Tandis que certains souverains rejoignaient peu à peu leur chambre, d’autres se dirigeaient vers la salle qui abritait le banquet. La reine Jade et le roi Christian quant à eux prirent d’un commun accord la direction des jardins et naturellement, ils marchèrent jusqu’à la fontaine qui représentait la déesse Hermine. Lapsi était allongé nonchalamment dans le bassin, à l’approche des roi et reine d’Indeya il releva la tête, ses yeux dorés croisant le regard de Jade. Cette dernière lui fit un signe de tête, et entraîna Christian, qui semblait plus réticent, tout près du bassin. Le dragon émit un grondement apaisant, et la reine d’Indeya esquissa un sourire illuminé.
— Vous avez fait une belle entrée ce matin, dit alors Christian, observant son épouse qui posait une main sur le crâne du dragon.
Son ton contenait une once de tension, qui ne parvenait cependant pas à dissimuler toute sa bienveillance.
— Je suis ravie que vous l’ayez remarqué.
Christian retint un rire léger et soupira à la place, décrivant un pas en avant, se rapprochant de la bête argentée et de la reine.
— Comment avez-vous fait pour vous libérer ?
Alors que Jade ouvrait la bouche, Christian l’interrompit.
— Offrez-moi la vérité, Jade, s’il vous plaît.
Les lèvres roses de la reine d’Indeya se déformèrent dans une grimace contrariée.
— Je suis navrée de vous décevoir, commença-t-elle, se relevant lentement pour regarder le roi par-dessus son épaule. Mais ce n’est pas moi qui suis parvenue à me libérer par mes propres moyens. À vrai dire, pour être parfaitement honnête avec vous, je n’ai même jamais eu l’idée d’essayer.
Christian fronça ses épais sourcils broussailleux.
— Bien, mais alors… Comment avez-vous fait ?
— J’ai bénéficié d’une aide très précieuse, répondit Jade, ses yeux verts brillant de malice.
— Vous avez reçu de l’aide ? répéta Christian, interdit. Mais alors, l’aide de qui ?
Jade lui offrit un sourire radieux, empli d’une fausse innocence.
— Oh, de très peu de personnes, en réalité. Il s’agissait juste de quelques personnes de confiance, je dirais.
— Je vois. Vous ne me donnerez pas les noms de ces personnes.
— Je suis sûre que l’une d’entre elles vous le dira bientôt, et de son plein gré.
Christian haussa un sourcil circonspect.
— Seriez-vous en train de dire que je connais personnellement l’une d’elles ?
Jade ne répondit pas. Au lieu de cela, elle s’assit sur le rebord de la fontaine et laissa ses doigts caresser la surface cristalline. Un rictus amusé étira ses lèvres quand Lapsi se joignit à son manège, glissant son museau immaculé dans l’eau.
— Je vous l’ai dit, vous le saurez… ou peut-être, vous le comprendrez bientôt.
Elle marqua une pause, et reprit d’une voix lointaine, aérienne.
— Mais je doute que vous m’ayez entraînée jusqu’ici pour discuter uniquement de ma libération. Êtes-vous sûr que vous n’avez pas une autre question à me poser, Christian ? Une qui vous brûle les lèvres depuis plusieurs jours…?
Le roi d’Indeya ouvrit la bouche, mais demeura muet, comme si tous les sons refusaient de passer la barrière de ses lèvres. Il baissa la tête et croisa les bras sur son torse, son visage soudain assombri.
— Je… Je ne suis pas sûr d’être prêt pour cela.
— Vous n’êtes pas sûr d’être prêt à me poser la question… Ou d’être prêt à entendre la réponse ?
Face au regard profond, étincelant de sincérité de Jade, Christian ne retint pas son sourire.
— Je ne suis probablement prêt pour aucun des deux.
— Vous n’êtes pas obligé de me poser la question, alors, murmura Jade.
Le roi soupira à contre-cœur.
— Malheureusement, si, je crois que je le suis. En tant que roi d’Indeya, mais surtout, en tant qu’époux de la Panthère Noire.
Jade se mura dans le silence, laissant toute la place à Christian afin qu’il pose sa question. Il ne prit pas la parole immédiatement, avant cela il avança lentement vers elle et s’assit sur le rebord de marbre près de son épouse. Comme s’il était son reflet parfait, il glissa les mains dans l’eau à son tour, jetant quelques regards curieux au petit dragon qui barbotait dans la fontaine.
Après quelques minutes de silence seulement perturbées par les clapotis de l’eau, Christian prit la parole.
— Pourquoi ne m’avez-vous rien dit ? demanda-t-il dans un chuchotement.
La petite main de Jade s’immobilisa dans l’eau, et un rictus mélancolique s’immisça sur son visage éclairé par les reflets mouvants du soleil.
— Je dois avouer que je ne m’attendais pas à cette question en particulier, rétorqua-t-elle dans un sourire mêlant surprise et déception. Je croyais que la réponse apparaitrait évidente. Attendiez-vous réellement une coopération et une confiance sans borne de la part d’une étrangère forcée au mariage, fille d’une ennemie notable du royaume ? Alors même qu’Indeya et la plupart de ses dirigeants se sont montrés incapables de lui accorder ne serait-ce que le respect dû à son statut ?
Christian déglutit avec peine mais répondit néanmoins d’une voix hésitante.
— Je sais que Guillaume ne vous a pas offert le plus chaleureux des accueils… Et sachez que j’en suis sincèrement navré. Ce n’est pas faute de le lui avoir demandé, pourtant, mais rien n’y a fait. C’est dans sa nature. Je vous assure que sa froideur n’était pas dirigée contre vous en particulier. Il est d’une nature méfiante, et le passé lui a donné raison malheureusement.
— S’il continue à juger les inconnus sous le prisme de ses souvenirs du passé, il avancera les yeux bandés, lâcha Jade, le ton grinçant. J’ose seulement espérer qu’il en est conscient.
Le roi poussa un soupir attendri, s’attirant un regard étonné de la reine.
— Croyez-moi, je lui ai dit assez de fois déjà. Mais j’ai espoir qu’il comprenne et qu’il change son comportement vis à vis des étrangers au Palais des Lumières. Je sais qu’il fait tout cela parce qu’il craint pour ma sécurité, mais je ne pense pas que cela soit encore nécessaire.
— Ce n’est pas uniquement votre sécurité qu’il veut protéger, si vous voulez mon avis, minauda Jade d’une voix à peine audible, taquine.
— Qu’avez-vous dit ?
— Absolument rien, répondit-elle dans un sourire radieux, avant de poursuivre d’un ton plus égal, mais frôlant la provocation. Mais je vous en prie, Votre Majesté, soyons honnêtes l’un envers l’autre, enfin. Ne me demanderez-vous pas pourquoi je suis devenue la Panthère Noire ?
Christian secoua la tête.
— Non, cela me parait plutôt évident. Vous avez souhaité vous opposer à la politique de votre mère. Je suppose que comme vous n’avez pas trouvé de moyen… légal de le faire, vous avez choisi l’illégalité. Le combat dans l’ombre plutôt que dans la lumière.
Jade l’observait avec attention, les lèvres closes et les sourcils relevés.
— Si je n’adhère pas nécessairement à votre vision des choses ni à votre positionnement, je peux néanmoins le comprendre.
Un rire jaune, dissonant s’échappa de la bouche de la reine d’Indeya, mais ses mains reprirent leur valse dans l’eau comme si rien ne s’était produit.
— Vous pouvez le comprendre, en êtes-vous sûr, Votre Majesté ? Êtes-vous sûr d’être en capacité de comprendre ce que l’on ressent lorsque l’on vit sous le joug d’une tortionnaire ? Une tortionnaire qui vous empêche de lire ce que vous aimez, de dire ce que vous pensez, de penser ce que vous croyez ? Une tortionnaire qui contrôle vos mots, vos gestes, et jusqu’à la courbe de vos épaules, la posture de vos mains et la longueur de vos cheveux ? Une tortionnaire qui vous a pourtant jadis donné le sein et raconté des histoires pour vous attirer vers le sommeil.
Christian tressaillit légèrement à ces mots mais demeura coi, absorbé par le discours de son épouse.
— Êtes-vous sûr de pouvoir comprendre ce que cela fait de partager la table, le toit d’une dictatrice qui vous nourrit d’illusions, vous étouffe de mensonges ? Alors qu’elle n’attend qu’une seule chose depuis le début. Que vous soyez trop épuisé pour rester debout. Que vous abandonniez, que vous cédiez au sommeil éternel. Ainsi, enfin, elle pourra réaliser les desseins qu’elle n’avoue à personne mais qui guident chacun de ses pas. Elle pourra descendre dans les cachots, et dans votre sommeil factice, vous n’entendrez pas les cris des innocents, absorbés par les murs du palais, plus impénétrables encore que son sourire.
Désormais, le roi Christian fixait son épouse avec de grands yeux exorbités, la bouche légèrement entrouverte, muette.
— Vraiment, êtes-vous sûr de comprendre, Christian ?
L’intéressé ne répondit pas tout de suite. Au bout de quelques longues secondes, il prit une inspiration saccadée.
— En effet, peut-être ne comprenais-je pas toute l’étendue de la domination de la reine Diane. Mais dorénavant, je crois que je peux comprendre, oui.
Les prunelles vertes de Jade semblèrent se radoucir légèrement, et elle hocha la tête, reconnaissante.
— Mon père, le roi Léon, est tombé dans ce sommeil éternel. Et comment le lui reprocher ? Il est vrai, il est si réconfortant. J’ignore ce qu’elle lui a dit, ni ce qu’elle lui a fait pour faire de lui cette marionnette… dégoûtante. Mais ce que je sais, en revanche, c’est que je ne céderai pas. Je ne deviendrai pas sa seconde poupée.
Christian acquiesça avec empathie.
— Je comprends votre combat. Vous ne pouvez pas laisser votre mère déchirer et détruire votre peuple. Mais pourquoi entrer dans la résistance directement, pourquoi en prendre la tête, alors que vous saviez très bien que cela ferait de vous la menace numéro un ? La menace qui doit être écartée à tout prix ?
— Je connaissais les risques. Je me doutais que ma mère comprendrait vite que la nouvelle Panthère Noire n’était autre que sa fille, notamment connaissant mon… lien avec l’ancienne Panthère Noire. Ce que j’espérais en revanche, c’était qu’elle ne pourrait rien faire contre moi. Le peuple n’apprécie guère que l’on s’attaque à l’héritier du trône, un tel affront est généralement perçu comme une attaque directe envers la sécurité, la stabilité du royaume. Et si le souverain se risque à cela, il sème le doute et la méfiance. Me faire disparaitre était trop compliqué, trop risqué pour elle. Elle doit garder l’ascendant sur le peuple, et pour cela, elle doit toujours le contenter, au moins dans une certaine mesure. La sécurité – je ne peux le nier – est une chose qu’elle a toujours su assurer au peuple des Ospales.
— Oui, certes. Il est dit que la criminalité est très peu présente au royaume des Ospales. Mais à quel prix ?
— En effet, renchérit Jade dans un ricanement dédaigneux. Il est facile de démontrer qu’il n’y a pas de criminels lorsqu’ils disparaissent tous mystérieusement, sans laisser de trace…
Les lèvres sombres de Christian se tordirent dans une moue abattue.
— Evidemment. Il n’empêche que vous avez pris un gros risque en reprenant le flambeau des Panthères. Cela vous exposait à des représailles importantes.
— Bien sûr, et je le savais. Mais à vrai dire, je n’ai pas eu le choix. L’ancienne Panthère Noire m’a désignée comme sa successeure, et après l’injustice de son exécution… Comment pouvais-je refuser ?
Jade pivota la tête vers lui, ses yeux forêt soudain traversés par une étincelle orangé rage. Christian baissa de nouveau la tête pour toute réponse.
— Je savais qu’elle finirait par m’écarter, d’une manière ou d’une autre. Ce qu’il fallait éviter à tout prix – c’est la limite dont nous avions convenue avec le Léopard Blanc – c’était mon élimination pure et simple. Finalement, ce fut la lettre de la reine Katherine qui m’a évité la mort.
Christian fronça les sourcils soudainement.
— La lettre de Katherine ? De quelle lettre parlez-vous ?
Jade pencha la tête de coté, l’air étonné.
— La dernière qu’elle a envoyée avant sa mort. Ne saviez-vous pas que Diane et Katherine ont correspondu les mois précédant le décès de la reine Katherine ?
Christian serra les lèvres et détourna la tête, fixant les hauts cèdres dont la cime touchait l’horizon au loin.
— Non, je l’ignorais, répondit-il, son ton morne. Que disait Katherine dans cette fameuse lettre ?
— C’est étrange que la reine Katherine ne vous en ait pas touché mot, commenta Jade, l’air pensif. Vous étiez son fidèle confident pourtant, il me semble. Dans cette dernière lettre, Katherine encourageait Diane à organiser un mariage diplomatique entre vous et moi. De cette manière, Diane pouvait m’écarter du pouvoir et également m’éloigner des Panthères. C’était une bonne stratégie, extrêmement efficace, parfaitement logique.
Le roi d’Indeya écarquilla les yeux un court instant avant d’expirer, le souffle chevrotant.
— Je vois. Nous avons donc tous les deux été manipulés.
À son étonnement, Jade hocha simplement les épaules, avec une sorte de noble abandon.
— Cela est monnaie courante lorsque l’on fait partie de la dynastie. La reine Diane a elle aussi fait l’objet d’un mariage de convenance. En réalité, seule Katherine y a échappé. Marina semble suivre son exemple et peut-être y parviendra-elle, qui sait ? Je le lui souhaite. C’est simplement dommage que vous ayez été mêlé à tout cela.
Christian chercha le regard de son épouse, et ses yeux noisette se fichèrent dans les siens, les retenant prisonniers.
— Nous pouvons y mettre fin, désormais.
La reine soutint son regard, le vert se noyant dans le marron.
— Que voulez-vous dire ?
— Nous pouvons mettre fin au mariage diplomatique.
— Vous avez raison, concéda Jade. Nous pourrons oeuvrer pour que notre héritier ne subisse pas le même sort que le nôtre, mais…
— Ce n’est pas ce que j’ai voulu dire, l’interrompit Christian. Ce que je voulais dire, c’est que nous pouvons y mettre fin… dès maintenant, à cet instant précis.
Jade ouvrit la bouche comme pour objecter, et Christian lui prit la main, et la serra entre les siennes.
— Vous êtes si jeune, Jade, dit-il, la voix vibrante, comme s’il la voyait pour la première fois. Et vous l’avez dit vous-même : vous avez été privée de tant de choses, de tant de bonheurs par votre mère. Et moi, qui suis-je donc pour pour priver d’encore une liberté ? Qui suis-je donc pour vous priver de l’amour ? N’est-il pas le moment parfait pour prendre possession du peu de liberté qu’il vous reste ?
— Encore une fois, je ne suis pas sûre de comprendre votre intention. Ou plutôt, je crains de lire entre vos mots une promesse que vous ne pourrez pas tenir, murmura Jade, hésitante lorsque ses yeux se posèrent sur leurs mains entrelacées. Roi Christian, qu’essayez-vous de me dire ?
— Je veux vous libérer. Vous libérer du mariage, vous libérer des contraintes… Vous libérer de moi.
Jade lui offrit un sourire tendre et posa avec douceur sa main libre sur leurs mains enlacées.
— Oh, mais Christian, vous savez que vous n’êtes pas celui qui me maintient enfermée.
— Je le sais, murmura-t-il. Mais nous ne pouvons nier le fait que nous avons été tous deux enfermés dans une cage, contre notre gré.
Dans un rictus mesquin, Jade s’approcha lentement du visage du roi pour plonger ses yeux dans les prunelles noisette brillantes de promesses.
— Dites-moi, Votre Majesté, auriez-vous à tout hasard un être qui vous attend en dehors de la cage, et vers qui vous aimeriez prendre votre envol ?
Christian eut un mouvement de recul réflexe, et cligna des yeux de stupeur.
— Bien sûr que non !
Alors, le sourire de Jade se fit triste, lointain, insaisissable lorsqu’elle resserra sa prise sur la main de son époux.
— Katherine n’est plus là, Christian, chuchota-t-elle avec une douceur infinie. Vous avez le droit d’aimer à nouveau, vous aussi.
Le regard de Christian se perdit dans le vague, vers la Mer Tumultueuse qui tempêtait au loin. Ses mains s’extirpèrent de l’étreinte de son épouse, et lentement il se leva et réajusta son veston rouge brodé d’or.
— Je ne sais si je le pourrais.
— Qui sait ? Peut-être avez-vous déjà réussi ?
Christian fronça les sourcils et dévisagea son épouse comme si la réponse à son énigme se cachait dans les traits détendus de son visage lumineux. Puis l’espoir reprit place sur ses traits apaisés et sa voix se fit berçante.
— Votre Majesté, ma chère épouse, souhaitez-vous que nous procédions à la dissolution définitive de notre union ?
Jade s’appuya sur un coude, jetant un regard provocant vers son époux. Lapsi derrière elle émit un petit couinement comme pour l’encourager à répondre. Et dans un sourire torve, elle le fit.
— Je ne vous mentirai plus. Je le souhaite autant que vous.
Christian lui adressa un sourire aussi fier que satisfait, avant de tendre une main à l’attention de son épouse. Cette dernière la saisit sans hésitation et se laissa entraîner avec grâce.
— Aussitôt la Table des Dix terminée, je ferai promulguer une loi qui autorise le couple royal à dissoudre leur union. L’amendement de la Loi Sacrée adopté ce matin servira de base légale à ma réforme.
— N’attendrez-vous pas que je sois jugée pour mes crimes en tant que Panthère Noire ? demanda Jade, malicieuse. Ou alors, peut-être ne voulez-vous pas que votre femme soit déclarée coupable ?
Christian eut un petit rire rocailleux qui réchauffa l’atmosphère marine qui régnait dans les jardins.
— Ne dites pas de sottises. Je préfère que mon épouse soit déclarée coupable de résistance, plutôt qu’elle soit déclarée coupable de la torture et du meurtre d’un de mes généraux.
Les traits de Jade se tendirent soudain, et ses épaules se contractèrent imperceptiblement. Ses lèvres roses formèrent une ligne fermée, illisible.
— Croyez-moi, cela fait bien longtemps que mon père ne regarde plus les crimes de la reine Diane.
Une grimace similaire gagna la bouche du roi mais il ne dit rien et laissa s’installer le silence, accompagné seulement du bruit des feuillages qui dansaient au gré du vent. Alors que les souverains d’Indeya s’apprêtaient à quitter le chemin en gravier qui menait à l’entrée du palais, Christian s’immobilisa, forçant Jade à l’imiter. Puis, il se tourna vers elle brusquement.
— Si un jour vous n’êtes plus mon épouse, je veux que vous restiez à mes côtés. Que vous régniez à mes côtés.
Jade haussa ses deux sourcils de feu, avant d’hocher la tête dans un sourire charmeur.
— Ce serait avec plaisir, Votre Majesté.
Christian ouvrit la main devant lui et vers elle, droit et déterminé.
— Alors, reine Jade d’Indeya, acceptez-vous de vous associer à moi pour régner sur le royaume d’Indeya d’égale à égal ?
Les lèvres de Jade s’entrouvrirent dans un petit o de stupéfaction, mais rapidement la bouche bée fut remplacée par un rictus victorieux. Jade tendit la main à son tour, sans toucher celle de son futur ancien époux.
— i'horana ?
La joie ne tarda pas à illuminer les prunelles noisette du roi. Christian glissa sa main dans celle de Jade et accueillit avec bonheur la légère pression qu’exercèrent les petits doigts sur les siens. Dans un sourire éblouissant, au goût délicieux de victoire, il répondit sans hésitation :
— i'horana.
Top fin de chapitre ! Attendue pour ma part et du coup très satisfaisante (= J'aime depuis le début la relation Christian / Jade et je trouve que tu la mène toujours aussi bien.
La rupture de leur mariage risque d'ouvrir la voie à de futures romances. Je me demande à quel point Jade s'intéresse à Gina, si elle pensait à elle avec cette décision. En tout cas Christian ne semble quand à lui pas du tout conscient de l'intérêt de Guillaume. Curieux de voir comment il réagira lorsque le sujet reviendra sur la table (et pas la Table lol).
Mes remarques :
"La reine Jade et le roi Christian quant à eux prirent d’un commun accord la direction" -> prirent quant à eux ? et couper le "d'un commun accord" ? je trouve que ça rendrait la phrase plus fluide
"Lapsi était allongé nonchalamment dans le bassin, à l’approche" point après bassin ?
"Que vous soyez trop épuisé pour rester debout." -> épuisée ? (on parle de Jade ?)
"Vous étiez son fidèle confident pourtant, il me semble" -> il me semble que vous étiez pourtant son fidèle confident ?
Un plaisir,
A bientôt !
Je suis super heureuse que tu aimes la relation Christian/Jade, j'avoue que j'ai vraiment un petit faible pour cette relation ! C'était important pour moi de montrer ce type de relation saine, qui est pourtant difficile à imaginer après un mariage arrangé, mais la droiture de Christian fait du bien et rend cette relation vraiment précieuse je pense. Une amitié homme-femme puissante et qui fonctionne ça fait du bien je crois xD
Et oui tu as raison la rupture du mariage peut avoir beaaaaucoup de conséquences possibles et différentes ahah ! Tes théories fonctionnement bien, tu as un bon feeling concernant Christian ahah, je te laisse voir ça par la suite !
Ahahahah c'est fou un comme ça peut vite être confusant cette histoire de table, et les possibilités de blagues sont infinies aussi xD Il faut faire table rase...
Merci pour tes remarques, je me note ça ;)
Merci encore pour ton commentaire super gentil, on se retrouve bientôt sur LADD ;)
Bon week-end à toi !
"Merci encore pour ton commentaire super gentil, on se retrouve bientôt sur LADD ;)" Avec plaisir ! J'ai pas mal avancé sur le début de la réécriture, il ne me reste plus que quelques corrections avant de publier.
Bon WE à toi également !
Wow, tu progresses super vite ! Bravo !! C'est beau cette motivation ! Quant à moi, je vais tenter de rattraper mon retard doucement mais sûrement ahaha
A bientôt ;)
Pas de soucis, je me lâcherai alors xD
Merci beaucoup <3
A bientôt !
En tout cas je te remercie de toujours me lire et de montrer autant d'intérêt à cette histoire, c'est vraiment chariTable de ta part ;)
Quant à moi je vais bientôt revenir sur LADD pour mettre fin à ce rythme de lecture on ne peut plus insTable ;)
"— Je dois avouer que je ne m’attendais pas à cette question en particulier, rétorqua-t-elle dans un sourire mêlant surprise et déception. Je croyais que la réponse apparaitrait évidente. Attendiez-vous réellement une coopération et une confiance sans borne de la part d’une étrangère forcée au mariage, fille d’une ennemie notable du royaume ? Alors même qu’Indeya et la plupart de ses dirigeants se sont montrés incapables de lui accorder ne serait-ce que le respect dû à son statut ?" Tellement !!! Même si lui, il a été plutôt respectueux, c'est pas le cas de tout le monde. Avec son vécu, il fallait bien qu'elle se protège et surtout : elle ne pouvait pas accorder sa confiance à n'importe qui, aussi bienveillant soit-il sur le moment ( avant de savoir, donc... ) parce que ça aurait pu changer trop de choses et pas dans le bon sens, donc c'était un pari risquer pour elle.
"Et moi, qui suis-je donc pour pour priver d’encore une liberté ? " Un "pour" en trop ;)
"— Alors, reine Jade d’Indeya, acceptez-vous de vous associer à moi pour régner sur le royaume d’Indeya d’égale à égal ?" Je savais que ça viendrai sur la table, mais pas aussi tôt. Autant pour rompre le mariage que pour ça. Je suis content qu'il ne perde pas de temps pour le lui proposer <3
J'adore ce chapitre (les deux parties) qui montre clairement un tournant important ! Je me demande ce que Diane va faire désormais et ce que tu nous réserve encore. J'ai limite envie de sauter sur le prochain chapitre, mais je manque un peu de temps ahah. Je passe dès que je peux pour la suite, promis !
« Tellement !!! Même si lui, il a été plutôt respectueux, c'est pas le cas de tout le monde. Avec son vécu, il fallait bien qu'elle se protège et surtout : elle ne pouvait pas accorder sa confiance à n'importe qui, aussi bienveillant soit-il sur le moment ( avant de savoir, donc... ) parce que ça aurait pu changer trop de choses et pas dans le bon sens, donc c'était un pari risquer pour elle. » --> oui totalement, se confier et surtout sur des choses aussi intimes et graves, c’était vraiment pas une option pour elle. C’était plutôt logique et ça relève même du bon sens. Vu l’accueil qu’elle a eu, ça donne clairement pas envie de se dévoiler x) Même si oui, Christian est un mec bien mais à première vue, c’est pas évident de le voir et puis même ça prend un certain temps pour apprendre à le connaitre et lui faire confiance...
« Je savais que ça viendrai sur la table, mais pas aussi tôt. Autant pour rompre le mariage que pour ça. Je suis content qu'il ne perde pas de temps pour le lui proposer <3 » --> oui je crois que lui avait presque plus envie qu’elle de se débarrasser de cette union et de s’en libérer, donc il y avait vraiment aucune raison d’attendre xD ça participe aussi à renforcer leur relation et leur confiance en plus :)
Je suis très heureuse que tu aies apprécié ce chapitre, et pour la suite eh bien je te laisse découvrir ça très vite :P Evidemment, Diane va réagir d’une manière ou d’une autre, prévisible ou pas...
Mais pour l’instant je suis un peu sous l’eau (très en retard sur mes réponses de commentaires) donc la suite n’arrivera pas tout de suite mdr
Merci en tout cas pour ton commentaire, comme toujours <3