Chapitre 40 : Loreleï – Retour

Loreleï observait depuis un banc ses filles jouer au parc. Cette petite ville paumée dans la campagne française offrait de nombreux toboggans et même une tyrolienne pour les enfants.

Soumaya, Fary et Amya aimaient se dépenser. Cet endroit le leur permettait. Loreleï les poussait à être des enfants normales. Elles avaient tout le temps pour devenir des armes. En attendant, elles devaient profiter. À la pouponnière, les fillettes disposaient des mêmes possibilités. Le jeu participait au développement des enfants. Il ne fallait en aucun cas l’interdire.

De plus, cela permettait à ses filles de se confronter aux autres, développant leurs compétences sociales, même si elles étaient souvent exclues du fait de leur différence, comme si les autres ressentaient cette intelligence caractéristique.

- Bonjour, Loreleï, dit une voix à côté d’elle.

Elle constata qu’une femme s’asseyait à côté d’elle, un Vampire vu son aura d’un noir d’encre.

- Vous êtes ? grogna la prêtresse du mal.

- Mariam Aladra, se présenta la femme.

Loreleï plongea dans sa mémoire parfaite et trouva la réponse dans un des écrits de Stiny. Cette Vampire était la petite de Dracula, très proche de Chris donc. Loreleï n’était pas prête à retourner auprès du père. Sa présence la dérangea.

- Je passais par hasard et je vous ai reconnue. Chris sera ravi d’avoir de vos nouvelles. Comment se passe la recherche de Caly ?

Loreleï grimaça. Caly se trouvait sous l’eau. Avait-elle déménagé ou bien attendait-elle Chris de pied ferme ? Dans le premier cas, Loreleï ignorait où la trouver. Dans le second, il était trop dangereux de s’y rendre.

- Quelque chose ne va pas ? demanda Mariam.

- Maman ? Qui est-ce ? interrogea Soumaya en désignant de son index pointé son interlocutrice.

Fary et Amya observaient la femme avec méfiance depuis le sable. Les petites voyaient l’aura d’un noir d’encre de Mariam Aladra. Leur cerveau n’eut aucun mal à percer l’obscurité, et ce même s’il s’agissait de la première fois. En effet, depuis l’œuf, elles avaient posé les yeux sur leur mère, obtenant ainsi les deux extrêmes d’un regard.

Soumaya, la plus intrépide, était venue se renseigner sur la signification de cette nouvelle couleur d’aura.

- Maman ? répéta Mariam Aladra avant de humer fortement l’air. Elle semble réellement être de vous.

Loreleï serra la mâchoire. Elle ne voulait pas de mal à cette Vampire. Elle désirait juste qu’elle s’éloigne et la laisse tranquille.

- Allez vous-en, demanda Loreleï. Votre présence m’insupporte.

Mariam Aladra se leva et s’éloigna après une légère révérence.

- Les filles, on s’en va ! s’exclama Loreleï.

Elle allait prévenir Chris. Il ne fallait pas, pas maintenant. C’était trop tôt. Elle n’était pas prête. Il allait les lui retirer. Elle mourrait d’en être privée. Elles avaient encore besoin de leur mère.

- C’était qui ? demanda Soumaya tandis que Loreleï faisait gronder le moteur de sa voiture.

La prêtresse du mal démarra avant même que ses filles n’eurent le temps de s’attacher. Elle fila à travers la ville, se demandant comment échapper aux milliers d’yeux qui venaient de se tourner vers elle. Seule, cela aurait été très facile. Mais les trois fillettes ne pouvaient pas changer d’apparence, se terrer pendant des mois sans boire ni manger, plonger au fond de l’océan et y disparaître.

- Cette dame est un Vampire, expliqua Loreleï.

- Un Vampire ? Ça existe vraiment ?

- Oui, mes chéries. J’en suis une et le père aussi. Un jour, on vous proposera de le devenir à votre tour.

« Si Chris ne vous tue pas avant », pensa Loreleï dont la gorge se serra à cette pensée. Elle s’arrêta dans une station service pour prendre de l’essence. Dans le bâtiment, elle attrapa quelques paquets de chips. Le regard du vendeur vers l’extérieur lui annonça un problème.

Dehors, trois navettes entouraient la voiture. Une dizaine de prêtresses du mal se déployaient. Plusieurs s’approchaient de la plage arrière du véhicule de Loreleï. Chris apparut à son tour et Loreleï en fut certaine : elle venait de tout perdre. Elle regarda, impuissante, ses filles être sorties du véhicule.

Loreleï lâcha ses achats puis sortit, rejoignit Chris avant de tomber à genoux, n’espérant plus que sa clémence. Son corps tremblant de partout, elle ne put retenir le flot de larmes qui s’échappaient.

- Maman ? appela Amya qu’une prêtresse du mal tenait devant elle.

Lorelei gémit.

- Récite « L’adoration au père », ordonna Chris.

Loreleï obtempéra. Elle récita les mots que ses filles prononcèrent en même temps qu’elle. Lorsqu’elle eut fini, Chris resta silencieux, son regard passant de Loreleï aux trois fillettes qui avaient recraché un si long texte à la perfection. Chris s’accroupit devant Loreleï et prit son visage trempé entre ses mains, la forçant à lever les yeux vers lui.

- As-tu trouvé Caly ? demanda-t-il.

Loreleï frissonna au souvenir de la sirène Vampire, à la façon dont elle s’était nourrie de son petit à peine né, à ses sœurs retenues prisonnières, au viol et à la course poursuite jusqu’à l’espace. La sensation d’être une proie la pétrifia.

- Tu l’as trouvée, comprit Chris. Qu’est-ce qu’elle t’a fait ?

Loreleï pleura de plus belle. Chris la prit dans ses bras et la câlina.

- Reviens à la maison, Loreleï.

Elle lança un regard éperdu vers ses filles en sanglotant.

- Nous prendrons grand soin de tes filles, promit Chris.

Les prêtresses du mal commencèrent à les emmener vers une navette, loin de Loreleï.

- Non ! hurla-t-elle avant de se précipiter vers elles.

La main de Chris autour de son cœur la força à l’immobilisme. Alors que la rampe se refermait, Chris, sans retirer sa main, l’enlaça et lui murmura :

- Je ne leur veux aucun mal. Tu les retrouveras quand tu auras répondu à mes questions.

Son aura s’était éclaircie à chacune de ses phrases. Loreleï s’écria :

- Soumaya ! Fary ! Amya ! Je ne veux pas qu’elles les côtoient ! Elles vont leur pourrir la tête !

Chris sursauta. Il se reprit et proposa :

- Je vais les faire amener à Malika. Ça te convient ?

Loreleï hocha la tête en respirant plus doucement. Ce n’était pas parfait mais beaucoup mieux que l’idée que des prêtresses du mal puissent s’adresser à elle.

- Viens. Nous avons des choses à nous dire, annonça Chris.

Sa main toujours autour du cœur de Loreleï, le roi amena sa fille dans la navette, direction le palais. Il ne la retira pas et Loreleï le comprenait. Il craignait qu’elle ne le fuit. De son côté, Loreleï vivait un enfer psychique. Elle voulait se soumettre au roi. Elle voulait tenir ses filles dans ses bras. Les deux n’étaient pas compatibles. Il lui semblait que son âme elle-même se déchirait. Elle peinait à maintenir sa concentration.

Lorsque la rampe de la navette fut relevée, la possibilité même de rejoindre ses filles disparut et Loreleï se sentit mieux. Elle proposa d’un geste tendre au roi de retirer sa main et il le fit. Elle s’agenouilla et murmura « L’adoration au père ». Il la laissa faire en silence. Loreleï tenta d’y puiser apaisement et calme. Peine perdue. Ses filles la hantaient. Elle en pleurait de rage.

- Je ne t’en veux pas, assura Chris. Je me doutais que cette mission serait éreintante. Je suis déjà tellement heureux que tu sois vivante.

Il la serra dans ses bras et Loreleï ressentit une bouffée d’amour pour lui. Un instant, un instant seulement, elle en oublia ses filles puis elles revinrent lui griffer méchamment le visage.

- Vous ne les rejetez pas ?

- Tes filles ? Non, assura Chris. Je n’ai jamais éloigné une prêtresse du bien de moi. Je les désire au contraire.

- Ce ne sont pas vos filles.

- Hum, grogna-t-il.

Il était heureux de la revoir mais également très mécontent.

- Je n’avais pas prévu de les garder, se défendit Loreleï. Je pensais…

- Plus tard les explications. Pas ici.

Loreleï regarda autour d’elle. De quelles oreilles indiscrètes se méfiait-il ? Deux prêtresses du mal discutaient dans le poste de pilotage. Trois autres escortaient le roi, postées le long des murs. Loreleï comprit que Chris ne souhaitait pas qu’elle parle devant ses sœurs. Loreleï grimaça. Si le roi n’avait aucune confiance en sa garde rapprochée, alors il ne devait surtout pas se rendre près de Caly. Il allait se faire tuer !

Loreleï passa tout le trajet à genoux, à réciter « L’adoration au père », sous le regard au mieux interloqué, au pire méprisant de ses sœurs. Loreleï sentit leur haine, leur défiance, leur rejet jusqu’au plus profond de ses os. Elles considéraient cette soumission comme une faiblesse là où Loreleï y puisait force et puissance, confiance en elle et estime de soi.

Lorsque la rampe s’ouvrit, Loreleï termina sa récitation et Chris ne montra aucun signe d’agacement, contrairement aux prêtresses du bien qui gigotèrent, se raclèrent la gorge et grognèrent. Finalement, Loreleï se leva et suivit le père qui l’amena aux appartements de Malika.

Chris la laissa enlacer ses filles et leur dire de suivre Malika dans une pièce voisine, que Loreleï constata joliment aménagée pour des enfants : tables et chaises à leur taille, jouets ludiques en bois et tissu, livres colorés. Loreleï se sentait rassurée. Ses filles étaient entre de bonnes mains. Elle se retourna vers Chris pour le trouver assis confortablement dans le fauteuil. Il lui proposa la chaise. Elle prit place.

- L’endroit est sécurisé. Nul ne peut nous entendre, pas même Malika et tes filles, indiqua Chris.

Bulle de sécurité, comprit Loreleï. Création de Baptiste. Lui seul pouvait les entendre. Loreleï ne reprit pas le père sur ce point. Ce n’était qu’un détail sans intérêt.

- Où est Caly ? demanda Chris.

Loreleï baissa les yeux, rendue muette par la peur de perdre le père. Cette sirène n’hésiterait pas à planter ses crocs en lui et à le drainer de son sang. Il était fort mais elle aussi. Presque aussi vieille. Elle tenait prisonnière plusieurs de ses sœurs. Chris ne ferait pas le poids.

- Je sens ta peur, indiqua Chris. Tu es en sécurité ici. Il ne peut rien t’arriver.

- Tu ne dois pas l’approcher. Elle est dangereuse !

Chris fronça les sourcils. Il ne la croyait clairement pas.

- Elle n’est pas la gentille amoureuse tendre et douce décrite dans les archives du palais ! s’écria Loreleï. C’est une tueuse !

- Évidemment, répliqua Chris. C’est un Vampire. Je ne m’attendais pas à une brebis. Qu’elle soit une lionne ne m’étonne absolument pas.

- C’est une tueuse de Vampires, précisa Loreleï. Elle ne se nourrit que d’eux.

- Elle ne doit plus avoir beaucoup à manger, ricana le roi.

- Elle est entourée de millions de Vampires ! la détrompa Loreleï.

Chris ne cacha pas sa perplexité.

- Les humains sont vaccinés, répliqua-t-il.

- Elle possède son propre vivier, indiqua Loreleï.

- Caly s’est créée son bétail personnel qu’elle transforme avant de se nourrir de ses petits ?

Chris ne cachait pas sa surprise.

- Où fait-elle cela pour que nul ne s’en soit rendu compte ? s’étonna Chris.

Loreleï ne pouvait y croire. Chris ne réagissait pas plus que ça.

- Tu le savais, comprit Loreleï.

- Quoi donc ?

Elle se leva, reculant, frappée en plein cœur.

- Qu’un Vampire peut se nourrir d’un autre, murmura Loreleï, trahie au plus profond de son être.

Le père possédait une information cruciale et n’avait pas jugé bon de la transmettre.

- Oui, Temülün nous l’a appris au début du vingtième siècle. Caly, Malika, Imhotep et moi savons le faire, ainsi que Sarah, Sophie, Elisa, Anaïs, Emelyne et Shaël.

- Les prêtresses du mal ayant survécu à la purge, se rappela Loreleï. Tu leur apprenais, avant…

- Les prêtresses du mal m’ont trahi, rappela Chris. Leur donner cette arme peut s’avérer dangereux. Je préfère que les nouvelles ne la possèdent pas.

- Ai-je fait quoi que ce soit pour mériter cette défiance ? pleura Loreleï, autant de tristesse que de rage, tandis qu’elle reculait toujours.

- Loreleï, tu…

- J’ai frôlé la mort là-bas, hurla-t-elle. Tout ça parce que tu tenais à garder un atout dans ta manche !

- Loreleï, calme-toi…

- Comment as-tu osé ! Mes sœurs emprisonnées dans la forteresse de Caly, subissant ses tortures quotidiennes, elles aussi n’ont pas reçu cette information, n’est-ce pas ? Et dire qu’elles t’appellent à l’aide ! Tu ne le mérites pas !

Malika entra.

- Désolée mais elle est sortie de la bulle. J’ai entendu sa tirade. Mes appartements étant sécurisés, nul n’a entendu dehors mais…

- Tu le savais, gronda Loreleï en se tournant vers Malika, et tu ne m’as rien dit. Tu ne vaux pas mieux que lui.

- Si Caly a des petits, c’est que son sine condicione est loin derrière elle, dit Chris d’une voix calme à Malika, ignorant totalement sa fille en larmes.

Malika hocha la tête.

- Elle détient plusieurs de nos filles prisonnières, dit Malika.

- Elle disait peut-être cela pour se donner de l’importance, répliqua Chris.

- J'ai vu mes sœurs de mes yeux, hurla Loreleï. Je n'ai réussi à m'enfuir que par miracle !

- Mais tu es là. Je n’ai jamais douté de tes compétences, annonça Chris. Tu as su remplir ta mission à merveille.

Loreleï secoua la tête. Elle ne voulait pas de ses félicitations. Elle le haïssait profondément.

- Caly possède son propre bétail, des millions d’humains qu’elle transforme avant de s’en nourrir, résuma Chris à Malika.

- Où a-t-elle trouvé une telle quantité de proies vivantes non vaccinées ? demanda Malika.

- La Terre est grande, répliqua Chris.

- Elle est surveillée. Qu’une petite communauté d’une centaine d’âmes nous passe à côté, d’accord. Mais des millions ? Tu es certaine de ton chiffre ?

Loreleï lança un regard noir à Malika. Elle ne comptait pas lui répondre. Sa mère se fichait de sa détresse. Loreleï lui en voulait tellement !

- Loreleï, reprends-toi. Plus tard, les apitoiements, tu veux bien ? lança Chris.

- Je suis sûre de mon chiffre, siffla Loreleï, les poings serrés.

Malika allait parler mais Loreleï la prit de vitesse.

- Caly n’a pas trouvé des humains. Elle les crée.

- Comment ça ? s’enquit Malika.

- Tous ses sujets sont ses enfants, tous, sans exception.

- Elle ne peut pas avoir crée des millions d’enfants en à peine plus d’un siècle ! répliqua Malika.

- Tu estimes à combien la probabilité pour qu’une de mes filles soit une prêtresse du bien ? demanda Loreleï.

La question prit Malika de court. Elle cilla puis proposa :

- Une chance sur cent.

- Mon expérience prouve que la chance est plutôt de une sur mille, répliqua Loreleï. Vous pouvez donc en conclure que j’ai mis au monde au moins trois mille bébés.

- Trois mille ? répéta Chris.

- J’en ai enfanté bien davantage, pleura Loreleï. C’est juste que mes premiers essais n’ont pas été fructueux. Tant d’étoiles éteintes ! Copier Caly a été tout sauf évident. Je voulais savoir si c’était possible, tout faire pour t’offrir l’armée dont tu as besoin pour rencontrer Caly.

- Je veux parler avec Caly, pas me battre, répliqua Chris.

- Elle ne veut pas te parler, assura Loreleï. Elle tient prisonnière plusieurs prêtresses du mal qu’elle torture quotidiennement. Elle a obtenu d’elles de nombreuses informations. Elle connaît « L’adoration au père » et crois-moi, elle ne t’apprécie pas. Elle n’est pas ton alliée.

Chris se renfonça dans son siège.

- Montre-moi comment tu crées autant de bébés, demanda Malika.

- Le matériel nécessaire se trouve sur Terre, indiqua Loreleï. Nul doute que Baptiste sera ravi de l’étudier.

- Baptiste est mort, annonça Chris et sa voix dérailla légèrement à ces mots.

- Quoi ? s’exclama Loreleï. Quand ?

- Il y a trois ans. Il se trouvait à San Francisco, indiqua Chris.

- La bombe nucléaire lui était destinée ? s’étrangla Loreleï.

- Plus ou moins. Il était déjà mort mais son assassin s’est suicidé afin de ne pas tomber entre mes mains.

- Entraînant des millions d’humains avec lui ?

- Les chasseurs de Vampires ne reculent devant rien, maugréa Chris. C’est la raison pour laquelle je veux parler avec Caly. Où qu’elle soit, ils finiront par l’atteindre.

- Pas forcément, dit Loreleï. Elle ne s’attaque pas aux humains. Elle pond ses enfants, les transforme puis s’en nourrit. Les terriens s’en fichent. Je doute qu’ils aillent jamais lui chercher noise.

- Tant mieux, assura Chris, mais j’aimerais autant en être juge, si tu me le permets.

Loreleï frissonna. Le père venait de rappeler sa suprématie. Loreleï n’avait pas à penser à sa place. La prêtresse du mal passa de Malika, qui voulait savoir comment faire autant de bébés, à Chris qui désirait connaître l’emplacement de Caly. Loreleï finit par sourire. Ses nerfs lâchant, elle trouva la situation drôle. Le fou rire fut incontrôlable. La mort de Baptiste, les chasseurs de Vampires, la méchante sirène, ses sœurs enfermées, le rire de Loreleï s’évanouit et elle s’écroula en larmes.

- Maman ? lança Soumaya en apparaissant dans la petite cellule froide et impersonnelle servant de chambre à Malika.

Elle vint se blottir dans ses bras et ni Malika, ni Chris ne l’en empêchèrent.

- Qu’est-ce qui ne va pas ? demanda Soumaya.

- Des histoires de grands, répondit Loreleï. Ça te plaît, ici ?

- Oui, répondit Soumaya. Malika, tu veux bien nous lire une autre histoire, s'il te plaît ? Tu racontes tellement bien !

Malika accompagna la fillette à côté et ferma la porte.

- Une équipe des laboratoires va nous accompagner sur Terre, dit Chris en se levant. Guide-nous.

Loreleï obtempéra. De retour dans la navette, elle constata l’absence totale d’escorte. Quatre laborantins se trouvaient là mais il s’agissait de chercheurs, pas de combattants.

- Tu mets ta vie en danger, dit Loreleï.

- La Terre est mon royaume. Elle m’appartient. J’y passe presque tout mon temps. Cesse de t’inquiéter pour moi.

- Les chasseurs de Vampires sont…

- Des insectes que j’écrase sous ma botte. Loreleï, vraiment, je te remercie de ta sollicitude mais elle est totalement inutile. Je sais m’occuper de moi.

Loreleï ferma sa bouche mais elle n’en pensait pas moins. Elle le trouvait prétentieux. Entre une sirène Vampire presque aussi vieille que lui à la tête d’une armée de centaines de milliers de créatures se nourrissant de Vampires et des chasseurs prêts à atomiser des millions de personnes juste pour atteindre un Vampire, la Terre n’était vraiment pas sûre.

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
Vous lisez