Deux ans et demi plus tôt :
Neuf heures du mat, deux jours qu'ils sont là. La chaleur étouffante et humide qui colle son teeshirt sur son torse, lui rappelle combien il aurait aimé qu'Erwan réussisse à réparer le ventilateur du salon.
Deux jours et Gabriel en a déjà marre, marre des moustiques énormes qui vous piquent même au travers du pantalon, marre de ces cons de canaris qui vous rasent le crâne dès que vous foutez le nez dehors, marre des odeurs écœurantes des frangipaniers, des chiens errants, des lézards qui ricanent sous les lits tels des sorcières, des oiseaux de nuit qui hurlent comme des morts-vivants...
- Tu ne vas pas te promener dans le centre-ville ? demande Erwan en relevant à peine le nez de son ordinateur.
- L'bus est climatisé ?
- Tu m'en demandes trop, Gabriel !
Erwan rit en observant la mine dépitée du petit frère de sa copine.
- Tu n'as pas beaucoup d'arrêts, au pire tu y vas à pied. La barrière de corail, l'eau à trente degré, ça ne t'inspire pas un peu ?
- Ch'ais qu'j'ai l'air blasé, qu'c'est une île de rêve et tout, qu'j'ai de la chance et blabla, seulement c'pas mon truc, tu vois ?
- Je comprends, t'inquièt', mais tu es là, autant en prendre ton parti et trouver des trucs sympas à découvrir au lieu de passer deux mois à te morfondre avec ton casque sur les oreilles, non ?
- Putain deux mois ! se lamente Gabriel à l'intérieur de sa tête. On est en janvier, il fait au moins quarante dehors et trente et un degré à l'intérieur, j'en peux plus moi !
"L'été austral... Les pluies tropicales rafraichissent, vous inquiétez pas, La température ne dépasse pas trente trois degrés", qu'ils disaient. Tu parles !
- Trente trois degrés, mon cul... marmonne Gabriel pour qui les prévisions étaient déjà énnormes.
Et dire qu'il aurait dû partir skier ! Sur le perron, un chat d'origine inconnu se prélasse dans le soleil.
- Toi t'es content, hein ? Dehors c'est p't'êt' moins étouffant qu'à l'intérieur.
Il dévale l'allée serpentant au travers des agapanthes jusqu'à la barrière de bois, pose ses lunettes de soleil miroir à la John Lennon, sur son nez et risque un pas dans la rue. Il grimace tout de même, la route au loin semble s'évaporer. Il croise sa sœur remontant avec quelques courses.
- Tu n'vas pas sortir dans cette tenue ? T'as envie d'effrayer les gens ? T'es pas à Paris, là !
- Pfff ! Quoi ? Faut qu'je pique une ch'mise à Magnum, qu'j'enfile un bermuda et des tongs ?
- Ok ! J'ai rien dit, débrouille-toi, mais vient pas te plaindre si tu n'arrives à lier connaissance avec personne.
Il hausse les épaules. De toute façon, pas la peine de rêver, ici les gens avec qui il pourrait s'entendre doivent être aussi nombreux que les petits hommes verts. Jetant un coup d'œil sur son plan, il tente de se repérer.
- Ch'uis dans quelle rue, là ? La rue du Robinet.... Ça existe ça ?
Il tourne à gauche et marche d'un bon pas, la musique dans les oreilles, une vieille habitude pour ne pas entendre les cons parler sur son dos. Il a besoin de presque une heure pour arriver à la gare routière, traversant une semi-campagne parsemée de cases et de logement sociaux. Une heure, ce serait-il paumé ? Il n'aperçoit aucun arrêt de bus, en tout cas. Il ne trouve pas non plus la boutique de fringues goth qu'un correspondant sur internet lui a pourtant indiquée pas loin de là. Bizarrement, il n'en est pas étonné.
- Quelle ville étrange. On se croirait un peu à Chicago, la campagne en sus.
Les rues en quadrillage se coupent à angle droit, avec en fond la mer bleue et les palmiers. Il se demande franchement ce qu'il fout là, quand s'asseyant sur un banc pour changer les piles de son baladeur, il entend quelqu'un l'interpeller.
- Yannick ?
Il se retourne, pour voir le jeune métis l'ayant appelé, se stopper net en arrivant vers lui.
- Heu...S'cuse, je m'suis trompé ! Nan, c'est pas lui les gars ! Putain avec son style, j'ai bien cru, annonce-t-il en criant aux quatre gus qui le suivent.
- Woua, trop drol* ! Yannick, il a un kouzin* !
Gabriel les regarde faire demi-tour, un peu surpris.
- Un mec qui me ressemble, avec un look comme le mien ?
Il prend sur lui de les héler à son tour, après tout c'est bien eux qui ont commencé.
- Héé ! Pardon, ce Yannick que vous cherchez, il porte les mêmes fringues que moi ou bien c'est son visage ? J'ui r'ssemble vraiment ?
Le métis se rapproche de nouveau et les autres le suivent.
- Nan, désolé, c'est juste ton style quoi, de dos j'ai cru. Mais, on le rod* pas, hein.
- Ha, et y'a beaucoup d'mecs dans mon style, ici ?
- Pour sûr, non ! Ha haha ! rirent-ils tous en même temps.
- T'es un z'oreil* ? T'es là en vakans* ou bien ? C'est marrant, tu fais pas touris*, s'étonne un jeune indien habillé à la Bob Marley.
- Z'oreil ? En vacance, ouais on peu dire ça. Bah, s'il a l'même style que moi j'aimerais bien l'rencontrer. Un mec avec qui échanger des idées, qui sait, espère Gabriel.
- C'est vrai, ce serait marrant de les voir tout les deux, ha, ha ! s'exclame le métis.
- Y'a une veillée sur la plaz* noire du simétyèr* demain soir, il sera sûrement là, y travay* la zourné* pas un dimans*, ajout-il à l'intention de Gabriel.
- Il travaille... Ce garçon n'est donc plus lycéen, réfléchit-il tout haut.
- Pour sûr, c'est pu d'la marmaille*, y z'en voulaient plus à l'école ha, ha, pwatant* c'est un bon p'tit collège ! Y bosse aster* au Pueblo c'bézèr*, c'est une bodega. C'est pour ça, j'étais étonné de le voir en zourné*, mais c'était toi !
" El Pueblo ", sur le front de mer, ils ont dit, du moins, de ce que Gabriel a réussi à comprendre de leur charabia. Il est intrigué, et puis cette enquête imprévue l'engage dans une occupation inespérée pour au moins quelques heures.
- A la recherche du goth de Saint Pierre de la Réunion ha, ha !
Si en région parisienne " El Pueblo " est un resto dans le style " village tex-mex " où il a déjà fait le tour du menu avec sa sœur, sur cette île, à des milliers de kilomètres, cela ressemblerait plutôt à une bodega Basque, du moins de l'extérieur. A l'odeur on devine également que l'endroit offre certainement tout le panel existant de la cuisine régionale des Pyrénées. Un bar restaurant pour touristes friqués et pas vraiment typique de l'endroit. Un peut déçu que son mystérieux Yannick Gothique ne bosse pas dans un rad authentique réunionnais, il traverse la bodega, la mine boudeuse. Il n'y croise personne. L'endroit à l'air désert, cela dit, il est assez tôt. Il suit un petit couloir de pierre et se retrouve dans un élégant patio. Il n'a pas vraiment faim, mais il prend tout de même une chaise et s'installe en terrasse. C'est la première fois sans doute, depuis deux jours qu'il regrette de ne pas se sentir davantage dépaysé. Ici on est loin du carry de porc, ça sent la paëlla à plein nez. Il a effectivement l'impression d'être dans un resto basquo-parisien, même les prix sur la carte sont comparables. Nouvelle déception lorsque le serveur ou plutôt LA serveuse vient vers lui pour prendre sa commande. Une jolie et douce jeune créole, des cheveux magnifiques, un air timide, un jean moulant, un teeshirt fait maison et... des tongs. Pas de Yannick ! Ce qu'il exècre les tongs, il s'en fait la réflexion, sans doute les déteste-t-il autant que les strings.
Une fille donc, dommage. Mais quelque chose attire son regard alors qu'il lui commande son coca bien frais et quelques tapas. Est-ce une croix celtique autour de son cou ? Il la détaille avec insistance.
- Très jolie croix, tu l'as achetée où ? ne peut-il s'empêcher de demander.
- C'est un cadeau de mon copain, je crois qu'il l'a commandée sur Internet, répond la jeune fille légèrement intimidée.
Il aurait aimé savoir si le copain en question est le même Yannick qu'il recherche. Un goth qui offre un bijou Celte à sa copine rien de plus probable, ou un métalleux. Il n'y a pas forcément des masses de gens de ce style par ici. Elle a déjà tourné les talons, tant pis. Lorsqu'elle revient avec sa commande, il remarque que le bijou a été caché sous le tee-shirt, étrange. Il n'ose plus rien demander du coup. Il la voit disparaître à l'intérieur.
- Bon, et maintenant, qu'est ce que je fais ? s'interroge-t-il.
Il ne se pose pas longtemps la question. À peine a-t-il avalé deux trois amuse-gueules et remué un peu les glaçons de son coca avec la paille, qu'un couple d'allemands s'installe à une table voisine de la sienne, de suite visités par THE serveur. Aucune idée sur l'identité du spécimen, par contre, son apparition laisse Gabriel bouche bée.
- Joli petit c...! Wouaou ! L'a de beaux yeux gris clairs, ce très petit brun !
Le nouveau venu est tellement beau que Gabriel s'en mord la lèvre. De profil, c'est bien simple, il est à tomber. Sur le visage aux traits fins, des taches de rousseurs marquent un petit nez en trompette de charmante manière. Le dessin des longs cils clairs et épais donne des indications sur la rousseur réelle de la tignasse teinte en noir corbeau. Ce qui n'est pas le cas des sourcils, qui eux sont épilés en une fine ligne, tien donc ! Pour le reste, tout n'est que déconcertante alliance de fragilité et de nervosité. Les pommettes saillantes, les cheveux très courts, des oreilles minuscules, dont l'une piercée d'un petit anneau discret, un long cou gracile sans pomme d'Adam, des épaules moins larges que celle de la serveuse et les bras pourtant musclés et noueux, donnent un effet androgyne confondant. Un rouquin teint en noir corbeau, est-il possible qu'un gars puisse avoir une peau de porcelaine dans un pays pareil ? Un jeune de métropole venu ici pour travailler quelque temps peut-être ? Ce garçon plutôt maigre doit être sportif, Gabriel le déduit en matant les muscles qui se dessinent sous son débardeur sombre et serré. S'il n'avait pas été en public, il en aurait bavé. C'est au moment où le jeune " nymphet " ouvre la bouche, que le temps s'arrête pour de bon.
Il possède une petite voix cassée très particulière, certainement pas la voix d'un garçon. Un instant le goth hésite.
- Me serais-je trompé ? C'est une fille ?
Il le regarde prendre la commande. La femme de l'allemand glousse et le serveur parle autant avec ses mains qu'avec le reste de son corps. Il est maniéré, très maniéré même !
- Une folle ? Ce type est plus que gay ?
Gabriel n'apprécie pas ce genre là en général, il aime les hommes, pas forcément des gros muscles, mais au moins pas de possibilité de confondre ! Il a pour habitude de dire que s'il avait eu envie de sortir avec une nana, il en aurait au moins choisi une vraie. Les efféminés, il ne les comprend pas et souvent les voir exagérer leurs mimiques féminines l'exaspère au plus au point. Mais au diable ses préjugés, il n'est pas assez stupide pour ne pas remarquer et apprécier à sa juste valeur la subtilité de cet étrange et fabuleux mélange. Il ne saurait pas dire quoi exactement pourtant quelque chose irradie de cette "créature". Lorsque le "garçon" finit de prendre la commande du couple, sentant sans doute les yeux de Gabriel dans son dos, il se retourne et d'un large sourire s'adresse à lui.
- Vous désirez autre chose ?
Au lieu de répondre, Gabriel reste figé sur son débardeur, saisi. Sur le devant on admire l'arc en ciel aux couleurs gay et dessous, exposé dans le style d'une affiche publicitaire, pour que tout le monde le voit, on y lit : "Je suis célibataire et j'en ai marre ! " Au moins, le message est clair.
Si les pectoraux rebondis laissent hésitant, les tablettes de chocolats de ce dernier et la forme du pantalon indiquent qu'il s'agit bien d'un mâle, la finesse de ses hanches et l'arrondi de ses fesses laisse toutefois doucement rêveur, quand à son allure générale...
Devant l'évident malaise du client, et ce regard visiblement focalisé sur son vêtement, le jeune serveur baisse la tête pour contempler à son tour le fameux teeshirt. Il affiche dès lors une grimace un peu canaille et fonce à l'intérieur du restaurant. Quand il en ressort, accompagné de la commande du couple de touriste, il ne porte plus le même haut. Gabriel s'interroge. A-t-il été gêné par son insistance, tout comme la serveuse ?
- Quand on porte ce genre de truc on ne devrait pas être intimidé pour ça, se dit-il. J'trouvais ton tee-shirt plutôt sympa !
L'autre se retourne, non sans le gratifier d'un sourire fripon accompagné d'une œillade malicieuse.
- Tu veux mon numéro de téléphone ? rétorque-il d'une voix fluette à demie cassée, en tirant légèrement la langue.
-...
Voilà qu'il croit qu'il le drague ! Ou bien il se moque ? Sa réflexion n'était pas des plus fines vu le message qu'il y avait sur le dit vêtement, Gabriel s'en veut tout de suite, il aurait dû s'en douter.
- Je ne porte pas ça au boulot, j'avais oublié de me changer, hi, hi ! Merci de l'avoir remarqué ! ajoute-t-il plus à propos, en comprenant le malaise de son interlocuteur. Gabriel ne sait quoi répondre, il s'attendait à un peu de timidité de la part de ce "gamin".
- Encore que pour porter ça déjà....
En tout cas, lui-même est grillé.
Quel âge peut-il bien avoir ? Il a l'air d'avoir quinze ou seize ans ? Dix sept, à tout casser. Mais c'est impossible. Pour bosser ici, il doit forcément être majeur. Gabriel a du mal à croire que ce petit gars dépasse les dix huit ans. Le mignon surveille l'intérieur du bar, puis il s'adresse joyeusement au goth en se penchant discrètement au dessus de la table.
- Moi aussi j'aime bien ton style.
Le second clin d'œil qui suit ce commentaire, achève de gêner Gabriel. Puisqu'il ne veut pas perdre la face devant ce petit con en rougissant tel un môme, il utilise sa dernière cartouche, espérant également avoir le fin mot de l'histoire du gothique inconnu.
- Oui, y parait que j'ai l'même que Yannick !
L'autre a un mouvement de recul, roule des yeux tels des billes, de si beaux yeux gris, presque transparents, que Gabriel ne peut s'empêcher d'admirer une nouvelle fois. Le réunionnais mordille alors le dessus de son annulaire droit, replié contre les lèvres couleur cerise. Il sourit en coin de nouveau et reprend très rapidement la parole.
- Ha oui ? Qui t'as dit ça ?
Le léger mouvement de hanche associé à la minauderie de la réplique agace un peu Gabriel.
- Pour quelle raison a-t-il donc besoin de faire tant de manières ? Tu l'connais ?
- Ça s'peut... glisse-t-il en conservant son petit sourire sournois et ses yeux pétillants.
- On m'a dit qu'il travaillait ici.
- Et ? Tu serais venu ici pour le rencontrer ? Pourquoi ?
- Des mecs m'ont pris pour lui dans la rue, comme j'me fais chier, j'me suis dit pourquoi n'pas chercher c'type qui m'ressemble.
Le jeune serveur semble vraiment très intrigué, quant à Gabriel, il regrette d'avoir été honnête, on va certainement le prendre pour un dingue maintenant.
- Toi t'es marrant ! Tu me plais !
-...
- Rhooo ne fais pas cette tête là, c'est sans aucune arrière pensée, n'aie pas peur, je ne drague pas les z'oreils en vacances mon chou ! ajoute-il.
Puis avant de compléter sa réflexion, il examine de nouveau le fond du bar, certainement par peur d'être surveillé par le patron.
- Je te donne mon avis personnel, les mecs qui t'ont dit ça, ils n'ont vraiment pas le compas dans l'œil. Tu es largement plus sexy et ce style te va aussi vachement mieux qu'à lui, chéri !
Puisqu'il n'a pas l'air de vouloir repartir travailler, Gabriel en profite pour insister.
- Tu l'connais ? Il est ici c'Yannick ?
Le bellâtre se contente d'une mine adorable accompagnée d'un petit gloussement, avant de s'éclipser à l'intérieur, sans rien ajouter. Une fois son plat terminé, Gabriel pénètre dans la salle, paye l'addition, et demande où sont les toilettes, espérant en savoir plus sur ce fameux Yannick. Mais, il ne croise finalement que le patron et n'ose rien demander. Il quitte l'endroit en se disant qu'il reviendra le lendemain, ne serait-ce que pour revoir cet étrange phénomène.
- Dommage qu'il ne sorte pas avec les z'oreils en vacances. Encore qu'il est tellement zarbi !
Il se fait cette réflexion tout en ignorant ce qu'est exactement un z'oreil. Au bout de dix minutes de marche, la musique dans les oreilles, le nez en l'air et l'œil occupé a mirer les varangues en bois des cases de style colonial, il se rend compte que malgré son mauvais entrain, il commence à apprécier le paysage. L'endroit correspond un peu à l'idée qu'il se fait des maisons figurant dans les récits d'Anne Rice, sur les vampires de la nouvelle Orléans. De jolies cases typiques, des odeurs exotiques, il se surprend même à s'amuser en observant les capucines le long des enceintes. Sa mère aimait tellement les fleurs, elle aurait été en joie devant ce spectacle. De petites Zéphyrantes saupoudrent les jardins de leur couleur rose, les Allamandas jaunes grimpent partout le long des murs et l'odeur des fleurs de Saman, si délicate, embaument tout le quartier. Gabriel ignore alors le nom de toutes ces fleurs, sans doute sa mère aurait-elle su. Hypnotisé par le charme de cette végétation luxuriante, il sursaute lorsqu'une main entre soudainement en contact avec son épaule. C'est la serveuse du restaurant. Malgré son amabilité, elle parait nerveuse. Il éteint sa musique.
- Excuse-moi, est-ce que tu connais ceux qui t'ont confondu avec Yannick ?
- C'Yannick, c'est ton copain ? demande Gabriel en détaillant la croix.
Elle hésite, se trémousse puis finit par admettre.
- Oui, plus ou moins. Tu connais ces mecs ?
- Non, ils ont l'air d'être potes avec lui, ils m'ont dit qu'demain, y s'rait sûrement à une veillée avec eux. Enfin c'est c'que j'ai cru comprendre.
À ce moment là, toutes inquiétudes quittent la jeune fille.
- Haaa ! Ok ! Je vois qui ils sont ! Les cons, ha, ha, ha ! Ça me rassure, j'ai eu un peu peur, ton histoire était un peu drôle*, faut dire.
Il n'y comprend pas grand-chose mais acquiesce, espérant qu'elle poursuive. Il est vrai qu'il doit passer pour un mec étrange.
- Yannick préfère qu'on l'appelle Yann et moi c'est Marie, annonce-t-elle en lui tendant la main.
- Ha, enchanté, Marie. Est-ce que j'pourrais l'rencontrer, ch'uis en vacances ici, ça va être long. J'me suis dit que si j'rencontrais des gens qu'ont un peu les mêmes goûts qu'moi, le temps pass'rait sûr'ment plus vite, j'sens que j'vais grave m'emmerder sinon !
- Le rencontrer ? Bah...?
Fronçant les sourcils, elle réfléchit un instant, avant d'afficher un air moqueur que Gabriel ne comprend pas.
- Viens demain, ok ?
Il accepte l'invitation et la laisse s'éloigner, admirant sa démarche féline et son pied léger. Il décide de rentrer, finalement la mer attendra demain. Demain... Il aurait dû lui demander si son collègue efféminé serait là aussi.
- Je ne sors pas avec les z'oreils...
Il était temps hein ! Oui, j'ai un peu de mal à gérer mes lectures et mes activités IRL en ce moment.
Alors donc, ici, c'est un saut dans le temps. Nous voilà à la réunion. Enfin un peu de chaleur dans cet hiver interminable !! ça fait du bien, même si Gabriel s'ennuie comme un rat mort et cherche des rencontres. Il ya toujours des soucis avec les incises et j'ai eu un peu de mal à suivre certains dialogues. Par contre, les descriptions sont précises et intéressantes. La recherche est résolument tournée vers le style vestimentaire et la séduction. L'intention est nette.
J'ai apprécié ta manière d'inclure le créole dans ton texte, dans les dialogues, ça donne la chose très vivante et très locale. Bravo pour ça. On se croit vraiment sur l'île Bourbon, écrasé de soleil et la nonchalance de ses habitants avec leur langage fleuri permet vraiment une immersion totale.
Voyons la suite... Enfin, dès que je peux, je ne promet rien.
Pour le créole je vais retravailler ça quand j'aurais terminé d'écrire toute l'histoire je pense, pour le moment c'est à titre d'essais par ci par là mais seulement au début, après j'ai un peu lâché l'affaire car ça me prenait pas mal de temps et du coup mon écriture devenait moins fluide. J'y reviendrais et sans en mettre plus que ce que j'ai déjà fait, pas la peine de mettre une tonne de mots que les gens vont avoir du mal à lire. Contente que ça t'ai plu en tout cas ^^
Moi non plus je n'ai plus le temps de lire en ce moment >_<! Mais je vais y revenir car je suis très curieuse de découvrir ton histoire de cuisinière, j'adore ça ^^ Je suis d'ailleurs un peu triste de ne pas avoir pu plonger plus avant dans le détail avec Yann dans cette histoire, je ferais peut être des on shot avec lui sur le sujet. Après tout la cuisine est sa deuxième passion :)
-La 3ème chérie, la première c'est la musique, la deuxième c'est Gabriel !
Pour les incises je vais relire ça alors et tenter de faire mieux. ;)