Chapitre 5 : Traque
Je me devais tout d’abord de retrouver ce monstre, cela faisait plusieurs minutes qu’il était parti, et je ne l’entendais plus, mais l’homme qu’il suivait avait dû laisser du sang sur sa route, je dois donc retrouver cette trace…
Je retrouvais rapidement le sang de la victime et je commençais à le suivre lorsqu’un yaban m’attaquait depuis mon angle mort, malheureusement pour lui, je l’entendis à temps pour l’éviter de justesse, cependant, je ne fus pas assez rapide et il me fit une entaille sur la joue. Je dégainais mon arme et je me mis en position de combat pendant que deux autres de ces créatures malfaisantes rejoignaient leur camarade.
Les deux qui venaient d’arriver commencèrent à m’attaquer, l’un par la gauche, l’autre par la droite, mais j’étais plus rapide qu’eux et je fis une grande avancé en passant entre eux pour attaquer celui qui était rester en retrait, il n’eut pas le temps de réagir et ma lame vint lui traverser l’abdomen, je fis un mouvement pour être de nouveau face aux deux autres monstres, traversant le corps du troisième de part en part. Son sang bleuté éclaboussant les alentours. Mes deux autres ennemis n’avaient pas bougé, visiblement choqués par la mort de leur semblable, ils firent semblant de se remettre en garde avant de partir en arrière pour s’enfuir. Je pris l’arme du yaban que je venais d’éliminer, je pris la pointe de chaque lame entre mes pousses et mes index et je lançais mes deux dagues qui vinrent se planter dans le dos de mes adversaires, l’un eut le cœur séparé en deux, l’autre tomba au sol, sa colonne vertébrale disloquée, je courus pour qu’il n’ait pas le temps de réagir et je lui brisai la nuque d’un grand coup de pieds entre les deux yeux. Je ne laisserais aucune de ses maudites créatures s’en sortirent, ils ont tuée beaucoup trop de gens pour que je les prenne en pitié…
Il fallait vraiment que je devienne plus fort, j’étais essoufflé après un combat si simple, si je voulais survivre et protéger mes amis, je devais développer mes capacités. Je ramassais les armes des yabans avant de reprendre mon chemin, je faisais attention à longer les murs pour ne pas me faire repérer, mais le temps passait, et je ne trouvais rien, je passais de maisons en maisons, toute sans dessus-dessous à cause des séismes qui s’étaient visiblement produits de partout, mais rien ! Pas le moindre bruit dans ce chaos ambiant, je devais malheureusement enjamber de nombreux cadavres, sûrement l’œuvre des yabans ou de leur chef, à chaque fois que je voyais un corps, je m’attristais de ne pas pouvoir leur offrir une sépulture décente, mais je promis de les venger en éliminant le monstre le plus massif.
La trace de sang que je suivais ne s’arrêtait pas, jusqu’au moment où elle entrait dans une maison d’où se dégageait une odeur de mort… Je rentrais malgré mes craintes et mes doutes, et là, au milieu de la pièce, gisait le corps du malheureux, privais de sa moitié gauche. Le mur derrière lui était entièrement recouvert de sang. Des mouches, des rats et autres espèces nécrophages avaient déjà envahis son corps en décomposition depuis déjà quelques heures visiblement… En le voyant, je m’écroulais au sol, des larmes coulais de mes yeux, je criais… Pourquoi ?... Pourquoi je ne peux sauver personne ?... Le soldat qui nous a aidés à fuir… Toutes les personnes qui sont mortes à côté de moi lors de l’apparition de ces vermines… Pourquoi n’ai-je pu sauver personne ? Seresu… Arthur… J’espère que vous allez bien… Je ne veux pas vous voir mourir par ma faute vous aussi…
Je me relevais, mais je continuais de m’écrouler, en larme… Mais… Ce monstre… Ce monstre… Je dois l’éliminer… Pour devenir plus fort et pour pouvoirs protégés ceux que j’aime… Si je me défile devant lui… Alors je ne pourrais jamais être utile pour Seresu et Arthur… Je me relevais doucement, une nouvelle lueur dans les yeux. Je… Je vaincrais ce monstre ! Quoi qu’il m’en coûte ! Et si c’est la mort qui m’attend… Qu’il en soit ainsi !
Une fois à nouveau sur pieds. Je passais devant le corps du misérable, retenant mes envies de vomir devant un spectacle si gore. Et je continuais mon chemin, à chaque croisement, je me préparais à affronter des monstres, mais ils étaient bien moins nombreux qu’en ville, je croisais malgré tout quelques yabans de temps en temps, souvent par groupe de trois, mais j’arrivais à les esquiver et ai les éliminé par-derrière, je bouillonnais de rage, car je n’avais pu sauver personne jusqu’à présent… Je brûlais d’envie de venger tous les morts et parfois, cette envie me poussait à commettre des erreurs stupides en attaquant des groupes de monstres de front ou en gueulant au milieu de la rue.
Une journée passait, j’avais une sensation étrange, comme si je pouvais sentir la présence du monstre, je le sentais devant moi, en direction du sud, à quelques kilomètres, mais je ne me risquais pas à continuer mon chemin à pied en pleine nuit.
Je trouvais un endroit où dormir, mais je ne réussissais pas à fermer l’œil de la nuit, j’avais peur ! Je ne voulais pas le combattre… Mais je me devais de venger les personnes qu’ils avaient éliminées, et pour protéger mes amis… J’affronterais tous les dangers, quitte à en mourir ! Toute la nuit, je réfléchissais à comment l’affronter, quelles stratégies utiliser, quand, dans quelles conditions… Si bien que lorsque les premières lueurs du jour apparaissaient, j’étais déjà prêt à reprendre ma traque.
Je repris mon chemin en passant de maison en maison tout en observant bien les alentours pour ne pas me faire surprendre, après environ une heure de marche de plus en plus compliquée à cause de la neige qui tombait, je sentis sa présence ! Il était à moins d’un kilomètre de ma position, j'étais proche ! Les hurlements de la créature ainsi que les tremblements qu’il produisait en marchant se firent soudain sentir alors que je marchais à l’intérieur d’une maisonnée, sa présence semblait de plus en plus proche ! En sautant hors d’une habitation, je fus soudain attaqué par une flèche qui vint se planter dans le mur a quelques centimètres de mon crâne, j’avais réussi à l’esquiver juste à temps, mais… Si je n’avais pas pu bouger… Je serais… Mort ?
C’est en prenant conscience du danger qui me guettait que la peur reprit possession de moi, je tombais au sol, terrifié par la mort que je venais juste d’esquiver, mais je devais me reprendre, j’essayais de me relever lorsqu’une seconde flèche vint se planter dans mon côté, me fracturant une côte ! Je hurlais de douleur en prenants dans ma main la flèche de bois taillé pour arracher la chair si elle était enlevée.
Un yaban apparu dans la ruelle et me fonça dessus avec une rage que je n’avais jamais observée chez ses monstres ! Ils… Ils ne m’avaient quand même pas suivi ?! Comme je le pensais à ce moment-là, ce monstre m’avait vu tuer deux de ses camarades, et il m’avait suivi, guettant le moment opportun pour se venger !
Je pris ma dague malgré la douleur qui m’assaillait et je tentais de lui trancher la clavicule, mais il me bloquait avec sa lame puis fit un bond de côté pour esquiver une flèche qui m’arrivait en pleine gorge ! Je me relevais le plus vite possible, mais elle me tailladait les jumeaux de la jambe gauche, m’empêchant de marcher convenablement et me faisant retomber au sol. Le deuxième gobelin me sautait dessus et me plantait sa lame dans l’épaule gauche, j’allais vraiment mourir comme ça ? Non ! C’est hors de question, je ne peux pas abandonner maintenant ! Je pris le bras de mon assaillant au corps-à-corps et je le jetais au sol avant d’arracher sa lame pour la lui planter dans l’œil, je tombais sur mon côté intact en étouffant un cri de douleur. Tous que j’avais réussi à faire, c’était lui crever l’œil, il criait de douleur en sautant jusqu’à son allié pour se protéger, et alors que ce dernier allait décocher une flèche fatidique, une large masse couverte de lame vint les frapper de plein fouet, leur arrachant la partie supérieure de leurs corps qui vola en éclats dans une pluie de sang et d’organes.
L’ombre tenant l’arme apparaissait… Et elle n’était pas humaine…
Lecture de ce nouveau chapitre, la fin est intrigante ! Quelle est cette "personne" qui n'est pas humaine et qui pourtant a visiblement sauvé la vie de Samuel ?
Je te fais quelques remarques ciblées :
"je l’entendis à temps pour l’éviter de justesse, cependant, je ne fus pas assez rapide et il me fit une entaille" -> puisqu'il a été touché, tu ne peux pas dire qu'il a évité de justesse. "Je tentait d'esquiver, mais je ne fus pas assez rapide et reçus une entaille à la joue" conviendrait mieux.
"mais j’arrivais à les esquiver et ai les éliminé par-derrière" -> à les approcher discrètement, plutôt ? Si il y a esquive, c'est qu'ils l'ont vu, et tenté de s'en prendre à lui. Ça me parait donc plus difficile de les éliminer par-derrière ! Tu vois ce que je veux dire ?
"Il était à moins d’un kilomètre de ma position, je suis proche !" -> même remarque globale que pour le chapitre précédent, il ne faut pas mélanger présent et passé dans ta narration ! "j'étais proche" pour une bonne concordance des temps. Il faut vraiment que tu fasses un choix entre passé ou présent dans ta narration, et que tu reprennes ton texte pour corriger ça :)
Pas mal de répétitions vers la fin, à partir du moment où Samuel reçoit les flèches, tu abuses du verbe "esquiver" ! ^^
"mais elle me tailladait les jumeaux de la jambe gauche" -> je n'ai pas compris cette expression.
À bientôt ! :)
Pour l'expression, ce n'en est pas une en réalité, les jumeaux sont des muscles des jambes, avec cette phrase, je voulais (pour ceux qui connaissent bien l'anatomie) specifié la zone de contact entre la jambe et la flèche.
Enfin, pour les répétitions, je n'y avais pas fait attention, je vais corriger cela prochainement !
Encore merci pour ton commentaire, bonne continuation et bonne lecture !
Ce fut un chapitre court, mais intéressant.
Petite faute de frappe : câbles brisés par les monstres ont par les éboulements -> câbles brisés par les monstres ou par les éboulements
Petite faute de forme italique à retirer : Je me relevais doucement, une nouvelle lueur dans les yeux.
C'est une très bonne idée d'avoir ajouté les pensées du personnage en italique.
Le seul conseil que je peux te donner à ce sujet, c'est de considérer les pensées comme un dialogue et donc de les faire commencer à la ligne.
Bonne continuation
Les combats sont bien écrits, le seul petit problème, c'est la "facilité" de leur résolution, en sachant que Samuel n'est pas formé au combat et s'il y a une histoire de skill qu'il a débloqué, alors vaut mieux l'expliquer (genre le lancer de couteaux, ce n'est pas évident sans entraînement, même Goblin Slayer s'entraîne tous les jours pour garder la précision à hauteur de gobelin)
L'embuscade de fin permet de vraiment mettre Samuel en difficulté et c'est très bien.
Pour ce qui est de la longueur, c'est à toi de voir. Que peux-tu développer sur ce chapitre, sans toucher à la fin ?
Mais n'oublie pas, il n'y a pas de longueur minimale pour un chapitre (sauf si tu t'imposes un quota)
Félicitations car c'était vraiment un bon passage qui nous montre un autre côté de Samuel.
A bientôt
Gardar (*)
J'en ai lu un en avance !!
bonne lecture et bonne continuation