Melska profita de l’obscurité du dortoir pour enfiler ses chaussures d’un geste rapide, avant qu’une des femmes allume une bougie.
Puis elle bailla et fouilla dans le coffre à côté de son lit. Elle tira le paquet de racines de consoude, en jeta une qui moisissait par la petite fenêtre que Saska venait d’ouvrir, et en mit deux dans les plis de son tablier. Une pour maintenant, et une au cas où. Ensuite elle extrait sa robe jaune pâle de sous ses chaussures de rechange et s’habilla.
Le tissu frotta sur ses hématomes, ses muscles se crispèrent quand elle se pencha pour lacer ses bottines. Avant de nouer son tablier, Melska massa doucement un coin douloureux. Avec un peu de chance les premières naissances n’auraient pas lieu avant demain, et elle pourrait récupérer encore un peu.
Elle piqua dans son châle une épingle en bois flotté qui évoquait une paire de cornes, puis descendit l’escalier raide qui donnait dans la salle commune. Un pied après l’autre.
Dehors, l’esprit du vent continuait de hurler par intermittence dans les cimes. En réponse, celui du feu dansait faiblement dans les braises. Saska et la nouvelle cuisinière jetèrent devant le feu l’épais draps qui leur servait à sortir les cendres, et la petite pièce sombre se chargea de poussière à l’odeur âcre.
Melska alluma une chandelle de suif dans le feu, et la colla dans l’une des lanternes de corne sur l’étagère près de la porte.
Elle rentra ses oreilles dans son bonnet et traversa la cour embrumée vers l’enclos des cornues.
Un cheval sombre claqua du sabot devant la maison, le nez dans un seau. Melska se mordilla la joue. Il y avait de la lumière dans la grande salle. Peut-être la fermière était-elle malade. Elle caressa superstitieusement l’épingle de son châle.
Elle leva la lampe pour chercher Pareski, mais il n’était visible nulle part. On devait l’avoir tiré du lit pour s’occuper du cheval du visiteur. Elle aurait pu lui demander de l’aider avec le paillage.
Le vent toussa le suif de sa chandelle vers son visage. Melska éternua et reprit sa route.
En passant devant l’abri des chèvres pour chercher les seaux, aucune agitation particulière ne l’inquiéta. Seule Futée courut dans l’enclos en l’appelant de sa petite voix aigre.
– J’arrive eh ! lui lança-t-elle en poursuivant vers le puits.
*
Melska poussa la lanterne éteinte du pied, et referma le portillon de l’enclos avec précaution. A ses pieds, Futée folâtrait dans l’herbe couverte de rosée. Elle l’ignora. La vieille Rouge s’agitait, grattait la paille.
Elle pinça les lèvres, regarda la bique au pelage grisonnant se frotter sur le bois de l’abri. Rouge n’avait pas été grosse l’année dernière, ni celle d’avant. Vu son âge et ses nombreux petits, ça pouvait venir vite. Elle repasserait avant le petit déjeuner, au cas où.
Le chariot de paille crottée pesait un âne mort à tirer jusqu’aux champs. Les lendemains de punition il se rapprochait du cheval de trait. Appuyée de tout son poids contre la barre de poussée, Melska, sentit ses cheveux coller à son front. Toutes les insultes marnantes interdites y passèrent, à mi-voix.
Son passage dérangea une grue cendrée, qui s’envola avec un krouuu sonore.
Une fois devant le talus puant qui servait ensuite pour l’épandage, Melska s’essuya les joues sur ses manches, reprit son souffle, les mains tremblantes. Son estomac se fit entendre.
Elle chassa les mouches d’une main et fit faire demi-tour au chariot.
– Ramène-toi chipie ! appela-t-elle Futée, qui inspectait le sommet du talus en remuant le nez dans les vapeurs piquantes.
Le chemin du retour fut court, à défaut de moins douloureux. Elle abandonna le chariot près de l’écurie pour Pareski, et alla se laver les mains et le visage à la vasque de grès attenante au puits. Puis elle hissa le seau et but de l’eau fraîche.
Un coq chanta. Melska sortit un peigne des plis de son tablier et dénoua ses cheveux. Avec les mise-bas, impossible de savoir quand elle aurait l’occasion de se laver. Hors de question de laisser la vermine s’installer.
La porte de la maison grinça, faisant sursauter Futée qui en lâcha la brindille qu’elle rongeait.
Le fermier sortit sur le pas de la porte en boutonnant son gilet en laine bouillie pour faire son tour de ferme en fumant sa pipe. Melska le salua poliment de la tête sans cesser son ouvrage.
L’homme s’arrêta et passa la main dans ses cheveux grisonnants. Finalement il rajusta sa ceinture et fit demi-tour sans même avoir allumé sa pipe. Le loquet métallique de la porte claqua derrière lui.
Melska fronça les sourcils en basculant la tête pour peigner par l’autre coté. L’esprit du vent pouvait bien lui avoir donné la fièvre, à madame. Ou alors c’était les tripes en eau. Plusieurs gens en avaient souffert ces derniers temps.
Le tintement de la petite cloche qui servait pour signaler le petit déjeuner interrompit ses réflexions. Elle se précipita vers l’abri des chèvres pour vérifier l’avancée du travail de Rouge.
*
Melska croqua sa racine de consoude en s’essuyant les mains sur son tablier et s’approcha de l’écurie. Devant l’abreuvoir, Pareski attelait ses deux gros hongres au chariot à marchandises qui attendait, déjà chargé.
– Alors ?
– Alors au r’voir p’tit-déjeuner, bouda-t-elle. Rouge c’est bon, mais maintenant c’est Une-corne qui se tortille comme un ver.
– On t’a laissé des œufs, la rassura-t-il en baillant.
Taquin, l’esprit des corbeaux choisit ce moment pour souiller le gilet que Pareski ne mettait que pour sortir de la ferme. Celui-ci pesta en direction de l’oiseau fautif.
Melsa pinça les lèvres pendant qu’il s’essuyait avec un mouchoir.
– Vous allez au marché ?
– Oui. Et livrer le château. S’il fait cagnard tu peux rentrer la Chaussette et son p’tit ?
– Ça dépend, fit-elle semblant de marchander. J’y gagne quelqu’chose ?
Pareski prit une expression de conspirateur.
– J’demande au château s’ils cherchent pas un garçon d’écurie, souffla-t-il.
Melska ne put s’empêcher de rire. L’air mystérieux ne lui allait pas du tout.
Le fermier arriva, des poches sous les yeux, enfonça son vieux chapeau sur sa tête et se hissa à l’avant du chariot avec un grognement. Les autres qui l’accompagnaient montèrent à l’arrière.
Pareski sortit un beau biscuit brillant de sucre de sa besace.
– Madame m’a donné un gâteau quand ils m’ont levé c’te nuit. Prends-le.
Melsa saisit le biscuit, le cassa en deux et lui rendit une moitié avec un sourire. Elle grignota sa part en regardant le chariot s’éloigner, les silhouettes des gens oscillant à chaque soubresaut.
Futée démarra en trombe et sautilla après le chariot, soulevant de petits nuages de poussière jaune. Puis voyant qu’elle ne suivait pas, la petite chèvre bêla et revint en trottinant.
Le grincement irrégulier des roues diminua. Le chariot disparut derrière la colline du vieux temple, dont les restes sombres disparaissaient peu à peu derrière les arbres.
Melska avala avec gourmandise le dernier morceau de gâteau et inspira profondément. A Roche-fendue, “jour de marché” rimait avec “pas l’temps d’chômer”. En l’absence des autres il fallait mettre les bouchées doubles. En commençant par les œufs.
*
Tachette ne se releva pas et continua à pousser avec des râles presque silencieux. Il devait y avoir un deuxième petit.
Melska saisit un chiffon propre, posa le petit chevreau gluant d’humeurs rosâtres dessus et le frotta vigoureusement. Puis elle le garda contre elle pour lui tenir chaud le temps que sa mère termine de mettre bas.
Un bruit visqueux attira son attention. Le chevreau toujours dans un bras, elle s’appuya sur un mur pour se lever. Elle prit la petite jarre de graisse teintée qu’elle avait suspendue à un clou et fit une grosse trace rouge sur la chèvre qui venait de se libérer de son placenta avant de finir par perdre le compte.
Melska ramassa l’amas de chairs sanglant et le cacha dans un petit coffre avec celui de Rouge. Saska irait les donner au Porteur de Lien après souper, il s’en servirait pour remercier les esprits.
Melska cala le chevreau contre sa poitrine et patienta jusqu’à ce que le second petit naisse. Ce n’est qu’après les avoir vus tous debout, mère et rejetons, qu’elle s’étira.
Aucune autre chèvre n’avait l’air d’être en travail pour l’instant. Il lui restait les lapins et les cochons à nourrir. Et aussi les nasses à remonter pour le poisson du soir.
Elle se faufila entre ses bêtes pour aller gratter la tête du bouc qui s’agitait, agacé de devoir rester isolé.
Puis elle prit Futée dans les bras et sortit de l’enclos.
Le vent secouait les premières fleurs des cerisiers. Une mer de nuages bas masquait le soleil, mais l’esprit de la pluie semblait occupé plus à l’est.
Melska hésita à s’occuper des lapins d’abord, mais les esprits du temps et des oiseaux lui disaient que le Ressac allait gonfler. Elle reposa la jeune chèvre, récupéra une hotte dans le garde-manger et prit le chemin de la plage de galets.
Elle traversa le petit bois, concentrée sur les feuilles qu’elle cherchait. Elle repéra plusieurs plants de consoude et déterra plusieurs racines fraîches qu’elle enfouit dans les plis de son tablier.
Melsa tendit l’oreille en arrivant sur la berge. Elle avait bien fait de se dépêcher. L’esprit du fleuve grondait de mécontentement, secouait les cordes d’attache des nasses.
Futée sautilla vers le fleuve, renifla l’épais ruban d’écume sale qui clapotait entre les galets. Le courant avait encore du charrier des débris. La chèvre éternua et s’éloigna pour vagabonder dans les fourrés.
Melska ôta son châle et remonta ses jupes en frissonnant. Elle délaça ses chaussures, garda ses chaussettes et s’approcha du bord avec une grimace.
La corvée des nasses faisait partie de celles qu’elle laissait volontiers à d’autres. Déjà parce que cela l’obligeait à enlever ses chaussures. Et ensuite parce que n’ayant jamais vraiment pu jouer dans l’eau étant petite, se mouiller dans le fleuve restait quelque chose de terrifiant.
Une fois ses pieds mouillés, elle remonta ses manches. Inspira un grand coup. Fit le pas qui la séparait de la première nasse.
Elle tira le premier panier tressé au sec. Il n’avait pas l’air bien lourd. A l’intérieur, une petite anguille à peine assez grosse pour y être coincée se tortillait au fond.
Melsa se mordilla la lèvre. Inutile de tuer une si petite chose. Elle enfila le bras dans le trou, referma ses doigts doucement mais fermement autour des écailles glissantes, et rejeta l’anguille dans le fleuve.
La seconde nasse avait dérivé assez loin en amont, au milieu du fleuve, et elle préféra la tirer par la corde.
– Grands esprits, ya quoi là d’dans ? souffla-t-elle, surprise par le poids.
Elle cala un de ses pieds contre une pierre pour ne pas glisser, et se tendit en arrière, hala la nasse à la force de ses jambes.
Une botte sortit de l’eau.
Melska lâcha la corde, s’essuya la joue sur l’épaule et s’approcha du bord.
– Bordel à bouc ! Manquait pu qu’ça.
Quelqu’un s’était noyé et le corps s’était coincé dans la corde. Attirée par l’éclat de voix, Futée revint voir ce qu’il se passait.
Melska décoinça la corde enroulée autour de la botte, et hissa le corps haut sur la berge. Le poussa doucement du pied, au cas où.
Pauvre type. L’avait l’air jeune. Bien né. Ses bottes seules valaient plus cher que le contenu entier de sa malle. Mais les esprits du dessous l'avaient quand même pris.
Melska coinça les mains sur ses hanches. Le noyé n’avait pas de pantalon, et le devant de sa tunique était imbibé de sang.
– Ptet ben que fallait pas chercher l’herbe verte dans le pré du voisin, messire !
Melska fouilla dans sa hotte, sortit la toile qui en couvrait le fond et la déplia sur le corps, sans pouvoir couvrir à la fois les pieds et la tête.
– Désolée. T’as plus de bouches à nourrir, toi.
Elle bloqua les bords de la toile avec des galets et reprit sa corvée. Elle préviendrait les autres à leur retour, les gamins iraient chercher le sergent d’arme.
Elle tira la seconde nasse sur la berge, la trouva pleine de petits brochets, certainement attirés par le corps.
Elle transféra les poissons gigotants dans sa hotte, se rechaussa, hissa la panière sur son dos avec un grognement de douleur. Puis elle ramena les nasses plus haut sur la berge, jeta un dernier coup d'œil au corps.
Melska se figea. Le noyé avait bougé.
Elle toucha l’épingle de corne sur son châle, tremblante.
Et détala comme un lapin.
*
Melska se laissa tomber sur sa chaise, se coupa une épaisse tranche de pain à laquelle elle ne toucha pas.
Les autres mettaient plus de temps que prévu à rentrer, la fermière avait prévenu qu’elle ne mangerait pas, et il ne restait donc que quelques bambins et la jeune cuisinière nouvellement arrivée avec qui elle avait du mal à discuter depuis que celle-ci avait braillé sur les toits ce qu’elle pensait de ceux qui n’avaient pas changé de prénom lors de leur conversion.
Elle ne se servit pas. Joua avec sa cuiller, le ventre était noué.
Elle n’aurait jamais dû abandonner le blessé au bord du fleuve. Si les esprits l’avaient abandonné là, c’était pour qu’elle le trouve et qu’elle le soigne. Pas qu’elle le laisse mourir.
Voilà autour de quoi ses pensées tournaient en rond depuis. Quand elle avait donné les poissons à la cuisinière. Quand elle avait nourri les lapins, les poules, les cochons. Quand elle était repassée voir les chevreaux du jour et s’assurer que tout allait bien.
Melska tassa la mie de son pain avec le dos de sa cuiller, d’un geste haché. Maintenant s’il était mort entre-temps, ce serait de sa faute.
Un hennissement attira son attention.
Elle suivit les enfants dehors à la rencontre du chariot dont les petites lanternes oscillaient sur le chemin.
– Bêh ! appela Futée, crevant le silence des esprits de la nuit.
Melska fronça les sourcils. Quelque chose n’allait pas. Même les enfants se regardaient, étonnés.
Pareski et les autres descendirent, l’air inquiet, du chariot qui contenait encore une partie de ce qui aurait dû être vendu.
– Tout’l’monde dedans, faut que j’vous cause ! demanda le fermier.
Le chariot fut abandonné tel quel devant l’écurie, et tout le monde se tassa autour de la table garnie dans un brouhaha indescriptible d’où piquaient parfois les mots “roi” et “palais”.
– Silence ! brailla le fermier. Y m’semble qu’ici c’est encore à moi d’expliquer.
Tout le monde s’assit. Melska chercha nerveusement à attraper le regard de Pareski, mais au lieu de la rassurer, il étira les lèvres en une moue inquiète.
– Bon, se lança le fermier avant de tousser pour s’éclaircir la gorge. Alors d’ja, j’tiens à dire que je vous traiterai pas pire demain que hier. Ceux qui veulent rester, j’les garde sans soucis. Ya ptet la révolution, mais on peut pas s’arrêter de bosser, ya d’ja assez d’gens qui meurent de faim comme ça…
Il renifla une larme sans se rendre compte qu’on entendait les mouches voler, et reprit.
– ..moi aussi j’suis allé au temple, p’tit. Mes parents aussi. Leurs parents aussi. Bien pour ça que j’ferme les yeux sur certaines activités. J’suis pas plus con qu’un autre. Y’avait pas d’famine avant les persécutions…
Quelques chaises grinçèrent devant l’audace des sous-entendus. Melska lâcha l’ourlet de son tablier qu’elle serrait trop fort et s’étira les mains sur le bord de la table.
– … Ceux qui veulent aller se battre, j’les empêche pas non plus. Voilà. Maintenant à vous de voir c’que vous faites. J’suis personne pour décider pour vous. Voilà.
Melska attendit qu’il reprenne la parole pour de vraies explications, mais au lieu de ça, il cala son chapeau sous le bras et sortit.
*
– Y paraît qu’ensuite ils ont promené les autres sur des ânes en ville, dans leurs ch’mises de nuit, reprit Pareski, accoudé au portillon. J’aurai bien aimé voir ça tiens ! Dommage qu’ aient pas eu l’roi. Z’auraient du s’méfier. Les rats ça sent la crue.
Melska lâcha Rouge et se gratta la cheville. Puis elle inspecta rapidement les deux autres mères et leurs trois petits.
– T’en penses quoi toi ? insista-t-il.
Elle haussa les épaules et attrapa la première chèvre encore grosse qui lui passait devant pour lui tâter les mamelles et le bassin. Pas pour cette nuit.
– Ça fait beaucoup d’morts, frissonna-t-elle. Les esprits aiment pas les morts pour rien.
Les tendons du bassin de Blanche étaient bien mous, eux. Melska se gratta sous un œil. La nuit serait longue. Pareski agita les bras.
– Ben j’trouve pas que c’est “pour rien”. T’as vu ce que s’met le comte dans l’gosier ? Y’a des trucs on sait même pas quel goût ça a alors qu’c’est chez nous qu’ça pousse ! C’est pas normal que tu prennes des coups d’bâton pour des asperges, Melska !
– Mais c’est normal de tuer des gosses pour se venger des coups d’bâton ?
Melska secoua la tête.
Elle s’essuya les mains sur son tablier, récupéra la lanterne de corne d’un geste las. Avec un peu de chance le noyé était mort peu de temps après sa fuite et n’avait pas souffert plus longtemps. Elle n’avait pas trouvé le cœur d’en parler après les mauvaises nouvelles, et maintenant... Quelque chose lui soufflait que ce n’était pas une bonne idée de demander à Pareski de l’aide pour ramener le blessé à la ferme maintenant.
– Imagine, au lieu d’trimer ici, on irait voyager, avoir notre prop’ ferme ! rêvassa-t-il tout haut, confirmant son impression.
Elle soupira et passa par-dessus la barrière de l’enclos. Pareski rêvait trop. Il pourrait vouloir ramener le blessé en ville en espérant la gloire. Et dans une lune, le roi aurait levé une armée avec ses soutiens, et la répression serait encore pire que celle des révoltes précédentes.
Melska ne put s’empêcher de jeter un œil en direction du fleuve. Elle ravala sa salive. Elle ne prendrait pas le risque qu’il se mette en danger.
– Tu… tu viens avec moi, si j’pars ?
Melska se figea. La lanterne oscilla dans sa main. Son regard erra sur ses bottes crottées, celles de Pareski et remonta vers le jeune homme. Elle n’avait pas le choix.
– Bien sûr, mentit-elle. Mais j’pense que c’est pas une bonne idée.
Je continue ma lecture ! Je trouve que c'est un chapitre assez dense mais cela montre bien l'énorme travail que doit faire tous les jours Melska. J'aime toujours autant tes descriptions, ton texte est bien vivant. On entre enfin dans le vif du sujet, la rencontre entre les deux protagonistes. J'ai hâte de lire la suite :)
Juste un petit retour sur la forme, j'ai vu à certains endroits que tu avais écrit Melsa au lieu de Melska :
" Melska saisit le biscuit..."
"Melska tendit l'oreille..."
"Melska se mordit la lèvre..."
A bientôt :)
Merci pour ton retour fond et forme aussi :) je prends tout pour une future réécriture;) (je suis sure qu'il y aura d'autres maladresses, c'est qu'un premier jet ^^)