Chapitre 43 : Trop tard

Notes de l’auteur : Certaines scènes décrivent des violences et sont de nature à choquer potentiellement certaines personnes. Précision apportée afin de respecter les sensibilités de chacun.

L'air était lourd cet après-midi-là, chargé d'une tension imperceptible qu'Elena ne parvenait pas à ignorer. Elle et Julia marchaient d'un pas pressé dans les rues étroites menant à l'immeuble où vivait Ronan, un lieu qu'Elena aurait préféré éviter à tout prix. Mais elle ne pouvait pas laisser son amie affronter seule cette situation.

Julia marchait à ses côtés, le regard fixé droit devant, déterminée à affronter son ex malgré ses appréhensions. Elle voulait en finir. Récupérer ses affaires et ne plus jamais avoir à croiser Ronan.

Elena, elle, était à cran. Sa mâchoire était serrée, et elle sentait l'électricité courir le long de sa colonne vertébrale. Son instinct lui criait de faire demi-tour, de tirer Julia en arrière et de ne jamais la laisser remettre les pieds ici. Mais son amie avait su la prendre par les sentiments en lui parlant de son pendentif. Marie lui manquait chaque jour alors comment pouvait-elle refuser à Julia de l’accompagner pour qu’elle puisse retrouver le seul bijoux offert par ses parents ?! De toute façon, il était désormais trop tard.

« Je te préviens, on ne traîne pas là-bas, » lâcha-t-elle d'un ton sec. « Si Carl apprend qu'on est venues dans ce coin, on va prendre une fumée, et je pourrais même pas lui en vouloir. »

Julia esquissa un sourire et tourna légèrement la tête vers son amie. « Si je ne te connaissais pas si bien, Lena, je pourrais croire que tu flippes. »

Elena souffla bruyamment, exaspérée. « Julia, c'est pas drôle ! Tu sais bien que je suis pas du genre peureuse, et je saurais me défendre face à ce type, mais... » Elle marqua une pause, cherchant les mots justes, ceux qui pourraient faire comprendre à Julia l'ampleur du problème. « J'ai comme l'impression qu'il trempe dans des trucs chelous. Et comme on en sait pas plus, on peut pas mesurer le risque. C’est totalement imprudent d’aller là-bas. »

Julia baissa la tête, gênée, triturant nerveusement la manche de sa veste. « Je suis vraiment désolée, Lena. Je te promets de ne plus refaire la même erreur. »

Elena lui adressa un sourire, un de ceux qui voulaient dire qu'elle ne lui en voulait pas, pas vraiment. « Je sais que tu fais pas exprès, Ju. T'es juste... trop gentille, trop naïve, avec un cœur débordant d'amour. Mais tu sais quoi ? C'est aussi ce qui fait ton charme. Tu as tellement d'amour à donner... Un jour, tu tomberas sur un mec bien, un qui te méritera. J'espère juste que ce sera bientôt, parce que franchement, je suis fatiguée de jouer les baby-sitters. Si tu pouvais enfin trouver un homme à ta hauteur, je pourrais prendre des vacances. »

Julia lui donna un coup de coude, faussement vexée. « Hey ! C'est vexant, je ne suis pas un bébé ! » Mais parce qu'elle était Julia, elle ne parvint pas à garder son sérieux bien longtemps et éclata de rire. Son rire, cristallin et sincère, déclencha un fou rire chez Elena qui, l'espace d'un instant, oublia la boule d'angoisse logée dans son estomac.

Elles arrivèrent rapidement à l'immeuble de Ronan, un bâtiment délabré aux murs crasseux et aux fenêtres obstruées par des rideaux miteux. L'odeur d'humidité et de renfermé s'insinuait dans leurs narines, rendant l'endroit encore plus oppressant.

Elena frappa à la porte d'un geste sec et assuré. De l'autre côté, des bruits de pas lourds résonnèrent, suivis d'un grognement agacé. Ronan ouvrit enfin, les yeux mi-clos, visiblement contrarié d'être dérangé à une heure aussi avancée de la journée. Lorsqu'il reconnut Julia, un sourire suffisant étira ses lèvres, mais il se figea en apercevant Elena. « Salut bébé. J'suis content de te voir enfin, » lança-t-il à Julia d'un ton faussement mielleux avant de plisser les yeux vers Elena. « Même si je peux pas en dire autant de la furie qui te sert de copine. »

Elena ne lui laissa pas le temps d'en dire plus. D'un pas ferme, elle se plaça devant Julia, faisant rempart entre elle et Ronan. « Moi non plus, je t'aime pas, mais t'inquiètes pas, on en a pas pour longtemps. On vient juste récupérer les affaires de Ju, alors facilite-nous la vie et pousse-toi de mon chemin. À moins que tu veuilles que je te foute mon poing dans la gueule. » Il était claire qu'elle ne voulait pas lui montrer ses appréhensions. Celles-ci seraient interprétées comme une fragilité dont il ne manquerait pas de tirer profit. Ronan était peut être con mais il était sensitif et il sentirait sa peur pour en tirer profit.

Ronan éclata de rire, un rire qui suintait l'arrogance et l'insolence. « Charmante. Comme si tu pouvais me casser la figure avec tes petits poings, bichette. T'as juste une grande gueule, Elena. »

Elena ne broncha pas. Son regard acéré s'accrocha au sien, implacable. Elle fit un pas en avant, réduisant l'espace entre eux. « Tu sais parfaitement qu'il ne faut pas me chercher. Mais si t'insistes, je serais plus que ravie de te rafraîchir la mémoire. »

Un silence pesant s'abattit entre eux. Ronan la fixa, jaugeant la détermination qui flamboyait dans ses prunelles. Finalement, il haussa les épaules dans un geste désinvolte et s'écarta légèrement pour leur laisser le passage. « Faites vite, j'ai pas que ça à foutre. »

Sans un mot, Elena poussa Julia à avancer et la suivit de près, son regard scrutant chaque recoin de l'appartement. Un détail attira son attention. Sous la table basse, un sac entrouvert laissait entrevoir une liasse épaisse de billets. Son estomac se serra. Elle en était certaine maintenant. Ronan trempait dans des affaires louches, et elles ne devraient pas rester ici plus longtemps.

Son oncle Carl, ancien agent du FBI et désormais à la criminelle, lui avait raconté suffisamment d'histoires pour qu'elle sache reconnaître une situation dangereuse. Elle aurait dû lui parler de cette visite avant de venir. Il lui passerait un savon monumental en apprenant ce qu'elle avait fait, mais tant pis. Elle lui en parlerait ce soir.

Une urgence sourde pulsa dans ses veines, accélérant le rythme de ses pas.

Lorsqu'elle atteignit la chambre, elle attrapa le bras de Julia et lui chuchota à l'oreille : « On prend juste ton collier et on se casse d'ici. Il est hors de question qu'on traîne. »

Mais Julia, fidèle à elle-même, ne sembla pas percevoir l'urgence dans sa voix. « Maintenant qu'on est là, autant en profiter pour récupérer toutes mes affaires. Ce serait dommage, Lena, de ... »

Elena la coupa brusquement, prenant son visage entre ses mains, ses doigts tremblant légèrement sous l'effet de l'adrénaline. « Non, Julia. » Elle ne l'appelait par son prénom en entier que lorsqu'elle voulait qu'elle comprenne la gravité d'une situation. Son regard plongé dans celui de son amie trahissait ses craintes. Elle ne voulait pas la paniquer, mais elle devait lui faire comprendre que chaque seconde supplémentaire ici augmentait le risque.

Julia la scruta un instant, lisant l'angoisse cachée derrière ses pupilles dilatées. Puis, enfin, elle hocha la tête et se tourna vers la table de nuit pour récupérer son collier.

Elena, elle, jetait déjà un regard inquiet par-dessus son épaule.

Il fallait partir. Et vite.

Une nouvelle sonnerie retentit. De l'autre côté de la porte, Ronan grogna, agacé. Il n'attendait personne. Son humeur, déjà massacrante, s'assombrit davantage. D'un pas lourd, il se dirigea vers l'entrée et ouvrit brusquement, mais il n'eut même pas le temps de parler qu'un violent coup de poing s'écrasa contre son visage.

Derrière la porte de la chambre, les bruits de lutte éclatèrent, brutaux et sans merci. Un corps heurta violemment le sol. Un meuble se renversa dans un fracas assourdissant. Elena attrapa Julia par le bras au moment où elle s'apprêtait à se précipiter vers l'entrée. Son cœur battait à tout rompre, son souffle court. Tout en la retenant, elle plaqua une main sur sa bouche, sa voix réduite à un chuchotement fiévreux contre son oreille. « Chut, Julia. Tu dois te taire. Ils ne doivent pas savoir qu'on est là, sous aucun prétexte. »

L'angoisse la consumait, brûlante et acérée. Elle savait ce qui se tramait. Ronan n'était pas un enfant de chœur et les personnes qui venaient de forcer leur entrée n'étaient certainement pas là pour bavarder autour d'un verre.

De l'autre côté du mur, une voix sèche et venimeuse résonna.

« Alors, Ronan... Petite merde ! Tu pensais pouvoir doubler le boss ?! »

Le ton était mordant, un mélange de colère contenue et de mépris glacial. Ronan, lui, n'était plus que l'ombre de lui-même. Sa voix tremblait sous l'effet d'une peur viscérale. « Quoi ?! Mais enfin, les gars... Je ferais jamais ça ! Je sais même pas de quoi vous parlez... »

Un rire mauvais s'éleva, brisant ce semblant de défense. « Tu sais pas de quoi on parle, ducon ?! Peut-être qu'on devrait te rafraîchir la mémoire. »

Un bruit sourd, le craquement brutal d'un coup porté, suivi d'un grognement de douleur. Un autre coup, puis un troisième. Ronan s'effondra sous la force implacable de ses agresseurs. « Pitié... Je vous assure qu'il y a une méprise... » bredouilla-t-il dans un souffle douloureux.

« Une méprise... T'as entendu ça Abraham ? Il est drôle tu trouves pas ? »

« Donc tu te fous ouvertement de la gueule de Alejandro Marquez ?! Sais-tu ce qu'il advient de ceux qui essaie de doubler la famille Marquez ? »

Elena sentit un frisson glacial lui parcourir l'échine. Elle connaissait ce nom. Alejandro Marquez. Une pointure dans le milieu dont le nom seul inspirait la terreur. Ces hommes ne repartiraient pas sans une conclusion sanglante. Et si elles étaient découvertes, elles connaîtraient le même sort que Ronan.

Julia tremblait violemment contre elle, ses larmes coulant en silence le long de ses joues pâles. Elle se mordait la lèvre, comprimant sa respiration pour ne pas céder à la panique.

Elena réfléchissait à toute vitesse. L'appartement était un piège. Elles n'avaient nulle part où se cacher, et elle savait que dès que ces hommes en auraient fini avec Ronan, ils fouilleraient les lieux. Son regard dériva vers la fenêtre. Il y avait une issue. Une seule chance de s'en sortir.

Elle se déplaça lentement, ses pas feutrés comme ceux d'un fauve traqué. À travers la fenêtre, elle aperçut un escalier de secours. Leur échappatoire. Mais le temps pressait. Elle se retourna vers Julia et tenta d'accrocher son regard, en vain. Elle était figée, son corps incapable de réagir.

Elena revint sur ses pas et posa ses mains sur les épaules de son amie. Elle devait la sortir de sa torpeur. « Julia, écoute-moi. On peut s'en sortir, mais il faut bouger, maintenant ! Fais-moi confiance, je vais nous tirer de là. Il y a un escalier de secours. Viens. »

Julia hocha la tête, son regard encore embué de larmes. Elles avancèrent en silence, leurs propres bruits couverts par le chaos de l'autre côté de la pièce.

« Putain ! Regardez-moi ça, il s'est pissé dessus ! T'as vraiment aucune dignité ?! »

« Arrêtez ! Je vous en supplie ! Je ferai tout ce que vous voulez... Regardez, il y a un sac de billets ! Je ferai tout ce que vous me demanderez, j'vous promets, mais... par pitié, laissez-moi vivre ! »

Le désespoir de Ronan n'éveilla aucune pitié chez ses bourreaux.

« Ça, il fallait y penser avant. Il n'y a jamais de seconde chance avec la famille Marquez. Alejandro te passe le bonjour. »

Un coup de feu retentit, mettant fin aux jérémiades de Ronan. Le son étouffé d’une balle tirée au travers d’un silencieux ne couvrit pas celui que fit la boîte crânienne de Ronan lorsqu’elle fut éclatée par l’impact.

« Putain Abraham! Merde ! T'aurais pas pu attendre que je m'écarte un peu plus ?! Maintenant j'ai de la cervelle sur mes fringues... »

« C'est de ta faute Carlos, tu sais jamais quand t'écarter, ni quand fermer ta gueule d'ailleurs. »

« Qu'est-ce que t'insinues par là Pablo ? » demanda Carlos toujours agacé.

« La ferme ! » s'énerva Abraham, « vous me donnez la migraine tous les deux. Fouillez cet appartement qu'on puisse enfin se barrer. Je compte rentrer avant la nuit. »

Lorsque l'un d'eux débarqua dans la chambre, il fût tout de suite alerté par la fenêtre resté ouverte. « Merde. Abraham ! J'crois qu'on a un problème. »

Ce dernier, surgit alerte à son tour dans la chambre tandis que son comparse se dirigeait vers la fenêtre et regardait l'escalier de secours, « Merde ! Putain, on était pas seule ! »

« Mais bordel qu'est-ce que tu attends ! Bute- les ! »

Il sortie son arme et tira à plusieurs reprises mais dans les escaliers, pas simple d'atteindre leurs cibles. Les balles ricochaient.

« Plus vite Julia ! On est presque en bas ! »

Des détonations se multipliaient. Les balles sifflaient tout près d’elles mais jamais ne les atteignaient. La peur au ventre elles accéléraient le pas, faisant abstraction de la douleur physique provoquée par un effort brutal.

Julia malgré la peur et les larmes qui embuaient ses yeux se démenait pour accélérer encore ses pas. Mais, lorsqu'elle se mis à courir à découvert, une balle stoppa sa course violemment. Elena hurla. Le corps de Julia s'effondra brutalement, son crâne heurtant le béton.

L'air se vida de toute substance. Le monde sembla basculer dans un silence cauchemardesque.

Le sang s'échappait en une flaque sombre sous son amie. Julia ne bougeait plus.

Un cri déchirant jaillit de la gorge d'Elena, malgré la douleur, elle écouta son instinct et se mit à courir à son tour en prenant soin de slalomer de façon anarchique afin de compliquer la tâche du tireur. Alors qu'elle se pensait sortie d'affaire, un coup de poing s'abattit sur son visage, l'étourdissant légèrement. Un quatrième comparse était sorti de nul part et venait de d'annihiler tout espoir.

Quand Elena reprit conscience, elle était de retour dans l'appartement. Le corps méconnaissable de Ronan gisait toujours là.

« Pourquoi tu l'as pas buté ? » demanda l'un des hommes.

« Je me suis dit que vous voudriez peut-être la faire parler avant ?! »

« Mmh... Pourquoi pas. Dis nous ma jolie, c’est quoi ton p’tit nom ? »

« VAS TE FAIRE FOUTRE CONNARD !!! »

Elena malgré la situation le toisait avec mépris, la rage brûlant chaque parcelle de son être. Elle était foutue, elle le savait. Bientôt, elle irait rejoindre Julia, si toutefois un après existait. Mais là, à cet instant, elle ne leur ferait pas le plaisir de leur rendre la tâche facile. Elle mourrait certes, mais avec dignité. « Tu viens de butter ma copine et tu crois que je vais te faire la causette ?! »

L'homme face à elle se mit à rire.

« C'est qu'elle a du cran la tigresse en plus d'être gauler comme un avion de chasse. Peut être qu'on pourrait l'emmener avec nous histoire de s'amuser un peu ? » suggéra l'un des hommes.

« Pourquoi pas. » répondit Abraham tout en la regardant avec obscénité. « C'est plutôt mon genre »

Elena lui cracha à la figure. Abraham surpris ne parvint pas à esquiver. Il y répondit par un violent coup de poing en plein visage qui fit rire ses comparses. Elena rit à son tour et le toisa à nouveau, « C'est tout ce dont tu es capable papy ? tu cognes comme une fillette, j'aurais honte à ta place. » Elle savait qu'en le provoquant ainsi elle s'attirerait davantage de coups mais elle préférait ça à l'idée de se faire violer par ces ordures.

Abraham excédé lui rétorqua « Ta gueule salope ! je vais te montrer si je cogne comme une fillette ! ». Les coups pleuvaient mais malgré la souffrance, Elena restait fière. Elle laissa échapper des cris de douleur mais jamais elle ne les supplia.

« Et ben. Elle en a dans le ventre la gamine, c'est pas comme l'autre merde là... »

« Ouais, mais ça change rien. Faut la buter maintenant, les flics vont pas tarder avec tout ce grabuge. »

« T'as raison ! » répondit Abraham, « On a perdu suffisamment de temps comme ça. »

Il se tourna une dernière fois vers Elena, puis sans un mot, il tira deux balles dans son abdomen.

« Pourquoi t'as pas viser la tête ou le cœur ? » demanda Pablo.

« J'ai envie que cette salope agonise. Vu ses blessures de toute façon elle pourra pas survivre. » répondit Abraham.

« T'es vraiment un sadique. » ajouta Carlos amusé.

« La ferme ! » rétorqua Abraham

Elena les regarda quitter la pièce, serrant les dents, rageant d'être aussi impuissante et malgré la haine qui l'habitait elle perdit progressivement connaissance alors qu'elle entendait au loin les sirènes de la police arriver, trop tard.

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Cléooo
Posté le 21/07/2025
Coucou Anna.lyse !

Tiens, je reste sur mon idée que ces passages en italique feraient merveilleusement leur effet à être disséminés au fil de l'histoire, tout en laissant le climax pour la fin.
Concernant cette scène de mise à mort (ou presque), elle a peut-être un chouilla moins d'impact en sachant déjà ce qui est arrivé (d'où l'intérêt de découvrir via ces passages en italique : être projeté dans la scène !).

Pour revenir sur les mises à morts (de Ronan, de presque-Elena), je me demande si elles ne sont pas un peu trop dialoguées. Là où le silence est parfois plus glaçant, j'aurais tendance à te dire d'aller moins dans le dialogue pour rendre le reste plus percutant. Surtout l'échange final avec Elena, que j'ai trouvé longué, ce qui m'a fait sortir de l'histoire. Je pense que même si Elena est forte, il y a quand même la peur dans ce genre situation. Ou bien une certaine forme d'abattement, sa meilleure copine vient de mourir quand même. Sa fierté est-elle la chose la plus importante dans un moment pareil ?

Sur des petites choses à peut-être revoir, personne ne monte la garde dehors ? J'ai un peu cette image du cartel avec du monde à tous les étages. Où bien est-ce ce fameux "quatrième comparse sorti de nul" ? Mais il semblait un peu loin.

Concernant la fin du chapitre, je suis un peu déçue de ne pas la voir réagir davantage ! Alors je ne pense pas à une arrivée rocambolesque où elle pèterait la tronche à tout le monde et emporterait Alec sur son blanc destrier, mais j'espérais qu'elle en parle au FBI (elle veut y rentrer elle-même, c'est qu'elle doit les admirer un peu je suppose !).

Voilà pour ce chapitre ! ^^
À bientôt :)
Anna.lyse
Posté le 23/07/2025
Hello Cléooo,
Ah ah, je crois que tu ne reviendras pas sur l'idée de disséminer des souvenirs tout du long, même si je n'en suis toujours pas convaincue. Ce qui ne m'empêche pas de reconnaître la nécessité d'apporter des éléments plus tôt comme je le disais pour éviter un basculement brutal.
En ce qui concerne la scène où Elena est retenue captive par les criminels. Chaque personne est différente et nous ne ressentons pas les même émotions pour une même situation. Elena vient de perdre Julia, sa meilleure amie et elle ressent de la colère plus que de la peur. ça ne veut pas forcément dire qu'elle ne puisse pas ressentir de la peur mais qu'à ce moment entre l'adrénaline et le choc, la colère est tellement forte qu'à côté les autres émotions apparaissent comme des murmures. De plus, certains comportements (je parle en général et pas dans cette scène uniquement) sont interprétés comme de la fierté alors que dans le fond il s'agit d'être Sujet. C'est un concept sans doute un peu difficile à expliquer... Et puis, elle pense mourir alors elle veut partir en restant elle-même.
Ronan est plus une frappe qu'un grand criminel donc il n'y a aucune raison de déployer des gros moyens. De plus Ronan est seul donc cela renforce le fait qu'il n'y a pas de besoins particulier. La discrétion est importante, seul l'un des hommes est resté en retrait au cas où.
Alors, la réaction d'Elena peut paraître étrange, justement quand on fait le parallèle avec la façon dont elle tient tête dans la situation de séquestration mais, son état n'est pas du tout le même. Au moment où Julia est tuée, elle est alerte, a reconstruit sa vie et disons que si nous faisons abstraction du drame qui vient de se produire elle a toutes ses capacités cognitives. Dans le cas présent c'est totalement différent. Elle dort peu, n'est que l'ombre d'elle-même et a clairement des symptômes dépressifs. Elle n'a pas les idées claires ni l'aptitude à réagir de façon sensée comme elle l'aurait sans doute fait pour le coup à d'autres moments. Elle est déjà brisée et peine à donner le change à son entourage, elle est donc dans une forme de paralysie et je dirais même qu'une part d'elle-même, du fait de cet état et de la culpabilité persécutive est persuadée qu'Alec va mourir, comme tout ceux qui l'approchent et donc que son dernier souhait est de pouvoir le revoir avant. De plus c'est Alec qui veut rentrer au FBI, elle est davantage intéressée par la DEA, ce qui n'est pas sans lien effectivement avec Julia, mais pas que.
Merci pour tes retours en tout cas.
Je te dis à bientôt
Cléooo
Posté le 23/07/2025
J'aime bien l'idée de disséminer je reconnais xD après si tu arrives à l'amener autrement, pourquoi pas ! ^^
C'est noté pour le reste :)
RosePernot
Posté le 13/06/2025
Encore une fois je suis accrochée à l’histoire, et j’ai vraiment envie de savoir la suite. On découvre peu à peu l’histoire depuis les souvenirs d’Elena, et cela permet de mieux comprendre toute l’histoire. Hâte de lire la suite, belle continuation !
Anna.lyse
Posté le 13/06/2025
Oui, c'est bien l'idée, raconté l'histoire au présent et découvrir finalement tout le parcours d'Elena pour comprendre sa complexité et sa fuite de l'attachement au regard du poids de sa culpabilité face à la mort des gens qu'elle aime...
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