Valkys :
Les guerrières Zarktys avaient autrefois foulé les terres de Drazyl.
Mais leur alliance avec Malkar leur avait coûté cher. Traitées en traîtresses, elles furent chassées de toutes les cités du royaume.
Autrefois, elles étaient dix mille. Aujourd’hui, à peine un millier.
Le peuple Dralkhar leur avait offert un refuge : les Terres abandonnées. Un nom trompeur.
Car la vie y persistait, farouche, inattendue.
Forêts, lacs paisibles, montagnes arides, déserts : c’était comme si tous les royaumes s’étaient condensés en ce lieu oublié.
Rien n’y était simple.
Pour survivre, il avait fallu s’unir. Travailler. Se battre.
Pour reconstruire. Pour se venger.
Valkys avait grandi dans ce tumulte.
Elle s’était entraînée sans relâche. Forgée par les chants de guerre, les douleurs du passé, et la certitude qu’un jour, l’heure viendrait.
Et cette heure était arrivée.
Aux côtés de ses sœurs, elle avançait dans les ombres, prête à fondre sur les Tyrgrill et ceux qui menaçaient l’ordre nouveau.
Le prochain roi de Drazyl ne devait pas tomber.
Pour Elira.
Derrière elle, les mages Dralkhar tissaient des sorts d’occultation. Les ennemis ne verraient même pas la mort leur bondir dessus.
Le silence s’était abattu sur le champ de bataille. Épais. Total. Comme si la vie elle-même avait retenu son souffle.
Soudain, une voix claire et proche, s'éleva du coté de l'armée adverse et le groupe se figea aussitôt :
— Qui nous sommes ? Je pense que vous en avez une idée. Rhazek, seigneur meurtrier de Malhdryl.
Cette voix…
C'était celle de leur cheffe, qui se dressait fièrement sur la dune surplombant l’armée de Rhazek.
Erzic, non loin de Valkys, se figea. Ses yeux s’écarquillèrent.
— Comment peut-elle être au courant ?! murmura-t-il.
Valkys haussa les épaules. Peu lui importait. Elle n’était pas là pour discuter.
Son envie était de se battre. Pas de papoter.
Sur le champ de bataille, elle vit Rhazek se redresser.
— Les Alkasrims…
À la mention des Alkasrims, les Zarktys bondirent.
Leur attaque fut foudroyante. Comme prévu leurs ennemis n’eurent pas le temps de réagir.
Le silence du champ de bataille vola en éclats, remplacé par des hurlements bestiaux et le choc des lames.
Du coin de l’œil, Valkys aperçut Rhazek figé, la bouche entrouverte. Erzic s’élançait déjà vers lui.
Autour d’elle, le combat faisait rage. Le sable se teignait de sang.
Elle, pourtant, ne ralentissait pas.
Ses deux lames taillaient chair et fourrure, mais son regard restait fixé sur une silhouette, là-haut, sur une dune.
Il faut que ça cesse.
Un homme surgit devant elle, drapé dans une fourrure de tyrgrill.
— Tu n’iras pas plus loin, Drazylienne.
— J’ai l’air d’en être une ?
Il hésita. Trop tard.
Elle le désarma, le jeta à terre.
— Tu me remercieras plus tard, souffla-t-elle en passant.
Elle fendit les lignes.
Quelques Alkasrims lui firent face. Ils tombèrent aussi vite.
Rien ne l’arrêterait.
Sur la dune, une femme l’attendait, flanquée d’un tyrgrill à l’allure paisible.
Des yeux familiers.
— Il faut que vous fuyiez ! cria Valkys.
— Fuir ? Après des années passées dans l’ombre ? Chassées par ces rats des sables ? Tu veux qu’on fuie ? As-tu oublié pourquoi nous vivons ?
Valkys s’arrêta. Son souffle court. Son regard dur.
— Non, ma sœur. Mais je sais reconnaître le bon moment. Et ce n’est pas celui-là.
Le Loup. L’Hirondelle. C’est pour eux que nous sommes là. Pas pour un champ de morts.
Silence.
Le tyrgrill fixait Valkys de ses yeux ambrés. La femme restait droite, immobile.
— Le collier et l’Hirondelle sont à Cartan. Le Loup et la dague, en Balar.
Ils doivent se retrouver. Sinon… tout est perdu.
Elle avança d’un pas. Le visage qui lui faisait face ressemblait au sien. Presque à l’identique.
— Je ne pourrai pas les rejoindre. Si les Dralkhar changent de plan, je serai la dernière à pouvoir les arrêter. Et Elira…
— Je sais. Nous lui devons tout…
— Talkys…
Sa sœur soupira, puis répondit sans trembler :
— Je vais le faire. Ils seront réunis. Malkar nous aidera. Mais j’ai quelque chose à faire avant.
Valkys hocha la tête.
Le tyrgrill rugit soudain. Le champ de bataille se figea.
Puis, sans un mot, tous les Alkasrims et les tyrgrills disparurent.
Talkys, les yeux ambrés traversés d’un éclat rouge, planta son regard dans celui de sa sœur.
— Pour une vie meilleure, dit-elle dans un souffle.
Puis elle disparut, avant d’entendre la réponse de Valkys.
— Pour une vie meilleure, répéta cette dernière.
Derrière elle, des pas dans le sable.
Erzic.
— Où sont-ils passés ?
— Aucune idée. J’affrontais leur meneuse quand le tyrgrill a lancé la retraite.
Le mage parut satisfait.
— Ils sont faibles. Sans courage.
Valkys se retint de répondre. La vérité éclaterait un jour.
— J’ai connu des Zarktys plus bavardes, reprit Erzic.
Ses yeux posés sur elle, lui donnaient des frissons.
— Eh bien, vous venez d’apprendre que nous parlons uniquement quand c’est nécessaire, dit-elle sèchement.
Il émit un rire bref, sec, presque hostile.
— Vu les pertes de l’armée de Rhazek, nous l’accompagnerons jusqu’à Drazyl. Ces rats des sables ne s’opposeront plus jamais à nous.
— Avec grand plaisir. Tant que le sang coule, je suis de la partie.
Elle ponctua sa phrase d’un sourire féroce.
Cela sembla suffire au mage, qui tourna les talons et regagna ce qui restait du camp.
Valkys resta seule encore un instant, debout dans le silence brûlant.
Ma sœur. Je prierai Malkar pour toi.
Elle se détourna.
Sa mission, à elle : Rhazek.
intéressant, un nouveau personnage. Qui plus est il semble servir son propre camp et non celui de Erzic. Je pense que j'aurais rajouté une description peut-etre un peu plus importante sur son passée et pourquoi elle sert Elira.
Aussi, je t'avoue que j'ai eu du mal à comprendre cette partie :
"" Le silence s’était abattu sur le champ de bataille. Épais. Total. Comme si la vie elle-même avait retenu son souffle.
Soudain, une voix s’éleva, claire et proche, figeant tout le groupe :
— Qui nous sommes ? Je pense que vous en avez une idée. Rhazek, seigneur meurtrier de Malhdryl.
Cette voix…
Erzic, non loin de Valkys, se figea. Ses yeux s’écarquillèrent.
— Comment peut-elle être au courant ?! murmura-t-il.""
J'ai compris après trois lectures que la personne énonçant la première réplique était la cheffe des Alkasrims qui avait tendu l'ambuscade. Je pense que tu devrais rajouter quelques précisions afin de ne pas s'y perdre.
Je continue,
Scrib.
Mince !!! Je pensais que ça fonctionnait tel quel. je vais essayer de rajouter quelque chose pour bien comprendre :)
Pour son passé c'est prévu mais je voulais rester un maximum dans l'action dans ce chapitre et Valkys risque pas de disparaitre de suite donc je pense prendre le temps de bien la développer en la laissant peut-être encore un peu mystérieuse au début surtout qu'une tonne d'infos arrive progressivement ahaa
A plus :)
J'avais pas plus d'inspi pour le coup, j'espère que c'est compréhensible aha
Soudain, une voix claire et proche, s'éleva du coté de l'armée adverse et le groupe se figea aussitot :
— Qui nous sommes ? Je pense que vous en avez une idée. Rhazek, seigneur meurtrier de Malhdryl.
Cette voix…
C'était celle de leur cheffe. Elle se dressait (fiérement) sur la dune surplombant l’armée de Rhazek.
AH bien vu. C'est vrai que ça sonne mieux et on comprend mieux.
J'avais vraiment pas d'inspi mdr
Encore merci et à plus :)