Chapitre 41 : Bombes aquatiques

On voyait Mervieille, au loin. C’était une mince bande sombre à l’horizon, qui se prolongeait au sud par l’océan. Cela faisait presque vingt-ans que le Baroudeur ne l’avait pas vue. Il s’était soigneusement tenu à l’écart de l’extrême est de Nouvelleterre. Trop de villes, pas assez de terres à découvrir. Et des souvenirs dérangeants. Du temps où il était esclave des Coyotes, c’était dans cette zone qu’il vivait.

Juste sous l’horizon, une mince bande de terre couverte de vergers d’oliviers séparait la mer du détour fleuve au creux duquel était niché une petite cité. Tapie derrière de vieux remparts datant des premières années de la colonisation, elle était entouré de quelques navires de guerre dont certains avait été sortis de l’eau et hissés sur la berge.

— Ils ont essuyé une tempête en revenant de Marova, comprit le Baroudeur en observant les dommages en cours de réparation, c’est pour ça qu’ils ont pris le port. C’est le lieu le plus proche de Marova qui possède les infrastructures nécessaires.

— Qu’est-ce qu’on fait maintenant ? s’enquit Neska.

— On rassemble tout le monde, on passera à l’action à la nuit tombée. Spart a dû nous repérer, elle attend de voir ce qu’on va faire. Il va falloir faire vite. Mais d’abord, il faut mettre ceux qui le nécessitent à l’abris.

Il se retourna. Derrière lui, une masse noire et hétéroclite gonflait peu à peu, nourrie par des files humaines pareil aux confluents d’un océan. La Fédération avait répondu à son appel. Les hoccans volaient au-dessus d’eux, certains portaient encore leur message de ralliement. Les Meutes, mobiles et autonomes, avaient pour la plupart survécu à l’effondrement de Marova et la chasse de la Compagnie. Leurs forces étaient presque intactes et prêtes à frapper.

Le Baroudeur s’abaissa pour se mettre au niveau d’Ona, collée à lui depuis le début du voyage.

— On va devoir se quitter pour quelques temps, je t’en ai déjà parlé, tu t’en rappelles ?

Elle hocha la tête malgré sa moue déçue.

— On se retrouve vite, ne t’inquiète pas. À ce moment-là, je te raconterai mon histoire. C’est promis.

Voilà des semaines qu’il repoussait sa demande, tous les prétextes étaient bons. Il se trouvait ridicule. Peut-être ce serment l’aiderait à mettre à nu son passé une bonne fois pour toute.

— Ça veut dire quoi « se retrouver vite » ? bouda la fillette.

— Si tout se passe bien, quelques jours.

— Si tout se passe bien ?

— Pardon, tout se passera bien.

Elle fronça les sourcils.

— T’en sais rien.

Il s’esclaffa tristement.

— Il le faut, souffla-t-il.

— Tu promets, hein ? Parce que j’en ai marre que tu me prennes pour un bébé !

— Je te le promets.

— Bon, ça va alors.

Elle le détailla de la tête au pied, l’air circonspect, avant de bondir sur lui pour le serrer aussi fort que ses petits bras le permettaient.

— À très vite, Hêsog, murmura-t-elle.

Il l’étreignit en retour.

— À très vite.

Elle rejoint le groupe de ceux qui ne pouvaient pas se battre. Ils avaient pour mission de s’éloigner de la plaine afin d’éviter que Spart ne les prenne comme otages. Le Baroudeur leur avait confié quelques uns des meilleurs pisteurs qu’il connaissait pour les cacher et les protéger.

Il reporta son regard sur les centaines de milliers de personnes qui s’amassaient avant lui. Il n’avait pas pris conscience de la taille de son armée jusque là, il n’en avait vu que quelques représentants. Il se sentit presque plein d’espoir devant de spectacle impressionnant. Il se dit qu’ils n’étaient peut-être pas si démunis, au final. Seule la pensée du regard implacable de Spart pu le refroidir. Malgré leur nombre et leur stratégie, elle avait le pouvoir. Celui de les détruire.

 

***

 

Le soleil lançait ses derniers rayons rougeâtres sur la mer. Le Baroudeur s’était réunis avec les chefs  sous une tente montée à la hâte.

— Le but va être de piéger la Compagnie, dans un premier temps, expliqua-t-il. Il y a trois navires de guerre qui ont jeté l’ancre un peu plus en aval du fleuve, juste avant que celui-ne se ressert. À cet endroit, il y a des haut-fonds et le cours n’est pas très large. On ne peut faire passer qu’un bateau à la fois, c’est pour ça que Port-Colombe n’a jamais pu développer son commerce comme Portjeune ou Premiers-pas l’ont fait. On va se servir des trois navires pour condamner cet accès. Il faut décrocher leur ancre, les laisser dériver un peu, puis les couler. Ils vont se mettre en travers du chemin et rendre le ravitaillement par le fleuve impossible.

— Et comment on va faire ça ? grinça Agnès.

— J’y viens. Une fois le ravitaillement par le fleuve bloqué, Spart sera obligée de réagir. Pendant que nous nous occupons des navires, nous allons installé un siège autour de Port-Colombe. Dès lors, elle saura que si elle veut gagner, elle doit percer nos défenses. Ou alors, elle comptera sur le rationnement et la discipline de son armée pour tenir, dans l’un ou l’autre des cas nous avons un avantage. Nous n’avons pas besoin de ravitaillement, nous pouvons trouver nos ressources sur place grâce à tous nos chasseurs.

— Je croyais qu’on ne pouvait pas battre la Compagnie en bataille rangée, tu l’as dit toi même.

— Là, nous aurons l’avantage du terrain. On va creuser des tranchés, installer des clôtures et des pics pour ralentir tout assaut. Il faudra aussi prévoir une deuxième ligne de front tournée vers l’extérieur au cas où des renforts arriveraient.

— Nous n’aurons pas le temps de faire tout ça, si Spart n’est pas trop bête elle n’attendra pas qu’on se soit bien installés.

— C’est vrai, donc j’ai prévu une double diversion.

— Une double diversion ?

— Nous allons lancer une manœuvre vers l’amont, faire croire que nous comptons attaquer la ville par son port avec des barges, pour profiter de l’absence de remparts à cet endroit. Ça servira de distraction pour ce qui va se passer en aval, à savoir faire exploser les chaines des navires de guerre et les couler. Une fois l’explosion passée, c’est vers l’aval que les regards vont se tourner. Pendant tout ce temps nous serons en train de construire nos pièges, ça devrait nous gagner un jour entier. On va se répartir les tâches, chaque Meute aura une spécialité ou une zone à pourvoir en piège. On profitera de la nuit pour installer ce qui s’est à la portée des canons, et le reste le matin.

— Et une fois qu’on a fait tout ça, on attend que la Compagnie vienne s’écraser sur nos pièges ?

— C’est ça. Qu’est-ce que vous en pensez ?

Les chefs échangèrent des regards peu enthousiasmés.

— Sommes-nous vraiment capables de vaincre l’armée de la Compagnie frontalement ? demanda l’un deux, une grande lassitude dans le regard.

Le Baroudeur baisses les yeux.

— Nous n’avons pas le choix.

 

***

 

Les navires de la Compagnie se balançaient tranquillement, leurs mâtes découpant des lignes rigide sur la nuit naissante. Les tresses noires de Sora se hérissèrent sous une bourrasque aux relents d’iode. Le fleuve se jetait dans la mer à seulement quelques lieues de là.

— Je vais y aller, je vais accrocher une bombe à la chaîne, déclara-t-elle.

— Tu n’es pas obligé de faire ça… protesta le Baroudeur.

— Il faut bien que quelqu’un le fasse. Je suis une Kapla, une nageuse-née, je suis désignée pour cette mission.

— C’est très dangereux, ils te tireront dessus s’ils te voient.

Elle baissa les yeux. Derrières eux, des artilleurs préparaient des paniers flottants contenant les bombes.

— Tu te rappelles quand j’ai été désignée comme otage pour attirer Spart ?

Il se tendit.

— J’ai accepté parce que c’était mon devoir, que ma vie ne valait pas plus que celle des autres. Ce choix m’a coûté Manino, mais…

Sa voix se fit plus faible.

— Mais si c’était à refaire, en connaissance de cause, je pense que je prendrai la même décision. Parce que… parce que c’est ce qui est juste… J’ai mis longtemps à accepter ce fait… à ne pas me considérer comme une mauvaise mère…

Elle serra les poings, retenant un sanglot.

— Nous avons tous notre rôle à jouer, nous ne sommes que des petites parties d’un grand tout, tendu vers un idéal. Je ne suis pas une combattante, ni une stratège, mais je veux quand même être utile. Je coulerai ce bateau.

— Bien parlé.

Neska, jusqu’alors en pleine discussion avec sa reine, s’approcha.

— Je coulerai un deuxième navire, annonça-t-elle.

Elle confia un sourire entendu à Sora.

— Lorsqu’ils n’y pas de négociations, les diplomates sont désœuvrés. Les Aoviens sont des enfants de l’eau, j’ai su nager avant de savoir marcher. Je n’aurai aucun mal à traverser cette petite rivière en trainant des explosifs.

— Moi aussi, j’irai.

Le Baroudeur sursauta, il n’avait pas entendu Niiss arriver. Son regard était dur.

— Le sacrifice de mon père ne sera pas vain, je le refuse.

— Vous vous êtes passé le mot… soupira-t-il.

— C’est notre choix libre, appuya Neska. Tu n’as rien à y redire.

— Votre choix libre… répéta-t-il, pensif.

— Je crois que nous avons nos trois volontaires, conclut l’Aovienne.

 

***

 

Le Baroudeur fixait ses amies qui s’enfonçaient dans les eaux noires du fleuve, une corde attachée à la taille et reliée à un paquet flottant à l’aide de boudins. Une fois arrivées à la chaîne, elles devaient y nouer la corde et revenir aussi vite que possible sur la berge. Les bombes devaient exploser quelques minutes plus tard. Une autre équipe s’était déjà installée en aval pour attendre les bâtiments, bardée de canons.

— Revenez-moi vivantes, souffla le Baroudeur alors que les dernières vaguelettes de leur plongée léchaient la berge.

La meilleure nageuse, Niiss, avait été désignée pour atteindre le navire le plus lointain, à environ trois quart d’heure. Elle avait plongée en amont de sa cible pour profiter de la poussée du courant. Elle avait assurée qu’il n’était pas trop fort pour elle. Il espérait qu’elle avait vu juste.

— John me tuerait s’il me voyait t’envoyer faire ça, remarqua-t-il pour lui-même, les yeux survolant la surface de l’eau à la recherche d’un bras longiligne.

Les nageuses devaient être le plus discrètes possible, c’est pourquoi elles progressaient lentement et sans produire d’écume. Un drap noir recouvrait leur cargaison pour parfaire leur camouflage. De ce fait, le Baroudeur les perdit vite de vue. Un fin croissant de lune éclairait les flots tranquilles, seulement habillés d’un doux clapotis aux antipodes de ses émotions.

— Elles reviendront, entendit-il dans son dos.

L’Horloger apparut près de lui.

— T’es pas en train d’aider les travaux de siège ?

— Je devais te parler d’un truc.

— Quoi ?

— Bois ça, d’abord.

Il lui tendit une flasque.

— Je dois garder l’esprit clair.

— Une gorgée, pour te réchauffer un peu.

Le Baroudeur s’exécuta. L’alcool lui brûla la gorge, ce n’était pas désagréable.

— Viens t’asseoir, enchaina James en lui désignant une souche.

— Qu’est-ce que tu veux m’annoncer ? grinça son ami.

— Rien, je veux te réconforter. Celui qui s’en occupait jusque là est indisponible.

Il s’assit sur la souche sans un mot.

— C’est beau, tu ne trouves pas ? commenta l’Horloger.

— Mmh.

— C’est paisible.

— Viens-en au fait.

— Mais il y a beaucoup de vent, tu ne trouves pas ?

Le Baroudeur planta un regard agacé dans celui, mélancolique, de James.

— Je pense qu’un orage arrive.

— Soit. C’était ça que tu voulais me dire ?

— Pas exactement. J’ai entendu dire que tu maîtrisais le vent.

— Ce n’est pas moi qui crée ces rafales, j’ai autre chose à faire qu’ébouriffer les gens.

— Alors c’est vrai, c’est prodigieux.

— Qu’est-ce que tu me veux, merde !

James se fendit d’un sourire étrange.

— J’ai une proposition à te faire.

 

***

 

Ils avaient bu un peu plus qu’ils n’auraient dû. Mais au moins, l’attente insupportable et silencieuse s’était diluée dans la chaleur du breuvage. Ce fut Sora qui sortit de l’eau la première. Le Baroudeur n’attendit pas qu’elle ait totalement émergée pour aller l’étreindre.

— Mais je suis toute mouillée…

Elle tut ses protestations et se laissa bercer, imbibant sans qu’il n’en ait rien à faire chaque couche de ses vêtements.

 

Niiss et Neska suivirent, épuisées mais heureuses. Ils les serra dans ses bras, sans qu’il n’ait besoin de plus pour exprimer son soulagement.

Le silence et l’obscurité reprirent leurs droits pendant seulement quelques instants avant que les bombes n’explosent. Leurs flammes et leur détonations brisèrent le paysage. Un des navires prit feu, tous se mirent à dériver dans la panique des hommes à bords. Ils n’eurent pas le temps de s’organiser et de manœuvrer qu’ils subissaient déjà les attaques des canons. Le bâtiment en flammes s’était totalement embrasé, illuminant la nuit comme un soleil tourmenté, projetant des figures qui se tordaient, furieuses sur l’eau noire. Il ne tardait pas à sombrer, accompagné par ses camarades. Des mâts brisés et des voiles pendantes ceinturaient désormais l’étroit passage du fleuve.

— Parfait, lâcha le Baroudeur, fébrile.

 

***

 

Ils se pressèrent sur le chemin du retour pour rejoindre les lignes de siège. Le temps filait vite, le Baroudeur espérait que les Meutes avaient bien avancé dans la construction des pièges. James le suivait comme son ombre, silencieux depuis le retour des trois femmes. Sora, elle, avait retrouvé un sourire enthousiaste.

— Qu’est-ce que vous ferez, après la guerre ? demanda-t-elle en trottinant dans sa couverture trop longue.

— Ce n’est pas le moment, grogna son ami.

— Je préfère penser à ça qu’à la bataille, répliqua-t-elle sans perdre sa bonne humeur. Alors ?

— Je vais retourner dans mon village, répondit Niiss, pensive. Mais pas pour longtemps, après, j’aimerais explorer le monde.

Sora hocha vivement la tête.

— Je te comprends, c’est ce que j’ai voulu faire en quittant le mien.

— Pour ma part, je vais mettre tous mes efforts dans la reconstruction de Marova, confia Neska.

Un soupçon d’espoir traversa son visage rigide.

— Elle sera plus belle que l’originale, j’en fais la promesse.

— Je te fais confiance pour ça, répondit la Kapla. Moi aussi, je vais revenir à Marova je pense.

— Et que vas-tu y faire ?

Un peu de sérieux vint atténuer le sourire de Sora.

— J’aimerais m’occuper des enfants qui ont perdu leurs parents à cause de la Compagnie. Il doit y en avoir tellement. Ce… ce sera le paiement de ma dette envers Manino.

Le Baroudeur sentit une lourdeur s’emparer de lui, il baissa les yeux sur le sol presque indiscernable.

— Et toi ? s’enquit doucement la jeune femme.

Il ne répondit pas tout de suite.

— J’ai une dette, aussi, se contenta-t-il de murmurer.

À cet instant, ils arrivèrent au campement. Trois Meutes désignées l’avaient dressé en seulement quelques heures, le reste de l’effort étant désormais concentré sur les lignes de défense. Des détachement s’étaient chargés d’apporter le bois et le matériel nécessaire, d’autres de le tailler, d’autres de le répartir, et enfin d’autres de l’installer. Cette organisation permettait un travail rapide, aussi trois lignes successives de piège avaient émergé : de simples petites pics taillés plantés dans le sol, puis des fossés erratiques garnis eux-aussi de pics mais cachés sous des broussailles, et enfin de profondes tranchées dont le fond s’ornait de pieux. En plus de ça, plusieurs équipes avaient été chargées de creuser un canal qui détournait une partie du fleuve, rendant le sol aux alentours de Port-Colombe boueux et donc difficilement praticable. Les travaux avançaient bien, tout serait à peu près en place avant l’aube. La Compagnie allait avoir de quoi s’amuser.

Ils retrouvèrent Agnès en grande discussion avec Imôtep, le Pâ des Kapla, autour des plans de bataille.

— C’est pas trop tôt, commenta-t-elle en les voyant revenir.

— L’opération est un succès, siffla-t-il, au cas où ça t’intéresse.

Elle opina sèchement.

— Change-toi avant d’attraper la mort et reviens ici, ordonna-t-elle.

Il ne se familiarisa avec son ton et se glissa dans une autre tente de peau dédié à sa Meute, accompagné par les nageuses victorieuses. Il trouva sur son fardas une grande cape blanche.

— Tu dois prononcer le discours de motivation, il parait, lui glissa l’Horloger. Alors je t’ai préparé un petit costume.

— C’est vraiment pas le moment.

— Au contraire. Vas-y, change-toi.

James sortit de la tente sans lui laisser le temps de protester. Le cuir claqua sous une rafale de vent. Le Baroudeur soupira et enfila ses nouveaux vêtements tandis que les autres se changeaient dans son dos. Après un temps d’hésitation, il prit son chapeau et le cadeau de James. Il enfonça le couvre-chef sur son crâne chevelu, et attacha la cape immaculée à ses épaules.

Quand il sortit de la tente, elle ondula dans son dos.

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Sorryf
Posté le 13/03/2023
Bon travail les filles <3
Ça prend une tournure un peu guérilla, c'est logique face a une armee pareille.
J'aime bien ce plan avec les pieges! J'espere que ca va bien marcher, a mon avis ca va etre tendu.

Qu'est-ce que l'horloger a derrière la tete, avec le vent?

J'aime pas quand ils commencent a parler de ce qu'ils feront apres la guerre. C'est un joli moment, mais en fiction ca porte la poisse :o

Tellement triste quans Sora dit que si c'était a refaire elle sacrifierai son fils ! C'est trop cruel ;_;

J'ai repéré pas mal de petites fautes dans ce chapitre, comme je suis sur tel, j'ai pas pu toutes les relever, mais c'était rien de fou, une petite relecture et tu verras tout ! Voila quand meme les 2premieres:

"Il faut mettre ceux qui le nécessitent à l’abris -> abri

"Elle rejoint -> rejoignit
AudreyLys
Posté le 14/03/2023
Oui c'est sûr mais on va quand même avoir une grande bataille finale, sinon ce serait pas drôle x)
Mystère mystère...
Ok pour les fautes ( ça me déprime mais bon tu fais bien de me le dire T_T)
Encore une fois merci pour ta présence hebdomadaire et tes retours !
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