Chapitre 4
L’arrestation
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Ne bougez plus, sinon je tire ! crie Sébastien
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T’inquiète pas, il n’y a pas de voleur(s). Tu peux baisser ton arme.
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Non !
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Comment ça ?
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Je vais vous tuer !
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Chéri, tu es devenu fou !
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Je l’ai toujours été, maintenant, Eva tu vas retourner dans ta chambre et tu n’en sortira que si je te le demande.
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Ou… oui.
Puis je vais dans ma chambre.
J’entends des bruits de pistolets qui tirent et les cris de Claire. Je décide donc d'appeler la police, comme on nous avait appris à faire au pensionnat. Je déverrouille le téléphone, puis je tape le 17. Au bout d’une minute à attendre que la voix arrête de dire : Veuillez patienter, quelqu’un va prendre votre appel…
On me répond :
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Allo ?
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Oui, quel est votre problème ? demande la voix qui a l’air exténuée.
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Mon père adoptif est dans le salon, en train de tirer sur ma mère, venez vite !
Je lui donne ensuite mon adresse et, dix minutes plus tard, la police arrive et Sébastien se fait arrêter, non sans me dire qu’il se vengera. Ils emportent ensuite Claire à l'hôpital.
Quelques heures plus tard, on sonne à la porte mais je ne vais pas ouvrir (on m’a appris que, quand je suis seule, il ne faut pas que j’ouvre).
La personne continue de sonner puis, elle défonce la porte, je me munie vite du couteau que j’ai toujours sur moi (depuis ce matin, je fais attention) et je fonce vers l’entrée en criant :
<< Ne bougez plus ! >>
Puis, je me rends compte que la personne n’était autre qu’un policier. Il me demande :
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Pourquoi tu n’as pas ouvert quand j’ai sonné ?
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On m’a toujours dit que je ne dois pas ouvrir la porte quand je suis seule.
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Oh, très bien, mais, pourquoi un couteau ?
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Voyez-vous, je suis devenue très prudente depuis l’accident… ce qui fait que j’ai toujours un couteau sur moi, pour me défendre.
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D'accord.
Je l’invite ensuite à s’asseoir sur le canapé. Une fois que nous sommes bien installés, je lui demande s’il veut quelque chose à boire ou à manger, il décline poliment puis il me demande :
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Tu aimais bien ton orphelinat ?
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Oui.
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Tu as des amies là-bas ?
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Une seule, car les autres se sont fait adopter.
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Tu étais heureuse là-bas ?
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Oui.
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Les personnes s’occupaient bien de toi ?
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Oui.
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Mieux qu’ici ?
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Je ne sais pas…
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Tu aimerais retourner vivre là-bas ?
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C’est quoi toutes ces questions ?
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Eva, je vais droit au but avec toi, malheureusement…