Chapitre 5

Par lea2002
Notes de l’auteur : Bonjour à tous, ce chapitre contient des violences physiques.
Je suis responsable de ce que j'écris, mais pas de ce que vous lisez.
Tout droit réserver.
Bonne lecture, à vous.

Chapitre 5 :


Août 1999

— Alors comme ça, tu me trompes ?
— Oui, je l'aime !
— Dis-moi qui c’est tout de suite !
— Lâche-moi, tu me fais mal !
— Sale pute ! Dis-moi qui c'est !
— Tu me parles autrement déjà, et je viens de te dire que je ne te le dirai pas. Alors maintenant, tu me lâches tout de suite sinon j'appelle à l'aide.

M. Kétenise a fini par lâcher sa femme. Celle-ci ne savait pas comment lui dire qu'elle était enceinte de son amant.
— 
Ce n'est pas tout...
— Quoi encore ?
— J'attends un enfant.
— De qui ?
— De lui.

À cet instant, cet homme est devenu fou. Il a attrapé sa femme par les cheveux, il l'a jetée sur le canapé.


2019

— Alors si j'ai bien compris ce que vous venez de me dire, votre mari l'a très mal pris et vous a battue ce jour-là ?
— Oui
— Merci beaucoup, vous pouvez aller vous asseoir. J'appelle à la barre M. Kétenise.

Mon « père » se lève. Pour vous avouer, je commence à stresser.
— Pouvez-vous nous expliquer comment vous avez réagi quand votre femme vous a annoncé qu'elle était enceinte d'un autre homme, et qu'elle vous trompait ?
— Très bien… ! Non personne ne réagit bien quand on apprend que la personne qu'on aime le plus au monde vous trompe et attend un enfant de ce fils de pute.
— Restez poli, je vous prie ! Donc si je résume ce que vous venez de me dire, pour vous, vous n'avez pas violent ni n’avez battu votre femme ce jour-là ?
— Je lui ai peut-être mis une claque sous le coup de la colère. Quel homme n'a jamais mis une baffe à sa femme sur le coup de la colère ?
— Mon mari ! répond la juge. Allez vous asseoir, j'en ai assez entendu…
Madame Rostart à la barre, je vous prie. Déclinez votre identité.
— Maître Rostart, magistrat à la cour. Ça me fait bizarre de me retrouver à la barre. Je comprends mieux pourquoi ils sont intimidés et stressés.

Je vois quelques personnes rire et sourire. Je ne savais pas qu’elle était juge.
— Pourquoi avoir voulu témoigner ?
— Car le père de cette jeune fille est mon mari.
— Votre relation avec Nalla Kétenise ?
— Tout comme mon mari, je veux également la rencontrer.
— Quelle a été votre première impression en la voyant ?
— Une chose est sûre, c'est qu'elle se sent coupable.
— C'est normal puisqu’aux dernières nouvelles, elle est coupable.
— Pas pour moi ! Elle n'est pas coupable !
— Alors quelle serait votre suggestion ?

Elle se tourne en direction de mon « père ».
— Et si le tir ne venait pas d'elle ?
— Comment ça ?
— Si la balle retrouvée n’était pas la bonne ?
— Développez s'il vous plaît.
— Et si la balle de l’arme que tenait Mlle Kétenise était partie se loger dans le mur de la maison ou alors dans la pelouse ?
— Je...
Ma mère commence une phrase en se levant, mais elle se rassoit vite quand mon « père » tape du poing sur la table.
— Parlez sans crainte, madame Kétenise.
— Mon mari ne passe jamais derrière pour ramasser les douilles. Car c'est moi qui passe la tondeuse à la maison. Et une semaine après la mort de ma fille aînée, j'ai pété un plomb donc j'ai nettoyé la maison de fond en comble. J'ai également tondu la pelouse et quelque chose de métallique a bloqué les hélices.
— C'était quoi ?
— Une douille.
— Et pourquoi vous ne l'avez pas rapportée à la police ?
— Parce que je croyais simplement que c'était mon mari qui avait tiré, comme d'habitude.
— Et vous n'avez pas jugé bon de nous le dire plus tôt ? questionne la juge.
— Vous ne m'aviez pas non plus posé la question ! répond tout de suite ma mère sur la défensive.
— Où se trouve cette douille à présent, madame ?
— Toujours chez moi dans... un pot avec la date dessus.
— Pourquoi gardez-vous toutes les douilles retrouvées ?
— À la base, c’est pour montrer à mon mari ce qu’il a laissé dans la pelouse.
— Où se trouve exactement la preuve ?
— Je... ne peux... pas vous le dire à haute voix.

La juge lui fait signe de venir la voir, et ma mère lui dit dans l'oreille où se trouve la soi-disant preuve de mon éventuelle innocence.
Mon cœur bat à mille à l'heure. Ma respiration est coupée.

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
Vous lisez