Lorsque le Baroudeur sortit de la chambre et descendit les escaliers, la nuit était déjà tombée. Un ciel étoilé et serein, à peine frais, se découpait derrière les fenêtres cassées. La salle commune était plongée dans le silence, seuls les gémissements de Victoria, attachée au même poteau qu’Ellis quelques mois auparavant, résonnaient. C’était à cause d’elle que le garçon avait perdu la vie.
— Ce n’est pas trop tôt, commenta Saktia en le voyant apparaître.
Niiss, qui dormait sur la table, se redressa. Neska tapotait du pied à côté de sa souveraine, raide comme un piquet. Lieberkhün se pinçait les lèvres. Tous l’attendaient. Il se sentit soudain trop important. C’était pesant.
Il marcha doucement jusqu’à Victoria. La jeune femme ne releva pas la tête vers lui, pendante au pilier dans sa chemise plus très bleue, dans ses bottes tachées de boue, dans ses cheveux bruns collant à son visage.
— Tu regrettes ce que tu as fait ? demanda-t-il.
Il vit ses épaules tressauter. Elle ne répondit pas.
— Tu as été capturée par Spart ?
Elle hocha faiblement la tête.
— Quand ?
Elle resta un instant muette.
— Deux semaines avant notre rencontre, lâcha-t-elle d’une voix pitoyable.
— Qu’est-ce qu’elle t’a fait ?
Pas de réponse.
— Pourquoi tu lui as raconté le plan d’Ellis ?
— Parce que… parce qu’elle m’avait promis que si je coopérais, elle ne raserait pas Topia.
Il sentit un souffle rêche près de ses oreilles. Agnès s’était approchée, doucement. Elle fixait la chevelure tremblante de sa filleule.
— La Compagnie est trop puissante, reprit Victoria avec un peu plus de conviction. Nous ne la vaincrons jamais, nous nous berçons d’illusion. Je voulais juste… sauver ce qui pouvait l’être…
Saktia s’avança, furieuse.
— Vous avez préféré condamner ma cité et mon peuple plutôt que le vôtre, oui !
Elle tourna ses prunelles de sang vers le Baroudeur.
— Elle ne mérite que la mort !
Il posa son regard sur la silhouette recroquevillée de la jeune femme. Il reconnaissait dans sa voix la peur que Spart lui inspirait. Il sentait poindre les souvenirs de son année de service dans l’armée républicaine. Sa respiration s’accéléra. Il se tourna résolument vers Saktia.
— Je suis contre son exécution. Je demande qu’on la garde prisonnière jusqu’à ce qu’elle ait un procès.
— Un procès ?
— Une réflexion équitable sur son cas, pour évaluer sa part de responsabilité. Elle n’a fait que parler de notre plan, et sans doute bien avant qu’on arrive à Marova. Ce n’est pas elle qui a causé sa chute, c’est Gloria Spart. Ne vous trompez pas d’ennemi.
La reine paraissait scandalisée. Pourtant, elle ne protesta pas. Ses yeux s’affinèrent jusqu’à deux fentes.
— Et quand pensez-vous que nous serons en mesure de lui faire ce « procès » ?
— Quand nous aurons vaincu la Compagnie.
Les mentons se redressèrent un peu, autour de lui.
— Spart ne s’est pas fabriquée une infiltrée pour rien. C’est qu’elle en avait besoin. C’est aussi pour ça qu’elle a pris la place de Godwin. Nous aurions pu gagner, si elle n’avait pas fait tout ça. Nous sommes en mesure de gagner.
— Nous étions, protesta un chef Appa. Nos forces ont disparu dans la nature.
— Mais elles sont toujours là. Le gros de notre armée est resté intacte. Il faut juste la rassembler.
— « Juste » ? Notre système de communication reposait sur votre ami.
— On va en trouver un autre. On trouvera. Qu’est-ce que vous en pensez ?
La quinzaine de personnes présentes le considéra sans un mot. D’étonné, les regards se chargèrent d’espoir, de rage, de détermination.
— Nous n’avons pas le choix, il nous faut les écraser, déclara Saktia avec un sourire féroce.
Tous approuvèrent.
Neska s’approcha du Baroudeur et de la prisonnière.
— C’est en sa mémoire que tu as décidé de ne pas la tuer ? lui glissa-t-elle avec un geste vers Victoria.
Il lui offrit un faible sourire, qu’elle lui rendit.
— Moi aussi, il me manque, avoua-t-elle. Moi aussi, je veux être digne de lui.
Leurs épaules se touchèrent. Neska étant le contraire d’une personne tactile, ceci équivalait pour elle à une étreinte. Il ferma les yeux, il avait l’impression de s’être rapproché de Kotla.
***
Le feu crépitait dans la cheminée, la suie collait à ses parois. Il faudrait qu’il la nettoie, un jour.
Ona était juchée sur ses genoux, fière. Les rebelles, les Ouestiens, les réfugiés étaient réunis autour du foyer, autour de la maigre soupe de racine qu’ils avaient réussi à cuisiner. Malgré son amertume, ils s’en délectaient. Victoria, les mains liées, avait eu le droit de se joindre à eux, ses prunelles noisette étaient perdues dans le vague. Ils avaient prévu de la confier aux Samaïs dès le lendemain.
— Tu m’as promis une histoire ! pépia la fillette dès son écuelle finie. Je la veux, maintenant !
— D’accord, d’accord, mais je sais pas trop quoi te raconter.
— Tout ! Toute ta vie !
Il sourit dans un soupir.
— Laisse-moi réfléchir…
Il laissa glisser son regard les autres, il s’arrêta sur Agnès.
— Et si elle te racontait une petite histoire d’abord ? Le temps que je réfléchisse à la mienne.
La guerrière redressa la tête, ouvrant la bouche pour refuser. Mais elle se ravisa. Elle lui était reconnaissante d’avoir intercédé en la faveur de sa protégée. Ona, elle, fronça les sourcils.
— D’accord, finit-elle par dire après un temps. Mais c’est juste parce que c’est toi, la vieille, là, je l’aime pas trop. Elle me fait peur.
Le sourcil de l’intéressée tressauta. Il crut qu’elle allait menacer la gamine, mais elle n’en fit rien.
— Qu’est-ce que tu veux que je raconte, sale gosse ?
— Ton histoire. Comment t’es devenu vieille.
Agnès souleva les lèvres supérieures comme un animal prêt à mordre.
— Tu me cherches vraiment, toi.
Elle se passa une main sur le visage.
— Mais soit, je vais te raconter ça. Même si y a pas grand-chose à dire.
— Épargnez-nous votre fausse modestie, soupira Lieberkhün en levant les yeux au ciel.
Elle lui jeta une œillade furieuse, il referma la bouche et se tassa dans son fauteuil.
— Je pense que je suis la seule ici à avoir connu la République avant le Grand Tremblement, commença-t-elle. À l’époque, on ne pouvait pas traversa Mervieille à cause des Lévianthans qui attaquaient les navires. Je vivais dans un petit village côtier, on élevait des moutons, on pêchait des sardines. C’était loin de tout, donc on avait pas trop la pression de l’État. Certains jeunes hommes arrivaient même à échapper au programme RICET. C’était une vie chiante, tous les jours se ressemblaient. On se levait à l’aube, on sortait le bétail, on le surveillant, on s’endormait, on allait pêcher, on rentrait, on mangeait, on se couchait. Et tout cela recommençait sans fin. Bref, quand j’ai eu la majorité, mes parents se sont dits que j’étais bonne à marier. Ils m’ont choisi un fils de pêcheur pour pas avoir à sortir trop de dot. Ils m’ont pas demandé mon avis, bien sûr. Le jour du mariage, j’étais bien habillée. J’avais un joli chignon, une écharpe de laine comme le voulait la coutume. Et lui souriait de tout ses chicots déjà perdus. Alors qu’on s’apprêtait à prononcer nos vœux devant le représentant de l’État, un énorme craquement a retenti. Tout le monde a été jeté au sol, ça vibrait, ça secouait, ça grondait de partout. Le toit du bâtiment s’est à moitié effondré. Sur mon presque mari. Il a été écrasé comme une crêpe, pouf, comme ça. Je crois que j’ai jamais autant jubilé de ma vie.
Un sourire sinistre avait étiré ses lèvres.
— Je ne suis pas sûre que ce sont des mots qu’un enfant devrait entendre, protesta Sora.
— C’est elle qui m’a demandé, non ? Elle veut mon histoire, elle va l’avoir, mes mots avec. Ça te va, petite ?
Ona hocha la tête, captivée. Elle semblait maitriser l’estien sans aucune difficulté.
— C’est en le voyant, celui qui avait failli devenir mon mari, que j’ai compris. Que c’était un signe pour me dire de me casser. Alors, dans le chaos qui a suivi le Grand Tremblement, j’ai disparu. J’ai trainé dans les villes, j’ai appris à contourner le couvre-feu, les soldats. J’ai trainé dans les ports, j’ai volé, j’ai tabassé, j’ai survécu. Puis un jour, j’ai pris un bateau pour l’autre côté de la mer, pour ce qu’on appelait alors « la Grande Vierge ». Là-bas, j’ai fait à peu près la même chose. Au début, en tout cas. J’ai fini par me faire engager comme garde d’une caravane. C’est là que j’ai rencontré une femme formidable et sa famille.
Elle glissa un regard vers Victoria qui détourna le sien.
— On s’est bien entendu, même un peu plus que ça. On a fait des plans, ensemble. On s’est mis à rêver. Puis, on s’est décidé à concrétiser nos rêves. Avec des gens de la caravane et d’autres, récupérés d’un peu partout, on a fondé un petit village, loin dans les terres. Loin des brigands, loin des soldats. Perdu au milieu d’une grande plaine. Le village a grandi, il est devenu ville. On s’est organisé pour le défendre, pour subvenir à nos besoins. La ville est devenue la plus grande de Nouvelleterre après Portjeune. C’était notre ville, notre bébé.
Elle frappa ses cuisses du plat de ses mains.
— Et je vais m’arrêter là.
— Quoi ? Pourquoi ? s’indigna aussitôt Ona.
— Parce que je te dois rien et que celui sur lequel t’es perchée essaie juste de se défiler en me refilant la corvée.
La fillette fronça les sourcils, pas certaine d’avoir compris. Le Baroudeur en profita pour se tourner vivement vers Neska.
— Raconte-nous ton histoire, aussi !
L’ambassadrice cligna des yeux, interdite.
— Mon histoire… ?
— Allez, ça fait trois ans que je crapahute avec toi, et je sais rien de ton passé.
— Vite quand même, moi je veux aussi l’histoire de Hêsog ! tempêta Ona.
Sceptique, Neska hocha pourtant la tête. Ses lèvres fines se délièrent tandis que son regard montait vers le plafond, à la recherche de lointains souvenirs.
— Je naquis dans la tribu des Makviss, à l’embouchure du fleuve Lovi. C’était une tribu prospère, connue pour sa pêche annuelle de titanoboas, elle était cependant loin de la Marova que vous connaissez. J’avais un an quand on trouva un bébé flottant dans un panier d’osier. Ce bébé ayant la peau blanche, il fut vite reconnu comme l’élu que notre peuple attendait depuis des siècles.
Saktia posa une main sur le genoux de sa conseillère, ses yeux à elle étaient perdus dans les flammes.
— Je ne m’en souviens pas, bien sûr, mais il y eut de grands débats dans l’assemblée de la tribu quant au devenir du bébé. Au final, il fut confié à la veuve d’un grand chasseur de titanoboas, Seveska, ma mère. Elle nourrit l’élue à son sein, à mes côtés, nous passâmes les premiers années de notre vie ensemble.
Un bref sourire traversa le visage de Neska à cette mention.
— Mais quand l’élue eut huit ans, l’assemblée qui était agitée de débats depuis quelques temps, décida de retirer l’enfant à Seveska. Il lui était reproché de ne pas l’éduquer en prévision de son destin glorieux mais comme n’importe quel autre enfant. L’élue a été placée au temple, parmi les prêtres, Seveska est tombée en disgrâce.
L’ambassadrice souffla sèchement, fermant les paupières, avant de rendre son récit.
— Les années suivantes furent difficile pour ma famille. Nous étions rejetés de tous, ma mère avait de plus ne plus de mal à subvenir au besoin de ses quatre enfants. Elle finit par périr. De mon côté, je commençai à nourrir une haine féroce à l’égard de l’élue que je considérais comme responsable de notre situation et de la maladie de ma mère.
Elle fit une pause.
— Je m’excuse d’avoir eu ses pensées, murmura-t-elle à sa reine.
— Il n’y a rien à excuser, rejeta-t-elle avec ce qui ressemblait presque à un sourire.
Neska reprit le fil de ses mots d’un air plus serein.
— Nos chemins furent amenés à se croiser le jour du décès de ma mère. Contre l’avis des prêtres, l’élue lui rendit visite et présida même ses funérailles. Nous nous retrouvâmes, nous parlâmes. Elle réalisa à quel point les prêtres l’enfermaient, essayaient de la contrôler, se servaient d’elle pour arriver au sommet de leur ordre. Elle prit alors des mesures drastiques en les faisant exécuter, prenant enfin le contrôle de son existence. Avec elle, je construisis Marova, la grande cité face au delta. Je fus nommée conseillère et ambassadrice, je pus œuvrer pour mon peuple.
Elle sembla chercher quoi ajouter. Elle jeta un œil à Saktia, nerveuse, avant de se raviser.
— Voilà tout ce que je peux dire.
Elle reporta son regard sur le Baroudeur et Ona. Il lui sourit, tenant dans les bras une fillette endormie. Neska parut déçue.
— T’inquiète pas, c’est pas parce que t’es ennuyeuse qu’elle pionce, il est juste tard. Moi j’ai appris quelques trucs en t’écoutant. Même si c’est pas ceux que j’attendais.
Il n’attendit pas que Neska réagisse à son insinuation et se tourna vers les réfugiés de Port-Colombe.
— Qui est le tuteur d’Ona parmi vous ?
Ils affichèrent une mine désolée.
— On se relaie pour s’occuper d’elle, mais elle n’a pas de tuteur attitré. Elle nous a été confiée il y a trois ans par un groupe d’anciens esclaves épuisés par leurs années de captivité. Ils ont pensé que nous serions plus à même de nous occuper d’elle.
Le Baroudeur baissa les yeux vers la petite qui le serrait encore mollement dans ses bras. Il la contempla longuement.
— Je vais la coucher, proposa-t-il, si vous le voulez bien.
— Je vous en prie. Nous sommes ravis de voir que vous vous entendez bien.
Il porta la fillette jusque’à l’étage, veillant à ne pas trop la secouer. Il la posa sur une couverture poussiéreuse, mais toujours confortable.
— Dors bien, souffla-t-il.
Il entendit alors un vrombissement qui le fit bondir. C’était dehors, ça se rapprochait. Ce n’était pas un animal, mais une machine. Il attrapa son arme et courut jusqu’à la mezzanine. Tout le monde s’était déjà rué dehors, craignant une attaque de la Compagnie.
Ce fut un tout autre genre d’assaut qu’ils subirent. Un petit navire les éclaboussa en effectuant un virage triomphal dès du ponton. À son bord : un dandy au costume élimé et au sourire soulagé.
— Merci de m’avoir laissé mon invention, commenta l’Horloger, je n’aurais jamais pu remonter le fleuve aussi vite. Regardez ce que je ramène.
Il fit un geste théâtral vers un petit groupe de personnes. Le Baroudeur y reconnut, le cœur battant, les plumes de Furka.
— On a été embêtés par des nuées d’oiseaux et des patrouilles, mais on est bien arrivés.
— Bravo et bienvenue ! lança Lieberkhün.
— On est si contents de vous voir en vie, renchérit Sora, portant ses yeux en direction de Furka.
— Les oiseaux !
Le cri sec de Neska détonna au milieu des paroles d’accueil. Toutes les têtes se tournèrent vers elle.
— Les oiseaux dont ils parlent, expliqua-t-elle, fiévreuse, ce sont les hoccans. En cette saison, ils profitent de l’abondance du Marêt qu’ils traversent de part en part avant de remonter le long de la côte de Mervieille, en passant notamment au-dessus de Port-Colombe.
Elle planta ses prunelles extatiques dans celles du Baroudeur.
— Nous pourrions nous servir d’eux pour communiquer avec toute l’armée et la mener là où nous devons combattre la Compagnie.
— Mais c’est une putain de bonne idée, ça ! réalisa-t-il.
***
Les hoccans étaient de grands oiseaux marins au plumage immaculé. Pour cette raison, quand ils affluaient à la saison des crues au Marêt, ils marquaient le début du mois de célébration religieuse en l’honneur du premier Roi et de l’élue. On avait pour coutume d’attacher à leur patte des rubans blancs qui se détachaient en vol et se répandaient ensuite sur la terre, annonçant aux fidèles l’heure du rassemblement.
Sora avait accepté de donner tous les fils blancs de ses cheveux, ils les avaient coupé pour en faire d’encore plus nombreux. Ils avaient aussi saisi les vêtements qu’ils pouvaient défiler. Pour être sûrs que le message soit bien compris, ils nouèrent les fils selon le langage ancien des Aoviens pour qu’ils indiquent le mot « suivre ». Après ça, ils passèrent des semaines à attraper des oiseaux pour leur accrocher solidement le message.
Le Baroudeur contempla le vol gracieux d’un hoccan. Celui-ci était le dernier à être marqué. Ses plumes pâles détonnaient sur la nuit naissante. Dans quelques semaines, il aurait traversé le Marêt, il serait parvenu jusqu’à Port-Colombe, suffisamment nourri pour fonder une famille le long de ses côtes. Peut-être serait-il alors dérangé par la guerre en préparation. Le Baroudeur ne le lui souhaitait pas. Pourtant, il le savait, le plan qu’il montait risquait de mettre fin à beaucoup de vies.
"ma mère avait de plus ne plus de mal à subvenir au besoin -> en (et " Aux besoins" Maintenant que j'y pense)
Un chap qui fait du bien! J'ai bcp aimé avoir le passé d'Agnès et de Neska, c'était intéressant et bien amené. Tres contente aussi que l'horloger et Furka s'en soient tirés !
Concernant Victoria, je comprenes que Barou veuille pas la punir malgré sa trahison : si elle a "rencontré" Gloria Spart, j'imagine qu'elle n'a pas eu le choix, et Barou est bien placé pour comprendre.
Concernant Ona : si elle n'a pas de tuteur, Barou a intérêt a l'adopter et ils formeront une belle famille unie, avec Sora (oui je shippe des heteros maintenant, nan mais jte jure ou va le monde)
Et enfin, concernant Ellis, j'ai bien vu ta petite allusion a sa mort en debut de chap, mais je maintiens qu'on a pas vu le cadavre. A la fin je m'attendais a le voir revenir avec Furka, haha, qu'est ce que tu veux, ce chapitre m'a redonné de l'espoir
Ah oui mais je pouvais pas rester dans la déprime trop longtemps hehe
Contente de lire que les motivations et réactions des perso te semblent cohérentes ^^
C'est avoir un bébé qui te fait cet effet là XD ?
Alors Ellis... c'est mal barré quand même x) (je te rappelle qu'il a été criblé de balles et abandonné sur un navire ennemi hum hum)