Rayn
Je suis en terminale. Une année très importante de ma vie de lycéenne puisque je passe le bac à la fin de l’année. Et puis il n’y a pas que ça, on impose aux lycéen.nne. s ce qu'ils souhaitent faire de leur vie. C’est con de nous demander ça à seulement 17 ans. Déjà parce que je vois des jeunes totalement perdu.e.s et qui finissent par se réorienter dans une voie différente chaque année ou carrément arrêtent l'école. Heureusement je ne suis pas dans ce cas je sais déjà ce que je souhaite faire plus tard, orientation scolaire ça va mais quand on évoque l'autre sens de "orientation" il n'y a plus personne. Adélaïde me dit souvent que je suis un cas sans aucun espoir, elle n’a pas tort. Je ne pourrais compter le nombre de fois où je me suis perdue...
Aujourd'hui j'ai terminé les cours plus tôt, mon professeur de dessin est absent. J'ai oublié de vous prévenir je fais un bac pro afin de devenir illustratrice des livres pour enfant. Je souhaite que cette âme d'enfant ne meure jamais. Impossible, je ne peux pas rater l’occasion qui se présente à moi, il fait un temps magnifique dehors ! Je décide alors de prendre mon matériel de dessin et d’aller au parc. Le parc est un endroit paisible, j’ai l’habitude d’y aller pour méditer ou pour simplement me détendre.
Je dessine une sorte d'allée avec beaucoup d'arbres, je m’inspire de celui qui se trouve à proximité de chez moi. Je commence par les arbres, qui se séparent dangereusement des feuilles qui sont leur essence de vie. Le vent hâte le processus, il exhibe leur nudité, leur vulnérabilité. Je rajoute un soleil éclatant, qui dévoile les sublimes couleurs chaudes de l’automne. J’aime cette saison surtout quand il fait beau, d’ailleurs, j’ai toujours préféré le soleil à la pluie (contradictoire, vu mon prénom).
Le Soleil est un astre captivant et troublant parce qu’il est admirable que de loin. Si nous essayons de l’approcher il nous éblouit. Admirable de courte durée, du fait que si nous l’examinons trop longtemps, il nous aveugle. Je dis souvent que Adé est mon rayon de soleil, elle illumine ma vie. Prenons l'exemple d'une fleur, elle a besoin de soleil et de pluie et bien voilà, elle est mon soleil et je suis sa pluie.
Je pense qu’il est important d’avoir du temps que pour soi. Dans ces moment-là je médite sur ce qui m’entoure. Je me pose des questions comme si j’avais encore 4 ans du genre "Pourquoi les feuilles tombent ?", "Comment se fait-il qu’une seule étoile puisse illuminer de gigantesques planètes ?". Je trouve le monde magnifique. Mon rêve est de faire le tour du monde. Je ne veux pas mourir sans avoir visité toutes ces merveilles qui existent. C’est fascinant le fait que nous, les êtres humains, ayons des modes de vie totalement différents. Des cultures et des mœurs différentes. Que nous sommes capables de construire des monuments cent fois plus haut que nous !
Mon travail terminé je l’analyse. Les arbres se ressemblent, j’ai l’impression de ne pas avoir fait d’effort pour varier les formes. Les arbres ont une forte corpulence et leurs feuilles ont toutes une forme plus ou moins ovale. C’est comme les êtres humains, il n’existe pas qu’un seul type d'arbre, mais là... J’ai toujours pensé que la différence possède sa beauté, parce qu’on s’en sort plus instruit je dirais. Bon ok... Pas toujours.
Autre chose, le jaune solaire domine mon dessin. J'ai certes rajouté d'autres couleurs, mais je ne vois que lui. Aurai-je peut être dû représenter les passants ? Enfin une allée, c’est fait pour que les gens passent, non ? Les pigeons aussi ! J’ignore si c’est la sélection naturelle qui a fait son travail, mais les pigeons n’ont plus peur des humains.
Honnêtement, il ne me plaît pas. Par contre je ne vais pas le jeter, il sera un souvenir de cette demi-journée qui m’a fait beaucoup de bien.
La première fois qu'elle s'est perdue, elle dit juste qu'elle arrive en bout de ligne du RER, ce qui pour moi tient de l'étourderie. Pour qu'elle se perde, il faudrait qu'elle ne retrouve pas son chemin. Il est plus facile de se perdre dans les couloirs du Chatelet, si j'ai bonne souvenance.
Est-ce que c'est souhaité, les sauts de pensées du personnage, comme dans le paragraphe avec « Impossible, je ne peux pas », qui ne se rattache pas du tout à la phrase précédente ? Si c'est choisi, pas de soucis.
« Prenons l'exemple d'une fleur, elle a besoin de soleil et de pluie et bien voilà, elle est mon soleil et je suis sa pluie. » -> c'est zoli ! <3
Mon cerveau fait les ajustement pour les séparation de phrase à la volée, du coup je ne les note plus.
Il y a un truc qui me questionne. Est-ce que tu as donné un titre aux chapitres juste comme ça ou est-ce que c'est censé être le thème ? Ici, le titre et la citation parlent de méditation et, si l'on y a quelques références dans le texte, on effleure à peine le sujet. J'ignore quelle profondeur tu veux donner à cet aspect.
On fait ici connaissance un peu plus avant de Rayn qui saute d'une chose à l'autre et qui ne porte pas nécessairement d'importance aux mêmes choses que les autres gens. Voyons la suite !