Chapitre 4 : La pièce

Notes de l’auteur : J'adore retrouver l'excitation de la publication sur PA !! Trop hâte de vous lire...

Ce fut un aboiement qui tira Ewannaël du sommeil. Le pêcheur n’avait jamais vu de chien et en se réveillant, il fut d’abord terrifié par la grande bête au poil brun sale qui se tenait près de sa famille. Elle avait les pattes griffues et des crocs pointus. D’un geste du bras, il tenta de la repousser. Cela amusa l’animal qui vint lécher la main tendue par Ewannaël. Déconcerté par cette réaction, ce dernier comprit que la bête n’avait aucune mauvaise intention et lui caressa le museau. L’animal jappa de plaisir, ce qui réveilla Edenn.

Le petit garçon surmonta sa peur de l’animal encore plus vite que son père, et commença à jouer avec en riant. Ewannaël eut chaud au cœur en le voyant courir autour du chien, qui n’en espérait pas tant. Leur vacarme eut raison du sommeil de Faè, et ses pleurs de celui de sa mère. Voyant que tous étaient éveillés, le père de famille procéda au partage du deuxième pain, en réservant une moitié pour le reste de la journée. Le chien vint s’accroupir près de lui en frétillant, les yeux luisants.

— Toi, je crois que t’as aussi faim que nous.

Ewannaël arracha une nouvelle portion et l’offrit à leur nouveau compagnon. Il venait sans s’en rendre compte de s’assurer de la fidélité du chien. Quand ils eurent fini, Ewannaël laissa Jolyn donner le sein à Faè tandis qu’Edenn continuait de jouer avec son camarade de poils. Il essaya de marcher un peu, autant pour détendre ses muscles engourdis par une mauvaise nuit que pour tenter de trouver une idée. Cependant, mise à part un nouveau départ en bateau, aucune ne vint. Cela ne l’enchantait guère : il en avait assez de chercher un havre de paix illusoire, d’être chassé à chaque nouvel endroit. Cependant, sa lassitude n’alla pas jusqu’à le faire regretter le départ. Il croyait toujours  avoir fait le bon choix.

— Nous devons retourner au port, dit-il à Jolyn. Cet endroit n’est pas fait pour nous.

— Pour aller où ?

— Longeons la côte, nous trouverons bien un autre village.

— Et s’ils refusent de nous accueillir ? Plus nous nous éloignons de chez nous, moins nous avons de chance. Ces gens-là ne parlent même pas notre langue.

Ewannaël se garda bien d’avouer qu’il partageait les mêmes doutes. Edenn les écoutait, il était absolument hors de question de flancher.

— Nous trouverons un endroit où vivre, même si cela doit nous prendre des mois. Je te le promets.

Sa phrase eut l’effet escomptée. Jolyn se redressa, chassant le doute de son visage.

— Tu as raison. Excuse-moi, Ewan, c’est la fatigue qui m’a fait parler.

Toute la famille repartit donc à travers les rues couvertes par le brouillard. Il y avait beaucoup moins de monde que la veille, ils croisèrent seulement quelques hommes et femmes qui avançaient tous vers l’extérieur de la ville, vers les montagnes. Tous portaient le même uniforme terne, le même casque rouillé et des sacs avec des outils. Ils avançaient en silence, le regard dans le vague, fantômes gris. Un peu effrayés par ce triste cortège, Ewannaël et les siens se gardèrent de leur adresser la parole ou de croiser leur chemin.

Au bout d’un long moment, la famille arriva enfin au port. Le lieu était désert. Seuls quelques chaises renversées et restes de nourriture picorés par les mouettes témoignaient de l’agitation de la veille. Les tables où s’étaient rassemblés tant de gens étaient vides. Il y avait peu de vent et la mer était couverte de brume. Le pressentiment d’Ewannaël se confirmait : il serait impossible de repartir avec ce temps. L’absence de visibilité rendrait la navigation dangereuse au vu des nombreux récifs à proximité de la côte. Il fit signe à Jolyn de l’attendre pendant qu’il allait au bateau. Il marcha seul sur le ponton en essayant de se rappeler où il avait amarré son voilier. Après l’avoir finalement retrouvé il attrapa un sac de fourrures et un autre avec des affaires du quotidien. Cela devrait suffire à les occuper et les réchauffer pendant quelques heures d’attente. Le brouillard finirait bien par disparaître.

Quand il la rejoignit, Jolyn se réjouit de voir qu’il avait pris le sac de sa flûte. Elle lui confia Faè et commença à souffler dans l’instrument. Il en sortit un son d’une pureté qui enchanta Ewannaël. La mélodie simple mais harmonieuse jouée par son épouse l’apaisa et il s’assit contre le dos de Jolyn en soufflant. Edenn entama une danse désordonnée avec le chien, qui ne les avait toujours pas lâchés, incapable de comprendre leurs intentions de départ. La musique attira un jeune homme aux longs cheveux bruns. Arrivé avec un air triste, il sourit peu à peu et finit par lancer un objet au sol avant de partir.

Son cadeau tinta en rebondissant sur la pierre. Il s’agissait d’un curieux cercle de métal où était dessiné un visage. Ewannaël le ramassa en s’étonnant de la précision de la gravure : elle avait dû prendre des heures à dessiner. Il se demanda à quoi pouvait bien servir l’objet sinon à de la décoration. Qu’avait voulu leur offrir le jeune homme ? Incapable de trouver la moindre réponse, il rangea la pièce à l’intérieur de son manteau.

Deux autres pièces rejoignirent la première tandis que le ciel refusait de se dégager. Ewannaël partagea le reste de pain avec sa famille mais ce repas de fortune ne put combler leur faim. Il se rendit donc à nouveau au bateau et constata avec dépit qu’il ne restait plus qu’une infime partie de leurs provisions initiales. Il rapporta quelques filets de poissons séchés et retourna s’asseoir avec sa famille. Bientôt, cet immobilisme forcé lui pesa. Il tenta de se distraire en repensant aux semaines qui avaient précédé le départ : les histoires du soir avec Edenn, les premiers mots et premiers pas de Faè, les étreintes de Jolyn. Cependant, ces souvenirs l’irritaient plus qu’ils ne le soulageaient : il était trop tôt pour être nostalgique. Il aurait le temps de l’être une fois qu’ils auraient trouvé un abri. Ewannaël finit par se lever en posant une main rassurante sur l’épaule de sa femme :

— Je vais essayer d’aller chercher des provisions avant le départ. S’ils ne veulent pas me les donner, je leur offrirai un des manteaux que j’ai pris au bateau.

Jolyn acquiesça en reposant sa flûte, puis serra Edenn contre ses bras. Malgré son manteau et la douceur de l’air, le garçon se plaignait d’avoir froid. Ewannaël le quitta à regret, il savait bien que tenir son fils contre lui ne les sauverait pas. Il fallait obtenir de l’aide, par quelque moyen que ce soit. Il longea d’abord une première fois ce qu’il comprendrait plus tard être des bistrots et restaurants. Il écoutait les quelques conversations, tentant de retenir les mots qu’utilisaient les étrangers pour se saluer, leurs gestes. En même temps, il essayait de repérer un endroit propice à un repérage, une personne assez bienveillante pour lui accorder un peu de temps.

Finalement, le pêcheur opta pour une devanture plus modeste, à l’intérieur d’une rue perpendiculaire. Tenue par un homme souriant, elle était décorée de sculptures maritimes. À l’intérieur, d’innombrables variétés de poissons étaient exposées. Il y avait largement assez pour nourrir l’ensemble de sa famille pendant plusieurs semaines. Ewannaël avança jusqu’à la porte, posa la main dessus puis s’arrêta, hésitant. Il se souvenait du coup de poing reçu la veille, de son incapacité de se faire comprendre, de leur nuit passée à l’extérieur : il avait peur d’un nouvel échec. Sans sa famille, il aurait tourné les talons.

À l’intérieur, il faisait froid. Des machines installées à hauteur de visage dispensaient du vent à l’entrée. En se refermant la porte tinta, chassant tout espoir de retour en arrière. Ewannaël souffla doucement pour calmer ses craintes et s’avança jusqu’à la table couverte de glace où étaient rassemblés tant d’espèces marines. Il n’avait encore jamais vu une majorité des espèces exposées devant lui et aurait rêvé de demander à l’homme comment il se les était procurées. Était-il possible qu’il ait tout pêché seul ? Malheureusement, Ewannaël savait qu’il ne serait pas compris.

Une femme entre deux âges parlait avec le tenancier, qui finit par lui donner un pot rempli de petits crustacés à dos rouge. Elle posa deux pièces dans sa main et tourna les talons en riant grassement. Dès qu’elle eut disparu, Ewannaël se retrouva seul face à l’étranger, qui lui lançait un regard méfiant. Après leur voyage, leur errance dans le port, il devait avoir pâle figure. Il tenta cependant de saluer à la manière des gens qu’il avait écoutés :

Tùn nonrak !

Malgré ses efforts, il prononça les mots d’une manière bien différente que ce qu’il aurait voulu. Certains sons étaient trop difficiles à reproduire. Le tenancier lui répondit une phrase incompréhensible sans le lâcher des yeux. Ewannaël acquiesça et tendit la main vers un poisson aux écailles argentées. L’homme comprit et commença à l’emballer dans un sac de tissu fin. Il le donna à tout en tendant la main. Le cœur de son client se mit à battre, il était incapable de comprendre ce qu’on attendait de lui. Le tenancier commença à hausser la voix et refermer les poings. Soudain, Ewannaël se souvint de la pièce glissée dans son manteau et imita la dame qui l’avait précédé. Cela apaisa légèrement son interlocuteur, qui la prit en tendant l’autre main. Il en attendait plus.

— Je suis désolé, s’expliqua Ewannaël. Je n’ai rien d’autre.

L’homme leva les yeux en l’entendant s’exprimer dans sa langue puis lui fit signe de ne pas bouger. Il disparut dans l’arrière-boutique, ignorant le couple qui venait d’entrer. Ces derniers ne cachèrent pas leur agacement et prirent Ewannaël à partie. Il ne put que hocher la tête. Quelques instants plus tard, le vendeur revenait avec une vieille femme aux cheveux blancs. En découvrant le visage d’Ewannaël, son visage se figea de surprise. Elle le regarda un long instant, frottant ses joues ridées à deux mains. Puis, enfin, elle se décida à prendre la parole d’une voix hésitante :

— Vous venez d’un village du nord, n’est-ce pas ?

*

La vieille femme convia ses invités à la suivre dans un long couloir obscur. Plusieurs cadres dorés étaient accrochés au mur, représentant portraits et paysages. Ce fut le premier contact d’Ewannaël avec la peinture et il en tomba instantanément amoureux. L’idée de pouvoir reporter aussi précisément une vision sur un objet matériel le fascina. Il serait volontiers resté seul à admirer les œuvres mais les pleurs nourris de Faè et la petite main d’Edenn dans la sienne l’appelaient à son devoir. Il prit sa fille dans ses bras en tentant de la consoler.

Leur hôte les amena dans une pièce plus grande à elle seule que la maison qu’ils avaient quittée. Les murs étaient d’un vert végétal d’ambiance estivale, renforcée par les nombreux pots de fleurs colorées installés un peu partout. Il y avait des tables basses et des sofas assez longs pour accueillir une famille entière. En les voyant, Ewannaël fut pris d’une envie irrépressible de s’asseoir et de fermer les yeux. La brièveté de la nuit précédente et l’épuisement du voyage le firent tituber. D’un coup d’œil, Jolyn s’en aperçut et prit Faè dans ses bras.

— Si vous voulez, j’ai une chambre pour bébé à l’étage.

— À l’étage ? répéta Jolyn, interloquée.

— En haut de la maison, il y a d’autres pièces.

— Votre maison est gigantesque… murmura Jolyn.

— C’est sûr que ça doit vous changer de celles du nord. Suivez-moi avec votre fille.

Ewannaël voulut accompagner son épouse mais elle l’enjoignit à s’asseoir d’un regard. Il ne put résister. Tandis que sa femme et sa fille disparaissaient dans la pièce adjacente, il s’assit sur un des canapés. Edenn l’imita et, conscient de se trouver enfin dans un endroit sûr, s’endormit presque aussitôt. Son léger ronflement rappela à son père les merveilleuses soirées où sa voix l’avait accompagné jusqu’au sommeil. Ewannaël voulut se détendre mais son esprit s’étonnait des mille détails environnants. La lumière ne venait pas d’une cheminée mais d’ovales translucides tenues par de fines tiges. Ces lampes, les tapis, le poêle de chauffage, la théière fumante, le sabre ornemental, les sculptures miniatures de chevaux, les soldats de plomb sur l’armoire, les fenêtres, les rideaux kaki, le lourd chandelier, l’horloge, le buffet de vaisselle, les miroirs : tout était nouveau et happait son regard.

Après une première exploration sommaire, ses yeux se fixèrent sur un détail spécifique : une photographie. Elle était encadrée à l’autre bout de la pièce, à demi-cachée par un vase. Elle représentait des visages avec une netteté ahurissante. Ewannaël fut complètement stupéfait en découvrant ces humains miniatures inanimés. Par quel prodige avait-on pu arriver à un tel résultat ? À ces yeux, il s’agissait tout bonnement d’un miracle.

Le cliché représentait une famille de quatre personnes, comme la sienne. Un homme aux cheveux longs et à l’expression froide tenait les mains croisées au niveau de son ventre. Il était vêtu d’une chemise blanche qui détonnait avec sa peau sombre. Cette vision rappela à Ewannaël l’accrochage subi lors de leur arrivée au port. Une femme un peu plus grande que lui se tenait à ses côtés, un sourire éclatant aux lèvres. Elle avait de longs cheveux noirs ornés de fleurs et une robe à motifs végétaux. Ses bras poussaient son bébé vers le premier plan, exprimant sa fierté d’être mère. Une fille à la robe grise se tenait entre ses deux parents, le regard vers le sol. Les sentiments qui l’animaient était indéchiffrables, sa solitude évidente. Après avoir observé la photographie un long moment, Ewannaël déduisit que cette fille devait être leur hôte, qui avait conservé ainsi le souvenir de ces parents. Malgré l’écart d’âge, la ressemblance entre les deux était criante.

Enfin, Jolyn revint avec la vieille femme, et s’assit auprès de son mari. Elle jeta un regard tendre à Edenn endormi et caressa l’une de ses mèches. Tout à son soin pour son fils, elle ne prêtait aucune attention à son environnement, ne manifestait aucune surprise devant les multiples objets inconnus qui l’entouraient. Ses yeux se relevèrent cependant quand leur hôte prit enfin la parole :

— Jamais je n’aurais pensé voir des gens du nord dans cette ville… Comment êtes-vous arrivés ici ?

— Nous avons traversé la mer en bateau, répondit Jolyn. Nous cherchons un endroit où habiter avec nos enfants. 

— Je vois. Je ne me suis pas encore présentée, je crois. Je m’appelle Armen.

Ce nom avait une consonnance très différente de ceux qu’Ewannaël connaissait. Si Armen était originaire des mêmes terres qu’eux, elle avait changé d’identité depuis.

— Jolyn et mon homme, Ewannaël.

— C’est une joie de vous recevoir. J’imagine que vous avez beaucoup de choses à raconter.

Tout en prononçant ces mots, Armen se saisit de la théière de porcelaine et servit ses invités. Ewannaël s’étonna de la voir utiliser ce qu’il avait cru être un objet décoratif. Il fut tout aussi surpris de se voir tendre une tasse fumante à l’odeur de plante. Après avoir remercié Armen de ce cadeau, il la regarda pour s’assurer que le liquide était bien à boire. Par chance, Jolyn prit l’initiative d’une question pour dissiper ses doutes :

— Qu’est-ce que c’est ?

— Du thé. Ça vient de Losival, la capitale. Ce sont des feuilles séchées qu’on fait infuser dans de l’eau brûlante. Goûtez, ça devrait vous plaire.

Ewannaël lui obéit et manqua de recracher en sentant le liquide lui brûler la langue. Il se força à avaler pour ne pas incommoder leur hôte. Cette dernière ne le remarqua pas, trop occupée à expliquer ses origines :

— Je suis née dans un village comme le vôtre. Mon père était marchand, il commerçait avec des négociants de Maëlval. J’ai vite appris à parler les deux langues et adulte, je suis devenue interprète. Ça n’était pas facile mais c’était rudement bien payé, j’ai pu me retirer assez jeune.

— Payé ? répéta Ewannaël, qui n’avait jamais entendu ce mot.

— Ah oui, c’est vrai que vous n’en savez rien. Les gens d’ici travaillent en échange de pièces de métal. On échange ces objets avec tout ce que l’on désire : une maison, des objets, des animaux… Plus ils ont de valeur, plus il faut de pièces.

Malgré tous ses efforts, le pêcheur ne parvenait pas à comprendre le sens de ce qu’Armen lui expliquait. Un tel système lui paraissait complètement fou.

— Comme je vous l’ai dit, je suis contente de vous avoir rencontré. Cela faisait longtemps que je n’avais plus parlé à des gens du nord. Je vous accueillerai chez moi bien volontiers mais je vous préviens tout de suite : je ne peux pas me permettre de le faire sans rien demander en retour.

— Que voulez-vous de nous ? demanda Jolyn en la regardant dans les yeux.

— Rien de très difficile, mon amie. J’ai un ami qui sera sûrement intéressé par toi et ton fils, il recherche des gens de petite taille. Je vous emmènerai le voir demain. Quant à ton époux, il pourra rester ici, j’aurais quelques menus services à lui demander.

Cette proposition rassura le couple. Ils n’avaient pas peur du labeur difficile et étaient prêts à beaucoup de sacrifices pour assurer la sécurité de leurs enfants. Si ces menus services en étaient le prix, ils le paieraient.

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Emma
Posté le 22/06/2024
Bonjour Edouard Parle,
Je reviens sur ton roman, et je vais commencer par une phrase de ton texte :

1)"Seuls quelques chaises renversées et restes de nourriture picorés par les mouettes témoignaient...."
Il me semble qu'il manque "des" devant "restes" mais peut-être voulais-tu l'écrire ainsi.

2) "Ces lampes, les tapis, le poêle de chauffage, la théière fumante, le sabre ornemental, les sculptures miniatures de chevaux, les soldats de plomb sur l’armoire, les fenêtres, les rideaux kaki, le lourd chandelier, l’horloge, le buffet de vaisselle, les miroirs : tout était nouveau et happait son regard."
je pense que tu devrais mettre : "les lampes" au lieu de "ces lampes" puisque les autres objets commencent toutes par "les, le..."

3) Je suis née dans un village comme le vôtre. Mon père était marchand, il commerçait avec des négociants de Maëlval. J’ai vite appris à parler les deux langues et adulte, je suis devenue interprète. Ça n’était pas facile mais c’était rudement bien payé, j’ai pu me retirer assez jeune.
Je ne comprends pas la dernière phrase : "j’ai pu me retirer assez jeune."
que veux-tu dire, qu'elle a pu s'en aller assez jeune ? qu'elle a arrêter d'être interprète assez jeune ?
je pense que tu devrais tourner ta phrase autrement.

Eh bien, quel chapitre ! j'aime beaucoup cette famille, je peux ressentir l'amour qu'ils se portent, leur bienveillance. Au début j'ai eu très peur pour eux, je ne voyais pas comment ils allaient sans sortir. je les voyais déjà reprendre la mer, ce qui aurait pu être une option d'ailleurs.
cependant j'ai me pose des questions sur le déroulement de l'histoire :

Je peux comprendre qu'ils fasse confiance à cette femme parce qu'elle parle leur langue, c'est rassurant, plus que cela même, c'est un point d'ancrage, mais de là à ce qu'Ewannaël, protecteur comme pas deux, laisse sa femme et son fils partir de cette maison vers un endroit inconnu pour y travailler, parce que je suppose qu'ils vont aller bosser, et lui rester sagement dans la maison avec des gens qu'il ne connait pas sans poser de questions ! Pour ma part, j'aurais besoin de faire un peu plus connaissance.

En plus comment va se nourrir le bébé ? si sa mère n'est pas là toute la journée ?
encore une question : pourquoi les met-elle au travail dès le lendemain ? est-elle si cupide pour leur refuser un jour de repos, bien mérité en plus vu leur péripétie ?

es-ce que les enfants peuvent travaillé dans ce nouveau pays ? n'y a t-il pas un âge légal pour cela ?

comment ça se fait qu'il y ait une théière pleine dans la pièce ? elle savait qu'elle allait recevoir du monde ? car j'ai beau relire, elle y est déjà alors qu'ils entrent dans la pièce, de la fumée aurait dû interpeller Ewannaël puisqu'il observe les objets avec curiosité.

Désolée par avance pour toutes ces questions, je sais qu'il ne s'agit que d'un premier jet, enfin j'espère surtout ne pas me tromper en disant cela.
Merci d'avance pour tes réponses.
A bientôt de te lire
Edouard PArle
Posté le 22/06/2024
Coucou Emma !
Content de lire ton investissement dans les aventures de la petite famille.
Toutes tes questions et tes retours sont justes, va falloir faire une paire de correction... ^^ Bon, on verra ça plus tard, ça m'enchante pas trop d'y penser pour l'instant mdr. Je note tout ça sur un doc à part.
Merci de ton retour,
A bientôt !
Cléooo
Posté le 07/06/2024
Coucou Edouard !
Ce nouveau chapitre était très plaisant à lire ! :)

Je n'ai qu'une remarque qui m'a poussé un peu plus loin dans la réflexion, et c'est autour de l'argent.

D'abord quelques remarques, puis j'y reviens !

- "son camarade de poil" -> poils ?
- "J’imagine que vous avez beaucoup de choses à me raconter." -> le "me" raconter, me gêne un peu. Alors oui, ils doivent avoir des choses à raconter, mais à elle en particulier, pas vraiment, puisqu'ils ne la connaissaient pas une heure auparavant. Je ne sais pas si je suis claire haha Je trouve ce "me" de trop.
- "Cette proposition paraissait fort honnête et rassura le couple" -> moi cette proposition m'inquiète, je ne sais pas pourquoi. Et je les trouve bien malavisés (mais ils ont sans doute moins d'expérience avec la malhonnêteté, puisqu'ils viennent d'un petit endroit où tout le monde se connaît).

Au sujet de l'argent maintenant :

"Sans le savoir, il venait de découvrir une matérialisation de l’idée qui avait fait de l’humanité son esclave : l’argent." -> Il venait de découvrir : la matérialisation, ou l'idée ?
Je demande parce que, peu importe comment je regarde, l'argent n'est jamais qu'une quantification de la valeur, donc l'idée, il ne peut pas tout juste la découvrir. Même dans son village, il fallait qu'il se procure, d'une manière ou d'une autre, des choses. Lui était pêcheur, mais il n'était peut-être pas charpentier pour construire sa maison, donc il devait à minima troquer des services dont il avait besoin.
Pour moi, il peut ignorer ce qu'est l'objet (la pièce), mais il a forcément des notions de valeur et d'échange. Dans son village je ne suppose pas que tout était gratuit. Les pièces ne sont jamais qu'un intermédiaire au troc. D'ailleurs Jolyn a fait du troc pour la miche de pain... Je ne crois pas donc que le système puisse à ce point être surréaliste, même si je conçois qu'il surprenne.
Par ailleurs, tu as déjà fait allusion à l'idée de la monnaie dans ton récit, au chapitre 1 : "Les faibles économies du jeune couple étaient passées dans les travaux.". S'il ne s'agit pas d'argent, de quoi s'agit-il ?

Voilà, n'hésite pas à m'en dire plus à ce sujet, je suis peut-être passée à côté de ce que tu voulais dire.

À bientôt pour la suite ! :)
Edouard PArle
Posté le 09/06/2024
Coucou Cleoo !
Bien pris en compte toutes tes remarques !
Oui, ce fameux passage sur l'argent fait couler de l'encre. Il va finir par passer à la trappe je pense, je vais essayer de faire passer autrement cette idée que l'argent est absurde du pdv de nouveaux arrivants.
J'ai supprimé le passage que tu évoques. L'idée c'est qu'il n'y ait vraiment pas d'argent de là où ils viennent pour qu'ils ressentent le décalage.
"Lui était pêcheur, mais il n'était peut-être pas charpentier pour construire sa maison, donc il devait à minima troquer des services dont il avait besoin." Ta réflexion est très intéressante. Je pense quand même qu'il faut nuancer, la spécialisation dans un métier et une invention assez récente. Dans le passé, les gens avaient quand même tendance à avoir un panel de compétence plus développé. Après bien sûr qu'il doit y avoir de l'échange de services à un moment mais dans un petit village familial, le troc n'est pas une nécessité, il se fait de manière implicite : je t'aide car je sais que tu m'aideras.
En tout cas, merci d'avoir soulevé le "problème", ça me pousse à la réflexion (=
Merci de ton retour et à bientôt !
Cléooo
Posté le 09/06/2024
Hello :)
L'argent, je crois que c'est si bien ancré en nous qu'on a du mal à imaginer un monde sans argent haha.
En soi, je ne crois pas qu'il y ait besoin de supprimer ce passage ! Mais juste d'insister davantage sur ce qu'est la pièce, sur ce qu'elle représente (parce que ça, c'est tout à fait possible qu'il ne connaisse pas). Ça me paraîtrait plus impactant ! Il y a quand même une symbolique derrière la pièce, qui est de quantifier une valeur (c'est plus précis que l'échange de services sur base de la confiance) et qui est intéressante à développer !

"la spécialisation dans un métier et une invention assez récente" -> oui je suis d'accord, mais je dirai davantage "l'hyper-spécialisation" : aujourd'hui on tend vers ça, chacun doit être maître de sa branche et uniquement de celle-là. Mais il y a tjrs eu certaines spécificités. Entre le forgeron et le magistrat, les compétences sont différentes. J'irai même plus loin : tout le monde n'a pas une forge chez soi, donc il y a une obligation de spécialisation, à toute époque.

À bientôt ! :)
Edouard PArle
Posté le 09/06/2024
Clairement, c'est dur de réfléchir autrement.
Oui, tu as raison de nuancer.
Oui ! Après, je pensais plutôt à la société villageoise d'Ewannaël qu'aux sociétés européennes de jadis. Dans cette société, la vie est simplifiée autant que possible et il n'y a ni forgeron ni magistrat.
A très vite!
Contesse
Posté le 01/06/2024
Re ! Je reviens en force aujourd'hui !

Un chapitre encore riche en découvertes et en inquiétude pour nos personnages ! Ce rejet systématique interroge beaucoup et tous ces éléments modernes font de plus en plus penser qu'on se retrouve ici dans une civilisation proche de celle que notre monde connait.
Je trouve ça super intéressant de suivre le pdv de gens qui ne connaissent pas tout ça et qui le découvrent, avec toute l'innocence et la naïveté que ça implique. Ça permet vraiment de remettre en perspective notre mode de vie, ce qui nous parait évident et inévitable, alors qu'en fait ce n'est rien de plus qu'une construction sociale, des usages ancrés depuis des siècles.

Le personnage d'Amren est euh... inquiétant ? xD A la fois accueillante et chaleureuse mais on sent que c'est loin d'être désintéressé. Et demander un service comme ça à des gens qui ne savent vraiment pas dans quoi ils s'embarquent ça montre que c'est clairement pas une dame honnête ni totalement bienveillante. Ça m'inquiète vraiment xD
Et puis : des gens de petite taille ? VRAIMENT ? Est-ce que Jolyn et sa fille sont atteintes de nanisme ? Ou alors elles sont juste petites ? Ou alors c'est parce que c'est des femmes ?! Mais qui ? Qui ? Comment ? Jpp ahah. Trop de questions. Je dois savoir. Bref, j'ai hâte de lire la suite xD

En revanche, j'avoue que je suis un peu perplexe sur toutes ces petites phrases qui nous annoncent un peu ce qui va se passer dans la suite, sur les pensées d'Ewan qui vont évoluer, ce qu'il découvrir plus tard etc (je t'ai mis des exemples dans mes remarques ^^). On dirait vraiment que tu introduis un narrateur omniscient qui n'était pas là dans les chapitres précédents (vu que le narrateur est Ewan il me semble), et du coup ça m'interroge un peu ? De plus, ça nous annonce ce qui va se passer sur la suite et je pense pas que ce soit utile ^^ La tension et la curiosité sont déjà là de toute façon, et on a déjà tous les éléments pour faire nos propres théories :) Donc c'est à toi de voir ce que tu peux faire, mais si tu décides de faire un narrateur omniscient dans ce cas je pense que tu seras amené à modifier tes premiers chaps en conséquence :)

Mes petites remarques :
"sans s’en rendre compte de s’assurer de la fidélité du chien, qui ne les quitterait qu’à sa mort." -> là aussi comme dans le chap précédent, je ne comprends pas trop cette immixtion d'omniscience qui nous avance ce qui va se passer plus tard ^^
"Les regrets ne viendraient que des semaines plus tard." --> idem
"Sans le savoir, il venait de découvrir une matérialisation de l’idée qui avait fait de l’humanité son esclave : l’argent." --> l'idée est très intéressante, fataliste et cynique, mais pareil d'où vient cette omniscience ?
"Il longea d’abord une première fois ce qu’il comprendrait plus tard être des bistrots et restaurants." -> idem
"Elle posa deux pièces dans sa main et tourna les talons en riant grassement." --> comment sait-il que ce sont des pièces du coup, vu qu'il ne sait pas encore ce que c'est l'argent ?
"la théières fumante" -> pas de s :)
"Par quel prodige avait-on pu arriver un tel résultat ?" -> à* un tel résultat
"Elle n’arriverait dans le village natal d’Ewannaël que quelques décennies plus tard." --> idem, pourquoi l'omniscience soudaine ?
"Pourtant, si Ewannaël avait su quels étaient les menus services qu’Armen s’apprêtait à lui demander, il aurait fui sa demeure aussitôt." --> idem, et en plus ça gâche un peu la surprise, enfin je ne pense pas qu'on ait besoin de ça pour faire naître la tension et la curiosité ^^

Encore une chouette lecture, je suis vraiment curieuse de la direction qu'on va prendre et de ce qui va arriver à nos malheureux immigrés ^^
J'en ai fini pour l'instant, je reviens bientôt j'espère pour la suite ;)
Bisouilles
Edouard PArle
Posté le 07/06/2024
Coucou Conts !
En effet, l'univers de Maëlval se précise.
"Je trouve ça super intéressant de suivre le pdv de gens qui ne connaissent pas tout ça et qui le découvrent, avec toute l'innocence et la naïveté que ça implique. Ça permet vraiment de remettre en perspective notre mode de vie, ce qui nous parait évident et inévitable, alors qu'en fait ce n'est rien de plus qu'une construction sociale, des usages ancrés depuis des siècles." c'est exactement ce que j'ai voulu faire, ça fait plaisir de te lire !
Le vrai visage d'Armen va être découvert au fur et à mesure...
Ahah très drôle le passage sur le nanisme. Tu vas voir que c'est pas trop l'idée xD
Bon, je t'ai déjà répondu sur le narrateur omniscient mais mon avis a évolué depuis. Je me dit en effet que ça enlève plus que ça n'apporte. Je pense enlever beaucoup de ces petites phrases, surtout que j'ai d'autres idées pour garder ces effets d'annonce. Je suis par contre embêté sur des passages comme celui sur l'argent, que j'aime beaucoup. Ca risque de bouger à la réécriture.
Merci de ton retour !
A bientôt (=
Contesse
Posté le 18/06/2024
Re !
"Ahah très drôle le passage sur le nanisme. Tu vas voir que c'est pas trop l'idée xD" alors oui, sache que quand j'ai lu la suite et que j'ai compris pourquoi on parlait de gens de petite taille je me suis sentie TRES débile xD
C'est noté pour les passages omniscients ! Est-ce que tu veux que je te pointe les autres passages que je trouve de ce style par la suite pour que tu vois ce que tu en fais ou c'est pas nécessaire ?
A de suite !
Edouard PArle
Posté le 19/06/2024
Yes, je suis chaud, après je n'en fais plus trop xD
Erzsébet
Posté le 28/05/2024
¡ Hola Eduardo !

Mais ce qu'ils sont naïfs... Adorables, mais naïfs !

C'est un thème très actuel, ce soucis de l'argent.

Pour reprendre les mots de Raoul Follereau, un homme du siècle dernier qui a passé sa vie auprès des lépreux : " L'argent est le vice du siècle. Il devait être un outil pour atteindre le bonheur, il en est devenu le but."

Les pauvres...
Je comprends qu'ils fassent confiance à Armen, puisqu'elle parle leur langue, mais il y a un truc qui me chiffonne quand même un peu : Jolyn ne soulève rien quand Qrmen veut les emmener voir un ami qui recherche des gens de petites tailles ? Je ne sais pas moi, par exemple au sujet de Faè ?

Le réveil avec le chien est très touchant, et la vision de Jolyn jouant de la flûte ne me quittera pas de sitôt...

Bonne journée

Erz
Edouard PArle
Posté le 07/06/2024
Coucou Erz !
Ahah oui, naïfs par méconnaissance complète de ce qui s'apparente à un autre univers pour eux.
Je pense qu'on est tous assez d'accord sur le fait que l'argent ne devrait pas être une finalité mais qu'au final...
Oui, forcément le regard du lecteur est plus méfiant et ils semblent bien naïfs à faire confiance à Armen mais à leur place...
Merci de ton commentaire et à bientôt (=
Nightbringer
Posté le 20/05/2024
Coucou :)
Voilààà enfin j’ai écris ce commentaire, après avoir égaré mes notes, relu, retrouvé mes notes...^^’ Enfin bref, ne tardons pas plus !

“Ce fut un aboiement qui tira Ewannaël du sommeil. Le pêcheur n’avait jamais vu de chien et en se réveillant, il fut d’abord terrifié par la grande bête au poil brun sale qui se tenait prêt de sa famille.”
→ J’aurais trouvé intéressant de s’attarder un peu plus, peut-être, sur ces premiers paragraphes (jusqu’à “Toi, je crois que t’as aussi faim que nous.”), en les rendant un peu plus introspectifs… Par exemple, le moment où Ewan observe son fils jouer avec le chien serait assez idéal à être rallongé par des réflexions… Mais bien sûr, cela dépend du sens dans lequel tu te diriges avec cette histoire^^

“Cela amusa l’animal qui vint lécher la main tendue par Ewannaël.”
→ Haha c’est trop chou :))

Je relève une petite répétition dans “Cependant, sa lassitude n’alla pas jusqu’à le faire regretter son CHOIX de quitter son village. À ce moment-là, il croyait encore avoir fait le bon CHOIX.”

“Deux autres pièces rejoignirent la première tandis que le ciel refusait de se dégager. […] Ewannaël finit par se lever en posant une main rassurante sur l’épaule de sa femme :”
→ Ce paragraphe est super ! Très fluide, il s’enchaîne bien et traduit parfaitement la situation à laquelle la famille fait face^^

“Ewannaël le quitta à regret, mais il savait bien que tenir son fils contre lui ne les sauverait pas.”
→ Je trouve le “mais” un peu ambigu, car finalement les deux phrases sont plus complémentaires qu’opposées… Peut-être serait-il plus adapté de mettre juste un point ?

“En se refermant la porte tinta, chassant tout espoir de retour en arrière.”
→ Très beau ! :))

“Il n’avait encore jamais vu une majorité des espèces EXPOSAIT devant lui et aurait rêvé de demander à l’homme comment il se les était PROCURÉS.”
→ “exposées” ? “procurées” ?

La partie chez le marchand est vraiment super ! On sait exactement ce que veut le poissonnier, et l’on se mord les doigts de ne pas pouvoir aider Ewan en lui soufflant la réponse… Et les comportements des deux hommes sont très bien transmis :))

“invita ses invités”
→ Petite répétition, je ne sais pas si c’est volontaire^^’

“les sculptures, le sabre ornemental, les sculptures miniatures de chevaux” → répétition des sculptures…
→ À nouveau, petite répétition avec les “sculptures” qui reviennent, je pense que le premier peut être enlevé sans trop de problème… ?

“J’ai un ami qui sera sûrement intéressé par toi et ton fils, il recherche des gens de petite taille.”
→ Hmmm, pas très rassurant tout ça…^^’ Ça sent un peu les mines…

Enfin voilà, une chouette lecture globalement :)) J’avoue être un tout petit peu déçue de quitter cet autre univers, plus sauvage, que j’appréciais et que l’on a, finalement, à peine aperçu… Mais je ne perds pas ma motivation pour lire la suite de cette histoire !^^

À tout vite ! ;))
Edouard PArle
Posté le 21/05/2024
Hello Night !
Ca fait plaisir de te retrouver (=
Top si tu as aimé la scène de la poissonnerie !
Merci pour toutes tes remarques, j'ai procédé aux corrections nécessaires ^^
"Hmmm, pas très rassurant tout ça…^^’ Ça sent un peu les mines…" le prono est noté (=
Je comprends la déception de quitter les terres de glace aussi tôt dans le récit. Mais qui sait, peut-être qu'on y reviendra un de ces jours (=
Merci de ton commentaire !!
A bientôt (=
Saskia
Posté le 10/05/2024
Salut Edouard !

Je continue ma lecture et j’adore toujours autant. La scène du début avec le chien est super belle ! Je suis juste un peu étonnée qu’il mange du pain par contre. C’est pas carnivore ces bêtes là ? Enfin, je sais pas, j’ai jamais eu de chien, mais je pensais qu’ils mangeaient plus ou moins pareil que les chats.
En tout cas, étant donné la galère dans laquelle se trouve la petite famille (encore plus après l’arrivée d’Armen...), ça peut éventuellement s’avérer utile d’avoir un chien à leurs côtés. Peut-être pourrait-il mordre Armen pour les défendre ? (Je doute que ce soit si simple de les tirer d’affaire, mais on peut toujours rêver)

Je me demande ce que vont faire les travailleurs qui partent vers la montagne. Pour l’instant c’est pas très clair, mais Ewannaël n’en sait rien non plus, alors…

« Son cadeau tinta en rebondissant sur la pierre. [...] Sans le savoir, il venait de découvrir une matérialisation de l’idée qui avait fait de l’humanité son esclave : l’argent. »
> J’adore ce paragraphe ! XD C’est trop drôle la manière dont Ewannaël découvre l’argent et le capitalisme. Enfin, pas drôle pour lui, le pauvre, il comprend rien pour l’instant. Mais vu de l’extérieur c’est tellement absurde qu’une grande partie de l’humanité soit prête à tout pour obtenir de vulgaires pièces en métal que ça en devient hilarant.

Par contre, à la fin, la rencontre avec Armen est effrayante… Au chapitre précédent, j’espérais qu’ils trouvent quelqu’un qui parle leur langue, mais c’était clairement pas ça que j’imaginais ! De toute évidence, c’est une menteuse et manipulatrice. Elle prétend ne pas pouvoir les accueillir sans rien en retour, alors qu’elle vit dans un environnement luxueux. On ne me fera pas croire qu’apporter un peu d’aide à de pauvres gens en détresse va la ruiner ! (D’ailleurs, je suis prête à parier qu’elle n’a pas du obtenir tout son argent de façon très honnête… Au hasard : n’exploiterait-elle pas des immigrés ? Enfin bon, je dis ça, je dis rien…) Et ses dernières paroles sont glaçantes.

« J’ai un ami qui sera sûrement intéressé par toi et ton fils, il recherche des gens de petite taille. »
> Je ne sais pas ce que ça veut dire, mais à mon avis, c’est plus que louche cette histoire ! En plus Edenn, il a pas genre 3 ans ? Elle compte vraiment le faire travailler ce petit ? Mais quelle honte ! Et c’est qui cet « ami » ? Elle est à la tête d’un réseau esclavagiste ou quoi ?

« Quant à ton époux, il pourra rester ici, j’aurais quelques menus services à lui demander. »
> Ça non plus, je sais pas ce que ça signifie, mais je le sens pas du tout !

De façon générale, faut toujours fuir quand quelqu’un cherche à obtenir un service sans préciser de quoi il s’agit. A tous les coups c’est un traquenard où jamais personne voudrait mettre les pieds. Dommage que Ewannaël et Jolyn soient si naïfs, ils vont l’apprendre à la dure… Ils sont tellement désespérés d’être si mal accueilli dans ce nouveau pays, qu’ils font confiance à la première personne venue qui parle leur langue et ils ratent tous les mauvais signaux qu’elle envoie…

Dans l’ensemble, à part quelques fautes d’orthographe ici ou là que j’ai eu la flemme de répertorier, j’ai rien à redire sur ce chapitre. Je suis à fond dans l’histoire et je veux savoir la suite, c’est tout !
Edouard PArle
Posté le 17/05/2024
Coucou Saskia !
Pour être honnête, c'est vrai que je m'étais pas trop questionné en écrivant. Ca pourrait mieux passer avec de la viande. Après dans le contexte, je trouve que ça va car le chien est affamé et c'est tout ce qu'ils ont à lui donner. Les chiens peuvent manger du pain, c'est juste pas très bon pour leur santé en trop grandes quantités. Ceci dit, je réfléchirais à une modif à la réécriture.
Oui, que vont-ils faire là bas... ça va avoir son importance.
Top ! Oui, c'est trop intéressant d'avoir le pdv d'Ewannaël sur nos évidences, comme l'argent etc...
Oui, Armen n'est pas la sauveuse rêvée en effet... Quand à savoir à quel point elle ment... Tu as commencé à le découvrir dans les chapitres suivants !
Oui, elle envoie plein de signaux qui auraient pu faire fuir mais Ewan et Jolyn n'ont pas le luxe de se mettre à dos la seule locutrice de leur langue.
Merci de ton commentaire, c'est super encourageant !
Bleiz
Posté le 01/05/2024
Salut Edouard,

Je poursuis donc ma lecture, et ça me fait plaisir de voir que le réveil est plus agréable que la façon dont la veille s'est passée. Un chien leur sera un bon protecteur !

"À ce moment-là, il croyait encore avoir fait le bon choix. Les regrets ne viendraient que des semaines plus tard." --> c'est marrant cet effet de nous prévenir à l'avance. Tu l'avais un peu fait lors des chapitres précédents, en nous disant que la famille allait bientôt devoir partir, mais tu le fais deux fois en l'espace de quelques lignes. Pas forcément une mauvaise chose, mais je me suis dit que je le pointerais.
"Sans le savoir, il venait de découvrir une matérialisation de l’idée qui avait fait de l’humanité son esclave : l’argent." --> BAM ! Là encore ! Du coup, pour cette phrase, je me pose la question : est ce qu'Ewannaël va se laisser corrompre par l'argent dans le futur ?
"Ce fut le premier contact d’Ewannaël avec la peinture et il en tomba instantanément amoureux. La simple idée de pouvoir reporter une vision sur une objet matériel le fascina. " --> Je comprends la fascination d'Ewannaël pour la peinture, je la partage ; mais dire que reporter une vision sur un objet matériel est nouveau pour lui, ça m'étonne un peu. Il devait y avoir des gravures, des peintures murales -même peu élaborées style Lascaux- des tapisseries même, dans leur village natal ? Changer la phrase d'après éclaircirait ce point.
"J’ai un ami qui sera sûrement intéressé par toi et ton fils, il recherche des gens de petite taille. " ÇA SENT LES MINES OU LE PICKPOCKETAGE, CETTE AFFAIRE !!! Blague à part, il y a anguille sous roche, voire mammouth sous gravillon.

Comme le disent d'autres commentaires, malgré le fait que la petite famille tombe dans le piège directement, on ne trouve pas que ça fasse faux tellement tu mets bien en avant leur désespoir précédent et leur soulagement d'avoir enfin trouvé quelqu'un qui les comprenne. Espérons juste qu'ils ne s'en tirent pas trop mal... (cet espoir est très faible, te connaissant !) Toujours un plaisir de te lire, dans tous les cas.
Edouard PArle
Posté le 08/05/2024
Coucou Bleiz !
Tout n'est pas noir en effet, du moins pour l'instant^^
Oui, j'ai beaucoup utilisé le narrateur omniscient qui prévient des ennuis à venir. Peut-être trop, je verrais ça en relisant.
"est ce qu'Ewannaël va se laisser corrompre par l'argent dans le futur ?" question légitime !
"Changer la phrase d'après éclaircirait ce point." Tu as raison, je vais modifier la tournure.
"ÇA SENT LES MINES OU LE PICKPOCKETAGE, CETTE AFFAIRE !!!" Tu verras vite si ta prédiction est juste...
Oui, je pense qu'être seul dans un pays étranger et inhospitalier rend hyper fragile. Et malheureusement pour Ewannaël, pas évident de refuser sa confiance au seul locuteur de leur langue.
"Espérons juste qu'ils ne s'en tirent pas trop mal... (cet espoir est très faible, te connaissant !)" Comment ça ?? xD
Merci de ton commentaire !
MrOriendo
Posté le 26/04/2024
Hello Edouard !

Un très bon chapitre encore une fois, qui nous immerge avec efficacité dans ton univers. On vit la découverte de cette ville et de ces gens à travers les yeux de la famille, c'est à mon sens le gros point fort de cette partie de l'histoire.
Dès le début le personnage d'Armen ne m'a pas inspiré confiance, ce que tend à confirmer la chute du chapitre. C'est assez malin de jouer sur la naïveté et la confiance aveugle que peuvent avoir Jolyn et Ewan face à ce monde inconnu. Le fait qu'Armen parle leur langue lui donne immédiatement du crédit à leurs yeux et fait d'elle leur seul repère. On comprend bien qu'elle a du pouvoir sur eux et qu'elle compte s'en servir à leurs dépends.

Au plaisir,
Ori
Edouard PArle
Posté le 08/05/2024
Coucou Ori !
Yes, j'essaie d'avoir à la fois le pdv omniscient pour entretenir la tension et interne pour maintenir la découverte. Pas forcément un équilibre évident à trouver ^^
Clairement, parler la langue est un avantage considérable dans ce monde inhospitalier et donne à Armen une vraie emprise sur notre petite famille...
Merci de ton commentaire !
A bientôt (=
Arod29
Posté le 17/04/2024
Comme toujours ton style fait mouche. On se laisse happer par l'ambiance.
J'aime beaucoup ta façon de décrire la découverte de l'argent par Ewannaël et Jolyn. Tes personnages sont vraiment attachants.
Quelques remarques:
Au début du chapitre tu répètes souvent l'animal. Peut-être devrais tu alterner avec "chien".
"fantômes dépourvus de vie":
Un fantôme est forcément dépourvu de vie. ;-)
En tout cas bravo et merci.
A bientôt
Edouard PArle
Posté le 22/04/2024
Coucou Arod !
C'est adorable ! Oui, j'ai bien aimé avoir la possibilité de revisiter des évidences de notre époque grâce aux découvertes de mes persos (=
Bien vu pour "animal", j'enlève les répétitions.
Je change !
Merci à toi, surtout !
A bientôt !!
SagaLee06
Posté le 16/04/2024
Bonsoir Edouard !

Est-ce une surprise de dire à quel point c'est toujours plaisir à lire ?
J'ai un mauvais pressentiment concernant Armen, l'habit ne fait pas le moine comme dit un certain dicton !
J'ai trop hâte de lire la suite, tu écris merveilleusement bien, je t'encourage dans tes écrits !
Edouard PArle
Posté le 22/04/2024
Coucou Sagalee !
Une surprise peut-être pas mais ça fait toujours autant plaisir xD
Je note ta mauvaise intuition au sujet d'Armen, curieux de voir ce que tu penseras de ce que j'ai préparé avec ce personnage.
Un énorme merci !!
A bientôt (=
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