Le soleil venait de se lever, quand Rachel se réveilla dans le lit d'Hadvar. Seule dans la chambre, elle se redressa en couvrant son corps d'un drap, puis elle s'approcha de la fenêtre où elle vit les villageois animer les rues.
Aujourd'hui, elle devait rendre visite au bourgmestre pour obtenir l'autorisation d'exploiter la carrière. Un sujet délicat, mais elle saurait le convaincre en évoquant la vie difficile des habitants, et des possibilités qui s'offraient à eux. Tout le monde connaissait le potentiel des cristaux de psynergie, et elle doutait qu'il les abandonne.
Quand son bain fut prêt, elle laissa glisser le drap le long de son corps et entra dans la bassine jusqu'à avoir l'eau au menton. Le silence l'apaisait et elle en profitait avant de commencer cette journée chargée qui l'attendait. Avec ses responsabilités de capitaines, elle avait peu de temps pour se reposer.
Après s'être relaxée, elle s'habilla et ajusta son uniforme à sa silhouette. Elle devait être présentable devant le bourgmestre. Elle s'était vêtue d'un pantalon brun, d'une paire de bottes et d'une chemise en lin par dessus laquelle elle avait enfilé une vareuse en cuir.
En passant à côté du miroir accroché au mur, elle vit ses cheveux noirs ébouriffés qui ondulaient jusqu'aux épaules. « Regarde-toi, on dirait une sauvage. Ce n'est pas digne d'une capitaine. » Alors elle se fit un chignon laissant quelques mèches dépasser sur son front.
Elle mit à son cou le pendentif décoré d'une pierre blanche, en forme de losange que sa mère lui avait offert. « Tant que tu le porteras, la Lumière te protégera. » Depuis, Rachel le chérissait et ne s'en séparait jamais. Puis elle prit son glaive en acier abandonné à la hâte la veille sur le plancher.
En descendant au rez-de-chaussée, son regard se posa sur la table du salon, là, où Hadvar lui avait laissé le cristal. Il était accompagné d'une lettre.
Désolé de ne pas t'avoir avertie de mon départ. Tu es si belle quand tu dors que je n'ai pas voulu te réveiller. Fais comme chez toi pendant mon absence, et n'oublie pas de prendre le cristal pour le montrer à Bourbon. Il te demandera certainement une preuve. Je serai bientôt de retour.
Ta douce chaleur me manque déjà.
Hadvar.
Un sourire se dessina sur son visage.
Elle appréciait sa compagnie. C'était un bel homme avec d'excellentes compétences au maniement des armes à feu, et ses aptitudes à l'épée étaient loin d'être mauvaises. Il aurait pu être capitaine à sa place, mais il n'aimait pas avoir de grandes responsabilités. « Je n'ai pas l'âme d'un leader, ce rôle te conviendrait mieux qu'à moi. » lui avait-il dit.
Depuis son entrée dans la milice, il l'avait toujours encouragée et soutenue. Rachel le considérait comme un ami, un frère, une personne sur qui elle pouvait compter et se confier. Néanmoins, elle doutait partager les mêmes sentiments qu'il avait à son égard. C'était confus. Elle ne savait pas si cette liaison serait durable ou non, mais pour l'instant, la situation lui convenait.
L'heure tournait. Elle prit une pomme dans la corbeille de fruits et la croqua à pleines dents, puis elle sortit de la maison.
Les rues du village étaient propres depuis que le bourgmestre avait décidé de les faire paver. Les boutiques s'ouvraient, et une jeune fille avec des nattes rousses déambulait dans l'allée, portant dans de grands paniers en osier du pain et des gâteaux.
Le hennissement d'un cheval retentit lorsqu'un troupeau de cochon passa devant l'animal. Le cavalier fut jeté en bas de sa monture, et les villageois lui vinrent en aide tandis qu'un homme tentait de maîtriser la bête effrayée. Le garçon tombé se releva, rassurant tout le monde.
Alors qu'elle arrivait à un coin de rue, Rachel vit un long filet translucide s'échapper en sifflant d'une fenêtre, et entendit le bruit d'une chute d'eau.
— Par tous les diables, que Rhamée vous maudisse ! hurla une vieille femme qui faisait tournoyer sa canne vers le ciel.
— Oh ! Excusez-moi mamie Lili, je ne vous avais pas vue ! répondit une jeune demoiselle, visiblement gênée, depuis sa fenêtre.
— Z'avez pas où déverser votre pisse ?
— Bon sang madame Xandra, dit Rachel en ayant du mal à ne pas rire. Vous ne pouviez pas prévenir avant de jeter l'eau ?
— Je suis vraiment désolée !
— Allez à la merde !
— Je vous ai dit que j'étais désolée, et ne criez pas comme ça !
Le visage de la vieille dame devint tout rouge, et elle hurla :
— Je crie si j'ai envie de crier !
La jeune femme grimaça et ferma la fenêtre.
— Oui, c'est ça, rentre chez toi ! Espèce d'imbécile !
— Allons, ne vous énervez pas ainsi mamie Lili. Venez, je vous emmène chez vous.
— Ne t'en fais pas ma petite chérie. Je peux me débrouiller.
— J'insiste, je ne veux pas que vous attrapiez froid . Je me fais déjà assez de soucis pour vous. »
Mamie Lili lui sourit. On la surnommait la « terreur du village » à cause de son tempérament sanguin, et peu de gens osaient l'importuner. Pourtant, Rachel appréciait cette vieille dame au grand cœur qui n'hésitait pas à aider son prochain.
Elles passèrent dans une allée où de petites maisons étaient bâties sur un soubassement de pierres. Les murs étaient en torchis et les toits en chaume, leur donnant un aspect misérable. Puis, elles arrivèrent à destination.
— Tu restes un peu ?
Rachel n'osa pas refuser. Mamie Lili désirait peut-être avoir un peu de compagnie. Elle vivait seule depuis des années, alors elle accepta son invitation et entra dans l'habitation.
Elle pénétra dans la maison, sur sa gauche se trouvait une petite pièce meublée d'un canapé, d'une table basse ronde ainsi que d'une armoire située dans un coin. Au-dessus du lit un petit tableau avec un coucher de soleil avait été accroché.
— Peux-tu m'aider à me changer ma petite chérie ? J'ai du mal à défaire les liens de cette robe.
— Bien sûr, laissez-moi faire.
Pendant qu'elle l'aidait, Rachel reconnut le symbole du Sanctum dessiné sur l'épaule gauche de la vieille dame. Seuls ceux ayant fait partie d'un Ordre possédaient ce tatouage. À sa connaissance, de tous les habitants du village, seul son père avait rejoint l'armée. À quel Ordre avait-elle pu appartenir ?
Des questions se bousculèrent dans sa tête. En vérité, Rachel ne savait pas grand chose sur mamie Lili.
— Je ne savais pas que vous étiez tatouée. Vous faisiez partie de quel Ordre ? demanda-t-elle.
Les yeux de la vieille femme brillèrent de fierté.
— J'ai rejoint l'Ordre de la Pureté à mes vingt ans, après mon service militaire.
Rachel écarquilla les yeux. L'Ordre de la Pureté était une division uniquement composée de femmes, appelées les Vierges. Ces guerrières d'élite, profondément dévotes envers la Matriarche, assuraient la sécurité de la Citadelle de la Lumière située à Luminaria, la capitale.
— Tu ne me crois pas ? Attends, je vais te montrer.
Elle enfila une robe brune en lin, puis se dirigea vers son armoire d'où elle sortit un grand coffret en bois, dans lequel se trouvait une épée avec une poignée noire. Elle retira l'arme du fourreau en cuir noir, dévoilant sur le long de la lame des inscriptions runiques liées à la Lumière.
— Elle a été forgée avec de l'adamantium, le métal le plus solide qui soit. Sa légèreté et sa taille parfaite permettent d'affronter n'importe quel adversaire en toute circonstance. Elle peut être portée à la taille sans être gêné ou qu'elle traîne au sol.
Elle la manipula avec précision en faisant quelques mouvements vifs.
— Elle est flexible et assez tranchante, capable de meuler les entailles au combat. Et même si elle est faite pour trancher, sa pointe est assez fine et aiguisée pour percer les jointures des armures de plates.
Rachel restait sans voix, pendant que la vieille dame montrait sa dextérité à l'épée.
— Mais je divague ! Tu n'es pas venue ici pour écouter les histoires d'une vieille femme nostalgique de son passé, dit-elle en rigolant.
— J'ai du mal à croire que vous étiez une Vierge. Pourquoi avez-vous choisi d'habiter dans cette petite bourgade perdue au beau milieu de nulle part ? Vous auriez pu vivre dans une cité, profitant de la technologie des cristaux sans manquer de rien.
La vieille dame lui sourit chaleureusement.
— Quand je servais à la Citadelle, j'ai rencontré un soldat dont je suis tombée amoureuse. Un coup de foudre ! Il était si beau. Pourtant, en tant que Vierge, je savais que c'était un amour impossible, j'avais fait le vœu de servir la Matriarche jusqu'à la mort. Lors d'une mission où je traquais des hérétiques, j'ai été ensevelie sous un éboulement. J'ai été gravement blessée et j'ai failli perdre l'usage de mes jambes. Louée soit la Lumière, j'ai survécu ce jour là. Cependant, j'en ai gardé des séquelles qui m'ont empêchée de continuer mon rôle de gardienne. On m'a congédiée et remerciée en me proposant de m'installer dans les quartiers luxueux de la capitale. J'ai refusé. Je songeais à rejoindre l'homme pour qui mon cœur battait, espérant vivre le parfait amour.
Elle fit une pause, prenant une mine triste.
— Mais j'étais encore jeune et naïve. Lorsque je suis arrivée ici, il était marié à une femme et il avait eu un enfant. C'était à ce moment là que j'ai compris que je me fourvoyais. Je n'aurais jamais pu lui en donner.
Le regard de Rachel se remplit de compassions, elle était touchée par son histoire.
— Ne me regarde pas comme ça, dis ! Je vais finir par pleurer ! répondit-elle d'une voix atone. J'ai été stérilisée en rejoignant l'Ordre de la Pureté. En échange, la Matriarche m'a offert le don de la Lumière.
— Est-ce que vous le regrettez ? Pourquoi n'êtes vous pas retournée réclamer votre dû ?
Liliane leva les yeux au plafond et prit un air songeur.
— Quand je suis arrivée à Bourg-d'Argent, j'ai entendu un murmure m'inciter à rester ici. Comme si mon devoir de Vierge n'était pas terminé. Peut-être ai-je rêvé ce jour là qui sait ?
Elle souriait à présent.
— Mais peu importe. Je suis heureuse d'avoir servi Sa Sainteté, tu n'imagines pas quel bonheur et honneur cela a été. Je n'ai aucun regret de la vie que j'ai vécue. D'ailleurs, que dirais-tu de partager un bon repas autour d'un verre de vin ce soir ? Je pourrais te raconter quelques anecdotes. N'aimerais-tu pas connaître le quotidien d'une Vierge ?
Rachel lui rendit le sourire.
— Ça sera avec plaisir.
— Parfait ! Je ne vais pas te retenir plus longtemps, tu as certainement des choses à faire. Je t'attendrai au coucher de soleil, on est d'accord ?
— On est d'accord.
Alors qu'elle lui tournait le dos, mamie Lili l'appela.
— Rachel !
Elle se retourna et attrapa au vol l'épée lancée par la vieille femme. Rachel la regardait avec incompréhension.
— Je te la donne.
— Mais je...
— Je sais que tu as toujours voulu servir la Matriarche en t'engageant dans l'armée, l'interrompit-elle. Brandis avec fierté cette arme, protège les faibles et terrasse les ennemis de Sa Sainteté. Même si tu n'es pas un soldat, dans la Lumière, nous ne sommes qu'un.
Les yeux de Rachel s’humidifièrent. Les paroles et le cadeau offert par l'ancienne Vierge l'affectaient. Quelque part, c'était un peu comme si elle avait exaucé son souhait le plus cher. Ne trouvant pas les mots pour s'exprimer, elle la serra fort dans ses bras.
La vieille dame lui rendit son étreinte avec tendresse.
* * * * * * * * *
Le ciel s'était assombri. De fortes rafales de vent soufflaient sur le village accompagnées d'une pluie abondante.
Rachel se hâta. Elle longea un ruisseau avant de traverser un petit pont en bois, puis elle bifurqua sur le chemin où elle vit le manoir du bourgmestre. Le lierre recouvrait l'entièreté de la façade. Un grand balcon décoré de riches feuillages sur plombait l'entrée, et un baldaquin formé d'arcs polylobés protégeait une statue dédiée à Rhamée.
Rachel empoigna le métal froid du heurtoir et le laissa retomber sur la porte en chêne.
On ne venait pas lui ouvrir. Elle frappa à nouveau avec plus de fermeté. Toujours personne alors qu'elle attendait sous le déluge.
D'habitude, le domestique ne tardait pas à accueillir les visiteurs. Elle s'approcha d'une fenêtre et jeta un regard à l'intérieur. Cette situation l'inquiéta. Les lumières restaient éteintes et aucun signe du domestique ni des servantes, alors qu'elle avait rendez-vous. C'était étrange.
Rachel escalada avec vigilance le mur de pierre glissant, puis elle sauta et atterrit dans un parterre. Elle traversa au pas de course le petit bosquet menant à l'arrière porte du manoir, qu'utilisaient les serviteurs pour se rendre dans le potager.
Rachel pénétra dans la cuisine. Un ragoût de bœuf mijotait dans une marmite, alors que des légumes épluchés et de la viande prête à être cuisinée se trouvaient sur le plan de travail. Pourquoi n'y avait-il personne dans cette pièce ni dans le cellier ?
Mais le plus troublant était ce silence de mauvais augure qui envahissait le manoir. Peu rassurée, elle dégaina son épée sans faire de bruit.
Elle ne rencontra aucun signe de vie au rez-de-chaussée. Au milieu d'un couloir, elle découvrit avec horreur un domestique qui reposait sur le dos, les jambes écartées dans une marre de sang ayant eu le temps de coaguler. La poitrine avait été perforée, laissant un trou de la taille d'un petit ballon et quelque chose sur ses lèvres s'était figé, comme une grimace de terreur.
Cette vue l'ébranla.
Elle regardait autour d'elle rapidement, et vit sans mal ce qu'elle cherchait : un autre corps sans vie, la pauvre femme avait subi le même sort. L'expression indescriptible sur son visage la fit frissonner.
Que s'était-il passé ici ?
La crainte l'envahissait, elle serra avec fermeté la poignée de son arme. Le tambourinement de la pluie sur les fenêtres, et le grondement soudain de l'orage donnaient une ambiance lugubre.
Elle sentit une odeur de brûlé et de suie en arrivant à l'étage. Quelque chose de sombre et brillant d'une faible lueur rougeâtre s'étendait sur les murs et le plafond devenus vitreux. Le silence pesant commençait à lui faire peur. « Par Rhamée, qu'est-ce que c'est ? » Pendant un bref instant, elle songea à partir de cet endroit effrayant et demander l'aide de ses hommes pour inspecter les lieux. Mais le temps de revenir avec des renforts remettrait en question ses responsabilités. Elle devait continuer et savoir ce qui était arrivé.
Le craquement violent de l'orage la fit sursauter, et elle fit tomber le vase en porcelaine blanc sur le piédestal à côté. Rachel se figea, attentive au moindre bruit ou mouvement qu'elle pourrait percevoir.
Rien. Le silence régnait toujours.
Elle laissa échapper un soupir de soulagement. « Ce n'est pas le moment de paniquer, imbécile ! Prends ton courage à deux mains et continue, il y a peut-être des gens qui attendent que tu leur viennes en aide. »
Cette matière vitreuse répandue autour d'elle l'intriguait. On aurait dit de la roche. Elle n'en avait jamais vu auparavant. En suivant les marques noires sur les murs, elle découvrirait la raison de cet étrange phénomène.
Rachel se tenait immobile devant la porte du bureau. Elle connaissait très bien cette pièce dans laquelle le bourgmestre Bourbon la recevait lors de ses visites. À ses pieds, le sol avait un aspect semblable au verre. Sa main tremblait alors qu'elle prit la poignée de la porte, redoutant ce qu'il y avait derrière.
Mais elle devait connaître la vérité. Avec détermination, elle l'ouvrit d'un coup en brandissant son arme et ce fut le choc.
Dans l'obscurité de la pièce, Rachel reconnut la femme du bourgmestre empalée sur un grand pieu noir aux reflets rouge. La pointe lui sortait de sa bouche béante et il manquait le bas du corps arraché. D'autres victimes méconnaissables gisaient sur d'autres pointes, avec une expression de désespoir et de supplice marqués sur leur visage. C'étaient certainement les serviteurs de la famille Bourbon.
Rachel vomit face à cette vision d'horreur et l'incompréhension l'envahissait. Personne n'avait survécu. C'était un massacre.
Elle balaya du regard le bureau et vit une silhouette familière gisant sur le sol.
Le Bourgmestre !
Elle trébucha dans sa hâte, et continua à quatre pattes jusqu'à l'atteindre.
— Monsieur Bourbon ! s'écria-t-elle. Monsieur Bourbon, répondez-moi !
En s'approchant de l'homme, elle le découvrit éventré et des marques étranges rayonnaient d'une lueur orange dévoilant des gravures sur le plancher. Rachel ne put contenir la bile qui lui remontait dans la bouche.
La forme géométrique complexe attira son attention. Seuls les sorciers utilisaient des sigils pour leurs rituels. Personne dans le village ne manipulait la magie. On l'avertissait de tout ce qui entrait et sortait du village. De plus, elle avait ordonné que des hommes patrouillent jour et nuit autour de Bourg-d'Argent.
Elle ne savait pas qui était à l'origine de cette mascarade, mais elle comptait le découvrir et lui faire payer. « Comment vais-je l'annoncer aux habitants ? »
Soudain, une vive douleur à la tête la frappa l'envoyant s'étaler sur le bureau. Un liquide chaud dégoulinait le long de ses tempes. Puis d'un seul coup, alors qu'elle se redressait avec difficulté, elle fut projetée avec violence en arrière et se cogna contre le bord d'un meuble.
Le monde de Rachel tournait. Sa tête lui faisait terriblement mal et sa vision devenait trouble. Une ombre s'approchait lentement d'elle. Elle vit une lueur orange dans les yeux de l'individu. Son regard était aussi glacial qu'ardent.
Il murmura des mots dans une langue étrangère, et quelques secondes plus tard des vrilles de brume rougeâtres se formèrent et s'enroulèrent autour du corps de la jeune femme qui poussa un cri déchirant.
J'ai bien aimé ce chapitre : le dialogue avec Mamie Lili est chouette, il nous montre l'étendue de ton univers et son fonctionnement.
Quant à la scène suivante, c'est si bien écrit que j'ai retenu ma respiration face à une des horreurs qu'a découvertes Rachel.
Je continue ma lecture !
C'est très fluide, très agréable à lire.
La première partie est émouvante, notamment la scène avec Mamie Lili.
La seconde partie est bien menée. Tu as bien décris le massacre sans trop entrer dans les détails. C'est appréciable.
Par contre il y a une seule chose qui m'a un peu gêné, le fait que tu utilises le mot mascarade pour un massacre. Pour moi une mascarade c'est plutôt comique.
Tu as raison pour le mot mascarade, on m'avait déjà fait la remarque qu'il ne correspondait pas. Je voulais souligner que la scène était ironique, mais il faudra que je trouve un autre mot.
Ensuite, bon ben rien à dire, le suspens tient bien ^^
La relation entre Rachel est Hadvar n'est pas si étonnante, mais ce qui m'étonne c'est que ça soit socialement accepté, surtout de la part d'un officier, dans un monde où le corps d'élite est constitué de vierges. Mais après tout pourquoi pas, les moeurs peuvent être plus libres selon les endroits et les classes sociales.
Ensuite, quelques détails si jamais ça t'intéresse. Le lin c'est très épais et très cher, alors autant pour l'armée pas de problème mais pour les villageois c'est un peu bizarre. Une épée flexible, ça ne peut pas transpercer une armure (d'ailleurs quasiment aucune épée ne peut transpercer une armure) par contre ça peut avoir un tranchant bien violent. Je ne sais pas comment c'est dans ton monde, mais normalement une femme officier (encore plus que les femmes soldats) porte le chignon strict comme elle porte l'uniforme (parce que les cheveux sont symbole de sexualité chez la femme, donc il faut les contenir pour les mettre sur un pied d'égalité avec les hommes, et c'est teeellement plus pratique), je pense pas que ça enlevé beaucoup de charme à Rachel de s'attacher solidement les cheveux, et ça montre le sens du détail.
Donc voilà, quelques détails qui m'ont faite tiquer en lisant, mais c'est vraiment pour trouver un truc à dire parce que sinon j'avais rien 😆
Quand à la scène de massacre à la fin, elle est plutôt pas mal. Ça pourrait avoir eu l'air encore plus dégueu avec des descriptions détaillées, mais vu que c'est pas trop ton style ça marche quand même. Là sérieusement je me demande comment elle va s'en sortir...
Pour la dernière scène je voulais faire quelque chose d'imagé sans entrer dans les détails. Après, si ça permet d'améliorer ce passage, je pourrais ajouter une ligne ou deux. Je crains toujours d'en dire trop car, j'ai tendance à lire en diagonale si l'auteur entre trop dans les descriptions.
Merci pour ta lecture et ton assiduité, ça me fait plaisir. Et concernant les détails, ils sont les bienvenus, c'est toujours instructif ! ^^