Chapitre 4 - Kyle : Une célébrité dans ma ville

Par Emma

À Demon River, la boxe l’emporte sur tous les autres passe-temps. Les quartiers défavorisés ont engendré plus de pugilistes qu’on ne peut en compter et nous en sommes très fiers. Aussi, quand nous apprenons l’arrivée du grand Taylor Jackson dans notre ville, on est euphoriques. Le bruit se répand comme une traînée de poudre. Des affiches placardées à travers Demon River précisent les endroits où on pourra le rencontrer. J’hallucine ! Notre salle est la première sur la liste, je ne sais pas comment Mike s’est débrouillé pour le faire venir, et je m’en fous, l’important : ne rater cet événement sous aucun prétexte. Le complexe sera sûrement assailli par les admirateurs espérant l’apercevoir. Je suis fan de ses combats et de son parcours, je ne compte même plus le nombre de fois où nous avons visionné ses victoires, mis sur pause pour analyser ses stratégies ; pour moi c’est le meilleur. Il a bercé mon enfance, m’a donné envie de repousser mes limites, d’assumer mes choix et d’avancer coûte que coûte. Je veux le rencontrer, lui montrer de quoi je suis capable. Sans parler de l’impressionner.

Il est 6 heures du matin et je suis là, à ruminer ce que je vais bien pouvoir lui dire. Dois-je lui serrer la main ? Je décide de faire un effort vestimentaire. Oui, mais non, c’est une salle de sport, donc aucun intérêt d’enfiler une chemise et une cravate. Je me mords l’intérieur de la joue, j’ai besoin d’un conseil. Je me lève, sors de ma piaule et m’arrête pile devant la porte d’Elijah. On a beau avoir tous les trois le même âge, on finit toujours par demander l’avis de chacun. J’avance pour saisir la poignée, mais m’interromps avant de la toucher. Je fais demi-tour pour revenir finalement sur mes pas. Cette fois, c’est la bonne. J’inspire un grand coup et lève le poing.

— Hey, Kyle, ça va comme tu veux ?!

Derek a ouvert la porte de sa chambre avec son gratte-dos qu’on a rallongé pour qu’il puisse attraper tout un tas de choses. Comme sa piaule se trouve en face de celle d’Elijah, assis au bord de son lit, il m’observe probablement depuis un bon moment. Je me sens bête de m’être fait surprendre.

— Qu’est-ce que tu fous ? Entre au moins, on va parler !

Je le rejoins et lui explique mon dilemme.

— Reste toi-même, il comprendra très vite à qui il a affaire.

Un silence s’installe. Il doit certainement méditer sur ses paroles. Franchement, je ne sais pas si je dois le prendre comme un compliment, mais vu la tête qu’il fait, je n’en suis pas sûr. Puis il poursuit comme si de rien n’était :

— Je pensais mettre mon nouveau tee-shirt avec l’inscription je vais tout casser.

Il mime des guillemets avec ses doigts.

On s’observe un moment, puis sans même y réfléchir, je l’aide à s’asseoir dans son fauteuil roulant et on fonce tout droit chez Elijah. Sans la moindre hésitation, j’ouvre la porte et pousse Derek à l’intérieur. Il se retourne et la claque en se servant de son gratte-dos. Quand le bruit retentit, on se fige en retenant notre respiration. À cet instant, Elijah se redresse de son lit, le drap glisse sur son torse naturellement bronzé. Il bâille, s’étire, et nous aperçoit dans la foulée. Son regard dévie vers le réveil.

— Mais c’est quoi ce bordel ? Il est 6 heures du mat. Allez vous pieuter et foutez-moi la paix.

Pris d’un doute, je fixe Derek. D’un air déterminé, il fait face à Elijah en hochant la tête.

— Ouais, mais c’est important cette fois !

Je dévisage Roulette Man. Comment ça, cette fois ? Il me jette un coup d’œil en mode « ne pose pas de questions ».

— Y’a intérêt Derek, t’as deux minutes, répond Elijah.

Et voilà qu’il déballe tout. Il explique surtout son hésitation à porter son tee-shirt.

Monsieur pourrait faire l’effort d’en choisir un autre ! dis-je, ignoré de tous, d’un ton énervé.

Finalement, Elijah se prend la tête entre les mains, attrape ses oreillers et commence à nous bombarder comme si on était l’ennemi. Et moi qui n’en ai pas placé une ! Je me retrouve à la porte en même temps que cette pipelette ! Je n’en reviens pas, il a réussi à torpiller toutes mes questions avec ses histoires de vêtements. Et maintenant, qui va m’aider ? Je ne suis pas plus avancé. Elle est belle la solidarité dans cette famille !

Au petit-déjeuner, Elijah, toujours énervé de s’être fait réveiller aux aurores, est aussi silencieux qu’une tombe. Ça ne nous choque pas outre mesure, il économise, depuis toujours, les mots pour ne pas les user. Assis en face de lui, Derek le fixe en mangeant des céréales, il y a du lait et des pétales partout autour de lui. Tel que je le connais, il a dû se servir à l’aveugle, sans lâcher Elijah du regard. C’est le plus loquace de la bande, et pour une fois, seule sa mastication se fait entendre et ce bruit m’agace prodigieusement. Pour ma part, j’ai pris du recul sur cette histoire, contrairement à Derek. Il fait la tête, mais je ne comprends pas pourquoi, c’est lui qui a tout gâché !

Quand nous partons enfin pour la salle de sport, Derek s’adresse à Elijah qui a l’air tout à coup très fatigué.

— Alors c’est comme ça, tu considères peut-être que te murer dans le silence fera avancer les choses. Ce n’est pas une attitude très posi…

D’un air faussement impassible, Elijah le prend dans ses bras, l’installe dans le combi, et dans la foulée lui claque la porte au nez. Ça n’empêche pas Derek de continuer de parler comme si de rien n’était, alors qu’on ne l’entend plus. J’ouvre la bouche pour faire remarquer à Elijah qu’il doit faire au moins quarante degrés dans cette satanée caisse, mais plus rapide, il lève un doigt devant mon visage, me fixe droit dans les yeux avant de me lancer :

— Pas un mot, ou t’y vas en stop.

Et là, d’un seul coup, je n’ai plus rien à dire.

 

**

À notre arrivée, il n’y a déjà plus de places sur le parking. Elijah a beau faire des tours et des détours, impossible de dégoter un coin assez grand pour notre caisse. Agacé, il repart et se gare finalement dans un autre quartier. On met bien dix minutes pour parvenir devant l’entrée du complexe. Un vacarme résonne à travers la porte, mais à l’instant où je l’ouvre, le bruit devient si intense qu’on se regarde, interloqués. L’endroit est bondé. Apparemment, personne ne s’entraînera aujourd’hui. Assailli pour les gens, Mike se dépatouille comme il le peut. Vu de loin, je me demande s’il est ravi, dépassé, au bord de la crise de nerfs ? D’ici, impossible à déterminer.

Je me dirige malgré tout au milieu de la foule, dégageant un passage pour le fauteuil de Derek, qu’Elijah pousse vers le centre de la salle. Pas moyen d’atteindre Mike, et encore moins Taylor Jackson. Alors que je donne un coup d’épaule à un type pour le faire bouger, Elijah me coupe dans mon élan.

— Hey, Kyle…

Je me retourne, malheureusement le vacarme autour de moi couvre ses paroles. Je me rapproche un max.

— J’ai rien compris, tu peux répéter ?

Je le vois serrer les dents.

— Je disais… je n’ai pas de place pour avancer, et ça commence sérieusement à me gonfler.

J’élève la voix pour que mes frères m’entendent.

— Et si on laissait tomber ? On reviendra demain, on pourra toujours rencontrer Jackson un autre jour.

Fait chier ! Rien que d’y penser, j’en suis malade. Derek me dévisage comme si je venais de perdre la tête.

— Comment ça, on laisse tomber ? Serais-tu devenu complètement givré ? Il n’en est pas question. Après tout, c’est notre salle. C’est qui tous ces gens, d’abord ? Je vous le demande ! Kyle, mon pote, il est temps de passer au plan B et d’aller presser le buzzer de la mort.

Il a beau être en fauteuil roulant, son air innocent ne prend plus avec nous. D’ailleurs, si je devais le décrire, je dirais que c’est un chieur doublé d’un revanchard de première, mais bon, on gère depuis le temps. Par contre, pour tous les autres, c’est une autre histoire, sérieux je les plains.

La matinée a déjà très mal commencé et si on décide de continuer, il est très probable qu’on ait de gros ennuis. Du coup, j’hésite à poser mon regard sur Elijah.

— Ce n’est pas une bonne idée, réplique ce dernier visiblement à bout de patience.

— D’habitude, on est deux pelés et trois tondus, et comme par hasard, aujourd’hui le comté tout entier débarque dans notre quartier ! Ils n’ont rien à faire ici, s’insurge Derek.

Le regard froid d’Elijah balaie la salle, puis revient se poser sur nous.

— Tu marques un point. C’est bon, vas-y.

Je me dépêche de fendre la foule pour atteindre le commutateur et ainsi inciter les pompiers de la ville à évacuer les lieux au plus vite. Pour ne pas attirer l’attention sur moi, Derek simule le malaise de l’impotent, oppressé par la cohue. Le temps que j’arrive à l’objet du délit, la diversion fonctionne. Comme personne ne se soucie de moi, je presse en toute impunité le bouton qui videra, en un temps record, l’endroit le plus important à nos yeux.

Pour la seconde fois de notre vie, nous venons d’enfreindre les règles, à savoir ne jamais appuyer sur cette saloperie de poussoir, sauf en cas d’urgence. La première fois, c’était juste pour comprendre à quoi il pouvait bien servir. Bien entendu, Mike nous avait demandé lequel de nous trois avait fait ça. Très innocemment, Derek, avec son regard angélique, lui avait répondu que la grande brute de Tom Simpson, un habitué, nous persécutait dès qu’il avait le dos tourné. Et nous avait obligés à enfoncer le buzzer de la mort sous peine de sévices sexuels. C’était complètement faux. Et pourtant, Derek, ce génie, avait mis dans le mille. Tom Simpson venait de purger une peine pour pédophilie. On ne l’a jamais revu après cet incroyable coup de bluff.

Quand le bruit strident de l’alarme se déclenche, c’est la panique générale. Les uns se bousculent pour se tirer au plus vite, pendant que les autres essaient de s’organiser dans un calme tout relatif. Moi, j’ai surtout l’impression que tout le monde se fout de leur plan d’évacuation. Alors j’en profite pour rejoindre mes frères et partir en sens inverse, afin de nous réfugier dans les vestiaires. Là, nous apercevons Mike. Il assiste un couple. Apparemment, la femme n’a pas trop bien supporté la foule, car elle est en train de piquer une crise de nerfs. Malheureusement, il nous voit et se dirige droit sur nous, après l’avoir confiée à un homme qui nous tourne le dos.

— Eh ! Les jeunes, ne restez pas dans la salle. Ce n’est sûrement rien, mais vous devriez quitter les lieux avant l’arrivée des pompiers.

— Nous étions sur le point de vérifier les vestiaires, intervient Derek sans se démonter.

— Pas de risques, je les ai fermés à clé pour éviter la casse, mais merci, les garçons. Maintenant, si vous voulez bien filer d’ici, ça m’éviterait de me faire du souci pour vous.

Mike nous sourit, me tape sur l’épaule et repart s’occuper des gens. Et nous, crétins comme pas deux, on est là, à regarder le seul homme à avoir pris soin de nos petites personnes. Il s’est démené, pendant des années à nous protéger, pour qu’on ne finisse pas dans la rue, à dealer, ou terminer entre quatre planches. Putain de merde ! Je me sens tout aussi mal pour Taylor Jackson. Depuis le temps qu’on espérait le rencontrer, nous venons de mettre par terre l’évènement le plus important de notre vie. Je ressens la honte et les remords m’envahir… On a vraiment débloqué. Je jette un coup d’œil à mes frères. Fait chier ! La culpabilité, ça craint.

 

 

 

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Edouard PArle
Posté le 01/07/2024
Coucou Emma !
Eh bah dit donc, c'est vraiment des sacrés loustics ahah J'aime bien l'ambiance carrément bordélique de ce chapitre parce qu'elle colle bien aux personnalités de Kyle et de ses frères. Une petite remarque m'est venue en lisant le début de chapitre : pourquoi ne pas davantage développer l'admiration de Kyle pour Jackson dès les chapitres d'introduction ? Avec un poster, une vidéo, n'importe quoi. Juste histoire de rendre les péripéties encore plus fluides, de faire plus vite le lien entre les deux pdvs. Là, il y a une petite impression de : ah Jackson arrive dans la ville avec sa fille et comme par hasard Kyle c'est son idole et cherche à le rencontrer. Je pense que ça peut se gommer assez facilement.
J'ai bien aimé les quelques éléments de flashbacks amenés grâce à ce chapitre, simple mais bien amenés et utiles pour construire les personnages (=
Mes remarques :
"Il est 6 heures du matin et je suis là, à ruminer ce que je vais bien pouvoir lui dire. Dois-je lui serrer la main ?" il est déjà sûr de pouvoir le voir ? ça manque peut-être d'une petite phrase de contexte, genre Jackson prévoit d'aller à tel endroit où Kyle pourra le retrouver
"il économise, depuis toujours, les mots pour ne pas les user." jolie tournure !
Un plaisir,
A bientôt !
Emma
Posté le 02/07/2024
Bonjour Edouard,

Très bon retour sur ce chapitre, et je t'en remercie🤗
Je vais me pencher sur tes remarques, tu as su relever des incohérences que je n'avais vraiment pas vu, en même temps quand on a le nez dedans, impossible d'être objective, donc je vais plancher dessus et rectifier le tir.
Merci d'être toujours au rendez-vous.
Au plaisir !
Saskia
Posté le 26/06/2024
Coucou Emma !

Le trio Kyle-Derek-Elijah est infernal, ça me fait trop rire XD

Petites remarques :

« À cet instant, Elijah se redresse de son lit, le drap glisse sur son torse naturellement bronze. »
> Il manque un accent à « bronzé »

« Vu de loin, je me demande s’il est ravi , Dépassé, au bord de la crise de nerfs ? »
> Majuscule en trop devant « dépassé », et espace en trop devant la virgule

« — Ce n’est pas une bonne idée… Réplique ce dernier visiblement à bout de patience. »
> Majuscule en trop à « réplique »

« Là, nous apercevons Mike.Il assiste un couple. »
> Il manque un espace entre les deux phrases
Emma
Posté le 26/06/2024


Coucou Saskia,

Merci pour tes remarques très pertinentes, je crois que j'ai dû m'endormir sur le clavier un petit moment, j'espère ne pas être la seule à le faire !

Je suis ravie que mon roman te plaise, d'ailleurs je suis toujours étonnée lorsque ça arrive ! Je le dis toujours aux personne qui me lisent. Soyons réaliste, ma romance n'a rien d'originale, c'est pour cette raison que chaque commentaire me va droit au coeur.
A bientôt
Saskia
Posté le 26/06/2024
Ta romance n'est peut-être pas originale, mais moi je la trouve bien écrite et divertissante, du coup je passe un bon moment à te lire ! Je t'avoue que ce ne sera sûrement pas une de mes lectures préférées, mais ce n'est pas grave, tous les romans n'ont pas besoin d'être exceptionnels. Ces derniers temps je cherche surtout à lire des histoires joyeuses qui me mettent de bonne humeur, et de ce côté là ton roman joue très bien son rôle !
Emma
Posté le 26/06/2024
Ton message me touche énormément. Cela ne me dérange pas qu'elle ne soit pas ton histoire préféré, je l'ai écrite il y a longtemps pour faire plaisir à quelqu'un qui m'est très chère, moi qui n'avait jamais écrit, j'ai galéré comme pas deux, mais aujourd'hui, je me dis que c'était le plus beau cadeau que je pouvais lui faire.
A bientôt
NamiSakura
Posté le 07/05/2024
Kyle est trop mignon à tourner en rond devant la chambre d’Elijah, je trouvais ça drôle de penser à Derek qui se trimbalait avec son gratte-dos.
Sérieux « Roulette Man » ça m’a achevé 🤣
Mais oui qu’elle bonne idée d’appuyer sur l’alarme incendie, on peut tous applaudir Derek pour cette splendide idée.
Emma
Posté le 08/05/2024
Haha, il a toujours des supers idées celui-là, tu peux compter sur lui. C'est un moment très important pour eux, mais bien sûr leur côté "merdeux" prend forcément le dessus.
Merci pour ton commentaire, ça me fait très plaisir.
A très vite NamiSakura
SagaLee06
Posté le 25/04/2024
Salut Emma !

Je poursuis cette lecture avec plaisir, je découvre un peu plus la personnalité de Kyle et de ses compères. D'ailleurs, Derek est un sacré numéro !

Et comme tu peux t'en douter, j'ai quelques petites remarques. C'est pas grand chose mais ça pourrait améliorer ton texte (déjà travaillé j'ai l'impression).

Donc voici mes retours :
1) Au dialogue : "— Je pensais mettre mon nouveau tee-shirt avec l’inscription - je vais tout casser." Je n'aurais pas mis le tiré avant la citation, il aurait fallu soit le mettre en itallique, soit utiliser des guillements (sauf que tu précises dans la phrase d'après que Derek mime des guillements donc mets le carrément en itallique). Le tiré n'a aucun intérêt ici, on l'utilise soit pour un dialogue, soit pour un sous-entendu du narrateur.

2) "À cet instant, Elijah se redresse de son lit, le drap glisse sur son torse naturellement bronzé, il bâille, s’étire, et nous aperçoit dans la foulée." --> Ta phrase est longue, tu peux carrément mettre un point après "bronzé", ça donnerait ça : "À cet instant, Elijah se redresse de son lit, le drappe glisse sur son torse bronzé. Il bâille, s'étire et nous aperçoit dans la foulée." Laisse ton lecteur respirer, ça fait trop d'actions dans une seule phrase.

3) "Allez-vous pieuter et foutez-moi la paix." --> Le début est bizarrement dit, ça ne fait pas naturel ou alors c'est sa façon de s'exprimer ? Tu peux aller droit au but et dire "Allez vous recoucher et foutez-moi la paix".

4) « Je fixe Derek, plus vraiment certain de savoir ce qu’il faut faire. D’un air agacé, il fait face à Elijah en hochant la tête. » —> Tu peux enlever l’adverbe « vraiment », puisque le « hochant » y est déjà.

5) « Il me jette un coup d’œil en mode - ne pose pas de questions. » —> Pareil, mets des guillemets, ça donnerait : « Il me jette un coup d’œil en mode « Ne pose pas de questions ».

6) « Et voilà qu’il déballe tout. Il explique surtout son hésitation à porter son tee-shirt, que monsieur pourrait éventuellement remplacer par un autre. Finalement, Elijah se prend la tête entre les mains, attrape ses oreillers et commence à nous bombarder comme si on était l’ennemi. Et moi qui n’en ai pas placé une ! Je me retrouve à la porte en même temps que ce traître de Derek. Je n’en reviens pas qu’il ait réussi à torpiller toutes mes questions avec ses histoires de vêtements. Et maintenant, qui va m’aider ? Je ne suis pas plus avancé. Elle est belle la solidarité dans cette famille ! » —> beaucoup d’utilisation de « que », « quoi », « qui » et « qu’ », tu peux les virer et alléger ton paragraphe. Ça donnerait quelque chose comme : « Et voilà qu’il déballe tout. Il explique surtout son hésitation à porter son tee-shirt, car monsieur (en italique vu que c’est de l’ironie) pourrait en choisir un autre. Au final, Elijah se prend la tête entre les mains, attrape ses oreillers et commence à nous bombarder comme si on était l’ennemi. Je n’ai même pas pu en placer une ! Je me retrouve à la porte en même temps que ce traître de Derek (ou cette pipelette ?). Je n’en reviens pas ! Son intervention tournait autour de lui et de ses histoires de vêtements ! Et maintenant, qui va m’aider ? Je ne suis pas plus avancé. Elle est belle la solidarité dans cette famille ! »

7) « Tel que je le connais, il a dû se servir à l’aveugle, sans lâcher Elijah du regard. Plus loquace que nous trois réunis, pour une fois, seule sa mastication se fait entendre, et aujourd’hui, ce bruit m’agace prodigieusement. Pour ma part, j’ai pris du recul sur cette histoire, contrairement à Derek qui fait la tête, mais je ne comprends pas pourquoi, puisque c’est lui qui a tout gâché ! » —> beaucoup d’utilisation de « que » et « qui », si tu tournes tes phrases autrement, ça fonctionne aussi : « Tel que je le connais, il a dû se servir à l’aveugle, sans lâcher Elijah du regard. C’est le plus loquace de nous trois, et pour une fois, seule sa mastication se fait entendre. Ce bruit m’agace prodigieusement ! Pour ma part, j’ai pris du recul sur cette histoire, contrairement à Derek. Il fait la tête et je ne comprends pas pourquoi, c’est lui qui a tout gâcher ! » La phrase d’après « Quand nous partons enfin pour la salle de sport, Derek s’adresse à Elijah qui a l’air tout à coup très fatigué. » tu peux changer la dernière partie comme ça « Derek s’adresse à Elijah, déjà fatigué de son intervention. »

8) « Kyle, mon pote, il est temps de passer au plan B et d’aller presser le buzzer de la mort. » Tu peux aussi mettre « le buzzer de la mort » en italique, ça appuie l’humour de la situation, et surtout l’humour des trois amis.

9) « — Ce n’est pas une bonne idée… Réplique ce dernier visiblement à bout de patience. » Tu peux mettre une virgule après les trois petits points, et aussi enlever la majuscule à « Réplique ». Et aussi à la phrase « — D’habitude, on est deux pelés et trois tondus, tandis qu’aujourd’hui » tu peux carrément mettre « — D’habitude, on est deux pelés et trois tondus, et aujourd’hui comme par hasard (tu peux enlever la virgule) »

10) « Quand le bruit strident de l’alarme se déclenche, c’est la panique générale. Les uns se bousculent pour se tirer au plus vite, pendant que les autres essaient de s’organiser dans un calme tout relatif. Moi, j’ai surtout l’impression que tout le monde se fout de leur plan d’évacuation. Alors j’en profite pour rejoindre mes frères et partir en sens inverse, afin de nous réfugier dans les vestiaires. Là, nous apercevons Mike qui assiste un couple. Apparemment, la femme n’a pas trop bien supporté la foule, puisqu’elle est en train de piquer une crise de nerfs. Malheureusement, il nous voit et se dirige droit sur nous, après l’avoir confiée à un homme qui nous tourne le dos. » —> Pareil pour les « que », « qui » et donc alléger ce petit paragraphe : « Quand le bruit strident de l’alarme se déclenche, c’est la panique généralle. Les uns se bousculent pour se tirer au plus vite, pendant que les autres essaient de s’organiser dans un calme tout relatif. Moi, j’ai surtout l’impression que tout le monde se fout de leur plan d’évacuation. Alors j’en profite pour rejoindre mes frères et partir en sens inverse, afin de nous réfugier dans les vestiaires. Là, nous apercevons Mike, il assiste un couple et apparemment, la femme n’a pas trop bien supporté la foule car elle est en train de piquer une crise de nerfs. Malheureusement, il nous voit et se dirige droit sur nous, après l’avoir confiée à un homme qui nous tourne le dos. »
Pareil pour la première moitié du dernier paragraphe : « Mike nous sourit, me tape sur l’épaule et repart s’occuper des gens qui sortent de son complexe. Et nous, crétins que nous sommes, on est là, à regarder le seul homme qui a pris soin de nous pendant toutes ces années, se démenant pour qu’on ne finisse pas dans la rue, à dealer, ou à terminer entre quatre planches. » —> « Mike nous sourit, me tape sur l’épaule et repart s’occuper des gens sortant de son complexe. Et nous, les crétins que nous sommes, on est là, à regarder le seul homme à avoir pris soin de nous ces dernières années et à se démener pour ne pas finir dans la rue à dealer ou à terminer entre quatre planches ». Bon, au vu de ton explication, je me voyais mal couper la phrase, sinon il y aurait eu des répétitions.

Désolé pour les nombreuses remarques (même si je les trouve pas si nombreuses pour un chapitre), c'est surtout des petites tournures de phrases, je n'ai pas trouvé autre chose à redire, et je suis désolée si je n'ai pas vu d'autre coquilles. Je rajouterais un commentaire au cas où !

À bientôt pour la suite !
Emma
Posté le 25/04/2024
Hello Sagalee06,
Merci pour ton long commentaire. je tiens compte de tes remarques, toujours aussi pertinentes et t'en remercie chaleureusement.
à bientôt de te lire
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