Chapitre 4 : Renouvellement
En nous voyant nous enfuir, le monstre a la tête de l’armada ordonna aux archers de son armée de tirer afin de nous tuer, heureusement, nous réussîmes à esquiver les flèches et à sortir du bâtiment sans être blessés plus qu'on ne l'était déjà. On s’enfuyait alors le plus loin possible en esquivant inconsciemment les rassemblements de gobelins. On finit par arriver à notre immeuble après avoir longtemps courru sans s'arrêter. On grimpait jusqu’à notre appartement ; heureusement, les séismes de la veille n’avaient pas détruit l’immeuble, cependant, de nombreux murs étaient fissurés et tous les objets étaient éparpillés sur le sol. Évidemment, l’électricité ne fonctionnait plus, de même pour l’eau et le gaz, dehors, des jets de flammes sortaient de terre, c'était surement les canalisations de gaz car le feu ne semblait ni s'étendre, ni s'arrêter. C'était une bonne nouvelle, cela voulais dire qu'il n'y avais pas de risque d'explosions ou d'incendit. Il allait rapidement falloir des provisions et une source de chaleur pour ne pas mourir de froid dans cet hiver qui était bien plus glacial que la normal.
En franchissant le seuil de notre appartement, on tomba à terre, épuisé et complètement apeuré, nous avions vu des dizaines de personnes être tuées par ces monstres !
- Que… Qu’est-ce qu’on doit faire ? On va mourir ? Me demanda Seresu avec une voix tremblotante, j’étais incapable de répondre, car mon esprit était lui-même embrumé par des questions et des visions affreuses des dernières vingt-quatre heures.
On resta au sol quelques minutes jusqu’à se calmer, il fallait réfléchir judicieusement afin de ne pas mourir, mais nos cerveaux n’arrivaient pas à fonctionner normalement, nous n’avions jamais vécu cela ! Que fallait-il faire ? Instinctivement, on se mit à réfléchir comme des survivants et on commençait à bouger, bien que lentement, on mangeait ce qu’on trouvait tout en étant "bercé" par les égorgements des gens n’ayant pas eu la chance de trouver une cachette à temps…
On était restés environ une heure, à déambuler dans la pièce centrale sans savoir quoi faire, quand soudain un bruit de porte nous sortit de notre torpeur. D'un même mouvement on se tournait vers l'entrée, le rythme de nos coeurs accélerant soudainement. La porte s'était ouverte ! Une ombre entrait… C’était Arthur, on se rua sur lui, débordant de joie, il était vivant ! On y croyait plus, nous avions perdu espoir, mais il était bien là ! En un seul morceau, enfin… C’est après s’être repris que Seresu remarqua qu’il était blessé au bras, je pris une trousse de secours que j'avais acheté avant l’apocalypse et je lui fit un bandage du mieux que je le pouvais.
’’Ting’’ succès obtenu !
Arthur s’assit lorsqu’il nous raconta qu’il avait été victime des mêmes séismes que nous. En réalité, il s’était perdu près de la tour Eiffel en cherchant le lieu de rendez-vous, puis les tremblements de terre ont commencé, ouvrant le sol en deux et faisant émerger des créatures meurtrières. Heureusement, des soldats sont intervenus et ont mis en place un camp pour les survivants près de la tour Eiffel, malheureusement, il avait été attaqué et Arthur s’était réfugié rapidement ici. Il avait donc vécu les mêmes événements que nous a peu de chose prêt, mais paraissait moins effrayé et moins perdu, même si ce n’était qu’en apparence. Il s'excusait aussi de nous avoir inquiété, son téléphone n'ayant plus de batterie lorsque nous avions essayé de l'appeler.
Sa présence seule nous permettait de nous calmer et de réfléchir plus posément, mais au même moment, un événement eut lieu. Une étrange fenêtre, comme dans les jeux vidéo apparut devant mes yeux. Arthur et Seresu regardaient aussi devant eux. Sur cette fenêtre était écrit :
Lancement du Jeu
Une autre fenêtre apparut quelques secondes après la première :
Quête principale n°1 : sortir de la ville de Paris en équipe :
Conditions :
- un membre de l'équipe doit rester en vie
- sortir de la zone interdite dans le temps imparti
- éliminer cinq yabans.
Degré d’achèvement : membres : 3/1, distance parcourue : 0/50 km, yabans éliminés : 0/5
Temps imparti : 4J.23h.59m.40s.
Si échec de la mission : élimination des trois joueurs
Si réussite de la mission : boite à objet aléatoire rang D + parchemin de sort aléatoire rang E.
Si un membre ou plus meurt, récompense diminué/si nombre de yabans supérieur éliminé, récompenses accrues
- Putain, mais c’est quoi ce bordel ? Je suis le seul à voir ça ? gueula Arthur, perdu et à deux doigts de l'éclatement.
- Non, je le vois aussi ! répondis-je sur le même ton paniqué.
- Mais qu’est-ce qu’il se passe à la fin ?! explosa Seresu avec les larmes aux yeux. J’en peux plus ! J’en ai marre, pourquoi il se passe tout ça ?! Je veux revoir ma famille ! cria t’elle en laissant s'écouler un torrent de larmes.
"Ting" effacement des émotions négatives
D’un coup, alors que Seresu n’arrivait plus à se contenir et avait laissé ses émotions refoulées refaire surface, elle se calma presque instantanément, mais elle continua à sangloter pendant quelques minutes. Quand elle reprit enfin son calme, un nouveau message, mais doré cette fois, apparut : le Jeu a été organisé par les dieux pour leur amusement personnel. Droit aux questions utilisés.
On ne comprenait pas un traître mot de ce que ce message voulait dire. Les dieux ? Ça n’existe pas, mais ça n’importe pas pour l’instant, si les premières fenêtres avaient dit vrai, on doit se dépêcher de quitter la ville...
Étrangement, nous étions tous les trois relativement calmes, alors que je pense que nous aurions dû être effrayés par tout ça, mais on réfléchissait calmement, pour commencer, Seresu et moi même regardions sur nos téléphones combien de temps il fallait pour sortir de Paris, nous voulions se rendre dans un carmel ou vivait l’une de mes meilleures amies. Heureusement, Internet marchait encore, enfin, pas le wifi, mais j'avais encore de la 4G, mais ça n’allait sûrement pas durer, on commençait immédiatement à se préparer.
On prit chacun une toile sur laquelle chacun posait le plus d’objet utile à la survie, on avait tous trois participé à des stages de survie en pleine nature, nous savions donc ce qui était le plus utile : un allume-feu (On n’a pas…) ou briquet (on a !), couteaux, lampe torche, nourriture, filtres à eaux (Pourquoi on a ça nous ??) et autres boussoles, carte, cordes ou tissue, tout ce qui pouvais servir, une fois qu’on eut déposé tous les objets sur les tissus, on les plia pour en faire des sacs de voyage, on se retrouvait à porter environ dix kilos au total. On se mit rapidement en marche, mais à peine nous fument sorti de l’immeuble qu’une troupe de trois gobelins nous attaqua, ils étaient bien organisés, deux attaquaient au corps-à-corps et le dernier restait en retrait en nous visant de son arc, il tirait continuellement des flèches dans le but de nous toucher.
Arthur utilisa son sac de fortune pour faire valser l’une des créatures dans les airs, le deuxième m’attaqua en se jetant à corps perdu dans la bataille, j’utilisais la dague que j’avais subtilisée au premier gobelin qui m’avait attaqué la veille pour le transpercer au niveau de la jugulaire, il tomba au sol, raide mort. Lorsque je relevai la tête, Le monstre frappé par arthur avais la tête encastré dans un mur a cause de Seresu. Mon visage exprima de l'étonnement a son égart, et elle rougissait.
La fenêtre de quête s'activa et le compteur de yaban éliminé augmenta : yabans éliminés : 2/5
Le dernier monstre, que nous savions être un yaban, venait de voir mourir ses deux compagnons et il tenta de s’enfuir en courant dans une ruelle à proximité, un coup de feu se fit entendre… Puis plus rien.
On put souffler, c’était notre premier combat, mais on s’était bien débrouillé, nous avions compris que si nous voulions survivre, il allait falloir tuer même si on ne voulait pas... après s’être reposé quelques minutes, on repartit en direction du Sud.
Nous marchions à l’intérieur des bâtiments en ruine afin que les créatures qui peuplaient désormais la ville ne nous remarquent pas, malgré tout, à deux reprises, des yabans nous manquèrent de peu, on les évitait ou les tuer par surprise pour accroître notre récompense qui serait sûrement utile en ces temps troubles. La première journée, on fit environ les deux tiers de la distance nous séparant de la périphérie de la ville-centre, ce qui équivalais a environ un dixième de la route qui nous attendait jusqu'au carmel. Maintenant que j’y pense, je me demande où est l’énorme créature qui nous avait attaqué lorsque nous étions dans le gymnase de l’Aurore, j’espère qu’on ne le croisera pas ! Lors de cette journée, on vit plusieurs groupes de survivant, mais nous nous sommes dit que ce n’était pas une bonne idée de nous joindre a eux, car, premièrement, ils pourraient nous voler nos vivres et nous utiliser comme appât pour s’enfuir, ou alors ils nous auraient carrément éliminé de peur qu’on leur veuille du mal ! En ces temps troubles, on ne pouvait se fier a personnes excépté notre groupe...
La journée passait vite, et le soir venu, on trouvait un abri qui, je pense, était sécurisé : c’était une cave d’un immeuble qui semblait stable, on bloqua la porte avec des meubles et des barres de métal qui était sorti des murs lors des séismes. Une fois dans la cave, on allumait un feu de camp avec des morceaux de bureau qu’on brisait. Evidemment, on faisait attention à ce que la fumée s’échappe pour ne pas nous asphyxier tout en faisant en sorte que la lumière ne soit pas visible de l’extérieur.
On mettait en place des tours de garde, c’était d’abord Arthur, puis moi, et enfin Seresu, chacun devait veiller pendant deux heures puis réveiller le suivant.
La nuit se passa bien, aucun problème a signalé. On put se remettre en route le lendemain et elle se déroulait de la même façon que la première journée, on voguait entre les ruines. Plusieurs fois, l’un de nous trois manquais de tomber alors que nous escaladions des immeubles couchés qui était malheureusement incontournables. Et de même que la veille, on trouvait un abri sécurisé et on passait la nuit, on commencer déjà à s’habituer à cette atmosphère lourde et chargée de tristesse et de peur, cependant, on ne se remettait pas des horreurs que nous avions vécues et pendant les deux jours qu'avait duré notre voyage, nous ne nous étions presque pas parlé et nous n’arrivions pas à relativiser… De plus, nous entendions de nombreux groupes de yabans, ce qui nous rendait anxieux. Comment est-ce qu’on pourrait se battre dans ces lieux clos si des monstres venaient à nous trouver ?
Le lendemain se passait encore de la même façon, cependant, on trouvait sur notre route une petite troupe de Gobelins que nous avons éliminé par surprise. Cela me faisait penser à quelque chose, j’avais, à plusieurs reprises, observé les yeux de mes deux camarades, et ils semblaient désormais vides, sans but, sans lumière… Étais-je le seul à ne pas désespérer ?... Non… Moi aussi, je ne pense plus, je ne fais que m’exécuter, j’étais peut-être, au contraire, le plus désespéré de nous trois ? Mais comment le savoir ? Je ne sais pas…
Vers midi, on se posait dans une maison (nous avions atteint la banlieue.) afin de manger, et c’est à ce moment-là qu’une odeur bien trop familière, désormais, nous attaquait les narines : l’odeur du sang ! On se mit immédiatement en alerte, on sortit nos armes sans faire de bruit et on se préparait à tout, sauf a ça... Petit à petit, des sons de pas et de respiration agitée se faisait entendre, ainsi que le bruit du sang qui vient s’écraser contre le sol comme un poids qu’on veut rejeter. Rapidement, d’autres pas arrivèrent, beaucoup plus lourds ainsi qu’une respiration beaucoup plus calme. Lorsque la créature fut au plus près de la maison le sol tremblait à chacun de ses pas dans un fracas assourdissant, le monstre... C'était celui qui nous avait attaquées dans le gymnase... Il semblait chercher la personne que nous avions entendue quelques secondes plus tôt.
Soudain, le monstre se tourna vers moi, mais Arthur me tira à l’intérieur à temps pour qu’il ne me remarque pas. En voyant mon visage emplit de terreur Seresu compris immédiatement ce qu’il se passait et des sueurs froides parcoururent son dos et elle recommençais à trembler.
- Nous n’avons pas le choix ! chuchotait Arthur tout en formant un cercle avec nous. Nous devons laisser l’autre gars se faire tuer pendant qu’on prend la fuite ! C'est... Le seul moyen... À ce moment-là, je repris enfin conscience de ce que je faisais, je m’étais promis de ne plus jamais laisser une autre personne se faire tuer à ma place ! Il en était hors de question ! Jamais plus je ne laisserais quelqu’un se sacrifier à ma place… Et puis... Pour Seresu... J'anéantirais ce monstre qui la terrifiait...
- Non… Je vais le sauver… Vous… Continuez votre chemin jusqu’à notre objectif, je vous rejoindrais !
- C'est hors de question ! Tu va mourir si tu y va !
Je me relevais sans dire un mot, mon visage exprimait la peur, mais aussi la détermination ! Arthur et Seresu tentèrent de m’arrêter, mais je détachais leurs mains de mon corps et je sortis dehors, ressentant intérieurement les larmes de mes deux meilleurs amis…
Bon je découvre ce nouveau chapitre et je me dis que ton histoire avance bien ! J'aime beaucoup ce côté jeu vidéo. Tu as de bonnes idées et une bonne imagination, c'est chouette.
En revanche sur la structure du texte, je note pas mal de petites choses :)
Je te laisse quelques notes :
"et le gaz" -> du fait qu'il y ait le gaz dans cet appartement, je m'interroge sur l'état des conduites et ce qu'un séisme pourrait leur faire ! (risque explosif, non ?)
Au niveau de la narration, je pense que tu gagnerais énormément à améliorer l'utilisation des temps et à soigner la concordance. Ça viendra avec la pratique et beaucoup de lecture, mais parfois ça alourdit beaucoup ton style.
Je te prends quelques phrases en exemple :
* "On resta environ une heure a déambulé dans la pièce centrale sans savoir que faire, soudain, un bruit venant de la porte nous sortit de notre état d’inconscience passagère, on se tourna vers la porte d’entrée, nos cœurs battaient de plus en plus vite, la porte s’ouvrait !"
-> On était restés environ une heure, à déambuler dans la pièce centrale sans savoir quoi faire, quand soudain un bruit de porte nous sortit de notre torpeur. D'un même mouvement on se tournait vers l'entrée, le rythme de nos coeurs accélerant soudainement. La porte s'était ouverte !"
* "C’est après s’être repris qu’on remarqua qu’il était blessé au bras, nous avons pris une trousse de secours que nous avions acheté avant l’apocalypse et on lui fit un bandage du mieux que l'on pouvait."
-> En relâchant notre étreinte, on remarqua qu'il avait un bras blessé. J'avais (ou Seresu avait) acheté une trousses de secours avant le début de cette apocalypse et j'entrepris (ou elle entreprit) de lui apposer un bandage (n'hésite pas à varier le on avec du "je" ou du "elle" ça fait beaucoup d'action combinée ici, on a l'impression qu'ils sont siamois).
* "Arthur s’assoyait lorsqu’il nous raconta qu’il avait été victime des mêmes séismes que nous, en réalité, il s’était perdu près de la tour Eiffel"
-> Arthur s'assit et nous raconta qu'il avait été victime des mêmes séismes... (+ ça aurait été "s'asseyait, et pas "s'assoyait")
"Sa présence seule nous permettait de nous calmer et de réfléchir plus posément, mais au même moment, un étrange événement eu lieu." ICI par exemple, la concordance des temps est bonne ! C'est eut* lieu par contre.
"nous voulions se rendre" -> nous rendre
"Heureusement, Internet marchait encore" -> je doute vraiment, vraiment fort qu'en cas d'un si gros cataclysme, internet fonctionne encore ^^ d'autant que tu as dit que l'électricité était coupée. Alors je me doute qu'ils font une recherche sur smartphone, mais ça passe aussi par l'électricité à un certain moment !
"qu’une troupe de trois yabans" -> de ce qu'ils devinaient être les fameux yabans, peut-être ? Le terme est nouveau, non ? (ou bien je l'ai oublié) Est-ce que c'est la même chose que les gobelins ?
"Lorsque je relevis la tête" -> relevai* au passé simple
"Maintenant, que j’y pense, je me demandais où était (...) j’espère qu’on ne le croisera pas " -> je suis un peu désarçonnée par ce type de tournures dans ta narration. En général la narration se fait au passé, ou au présent, mais pas un mélange des deux, à moins que ce soit une histoire racontée au présent dans laquelle tu inclus des souvenirs.
sugg. : -> En y repensant, je me demandais où était l’énorme créature qui nous avait attaqué lorsque nous étions dans le gymnase de l’Aurore. J’espèrais qu’on ne le recroise pas.
Voilà pour ce chapitre. Donc point fort : l'histoire. Point faible : la conjugaison.
À bientôt ! :)
Pour par exemple le gaz, je n'y avais pas pensé haha, il faut vraiment que je pense a tout ! Merci encore, j'arrangerai tout ça !
Bonne continuation et bonne lecture !
L'histoire avance bien (comme j'ai un bon nombre de références sur ce genre d'histoire, je n'ai pas de question particulière).
Je te souhaite bon courage pour la suite.
C'est drôle, tout les mangas/webtoon que tu as précédent cité dans tes deux derniers commentaires font partie de mes inspirations 🤣,
Merci pour ta lecture, et a bientôt pour de nouvelles aventures !
Enfin, ces connaissances me servent à quelque chose.
L'histoire, de son côté avance bien et d'une bonne manière. Ton style d'écriture est encore à travailler mais l'imagination et tout ce qui fait un bon récit est là.
Merci Samuel
À bientôt
Gardar