sentimentale à ces effluves.
Chacun put se servir en boisson et nourriture et Hélène remarqua avec plaisir que ses hôtes Vampire mangeaient. Au moins, ils essayaient d'être invisibles. Les discussions portèrent sur le travail des uns et des autres. Hélène participa volontiers et Tasha rayonnait de plaisir.
Le dessert fut le moment des cadeaux. Il n'y eut aucune chanson, ni même de bougie, les participants étant un peu vieux pour ça.
De Charles, Hélène reçu une montre. Il avait remarqué qu'elle n'en possédait pas. Hélène fut ravie de ce cadeau simple. Elle la passa.
D'Enzo, elle reçut un petit tableau d'art moderne. Elle n'avait pas l'habitude de ce genre d'œuvre. Sur le moment, elle ne sut trop que dire. Enzo lui expliqua la peinture, lui donnant tous les indices nécessaires à sa compréhension et Hélène admira les connaissances du Vampire. Après tous ces commentaires, ça serait avec joie qu'elle accrocherait ce tableau chez elle.
Blaise lui offrit un livre de cuisine.
- Blaise est un excellent cuisinier, dit Tasha. S'il t'offre un recueil de recette, c'est que c'est un bon.
Hélène feuilleta le livre. En première page, il était signé et une note était accrochée : "J'ai écris ce livre dans une vie antérieure. J'espère que mes recettes te plairont davantage que les plats tout prêts au micro-onde". Hélène grimaça tout en souriant.
- Merci beaucoup, Blaise. Je promets de faire des efforts pour tester.
- Tu ne cuisines jamais ? interrogea le Vampire.
- Je n'ai pas l'habitude de le faire. Je ne prends pas le temps. Je passe tout mon temps au bureau. Je ne rentre chez moi que pour dormir.
- Tu travailles trop, indiqua Mickaël.
- Mes clients ont besoin de moi, répliqua Hélène.
Mickaël fit la moue mais nul ne contredit Hélène à voix haute.
- Mais encore une fois, continua Hélène, je ferai des efforts.
- J'espère que nous serons invités chez toi rapidement pour pouvoir tester certaines de ces recettes, dit Mickaël.
Hélène sentit une boule se former dans son ventre à la seule idée que cinq Vampires viennent chez elle. Elle fut incapable d'ajouter un mot.
- De ma part, annonça Mickaël en tendant son cadeau.
Il s'agissait d'une simple enveloppe. Hélène l'ouvrit et découvrit une carte en plastique portant le nom du centre aquatique où Tasha et elle avaient passé une soirée pendant que les hommes jouaient au poker.
- C'est un passe annuel. Tasha a le même. Ainsi, vous pourrez vous y retrouver sans retenue et décompresser.
- Vous faites vraiment tout pour que je sois moins présente au travail, fit remarquer Hélène.
- Tu travailles trop, répéta Mickaël. Je ne rigole pas. Ce n'est pas bon. Tu as le droit de vivre. Tes clients peuvent attendre un peu. Tu es stressée, ça se voit. Apprends à vivre un peu.
- Tes patrons te demandent-ils de travailler autant ? interrogea Tasha.
- Je suis cadre, Tasha. J'ai les horaires que je veux. Tant que le travail est fait.
- Tu peux travailler dix ou cinquante heures et être payée pareil ?
- Je suis payée au résultat, précisa Hélène. Je gagne de l'argent pour chaque contrat publicitaire rempli. Donc, si je ne travaille que dix heures, je gagne une misère parce qu'il me faut des mois pour boucler le travail… voir rien parce que le client sera parti ailleurs.
Tasha hocha la tête.
- Je ne doute pas de tes compétences, intervint Enzo. Je suis persuadée que tu es capable de réaliser un travail parfait en moins de cinquante heures.
- Sans doute mais comme ma filiale vient juste de s'ouvrir, c'est un peu un gros rush. Mon équipe n'est même pas encore au complet.
- Bon courage pour tes recherches, supporta Enzo. Je sais combien il est difficile de trouver des coéquipiers fiables à notre époque.
Hélène hocha la tête.
- De ma part ! s'écria Tasha dans un cri qui surprit tout le monde.
La blonde tendit un gros paquet à Hélène. Il contenait toutes sortes de produits de beauté : des crèmes, des parfums, des rouges à lèvres, des vernis à ongle, des mascaras, des fards à paupières... Le cadeau était totalement prévisible de la part de Tasha.
Stéphane tendit un petit paquet à Hélène en souriant. Le cadeau tenait dans la main et semblait très léger. Hélène s'en empara et se demanda un instant s'il n'était pas vide. Pour le prendre, elle avait dû s'approcher très près de la main du Vampire et son cœur s'était emballé. En revanche, elle aurait bien été incapable de dire si cela était dû à la proximité avec le buveur du sang ou à cause de leurs regards, qui s'étaient croisés l'espace d'un instant.
- Qu'est-ce que c'est ? interrogea Hélène en découvrant le contenu du paquet.
Il s'agissait d'une petite plaque rectangulaire grise, sans aucune inscription. Elle était si légère qu'elle pouvait tout aussi bien n'être qu'un bout de plastique.
- Ça va avec ce qui est dehors, et qui ne pouvait décemment pas entrer dans la boîte, dit Stéphane en désignant l'extérieur.
Hélène se leva et sortit, suivie par les autres invités. Lorsqu'elle sortit, l'objet à la main, une des voitures parquées devant la maison bippa et ses phares clignotèrent.
- Stéphane, je… Non, c'est trop, je ne peux pas accepter ! s'exclama Hélène en tendant les clefs de la voiture au jeune homme.
- Tu perds du temps dans les transports en commun, fit-il remarquer. Ton bus ne s'arrête qu'une fois sur deux et il fait un très long détour. Avec la voiture, tu seras arrivée plus tôt chez toi et tu auras encore plus le temps de te relaxer. L'assurance est aussi à mes frais. Tu n'as que l’électricité à payer toi-même.
- Non, non, répéta Hélène. C'est…
- J'y tiens, le coupa-t-il.
Il était clair que la conversation était close et qu'il n'admettrait plus aucune contradiction. La voiture était une petite citadine simple mais c'était beaucoup pour Hélène.
- En fait, je ne comprends pas, dit Tasha. Tu as de quoi t'acheter une robe à trois mille euros mais pas une voiture ou une montre ?
- Ton amie passe tellement de temps au travail qu'elle ne prend même pas le temps de faire du shopping, se moqua Mickaël. Franchement, Hélène, à quoi ça sert de se ruiner au travail, si tu ne profites pas de l'argent que tu gagnes ?
- Je ne le fais pas pour l'argent, répondit Hélène et les cinq Vampires se regardèrent et froncèrent les sourcils.
- Elle te plaît ? interrogea Stéphane.
- Elle est parfaite, assura Hélène. Merci beaucoup, merci à tous.
Tasha s'avança et prit Hélène dans ses bras et lui fit un bisou.
- Nous sommes heureux de te faire plaisir. On n'a pas vingt-deux ans tous les jours ! dit Tasha à son oreille avant de s'éloigner.
Pendant quelques secondes, il y eut un silence gêné. Hélène le rompit.
- On va manger le dessert ? proposa-t-elle.
- Et boire du champagne, finit Enzo en rentrant dans la maison.
Alors que tout le monde rentrait, Tasha resta dehors et appela Hélène. La jeune femme rejoignit son amie pour constater qu'elle semblait désappointée.
- Quelque chose ne va pas ? interrogea Hélène.
- C'est plus ou moins traditionnel quand on t'offre des cadeaux pour ton anniversaire d'embrasser les généreux donateurs, annonça Tasha. J'avais plutôt l'impression que la journée se passait bien alors, j'aimerais comprendre. Tu as bien senti qu'on attendait de toi que tu fasses le premier geste vers eux. Alors, je vais te le demander carrément : que s'est-il passé pendant ma fête de fiançailles ?
- Rien, assura Hélène. Qu'est-ce que te fais croire que…
- Ne me prends pas pour une idiote. Je sais qu'il y a quelque chose, quoi que ce soit, entre mon mari, ses amis et toi.
Hélène voulut dire quelque chose mais Tasha la coupa d'un geste pour rajouter :
- Est-ce que tu te rends compte que j'adore les amis de mon fiancé ? Quelles étaient les chances pour que cela se produise ? Je veux dire : d'habitude, toutes les femmes haïssent les copains de leur époux. Moi, je les trouve super et en ça, j'ai beaucoup de chance. Mais voilà, ma meilleure amie les déteste. Est-ce que le problème vient de Stéphane ?
- Stéphane ? répéta Hélène. Pourquoi spécialement Stéphane ?
- Je t'en prie. Tu es amoureuse, ça crève les yeux !
- Ah bon ? bredouilla Hélène. C'est visible ?
- Oui, carrément ! Quoi ? Tu l'as invité à dîner et il t'a rejetée ?
- Non, absolument pas.
- J'essaye de comprendre où est le problème pour le résoudre. Je veux que ça marche. Est-ce que j'en demande trop ? Hélène, je voulais attendre un peu avant de le dire mais… ne le dis pas à Mickaël parce que je préfère être sûre avant de lui faire une fausse joie… Je pense être enceinte. Si c'est le cas, j'aimerais que tu sois la marraine de cet enfant. Mickaël voudra probablement que Charles soit le parrain. Avant tout, je souhaite que vous soyez tous comme ses oncles et tantes. Ça me semble impossible vu vos relations actuelles. Que tu ne veuilles pas me dire ce qui s'est passé me trouble mais je peux l'accepter. Veux-tu bien s'il te plaît faire un effort de ton côté ? Pour me faire plaisir ?
- Tasha, je fais déjà des efforts, assura Hélène.
- Fais-en davantage.
La conversation fut stoppée par un bip en provenance du sac d'Hélène.
- C'est juste un message, annonça-t-elle.
- J'avais fini de toute façon, termina Tasha avant de rentrer dans la maison.
Haha, c'est bien Tasha ! Continue et avec un peu de chance, dans cette nouvelle version, Hélène est plus à l'aise avec les Vampires ! Bon avec son passé, ça va être compliqué mais on peut toujours essayer ....
"- Enzo est invisible.
Mickaël fit la grimace."=> j'aimais bien la petite phrase " Leur ami avait reçu sa seconde dénonciation à cause d'eux.", elle permettait de comprendre vraiment pourquoi Mickaël grimace. Là, je trouve que ça reste un peu vague.
"Le dessert fut le moment des cadeaux. Il n'y eut aucune chanson, ni même de bougie, les participants étant un peu vieux pour ça."=> je suis très déçue ! J'adore les bougies :-) !
J'ai rajouté la phrase mais écrite différemment car au départ, on sortait des pensées d'Hélène à cause de cette phrase.
Mon mari aussi n'imagine pas un anniversaire, même d'un adulte, sans bougie. Moi, les bougies, je m'en fous mais sans la chanson, c'est inacceptable. Chacun met l'importance à un endroit, je suppose.
Ça me rassure de te revoir par là. J'ai cru que tu avais disparu. Ouf !
Bonnes lectures !
Je ne disparaîtrais jamais sans avoir fini toutes tes histoires ! J'étais juste partie sur d'autres histoires et répondre à des commentaires ....