(Déclarations)

Notes de l’auteur : Uzu va enfin le dire (ou presque :p) Mais quoi donc ?
Bha vous verrez bien ;)
Et Helen n'est-elle pas de bons conseils ? Nan sérieux je l'aime bien moi, cette nana.
 

- Ok... on va la r'jouer, toi heu... Tu poursuis à l'identique... C'tait bon, mais j'suppose que t'es d'jà au courant, se contente de dire Gabriel décontenancé en se tournant vers son bassiste, avant de s'adresser aux autres à tour de rôle.

- Yo ! Tu démarres donc un poil plus tôt.

- Ok ! Man !

- Math préoccupe toi d'ton morceau au lieu d'écouter la voix !

- C'est clair, toi aussi, ha, ha !

La réflexion s'accompagne d'un clin d'œil.

- Steph, t'laisse pas intimider, on doit montrer à mon chéri qu'on est des bons.

- Y'a pas de soucis, il m'en a mit plein la gueule, j'encaisse et je renvoie, ou je vais en tout cas essayer !

- Et moi j'vais tenter d'bouger mes doigts... Ce s'ra d'jà pas mal. Youzeu, c'est magique ta façon d'interpréter ça. J'peux pas m'permettre de chanter en même temps qu'toi. J'te laisse prendre tes marques ok ? J'vais jouer c'coup ci. T'laisse pas perturber par c'que tu vas entendre même si on est mauvais. Toi, tu suis Yann.

Quelque chose d'alarmant sur son expression interpelle Yann, un air déprimé ? De la suspicion ? Ou est-ce de la jalousie envers lui ? A-t-il remarqué son trouble ?

- Gabriel a un sixième sens, se dit-il. Puis, je lui en ai copieusement fait voir aussi !

Pourtant il ne souhaite pas l'inquiéter, il n'a nullement l'intention de lui nuire davantage, pas cette fois.

Ils se remettent à jouer. Rien n'arrive plus à les arrêter et personne n'a l'idée de demander à Yann de laisser sa place à un des nouveaux bassistes. À chaque fin de morceau, les cris de joies. Ils donnent tout ce qu'ils ont. Yann secoue ses mains et ses poignets, le sourire aux lèvres. Yo' casse une baguette, trempé de sueur, épuisé, mais content.

- Vous avez entendu le riff sur " virtuose " ? J'ai ajouté deux ou trois variations ?

Math n'a plus de sensations dans les doigts, en revanche il est fier du travail effectué aujourd'hui.

La porte s'ouvre alors.

- Hello les gars ! Désolé de vous interrompre, seulement vous avez réservé le studio pendant trois heures et là c'est déjà largement dépassé. Y'a personne qui attend, si vous désirez rester une heure de plus, y'a pas de soucis par contre faudra payer un supplément ! vient les rappeler à l'ordre le gérant, un grand chevelu dégingandé.

- Merde, il est quelle heure ? Nan c'est bon, on remballe, merci, décide le leader unilatéralement.

Pris par la musique, le temps est passé sans qu'ils s'en rendent compte.

 

Une fois dans la voiture, Gabriel se sent harassé, une jambe repliée, l'autre en l'air, un pied sur le siège l’autre contre le par brise, la tête posée contre la vitre, il regarde à l'extérieur. De son côté, derrière le volant, Uzu, n'arrive pas à se calmer. Il aurait aimé continuer encore et encore. Il a un peu mal à la gorge, mais peu importe. Il plane, des étoiles plein les yeux.

Il ne s'inquiète pas de suite du silence de Gabriel, il a compris que celui-ci est fatigué. Il aimerait quand même en parler, avoir son avis, en dehors de la salle de répétition. Visiblement sa voix a fait l'unanimité. Il s'en réjouit et le mot est faible ! Il sera de la prochaine répète, c'est plus qu'une évidence. Sentir son cœur battre comme ça, pour de telles choses, c'est si nouveau. Au Japon, les cours de chorale étaient tellement insipides. Quelles sont les impressions de Gabriel ?

Arrivé à un feu rouge, il se tourne vers lui, contrairement à ce qu'il aurait cru, il ne dort pas. Son visage affiche une expression étrange.

- Quelque chose te préoccupe ?

Gabriel sursaute.

- Hein ? ! T'as dit quoi ? S'cuse-moi, j'étais perdu dans mes pensées.

- Je vois ça. Je... J'ai aimé, aujourd'hui.

- Ha, oui... (Silence.) Tu chantes comme un dieu ! finit-il quand même par dire, faisant par la même occasion rougir l'autre. Tu es beau, aujourd'hui, et tu chantes vraiment, vraiment merveilleusement... ajoute-t-il très bas, comme pour lui-même.

Uzu s'étonne du ton employé.

- Il y a un souci ? Tu dis ça comme si c'était un problème, j'en ai trop fait ? C'est la première fois que...

- Non, non, tu es parfait, le coupe-t-il.

Il le regarde, une question lui brûle les lèvres.

- Yann... Yann s'est comporté étrangement avec toi aujourd'hui, non ?

Disant cela, il cherche quelles réactions pourraient trahir son visage

- Moi qui espérais t'en avoir mis plein les yeux, raille le japonais, un peu vexé, Yann est visiblement un meilleur sujet !

- Ch'uis sérieux ! ajoute Gabriel que la jalousie de Uzu ferait presque rire si le problème ne lui semblait pas si important. Tu ne l'as pas trouvé différent ? Il se comporte de façon bizarre, ces derniers temps, avec toi quand vous répétez ?

- De quoi tu parles ? J'étais très anxieux, je n'ai pas passé mon temps à épier ton ex.

La voiture garée, ils se fixent gravement. Finalement, Uzu voit bien que son anxiété est réelle, il s'efforce donc de prendre le temps de réfléchir à la question.

- Je l'ai trouvé distant pendant la répète quand nous étions seuls, un peu triste, sans doute. Je suppose que c'est à cause du risque de quitter le groupe qui lui pèse. Je ne le connais pas aussi bien que toi. D'habitude il est plus joyeux.

Il l'aide à décharger le matériel. Ce silence lui pèse. Il croyait sincèrement que Gabriel, à son habitude, sauterait de joie dans tous les sens. Il espérait être un peu le centre de son univers au moins cette soirée. Sa réaction, lorsqu'il est sorti de la chambre looké et maquillé, a été tellement magique, la journée encore plus, et là... Il trouve ça vraiment contrariant.

- Qu'est ce que tu as avec Yann ?

- Ch'uis pas sûr, mais je crois qu'tu lui plais.

Uzu le dévisage pendant qu'il dépose le matériel dans le petit ascenseur. Gabriel a répondu sans relever la tête. Est-il sérieux ?

- Il ne m'a pas fait d'avances, tu es un peu parano. De toute façon...

- J'ai confiance en toi, le coupe-t-il. Par contre j'ai jamais eu confiance en lui, qu'il tente de briser mon couple ça n'serait pas la première fois. Sauf qu'avant, il le f'sait pour me récupérer. J'n'ai vu Yann amoureux qu'une seule fois, c'était d'moi ! Mais je r'connais son comportement et j'avoue qu'ça m'perturbe, je n'saurais pas dire si c'est d'la peur, d'la jalousie ou d'la tristesse, p't'être tout en même temps. J'ai hâte qu'il parte ! Et...

- Et ?

- Ça m'fait mal de l'voir souffrir, j'ai pas envie qu'il quitte le groupe.

Uzu ignore de quelle manière le prendre, d'un côté il est content que Gabriel soit honnête avec lui, d'un autre c'est dérangeant de sentir cet attachement de son copain envers son ex.

- Qu'est ce qui t'ennuies le plus ? Qu'il se désintéresse de toi à mon profit ou bien de ressentir de la tristesse pour lui face à sa douleur ? Dans les deux cas, ça prouve que tu l'aimes encore. C'est super pour moi !

Les portes de l'ascenseur se referment sur eux et Uzu, préoccupé, le toise à présent les bras croisés. Les épaules de Gabriel s'affaissent.

- Oh, Youz', nan. J't'aime et j'me fiche qu'il ait ou non des sentiments pour moi, mais franchement, j'aimerais qu'il parte l'cœur serein. J'me sens responsable et j'ai l'impression d'être quelqu'un d'mauvais, d'être heureux et pas lui. J'lui avais promis d'prendre soin d'lui en métropole. Merde, c'est moi qui l'ai poussé à quitter son île, sa famille, son boulot et ses amis pour venir s'perdre ici. Et puis, y'a l'groupe, tu as senti l'émulation ce soir ? On va perdre ça aussi.

Uzu l'a laissé se débrouiller avec son matériel, ses instruments de musique et Helen. Assis sur le lit dans la chambre, il tourne et retourne le problème dans sa tête. Il reste persuadé de l'honnêteté de Gabriel même s'il est évident que celui-ci éprouve toujours des sentiments amoureux pour Yann. Gabriel ne s'en rend sûrement pas compte, ou ne souhaite pas les voir. Si Uzu comprend ça, il a malgré tout du mal à supporter cette idée. Il a peur également de ce que cela pourrait impliquer comme risque pour leur relation. Jusqu'à maintenant, il considérait que la menace venait de lui, de par son choix ou non de partir pour le Japon, de quitter Gabriel. Et si Gabriel finissait par se détourner de lui pour retourner avec son ex ? Après tout rien dans son comportement n'est susceptible de le retenir. Au contraire même. Gabriel peut largement se plaindre du manque de sentiments avoués de sa part. Jamais Uzu ne lui a dis ce qu'il ressent, d'ailleurs il n'en est même pas sûr lui-même. Gabriel pourrait également regretter que Uzu le menace à tout moment de le quitter. Il réalise toute la souffrance que ça doit impliquer pour lui. Il se renfrogne et colle sa tête entre ses genoux. Il se dit qu'en vérité, il est un bien piètre petit ami. Comment ose-t-il prétendre garder l'amour de Gabriel s'il continue ainsi ? A côté de ça, Yann, lui, est bien là, prêt à aider, sans peur d'avouer ses sentiments, quoi qu'il lui en coûte.

 *

- Helen !?

- Oui ?

- Tu crois que ch'uis quelqu'un d'bien ?

- Bien sûr ! Gabriel quelque chose s'est mal passée aujourd'hui ? A voir la tête de ton copain...

- Yann est amoureux d'youz', j'en suis persuadé.

- Hô Yann Yann Yann, celui-là alors... Qu'est ce qui te fait dire ça ? Il a tenté quelque chose ? Sont but, en général, c'est de foutre la merde.

- Non. Il a rien tenté, c'est pire. J'pense qu'il a vraiment une attirance. Il y a eu une sorte d'osmose entre eux. C'est génial en répèt', mais ça m'a trop dérangé.

- Tant qu'il ne fiche pas le bordel ! Et c'est peut-être le groupe ou ce que Youzeu y apporte plutôt que la personne, non ? S'il part, tu n'auras plus à te poser de questions.

- J'en ai pas envie. C'que j'ressens est bizarre. Yann est mon ami et...

- Non, Gabriel ! Yann n'est pas ton ami, c'est ton ex ! le coupe-t-elle.

- D'un côté je s'rais rassuré qu'il parte, d'un autre c'est douloureux rien que d'l'imaginer, pour moi, pour lui, pour le groupe aussi.

- Qu'est-ce qui te trouble ainsi ? Qu'est ce qui ne va pas avec toi ? C'est quoi le problème ? Tu trouves normal d'être triste pour Yann ? Tu l'aimes encore ?

- Ch'ais plus. J'm'en veux, j'ai mentis à Youz'.

- Pourquoi ?

- Pour l'rassurer ou ch'ais pas. Sur l'moment j'ai cru que j'disais la vérité, puis là, quelques minutes plus tard, j'me rends compte que c'est un mensonge.

Il cesse de ranger, lâche ses câbles et se laisse choir sur le canapé, abattu.

- Ça m'a mis en rogne de me dire que Yann était peut-être attiré par lui. D'abord j'ai été jaloux j'avais envie d'dire à Yann : " Il est à moi ! Ne l'touche pas ! " c'est assez normal non ? Pourtant ensuite...

- Ensuite ?

- Je m'suis senti triste pour lui, en m'disant qu'il a vraiment pas d'chance quoi. Le plus grave c'est qu'après, j'l'ai détesté de m'remplacer dans son cœur, genre : " C'est moi qu't'aimes ! " Putain j'devrais m'en foutre ! J'le déteste. J'veux qu'il parte et en même temps j'panique à l'idée de n'plus l'avoir dans ma vie. J'dis a Youz' que j'l'aime et je m'mets à penser à Yann, ch'uis détestable !

Helen le rejoint, s'assoit à côté de lui et, sans le regarder, commence à parler.

- Si tu les aimes tout les deux, c'est pas de ta faute et la première personne avec qui tu te dois d'être honnête c'est toi-même. Tu vas devoir choisir, tu ne pourras pas avoir les deux.

- J'ai déjà choisi !

- En es-tu certain ?

- J'aime Youz' et avec Yann, ça n'marchera jamais, j'ai tout essayé déjà.

- Et tu es certain de ne pas souhaiter tenter à nouveau ?

- Sûr et certain. C'est illogique n'est-ce pas, tout ça ? !

- Le cœur a ses raisons que la raison ignore.

- Y'a pas qu'le cœur, l'corps aussi. Et puis le groupe, j'me vois pas avancer sans lui.

- Je sais pas quoi te dire. Je pense que Yann est néfaste pour toi. Il te détruit et se fait du mal par la même occasion. C'est différent avec Youzeu, même s'il est incertain, même s'il est un peu compliqué et même s'il a des problèmes. Il ne t'en demande pas tant, il n'est pas violent, il n'a pas l'air manipulateur ni retord. Il est présent, honnête. Il vit chez toi mais t'aide sans t'envahir. J'avoue que je ne le connais pas, et toi pas tant que ça non plus d'ailleurs, alors que Yann c'est un personnage qui peut être rassurant car tu sais exactement comment il va réagir, il fait partie de ta vie depuis pas mal de temps.

- Ouais, tu vois Yann, j'ai cru qu'il serait là pour toujours. Youzeu ch'uis heureux avec lui, ch'uis heureux sans Yann. Ch'uis heureux. Il y a même des jours ou je ne pense pas à ma sœur. J'oublie pas seulement qu'elle est morte, je l'oublie carrément elle. Avec Youz' j'me détache de tout. Parfois c'est bon, mais j'me dis qu'oublier qu'des gens souffrent aussi à cause de moi m'donne l'impression que c'est mal. Comment c'est possible de réussir si bien à être heureux ? Ch'uis une mauvaise personne à n'penser qu'a moi. J'réclame beaucoup à Youzeu et je n'lui donne rien en fin de compte. En réalité j'agis de la même manière qu'Yann avec moi. J'réclame de l'attention plus que de besoin, j'pique des crises parce que je n'suis sûr de rien, j'ai l'impression que Yann a déteint sur moi. Quand à mon comportement avec Yann c'est un peu : " Viens ici, fout le camp ! " De quelle façon il pourrait savoir où et comment s'placer ?

- Ne dis pas de bêtises, tes doutes c'est la situation qui veut ça ! Et Yann en joue.

- ...

- Gabriel, pour moi la vie c'est un jeu de cartes, un poker. Il y a la chance : Ce sont les cartes qu'on te distribue, celles que tu as par hasard dans ton jeu, tu n'y peux rien, tu dois t'en contenter. Être heureux si elles sont bonnes et faire avec si elles sont mauvaises. Puis tu as la maîtrise du jeu : la façon dont toi, tu vas te débrouiller avec ce que tu as en main pour gagner. Tu n'es pas plus responsable du mauvais jeu de ta sœur, ni du fait que Yann n'ai pas su jouer les bonnes cartes. Du moment que tu ne triches pas avec tes sentiments, soit content de gagner.

- Même si ch'uis responsable de certaines erreurs de jeu ?

- Le bluff est autorisé ! Tu as cherché plusieurs fois à connaitre le jeu de Yann, tu l'as déstabilisé or tu ne l'as qu'obligé à se dévoiler c'est tout. Et puis c'est pas comme s'il n'avait pas plusieurs fois eu l'occasion d'avoir sa revanche, hein !

- Si c'est normal, alors pourquoi j'souffre de l'voir dans cet état ?

- Parce que tu as à perdre toi aussi et parce que tu l'aimes toujours !

- ...

- Gabriel, si tu continues de douter, tu vas perdre Youzeu. Il n'a pas que toi, il a d'autres cartes en main. Tu n'es pas sa seule option de jeu. Regarde, tu as marqué plein de points aujourd'hui, une seule erreur à la fin de la partie, tel que ton comportement en rentrant tout à l'heure et paf ! Tu risques de tout perdre. Réagis !

 

Quand Gabriel entre dans la chambre, Uzu le trouve plus pâle, s'il est possible, que d'habitude. Il se dirige vers la fenêtre et soupire sans rien dire, visiblement préoccupé.

- Helen est rentré chez elle ?

- Oui...

- Mince ! Je ne suis vraiment pas très poli, elle va finir par croire que je l'évite.

- Mais non, écoutes, au sujet de Yann et de c'que t'as dit t'à l'heure, j'ai parlé avec Helen.

- Et moi, j'ai appelé mon père, s'empresse de dire Uzu.

Gabriel pressent un changement de taille, une énorme vague glacée l'atteint de plein fouet.

- Heu... Ha, oui ?

Gabriel se souvient des dernières phrases d'Helen et son cœur loupe un battement, perdant le souffle aussitôt, il s'assoit.

- Oui, après la journée d'aujourd'hui et ce qui se passe avec Yann, j'ai compris que ça ne servait à rien d'attendre plus longtemps, je sais ce que je ne veux pas, même si je ne suis pas certain de ce que je désire.

La première fois que Gabriel n'arrive plus à regarder Uzu dans les yeux. Une peur implacable, vient de s'abattre sur lui. Est-il déjà trop tard ?

- Non ! Impossible !

Gabriel les larmes aux yeux et les mains tremblantes décide de jouer sa dernière carte.

- Je t'aime, lance-t-il.

- Moi aussi, je... Je crois.

Uzu se montre timide et détourne les yeux quand Gabriel, interdit et bouche bée, le considère de nouveau.

- Je ne peux pas le jurer cracher ! Toutefois c'est ce que je crois.

Il se sait un peu ridicule avec cette demi-déclaration, néanmoins il ne souhaite pas risquer d'être malhonnête. Il préfère ça et le prendre avec un peu d'humour. Mieux vaut risquer le comportement absurde que de mentir à l'autre ou à lui-même.

Gabriel ne comprend plus.

- Il a dit quoi ? Il m'aime ? Vient-il de me dire qu'il m'aime ? Et quoi ? Il part quand même ?

Il n'a pas le temps de débrouiller les questions qui l'assaillaient, Uzu poursuit.

- Je ne pars pas. Il y a trop de choses qui me retiennent ici. La plupart on un rapport avec toi.

- Quoi ?

A-t-il bien entendu ?

- Qu'est-ce qui m'attend au Japon ? Une bonne situation ? C'est quoi une bonne situation hein ? Les relations avec mon père ont été de tout temps mauvaises, ça changera quoi ? J'ignore ce que j'ai à gagner en partant là bas, mais je me doute de ce que j'ai à perdre ici.

La boule dans la gorge de Gabriel est si grosse qu'une fois de plus, il ne parvient pas à retenir ses pleurs. Le bonheur ? La tension ?

- Gabriel, tu me transformes en quelqu'un d'humain. Tu es trop précieux pour que je ne t'abandonne à ton ex.

Le goth émet un sanglot, ravale ses larmes, se mord la lèvre en levant les yeux au le plafond pour se donner une contenance, avant de laisser Uzu l'apaiser d'un baiser.

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vefree
Posté le 28/01/2013
Moooooh, comme c'est mignon !!!
Non, c'est vrai, ça a duré tout le long du chapitre, mais ils se tombent dans les bras. Alors missa contente ! si si ! Fiou ! c'était dur à accoucher, mais c'est fait. Même à demi-mot, murmuré, à peine avoué ; ils s'aiment !!! 
Oui, c'est encore fragile, mais c'est un pas en avant. Ils ont franchi chacun leur peur, ils ont affronté l'inconnu, pris des décisions. L'émulation de la séance de répétition était tellement intense que ça a fait ressortir tout ce qui était essentiel. Pas mal, non ?! Il reste quand même à en savoir plus sur la décision de Yann quant à son départ.  
c'est très bien tout ça. Je te renouvelle quand même mon avertissement sur les fautes et les incises. Tes changements de point de vue permanents imposent d'être très rigoureuse sur les incises pour bien savoir où on en est. 
dominosama
Posté le 28/01/2013
Ouais Uzu il faut lui décoller la pulpe du font hein ! ^^ Mine de rien c'est un peu grâce (ou à cause) de Yann finalement, la peur de se faire piquer son homme :p (et ça des deux côtés en plus)
Bon par contre ce n'est qu'une semi déclaration, moi je vais dire : "peut mieux faire" mais c'est un bon début en effet ^^
Ha ! Yann partira, partira pas ? Et si oui quand ? Et comment ?
Bon pour les fautes ça ne va pas s'améliorer comme tu vas pouvoir t'en rendre compte dans les prochain chapitres posté ici, ma correctrice a pris du retard dans les corrections depuis aout et donc j'ai commencé à publier avec seulement mes corrections à moi et bon… ça craint >_< (surtout niveau découpage de texte et ponctuation) pour les fautes aussi mais bon visiblement il en reste quand même, même après son passage alors ça va être une catastrophe >_<!
Je reverrais les incises un peu plus tard (pour le moment je suis en train de corriger mon chapitre 6, sur PA ce que tu lis sort à peine du début du chapitre 4 ^^") mais t'inquiète, j'ai noté et je vais les revoir ces foutues incises ! ^^
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