Chapitre 4 : Le fils du chancelier
Suite à l’attaque, la vie a rapidement repris son cours à Avril Cassan. Quelques jours après, il a été annoncé qu’on était parvenu à infiltrer le système informatique du Symbiose, siège du chancelier de Solavie. De brèves secondes d’intrusion qui ont provoqué le chaos, la fermeture immédiate de tous les systèmes informatiques majeurs du pays et la mise en sécurité des élèves d’Avril Cassan.
Officiellement, on ignore qui a attaqué. Ce qui ne laisse évidemment place qu’à un potentiel suspect. L’unique ennemi, le même depuis une décennie déjà.
Et à Avril Cassan, je suis estholaise.
Depuis, quelques semaines se sont écoulées, mais pas un jour n’a passé sans que dans les couloirs, on ne jette des regards venimeux sur mon passage. L’information lâchée par Sylianna Pomaraie au sujet de mes origines s’est répandue dans l’école comme un incendie par une trop chaude journée d’été. Deux ou trois fois, quand j’ai quitté ma chambre d’internat, des « cadeaux » m’attendaient sur le palier de ma porte. La première fois, j’ai reçu un paquet de déjections – animales, j’espère – emballées dans du journal. La seconde fois, une poupée à mon effigie, criblée d’aiguilles à coudre. La troisième fois… Je n’ai pas eu le temps de voir ce qu’on m’avait offert. Quand j’ai ouvert la porte, je suis tombée nez-à-nez avec Hermès, qui s’est précipité pour cacher mon nouveau cadeau dans la poubelle au coin du couloir. Il n’a rien dit, pas un mot. Il a fait comme si de rien n’était et nous sommes tranquillement partis en classe.
Depuis, il a pris l’habitude de m’attendre devant la porte de ma chambre. Une ou deux fois même, il m’a envoyé sa Maeve, afin de me prévenir qu’il allait être en retard et l’attendre.
Comme ce matin.
Ce matin, la Maeve haute-en-couleur d’Hermès se tient devant moi, affichant un sourire étrangement identique à celui de son propriétaire.
Vêtue de sa tenue d’aérobic aux tons fluo, elle sautille devant moi :
— Allez, une, deux, une, deux ! Maintenant, avec moi !
Je l’observe d’un œil critique. La Maeve d’Hermès est la plus humaine de toutes les Maeve que j’ai observées. Hermès a dû passer des heures et des heures à la programmer, et à parler avec elle pour qu’elle atteigne un tel degré de perfection.
— Allez Solange ! Debout ! râle-t-elle. Ne fais pas cette tête, le matin, c’est important de faire un peu d’exercice.
J’aurais presque envie de sourire devant son air boudeur. Mais on toque à la porte et j’en profite pour l’ignorer.
— C’est Hermès, glisse-t-elle néanmoins. Encore en retard, comme d’habitude !
— Il est pas tout le temps en retard.
Et voilà, je n’ai pas pu m’empêcher de répondre, encore une fois. J’ouvre la porte sur le garçon.
— Prête ? demande-t-il sans préambule.
— Oui oui. Range ça ! j’ajoute, désignant la sportive folle dans mon dos.
Hermès a un léger rire puis rappelle sa Maeve.
— Elle se calme si tu acceptes de faire un peu d’exercice avec elle. Tu devrais essayer.
— Non merci.
Hermès n’insiste pas. On retrouve Philo et Éliott dans la cour qui s’étale en bas du dortoir et on marche en silence.
Ces trois garçons sont surprenants. Je me demande bien pourquoi ils m’ont adoptée. Depuis mon premier jour ici, ils ne m’ont pas lâchée. Même quand Teiva est venu leur toucher deux mots à mon sujet. J’ignore ce qui s’est précisément dit, mais j’ai en revanche constaté que depuis, ils ne parlaient plus vraiment. Je pourrais me sentir mal à l’aise d’être à l’origine de la discorde qui s’est installée entre eux, et en même temps, je ne peux pas m’empêcher de me dire que je n’ai strictement rien demandé. Hermès me colle comme une mère poule, les deux autres suivent. Ils font comme si on se connaissait depuis toujours, comme si on avait grandi ensemble. C’est faux. Eux, ils ont grandi ensemble. Moi, j’ai grandi à un monde d’écart.
Ils me surprennent.
Comme à chaque début de semaine, nous commençons par le cours de Sylianna Pomaraie. Depuis notre « échange » du premier jour, elle tend à m’ignorer. Je la fais néanmoins grincer des dents car mes résultats sont impeccables. Si nos devoirs n’étaient pas corrigés par les Maeve préposées à cette tâche, je suppose que je n’aurais pas la tête du classement. Elle déteste qu’une estholaise soit meilleure que des solaviens… même si en pratique, j’ai moi aussi la nationalité solavienne.
Je prends ma place habituelle, près de la fenêtre, Hermès à ma droite. Dès que chacun est assis, madame Pomaraie passe entre les rangs et nous remet nos copies du vendredi précédent. Chaque semaine se termine par un test. Notre excellence se cultive hebdomadairement.
Je découvre sans surprise que j’ai obtenu la note maximum. Je jette alors un œil vers la copie d’Hermès, qui a d’abord le réflexe de cacher son score… avant de me le laisser apercevoir. Il n’est pas très loin derrière moi. Éliott a également reçu une excellente note. Seul Philo, derrière nous, fixe sa copie d’un œil noir. Profitant du fait que Sylianna Pomairaie est à l’autre bout de la classe, il tapote mon épaule.
— Je peux avoir ta copie s’il te plaît ? demande-t-il.
Je la récupère pour la lui donner et il compare mes réponses avant de soupirer.
— Depuis que tu es ici, c’est difficile, murmure-t-il. J’ai répondu quasiment pareil pourtant…
« Quasiment » étant le mot clé. Le système de notation d’Avril Cassan est terriblement injuste… Si nous étions dans un lycée normal, toutes les copies de la classe seraient probablement considérées comme parfaites, mais ici, le degré d’excellence d’un seul élève influe sur le résultat des autres. Mes réponses sont plus que parfaites. En comparaison, Philo n’a pas suffisamment approfondi nombre de points. J’ai fait grimper le niveau en rejoignant leur classe. Je suis le niveau à atteindre et la barre est trop haute.
— Désolée.
Il m’adresse un clin d’œil.
— Si tu le penses, plante-toi au prochain contrôle.
C’est une plaisanterie. Mais sous la plaisanterie, il y a une appréhension. Sincère, que je peux voir dans son regard qui suit à présent Sylianna Pomaraie, alors qu’elle vient se placer devant la classe.
— Bien. Première place… Solange Porteval, commente-t-elle d’une voix lasse, les yeux rivés sur sa tablette. Dernière place… Laurie Estevin.
À ses mots, le classement apparaît sur l’écran derrière elle. Un sanglot y répond. Malgré moi, je tourne la tête vers Laurie. C’est l’une des suivantes de Fiona, assise juste derrière elle. Fiona a la mine sombre, elle jette un regard noir à notre professeure.
— Ça fait déjà deux fois, reprend madame Pomaraie, l’air un peu plus heureuse à présent. Si tu continues comme ça, tu sais ce qui arrivera, Laurie. Deux fois en seulement un mois de cours… C’est désolant.
Désolant, tu parles. Elle jubile et je sens une bouffée de colère me monter à la tête. Si Laurie obtient cinq dernières places rien que ce semestre, elle devra passer le concours. Le même que j’ai passé pour entrer à Avril Cassan. Si elle échoue, elle quittera l’établissement. Teiva me talonne au classement et il a échoué. Elle échouera donc, elle aussi.
— Cette semaine, continue Sylianna Pomaraie, il n’y aura pas de test. À la place, la semaine prochaine, vous devrez rendre un dossier complet traitant de l’évolution de l’intelligence artificielle à Solavie depuis ces cinquante dernières années. Comme le veut la tradition… le premier du classement peut choisir sa ou son partenaire de travail. Puis le second, et le troisième, en suivant… Solange.
Elle ne me regarde même pas. Elle doit vraiment trouver ça détestable que je sois en tête de sa classe. Dommage pour elle. Je tourne la tête vers les autres élèves, qui, eux, ont toute mon attention. Hermès me fixe avec un grand sourire, comme s’il devinait que j’allais le choisir, et je peux sentir le feu du regard de Philo, qui serait ravi de reprendre un peu d’avance sur sa moyenne.
Mikhaïl ne me regarde pas, il s’en moque. Il faut dire qu’il a des résultats plus que satisfaisants et quand bien même il échouerait, je ne pense pas qu’on puisse exclure le fils du chancelier. Depuis mon arrivée et le jour où il s’est interposé entre Sylianna Pomaraie et moi, nous n’avons jamais eu d’échange. Ce serait l’occasion. C’est terriblement tentant.
Si tentant que quand j’ouvre la bouche, je suis persuadée que je vais prononcer son nom. Je suis donc la première surprise quand je m’entends parler :
— Laurie Estevin.
Une seconde de silence s’ensuit, puis les murmures viennent. Embarrassée, je jette un regard vers ma future partenaire. Elle a pâli. Elle détourne le regard, essaye d’attirer l’attention de Fiona, sans succès. Finalement, je recentre mon attention sur Sylianna Pomaraie et sur le regard furieux qu’elle me jette tandis qu’elle inscrit nos noms sur l’écran qui fait face à la classe.
— Teiva, à ton tour, reprend-elle froidement.
Teiva choisit Mikhaïl. Vient ensuite le quatrième au classement, et c’est Éliott, qui choisit Philo. Fiona passe alors. Il y a quelques secondes d’hésitation chez elle, puis elle finit par sélectionner Herston. J’ai un moment de latence, puis Hermès se penche vers moi.
— Eh voilà, tu as vu ce que tu as fait ? Si tu avais choisi l’un de nous…
C’est là que je me rappelle de son vrai prénom, et une vague culpabilité me vient parce que je le sens sincèrement agacé par mon choix. Dans ma tête, l’un d’eux allait forcément choisir Philo, ce qui lui permettrait de remonter au classement. Je n’avais pas songé qu’en toute logique, Fiona choisirait celui qui la suit le plus près au classement. À part Éliott qui a demandé à faire équipe avec Philo, et moi qui apparemment, me sabote, tous les autres ont pris celui ou celle qui les talonnaient au classement. C’est la guerre ici.
Je me recentre finalement sur mon bureau. J’ai été bête. J’aurais pu choisir Mikhaïl. Personne n’aurait été choqué que je ne prenne pas le second au classement, Teiva, parce qu’il me déteste. J’aurais donc pu logiquement choisir celui qui le suivait sur la liste : Mikhaïl. Je n’avais qu’à feindre d’étudier le classement puis le choisir spontanément. Ma mâchoire se serre. Personne n’aurait eu quoi que ce soit à redire…
Mais voilà, moi, j’ai choisi Laurie Estevin.
***
— Pourquoi ?
Après la journée de classe, Laurie et moi, on s’est donné rendez-vous dans l’une des innombrables bibliothèques d’Avril Cassan. Elle a repris des couleurs et me scrute comme si j’étais demeurée.
— Pourquoi pas Teiva ou Mikhaïl ? Ou même Éliott, vous êtes amis. Pourquoi moi ?
J’observe les boucles blondes qui retombent sur ses yeux, détaille son regard. Elle a des yeux noisette. Une tache sombre souligne l’iris du gauche. Ses lèvres fines s’entrouvrent, puis elle secoue la tête.
— Tu as eu pitié, c’est ça ?
— Non.
— Ou alors tu veux te planter et m’entraîner dans la chute ? C’est pour te venger ? J’ai pas participé à ce qu’ils t’ont fait !
Je fronce les sourcils.
— Ce que qui m’a fait ?
— Te fous pas de moi. Les rumeurs, les cadeaux devant ta porte… Bon, OK, je suis au courant, mais j’ai rien fait !
— Ah, ça… Non, je m’en moque. Sur quelle partie est-ce que tu préfères travailler ?
Laurie ouvre de grands yeux. À nouveau, il me semble qu’elle me trouve un peu demeurée.
— Je ne travaillerai sur rien tant que tu ne m’auras pas dit pourquoi tu m’as choisie.
Elle croise les bras sur sa poitrine et s’enfonce contre son dossier dans une attitude butée. Une vague irritation me traverse. Je le ferai toute seule, ce devoir, s’il le faut, mais je la trouve bien ingrate. Même si elle ne m’apprécie pas, elle devrait être contente de faire équipe avec la « tête de classe ».
— D’accord… Je t’ai choisie pour prouver à madame Pomaraie que leur système de notation est biaisé. Je ne pense pas que tu sois plus mauvaise que moi, je pense que tu sais simplement moins bien parler à la machine. En Esthola, on sait ce genre de chose. Tu as peut-être une Maeve depuis tes onze ans, mais moi, je parle aux machines depuis que j’en ai cinq. Ça te va comme réponse ?
Laurie entrouvre la bouche, sa lèvre inférieure tremble. Je l’ai choquée. Elle se redresse un peu, jette un regard embarrassé autour d’elle. J’ai parlé d’Esthola. Je comprends que je n’aurais pas dû, mais elle se penche subitement vers moi :
— Tu peux pas dire ça à voix haute, Solange ! Tu cherches des problèmes ou quoi ? Ça te suffit pas, que tout le monde te traite d’estholaise ? Je croyais que tu étais solavienne !
Excédée, je lève les yeux au ciel. Maintenant que ça l’arrange, je suis solavienne ?
— J’ai la nationalité solavienne. Est-ce qu’on peut clore le débat ici ?
Lentement, elle hoche la tête. Je réfléchis un instant, puis me lance :
— Alors voici ce que je te propose : tu vas écrire tout le devoir, entièrement.
Et de nouveau, elle est bouche bée. Elle va protester, mais je lève une main pour l’interrompre :
— Si. Tu vas écrire tout le devoir, et je le recopierai avec les mots qui parlent à la machine. Tu vas faire tout le devoir. Et je te garantis, en échange, la meilleure note au classement. Marché conclu ?
— Non, non je n’y arriverai pas toute seule ! Tu ne comprends pas, je suis mauvaise ! L’an dernier, j’étais déjà limite, je…
— Je te le garantis.
Je ne sais pas d’où je tire la conviction que j’envoie dans cette phrase. Mais je ressens le besoin de la convaincre. Qu’elle me fasse confiance.
Finalement, et malgré toute l’hésitation que je perçois encore dans son regard, elle hoche la tête.
— J’ai vraiment besoin de remonter dans le classement… Je suis fichue sinon. Si je suis encore trois fois dernière, je vais…
— Tu remonteras. Allez, courage. Je te laisse maintenant, mais si tu as vraiment une question… Maeve.
Ma Maeve se matérialise sous nos yeux.
— Invoque la tienne, on va échanger nos coordonnées. Si tu as une question, transmets-la moi, d’accord ?
Laurie secoue une nouvelle fois ses boucles blondes, mais elle fait apparaître sa Maeve. Quand les deux se sont connectées, je l’abandonne à sa table.
Je n’ai fait que quelques pas quand une silhouette surgit de derrière une rangée et se plante devant moi. Je sursaute, manque de basculer en arrière, mais Mikhaïl me rattrape par le poignet avant de porter un doigt à ses lèvres.
Encore sous le coup de la surprise, je cligne des yeux. Mon cœur bat à tout rompre. C’est la première fois qu’il me regarde droit dans les yeux.
Il me fait alors signe de le suivre à l’extérieur. La curiosité m’emporte d’un coup, je hoche la tête.
Je le suis jusqu’à la sortie. La porte refermée, il vérifie que nous sommes seuls dans le couloir, puis de nouveau attrape mon poignet. Il s’y penche et j’ai l’idée saugrenue qu’il va me faire un baise-main, avant que je ne réalise qu’il a également approché son poignet.
— Nox est, murmure-t-il.
Mon bracelet-Maeve s’éteint. Il a un petit sourire avant de se redresser.
— On sera tranquille comme ça, j’ai mis nos Maeve en veille.
— En veille ? Pourquoi je ne savais pas…
— C’est un avantage qu’on a quand on est le fils du chancelier. Tu peux pas le faire. Il faut la bonne commande, donnée par la bonne voix. Ma voix.
Eh bien, on ne peut décidément pas dire qu’il n’y a pas de favoritisme à Avril Cassan. Lentement, je laisse retomber mon poignet, puis j’attends. Une nouvelle fois, Mikhaïl sourit.
— Je pense qu’il faut qu’on parle de deux trois choses, Solange Porteval.
On avance progressivement dans l'histoire et bien évidemment les personnages d'Hermes et Mikhaïl m'intrigue.
On ressent bien le côté élitiste et la thématique du rejet de l'étranger et de la question de l’identité est bien traitée une fois encore. Je la trouve par ailleurs très actuel au regard de ce qui se passe dans notre société... C'est donc d'autant plus important à mon sens de traiter de ses sujets sensibles pour dépasser les représentations et les violences directes ou indirectes qui en découlent.
Je vais poursuivre la lecture avec grand plaisir comme à chaque fois donc.
Des petites coquilles que j'ai vu:
"Je ne travaillerai sur rien tant que tu ne m’aurais pas dit pourquoi tu m’as choisie" = tu ne m'auras?
"on ne peut pas décidément pas dire"= un pas en trop?
J'ai corrigé les coquilles, tu as l'œil !
La question de l'identité (précisément autour d'une double nationalité) va être le thème majeur de ce livre. Plusieurs petits thèmes vont graviter autour mais celui-là est particulièrement important.
Merci beaucoup de ton nouveau retour ! ^^
"Il a fait comme si de rien été, et nous sommes tranquillement partis en classe." Tu voulais probablement dire "comme si de rien n'était".
"Depuis mon premier jour ici, ils ne m’ont pas lâché." Lâché prend un e (pp avec avoir, s'accorde avec le COD m' (moi), mis pour "Solange").
Je remarque plus fréquemment dans ce chapitre que dans les autres des virgules devant "et". La virgule devant "et" peut être utilisée occasionnellement pour un effet de style, mais devrait rester rare. Elle est réservée aux cas où le "et" correspond à la frontière entre deux propositions, les cas où les "et" se suivent en cascade et pour renforcer une notion de conséquence ou d'opposition.
Une autre petite mention sur le et : "Hermès me fixe avec un grand sourire, comme s’il devinait que j’allais le choisir, et je peux sentir le feu du regard de Philo, qui serait ravi de reprendre un peu d’avance sur sa moyenne." Dans une phrase comme celle-ci, la virgule devant et est bien placée. "Comme s'il devinait que j'allais le choisir" est une proposition subordonnée à "Hermès me fixe..." et "et je peux...", proposition principale coordonnée par "et" donc virgule devant... et en fait je déblatère, mais je laisserai quand même ce pavé sur le et. Au cas où il serait utile.
Je vois aussi que tu utilises beaucoup le futur proche (verbe aller + infinitif). C'est peut-être un choix pour rendre réaliste la voix du personnage (incluant dans sa tête), mais le futur proche alourdi le texte par rapport au futur simple.
— Je pense qu’il faut qu’on parle de deux trois choses, Solange Porteval.
Re-mouahahaha :D
J'aime beaucoup le débat auour de la nationalité. C'est un débat qui reflète des réalités principalement liées au manque d'éducation dans l'esprit des gens, mais qu'on retrouve en fait à tous les niveaux de la société.
Quelque chose que je mentionnerai ici aussi même si ça m'a frappé avant : le personnage d'Eliott devrait peiner à prendre efficacement des décisions. Un certain nombre de signes l'indiquent, je pourrai te les détailler si tu veux. À ce stade, on ne l'a pas tellement vu devoir prendre de décisions, mais je me suis dit que je le mentionnerais avant de le voir faire. Ça te dit aussi que si c'est ce que tu prévoyais, tu as touché juste.
Contente que le débat autour de la nationalité te plaise. L'histoire repose quand même en grande partie sur ce sujet, enfin la binationalité de Solange, donc c'est bien que tu accroches à ce thème !
Concernant Éliott, je le vois aussi très hésitant. Gentil, volontaire, mais qui ne saurait prendre de décision importante. Après, je pense que je n'ai peut-être pas assez développé son personnage, qui me semble toujours un peu en retrait dans les scènes où il apparaît.
Un chapitre davantage consacré à la présentation de Laurie et de Mikhaïl, et le moins qu'on puisse dire c'est que le mystère autour du fils du chancelier s'épaissit ! En tout cas, Solange continue d'attirer l'attention, la voilà qui commence à lutter contre le système de notation de l'école alors qu'elle est à peine arrivée, ça promet !
Au plaisir,
Ori
Merci pour tes nouveaux retours ! Oui Solange est un peu en décalage avec ce qui l'entoure (l'école notamment). Contente que Mikhaïl suscite de l'intérêt :)
J'apprécie le fait que Solange ait choisit Laurie. Cette dernière me fait de la peine, le système de notation est vraiment dure... mais peut-être que de cette façon, elle s'est fait une nouvelle alliée ?
Alors comme ça, il y a un langage que comprend davantage les machines qui corrigent... ça explique ses résultats incroyables. J'aime le fait que les éléments concernant l'univers sont habilement dispersés. On n'est pas noyés par les infos, c'est vraiment bien.
Hâte de lire la suite !
C'est top si tu n'es pas noyée, je pense que c'est mieux pour certaines choses d'y aller graduellement, pour qu'on entre petit à petit dans l'histoire :)
La suite est prête, je dois relire quelques éléments, je la posterai sûrement demain, sinon dans les prochains jours. Merci encore !