20.
Griffon se sent profondément agacé.
Et quand Griffon est agacé, il n’y a que Serpent et son calme olympien pour le supporter. C’est donc escorté du grand échassier qu’il fait irruption dans le petit salon, la lèvre agitée d’un tic nerveux. La pièce est longue, noire et illuminée de vert. Un canapé et des fauteuils sont disposés en cercle. Un bureau et des étagères pratiquement vides complètent l’ensemble.
Bebbe, Rhinocéros et Ocelot sont déjà là, ainsi que Lièvre, soigneusement occupé à tailler les branches d’un bonzaï installé sous un néon artificiel.
— Ah ! Ma grande sœur chérie, tu es rentrée !
D’un pas dansant, Griffon s’approche d’une Bebbe raidement assise au bureau et lui plante un gros baiser sonore sur les cheveux tout en attrapant son visage à pleines mains. Elle relève les yeux de son ouvrage et grimace au contact des doigts qui agrippent sa chair.
— Tu me fais mal, Georges.
Sur le tapis, Ocelot lâche automatiquement l’aéroplane miniature avec lequel il s’occupait depuis au moins une heure :
— Oncle Georges, joue avec moi ! Papa et maman sont nuls ! Ils ne parlent que de choses sérieuses.
— Ce sont des discussions d’adultes, mon cœur, répond Bebbe d’une voix absente.
Ocelot se renfrogne :
— Tu avais dit que tu viendrais jouer avec moi et tu ne l’as jamais fait.
Sans même saluer Lièvre et Rhinocéros, Griffon s’accroupit à côté du petit garçon :
— Mais moi, j’ai tout le temps de m'amuser avec toi ! J’ai justement de nouveaux explosifs que tu pourrais aller cacher dans le linge de corps de ton grand-père.
— Oh super !
— Ça suffit Griffon, dit Rhinocéros de sa voix calme et grave, sans lever le nez de son journal. Je ne te laisserai pas bourrer la tête de mon fils avec tes rancœurs personnelles.
En plissant les yeux d’un air contrarié, Griffon se remet debout, se balade un peu en sifflotant, pivote sur lui-même, puis décide de choisir une nouvelle victime. Il vient tourner autour de Lièvre qui s’affaire toujours sur son bonzaï, un petit sécateur d’argent à la main.
— Qu’est-ce que tu fais ?
Lièvre ne se donne pas la peine de répondre, alors Griffon enchaîne, tout en tripotant une petite fleur bleue qu’il a placée à sa boutonnière :
— Je pense que ce qui manquerait le plus à cette plante, c’est un peu d’eau, tu ne crois pas ?
Alors que Lièvre tourne lentement sa tête de porcelaine dans sa direction, Griffon appuie sur la fleur ; un jet aqueux en jaillit et vient toucher le médecin en plein dans la narine de son masque.
— Griffon… commence Lièvre d’une voix où perce une menace sourde.
Bebbe sent arriver l’orage, pose sur le bureau l’agenda qu’elle est en train de consulter et se rapproche de Georges. Elle le prend par l’épaule :
— Viens. Tu ne devrais pas te faire du mal comme ça.
— Laisse-moi…
Serpent installe son immense corps sur une banquette et commente d’un ton aimable :
— Mes amis, allons… s’énerver ne semble pas nécessaire.
Son visage, dont la peau fine ressemble à du papier à cigarette, paraît aussi détendu que possible et Griffon le foudroie du regard :
— Comment pourrais-je être maître de mes actes ? Je n’ai même plus les moyens de me sustenter ! Et ne me dites pas que c’est ma faute !
Sa voix résonne contre les murs avant d’être couverte par celle d’un nouvel arrivant :
— Qu’est-ce qui se passe ici ? On t’entend vociférer depuis le couloir.
Chien se tient dans l’encadrement de la porte. Lièvre lui répond tandis que Griffon renifle :
— Il se passe que Griffon est insupportable depuis que Cerf l’a retiré de S.I.T.A.R. et cela va durer jusqu’à ce que l’un d’entre nous le mette dehors.
— Encore ? s’étonne Chien. Mais ça fait cinq jours que ça traîne. Va t'excuser, Bebbe ne peut pas te prêter sa chambre indéfiniment.
— C’est bon, ça ne me gêne pas, je suis allée dormir dans son ancien appartement, répond celle-ci. Cela m’a fait du bien en un sens.
— Tu devrais aller le voir, insiste Rhinocéros à l’intention de Griffon. Cerf ne va pas digérer ta petite blague... Tant que tu ne lui auras pas montré toute l’étendue de ton respect, il te laissera en quarantaine.
— C’est quoi S.I.T.A.R, papa ? demande Ocelot de sa voix haut perchée.
Rhinocéros tourne lentement sa carrure imposante vers son fils :
— C’est le système de sécurité de la Machine. C’est lui qui fait fonctionner nos pass, l’accès à nos comptes et aux multiples ressources qui sont à notre disposition. Grand-père doit activer ce système une fois par semaine pour chacun d’entre nous, sinon S.I.T.A.R. se bloque. Bien sûr, il est le seul à en connaître les mots de passe, sinon ce serait trop facile.
— En d’autres termes, ce branquignol nous tient par les valseuses, sourit Griffon, ses yeux jaunes un peu trop écarquillés pour être honnêtes.
— Georges, gronde Bebbe en lui pinçant l’oreille d’un air sombre. Ne parle pas comme ça devant Ocelot… Excuse-toi auprès de Cerf, c’est tout.
— C’est hors de question.
Rhinocéros continue :
— Bebbe ne pourra pas t’héberger plus longtemps. Cerf lui a bien fait comprendre que si elle recommençait, ce serait elle qui serait privée de ses accès.
Lièvre arrête d’arroser sa plante et lance un regard de biais à la matriarche de la Machine. Celle-ci l'évite et retourne s’asseoir tandis que Rhinocéros reprend son discours à l’adresse de Griffon :
— Surtout que Cerf te tient aussi pour responsable de la disparition de Loup. Parce que c’est toi le premier qui as pris le parti d’un séjour hors de la Machine.
Griffon hésite, lève les bras au ciel et s’affale sur un canapé :
— Très bien. Je m’incline. Pour la tranquillité de la communauté, je vais m’excuser. Mais pas ce soir, laissez-moi prendre des forces pour ça.
Chien a écouté toute la conversation d’un air parfaitement lisse, accoudé languissamment à côté de Serpent et prend soudainement la parole :
— Si tu as besoin, je peux t’héberger ce soir.
Tout le groupe jette un coup d’œil surpris à Chien. L’animosité qu’il porte à Griffon n’est un secret pour personne et le principal intéressé lève bien haut ses sourcils avant de marmonner :
— Je suppose que je n’ai pas l’embarras du choix…
Bebbe pince les lèvres, peu dupe. Si Chien invite Griffon, c’est qu’il désire s’entretenir avec lui en privé et toute la Machine a entendu parler de l’échec de sa dernière tentative lors du réveil des voyageurs. Voilà qu’il tente une approche plus amicale. Elle espère que ça ne se terminera pas en bain de sang.
Bebbe repousse une mèche de cheveux derrière son oreille et remarque avec un certain malaise que Lièvre l’observe encore de son regard vide. Depuis l’infanticide, son attitude envers elle a changé ; il se montre plus courtois, plus enclin à lui laisser la parole durant les réunions, et Bebbe a l'impression qu’il cherche un moyen d’engager la conversation tandis qu’elle le fuit comme la peste.
La honte la ronge. La façon ignoble dont elle s’est démise du nourrisson lui tourne en boucle dans la tête. Elle était terrifiée, c’est vrai, mais cette peur n’est-elle pas fondée sur des histoires pour enfants montées de toutes pièces par Cerf ?
La vérité est qu’elle a laissé assassiner un bébé devant ses yeux et qu’elle n’a pas voulu être présente pour le réveil de Numéro 5.
« Viens. Sois avec moi… »
La voix de son clone est là, enregistrée quelque part dans son crâne et Bebbe grimace à l’idée de devoir discuter avec Lièvre, sa silhouette guindée, sa blouse immaculée et son timbre glacé. Tout cela la replonge dans l’atmosphère étouffante de la salle de chirurgie.
Elle se mord les joues et c’est la voix de Serpent qui la sort de ses pensées :
— Je pense que cela est sage, Griffon. Sans être cynique, l’instant n’est pas propice pour se disputer avec Cerf.
— Qu’est-ce que tu veux dire ? demande Chien avec surprise.
Rhinocéros répond d’une voix posée :
— Il veut dire que si Cerf meurt fâché avec nous, il pourrait décéder sans nous donner les identifiants de S.I.T.A.R., ce qui nous mettrait tous dans une situation extrêmement délicate, surtout Bebbe dont tout le monde connaît le vrai visage. Griffon, tu ferais bien d’être plus prudent, Cerf t’a déjà écarté du pouvoir à mon profit, mais crois-moi, il peut faire bien pire.
Griffon hausse les épaules :
— Je n’ai jamais désiré être à la tête de la Machine. Je ne vois pas ce qu’il pourrait me faire à part me tuer, mais je lui suis essentiel et nous n'en arriverons pas là.
Lièvre se tourne vers son demi-frère et lui répond de son habituelle voix froide :
— Il pourrait t’empêcher de dormir, par exemple.
Et pendant un instant, le sang déserte le visage de Griffon.
21.
Le bruit de la douche s’évanouit. Quelques minutes plus tard, Honorine émerge de la salle de bain, son corps dodu enroulé dans une serviette éponge comme une paupiette dans son gras.
— T’es sûre qu'c'était Bebbe d’la Machine ? demande-t-elle à une Grenade aux cheveux humides qui redécouvre la joie de porter des vêtements propres.
— Oui, je suis sûre. Elle avait l’œil tatoué sur le front. D’ailleurs, je me suis toujours demandé ce que c’était que ce truc....
— Qu’est c’qu’elle viendrait faire dans c’fourbi ? Sans t’vexer, bichette.
Grenade hausse les épaules. L’appartement a été meublé selon les préférences douteuses de Georges et les couleurs vives s’y mêlent aux objets les plus inutiles avec un mauvais goût ardent. Grenade s’en fiche, elle aime bien cet appartement plus confortable et intime que tous les dortoirs du Mur qu’elle a pu connaître.
Honorine vient s’asseoir à côté d’elle. Elle sent bon le savon et Grenade en profite ; tout cela risque de disparaître quand la punk remettra ses vêtements. Cette pensée la fait réagir :
— Tu veux que je te prête des fringues ?
— J’pense pas que j’rentre dans l’moindre de tes t-shirts de crevette.
— Je pourrais te prêter des trucs à mon coloc.
Honorine semble peser le pour et le contre :
— Pourquoi pas. J’peux en profiter pour laver mes affaires dans la douche ? S’y te reste un peu d' lessive ?
Grenade se force à ne pas sourire. Merci Juniper !
— Et une serviette hygiénique ?
— Non, désolée... tu n'avais pas déjà tes ragnagnas, il y a dix jours ?
Honorine détourne les yeux.
— Ouais. Ça fait un moment maintenant...
Grenade l’observe, perplexe. Les punks peuvent être pudiques comme tout le monde, après tout.
Dans un coin, le cybertoutou — de son petit nom, Raclure — dort roulé en boule. Tous les bains de Sicq ne pourront rien faire contre l’odeur infecte qui émane de cette bête. Tant pis. Il a quand même l’air sacrément vivant pour un robot !
Grenade va chercher un t-shirt dans la chambre et en passant par la salle de bain, sort une brosse à dents neuve qu’elle pose bien en évidence. Alors qu’elle retourne sur le canapé, Honorine lui jette une œillade interrogative.
— L’est où, ton coloc ? Ça va pas l’gêner que j’squatte ?
— Il a disparu. Ça fait plusieurs mois maintenant.
— Désolée, j’aurais dû me mêler d’mes fesses.
— C’est bon, c’est toi qui préfères rester secrète. En ce qui me concerne, tu peux me poser les questions que tu veux. Tu m’as sauvé la peau, je te fais à peu près confiance.
Honorine braque sur elle un long regard indéchiffrable avant de se lever pour aller frotter son débardeur dans la baignoire tandis que Grenade se prépare un café noir et va s’asseoir sur la terrasse. La seule plante verte qu’elle possédait est morte pendant son absence ; Berthe était pourtant une mauvaise herbe tenace et rêche ! Cela rend Grenade un peu triste.
Elle a traîné avec les punks quelque temps, puis après avoir constaté le départ de la femme de la Machine, elle a fini par réintégrer ses appartements. Le groupe d’Honorine a préféré rester dehors, mais en remerciement, la punk a accepté avec bonheur la perspective d’une douche et d’une ou deux nuits sur un canapé ; les autres se sont installés en bas de l’immeuble et montent vaguement la garde.
Grenade sait qu’ils font ça pour elle et se sent reconnaissante, car Honorine n’a pas peur des enfants du Mur : jamais elle n’évite leur chemin ni un contrôle d’identité et quand d’autres gens sont avec elle, les enfants du Mur les laissent tranquilles.
Grenade se demande si Honorine est une immunisée : une de ces personnes protégées par le régime qui sont au-dessus des lois. En fronçant les sourcils, elle sirote son breuvage en regardant passer les gens dans la rue, sous la lumière glauque des lampadaires. Elle jette un coup d’œil dans le ciel : il fait tellement noir que si la vieille pendule n’indiquait pas dix heures du matin, Grenade serait incapable de dire s’il fait nuit ou jour. Le silence est seulement brisé par le vrombissement des aéronefs.
Finalement, Honorine la rejoint, son corps gras perdu dans un immense haut pour homme et dans une sorte de sarouel trop grand. Comme ça, elle ressemble juste à une petite grosse, comme si sa personnalité avait fondu sans son blouson de cuir et son eye-liner. Elle serre contre elle une tasse remplie de café brûlant.
— Ça t'dérange si j’fume ?
— Fais comme tu veux.
Alors que la punk allume sa cigarette, Grenade remarque les tatouages que celle-ci porte sur les mains : des traînées de points bleus délavés qui dessinent des spirales sur ses paumes, bientôt noyés par la fumée.
Quand elle était petite, Grenade considérait les gens qui fumaient comme des imbéciles. Maintenant, elle ne sait plus : les hommes ont besoin de symbole et de destruction et c’est d’autant plus vrai à Vérone. Honorine lève vers elle ses grands yeux jaunes, après s’être assise sur le sol :
— Alors du coup... ce coloc. Qu’est-ce qui s’est passé avec lui ?
— Il s’appelle Georges. On a habité ensemble pendant un an et puis un jour, je suis rentrée et il était plus là et je l’ai jamais revu. Je pense qu’il a été pris par ceux du Mur. Peut-être à cause de moi.
— Pourquoi ?
— Après un an à vivre à deux, il aurait fallu que je sois enceinte pour fournir un enfant-tribut au Mur d’ici quelques années.
Honorine hoche la tête.
— Pourquoi tu l’as pas fait ?
— On était pas ensemble avec Georges.
— Ça, on s’en fout. Baiser deux-trois fois et pondre un gosse pour avoir la paix ensuite, ça s’envisage.
Grenade secoua la tête :
— C’est pas possible : je suis stérile, on m’a retiré mes ovaires quand j’avais treize ans. Georges m’a fourni de faux papiers, mais il a pas réussi à avoir de justificatif médical. Si j’allais voir un praticien des centres de bonne hygiène, j’aurais peur qu’ils voient que quelque chose cloche.
— Quelque chose comme quoi ?
Grenade sourit. Avec son pouce, elle baisse légèrement son pantalon et sa culotte. Un tatouage délavé marque sa hanche osseuse d'un numéro d’immatriculation : 466761A.
— Marquée comme un poulet.
Honorine laisse échapper un long filet de fumée bleue entre ses lèvres :
— Une gamine du Mur... J’m’en doutais. Comment t’as fait pour t’faire la belle ?
— J’ai rien fait du tout.
Grenade fronce les sourcils et s’accoude contre la balustrade, en essayant de faire le tri dans ses souvenirs.
— Je suis entrée au Mur à sept ans, j’en suis sortie à quinze. Un type m’a kidnappée pendant une patrouille, j’ai été chloroformée et emmenée ici. Quand je me suis réveillée, Georges était avec moi. C’est lui qui m’avait endormie et fait sortir.
— Ça a dû être flippant...
— Je sais plus trop. Je crois que quand on est au Mur, on est trop camé et épuisé pour ressentir quoi que ce soit de toute façon. Il m’a maintenue enfermée pendant plusieurs mois pour me sevrer du Vent et là, j’ai des mauvais souvenirs. Georges habitait pas ici à cette époque, il venait juste de temps en temps pour m’apporter à manger et des choses à faire. Il a essayé de m’apprendre à lire… Il était très gentil et très attentionné, mais il me faisait quand même très peur, je sais pas très bien pourquoi. J’ai vu tant de choses horribles au Mur que je pensais être immunisée contre tout ce qui n’est pas le bruit de pieds d’une patrouille.
— Pourquoi toi ?
Grenade hausse les épaules :
— Je sais pas. J’ai vécu seule ici pendant longtemps, puis quand j’ai eu seize ans, Georges est venu s’installer avec moi. À ce moment-là, j’avais déjà retrouvé ma liberté de mouvement, mais je revenais quand même ici. Georges m’a avoué par la suite qu’il avait falsifié mon dossier : Le Mur me recherche pas, mais au moindre contrôle, mon passe d’identité reste celui d’un enfant du Mur. À cause de ça, je peux pas bosser, sauf des petits boulots au noir, mais je ne manque de rien ici. Même depuis la disparition de Georges, l’appartement et les factures continuent d’être payés tous les mois, il doit y avoir un virement automatique. Je me débrouille pour la nourriture : je fais la vaisselle à l’étage des cantines et on me donne les restes.
— Et y faisait quoi d’sa vie, ce Georges ?
— Pas grand-chose. Il dormait beaucoup. Toute la journée en fait.
Un petit sourire vient fleurir sur la bouche d’Honorine :
— Vraiment ?
— Tu sembles pas surprise.
Honorine ne répond pas. Elle joue du bout de la langue avec le piercing en fer à cheval qui transperce sa lèvre, puis sourit et murmure de sa voix rauque, ses yeux jaunes brillant comme les prunelles des chats :
— Au fait, t’as trouvé à quoi servent tes masques?
22.
Il n’a quitté le dortoir des ouvriers que depuis une dizaine de minutes que déjà Loup regrette. Il marche derrière l’ingénieur qui a l’air à l’aise, lui. Les mains dans les poches, Andiberry sifflote avec légèreté. Isonima a de plus en plus de mal à savoir ce qu’il pense de cet individu. La conversation qu’ils ont eue il y a quelques jours l’a glacé, mais déjà elle s’efface de sa mémoire. L’ingénieur tourne vers lui son regard brun et franc.
— Ça va ?
— Moui, répond Isonima, l’estomac noué.
— Tu n’es pas obligé, tu sais ? Il n’y a personne à qui prouver quoi que ce soit.
Andiberry lui passe un bras autour des épaules et Isonima se sent étrangement réconforté. Il comprend très bien pourquoi tout le monde aime l’ingénieur et son naturel désarmant. Avec lui, Isonima ne peut s’empêcher de constater que petit à petit, sa méfiance fond.
Berry n’a plus reparlé de la Machine et ensemble, ils échangent sur tout et rien. C’est surtout Andiberry qui parle, en fait, intarissable en matière de musique et de technologie. Il aime surtout le cinéma muet d’avant la Brume et les aéronefs ; en plus, il parle beaucoup de l’ancien monde et pour ça, Isonima pourrait l’écouter pendant des heures.
Une semaine après son arrivée au dortoir, le jeune homme avait sursauté quand il avait senti une chose froide se glisser dans son oreille : l’écouteur s’était mis à diffuser une musique lancinante sortie d’un autre temps et il avait sombré au son des violons et des grelots. Cette nuit-là, il avait dormi mieux qu’il ne l’avait fait depuis des mois.
Depuis, c’était devenu comme un rite entre eux : ils se couchaient et s’enfonçaient au pays des rêves ensemble, leurs deux lits uniquement reliés par un petit fil noir.
Et puis deux jours auparavant, Andiberry avait déserté, il avait filé à l’anglaise après le repas, sans donner d’explication. Loup était resté à table, écoutant d’une oreille la conversation des autres ouvriers avec qui il ne se sentait pas encore très à l’aise. Ses yeux n’arrêtaient pas de faire des allers-retours sur la pendule. En désespoir de cause, il était allé se coucher aux alentours de minuit et n’avait pas réussi à fermer l’œil.
Andiberry était rentré au matin, pour le petit déjeuner, avec d’énormes cernes et un sourire rayonnant. Isonima avait essayé de noyer sa rancœur dans son café au lait, mais sa maussaderie n’était pas passée inaperçue aux yeux de l’ingénieur.
Quand ils étaient allés se coucher, le soir suivant, Andiberry lui avait glissé l’écouteur dans l’oreille et Isonima avait senti une boule se former dans sa gorge. Il s’en voulait de réagir comme ça, mais Andiberry était la première personne ressemblant à un ami depuis que sa relation avec Chien s’était délitée. Il savait qu’il était trop possessif ; Andiberry faisait ce qu’il voulait de sa vie après tout. Quand il avait tourné la tête, il avait vu que l’ingénieur le regardait.
— Tu m’en veux ? Tu es un peu bizarre ce soir...
Isonima n’avait pas vraiment su quoi répondre alors Andiberry avait enchaîné à voix basse :
— Tu n’as pas l’air bien depuis ce matin. C’est parce que je n’étais pas là hier ?
— … Je suis juste fatigué... Tu étais où ?
L’ingénieur avait hésité à répondre :
— Au quartier des indigents.
Isonima s’en doutait, à vrai dire. Andiberry avait détourné le regard et avait murmuré en fixant le plafond d’un air gêné :
— Je suis désolé, j’aurais dû t’en parler, mais ça me mettait mal à l’aise. J’avais peur que tu me juges mal.
— Pourquoi ?
— Tu n’es pas comme moi, toi. Tu es quelqu'un de pur.
Loup s’était senti aussi mal à l’aise que quand Bebbe lui avait dit qu’elle était fière de lui. Ce n’était pas vrai tout ça, des conneries ! Il n’était pas plus pur que n’importe qui. Finalement, il se sentait presque en colère :
— La prochaine fois, dis-le-moi. Je ne suis pas en sucre.
Andiberry avait semblé comprendre qu’Isonima était un peu vexé, même s’il avait voulu lui faire un compliment. Il avait alors murmuré avant de s’endormir :
— Si tu as envie, tu pourras venir avec moi la prochaine fois.
Et voilà où ils en étaient.
Perplexe, Isonima observe les éclairages de la Ville Noire : les hautes lampes de fer forgé sont à présent remplacées par des lumignons de couleur bleue qui diffusent une atmosphère tamisée et étouffante dans des rues minuscules qui longent des canaux d’eaux sales.
Isonima déduit qu’ils viennent d’arriver dans le quartier des indigents. L’air sent les épices, la poussière et une odeur écœurante de parfums capiteux. Alors qu’ils avancent, les premiers prostitués font leur apparition, fumant du Vent devant l’entrée des maisons closes dont les devantures sont drapées de lourdes tentures ocre et indigo.
Isonima n’ose pas regarder les femmes frontalement et cela fait rire Andiberry. Comment pourrait-il deviner que Maja est la seule femelle — humaine ou animale — qu’il ait approchée de toute sa vie en dehors de celle qui prétend être sa mère. Pour Isonima, la féminité est un immense mystère.
Dérouté, il jette des regards de biais à ces créatures étranges aux mamelles enflées, à la peau flétrie, à la fatigue déguisée par l’épaisseur des fards. Il paraît que son désir devrait se porter vers elles, mais l’idée même d’enfouir son sexe dans leur chair le dégoûte. Andiberry a peut-être raison après tout : il aurait dû rester au dortoir, il n’est là que pour nourrir sa curiosité.
Les ruelles se multiplient en même temps que les bordels. Isonima voit passer des choses qui lui brouillent l’estomac : là, des jeunes filles maigres et sans attrait qui vendent leur peau pour une bouchée de pain et ici, des garçons aux yeux caressants, dont les bras dénudés sont marqués de bleus. Plus loin, une femme laisse les plus démunis s’entretenir dans une arrière-cour avec une vieille brebis recouverte de vermine, le premier véritable animal vivant qu’Isonima croise dans sa vie. La misère humaine se tient là dans ce qu’elle a de plus sordide et cependant Loup se sent plein de compassion pour ces êtres des bas-fonds.
Au détour d’une allée, Isonima sursaute. Au milieu des créatures habituelles de la rue se pressent des êtres qui n’ont rien d’humain : une femme-araignée à huit bras s’empresse de satisfaire un homme visiblement éméché, plus loin, un centaure attend à côté d’un petit garçon orné de nageoires et le long d’un quai, une femme-pieuvre fait rouler ses tentacules. Tous arborent le même visage vide d’émotion.
— Je vais te laisser là…
Isonima lance un regard stupéfait à l’ingénieur, mais celui-ci lui répond par une mine des plus sérieuses. Sous le poids des prunelles mauves, Andiberry esquisse un sourire sans joie :
— Ce sont des androïdes. C’est leur quartier, tu ne trouveras pas d’êtres vivants ici.
Voilà qui explique l’absence évidente d’émotivité de leurs visages… pense Loup avant de marmonner :
— Et c’est ça qui te fait triper ?
Le même sourire vague flotte sur les lèvres de l’ingénieur. Il semble signifier « Je savais bien que tu me jugerais ». Alors Isonima essaie de dissimuler sa déception, Andiberry murmure à voix basse :
— J’ai des goûts spéciaux.
— C’est le moins qu’on puisse dire.
— Je ne fantasme pas spécialement sur le métal et les matières plastiques si c’est ce que tu insinues. J’ai des goûts spéciaux, insiste-t-il. Suffisamment pour ne pas imposer mes déviances à une pauvre fille ou un pauvre garçon qui se vend pour survivre. Ma sexualité me concerne, mais je ne cautionne pas la traite des êtres humains.
Isonima lui lance un regard méfiant de sous ses épais sourcils :
— Tu aimes qu’on te frappe, c’est ça ? Ou peut-être frapper des gens ?
Andiberry émet un gloussement et passe une main gênée dans ses courts cheveux bruns :
— Parfois, mais ce n’est pas très convaincant. À vrai dire, je m’ennuie assez vite. J’aime qu’on me surprenne, peu importe comment.
— Tu as déjà eu des relations sérieuses ?
— C’est quoi ça ? Un interrogatoire ? Oui, j’ai déjà eu des relations, mais ça n’a jamais duré très longtemps. Mes partenaires ont toujours eu du mal à tolérer mes excentricités.
Isonima assimile tout ce qu’Andiberry vient de lui dire.
— D’accord.
L’ingénieur le regarde, un peu curieux :
— Qu’est-ce que tu vas faire ? Tu vas essayer de trouver quelqu’un ?
— Je vais rentrer, je n’ai pas d’argent de toute façon. En fait, j’étais curieux, moi aussi.
Après quelques secondes de réflexion, Andi lui glisse une pièce dans la poche :
— Tu devrais essayer de te trouver quelqu’un. Crois-moi, tu es tout ce dont rêvent ces filles : une nuit entre des mains tendres et respectueuses.
— Je pense que tu ne sais pas du tout de quoi rêvent ces filles, répond Isonima un peu plus sèchement qu’il ne l’aurait voulu.
Un air penaud se peint sur le visage de l’ingénieur :
— C’est vrai. Excuse-moi.
— …
— J’y vais. On se voit demain ?
— Ouais.
Andiberry disparaît et Isonima se retrouve seul. L’espace de quelques minutes, il ne semble pas savoir quoi faire et quand il ose regarder autour de lui, il ne peut s’empêcher de jeter un coup d’œil vers le quartier des androïdes. L’ingénieur a disparu et la femme-pieuvre aussi. Est-ce qu’il en manque d’autres ? Isonima ne se souvient plus. D’un pas lent, il rebrousse chemin en essayant de ne pas trop s’imprégner de la misère qui règne autour de lui.
En remontant une ruelle, il rentre de plein fouet dans un groupe de trois garçons à peine sortis de l’adolescence qui portent des vêtements suggestifs. L’un d’entre eux fait tomber sa récolte de la soirée. Isonima s’accroupit automatiquement pour l’aider à ramasser les pièces étalées sur le pavé tandis que les deux autres disparaissent en gloussant à une blague qu’eux seuls comprennent.
Isonima tend son pactole au garçon et se fige. L’éphèbe lui lance un regard bleu sous ses mèches de cheveux noirs, puis remarquant le trouble de Loup, il finit par demander en dévoilant un sourire tout en canines :
— Tu veux quelque chose, bel étranger ?
La formule en soi serre le cœur de Loup. C’est bien la première fois que l’adjectif « beau » est associé à son grand nez rond et à sa silhouette de macaque. Tout cela n’est que comédie, il le sait et se sent d’autant plus coupable d’y participer. Le silence s’éternise un peu et le garçon semble vouloir partir. La main d’Isonima fait tourner la pièce d’Andiberry dans sa poche et il s’entend bafouiller :
— Combien pour juste un baiser ?
23.
Assis sur la banquette de cuir sombre, Griffon observe d’un œil méfiant l’intérieur des appartements de Chien ; il y a des années qu’il n’a pas mis les pieds ici.
L’ensemble est remarquablement soigné et contrairement à ses propres quartiers, rien ne traîne. Les meubles sont brillants et modernes : un canapé, deux fauteuils, une table basse et une bibliothèque de bois sombre où les volumes sont classés par auteurs, voilà pour le mobilier. Les murs sont identiques à tous les autres de la Machine et ne portent aucune fioriture, seule une baie vitrée donne sur la ville.
Chien revient de la cuisine en tenant à la main deux verres et une bouteille.
— Cognac ?
Griffon fronce le nez et refuse d’un geste de la main. Chien hausse les épaules, se sert de l’alcool et s’assied dans un fauteuil, l’air parfaitement détendu, puis sort un paquet de cigarettes de la poche intérieure de sa veste :
— Ça te dérange si je fume ?
— Fais comme tu le désires. Tu es chez toi.
Griffon hésite et rajoute :
— Tu devrais diminuer ta consommation. Et je sais que tu fumes autre chose que du tabac.
La belle bouche de Chien se retrousse en un pli moqueur :
— Et alors ?
— Et alors, tu devrais prendre plus soin de toi. La vie n’est pas éternelle.
Chien crache un long nuage de fumée bleue :
— À quoi bon l’économiser si elle n’en vaut pas la peine ?
Griffon ne trouve rien à répondre à cela. Il change subtilement de conversation :
— C’est aimable de m’accueillir chez toi. Je t’avoue que c’était… inattendu.
À nouveau, des fossettes moqueuses creusent les joues de Chien :
— Ce n’était qu’un prétexte. Je désirais te parler seul à seul. Ceci dit, tu peux rester autant que tu veux, je m’en fiche.
— Je m’en doutais. Ce qui m’inquiète, c’est le pourquoi.
— Tu as réfléchi à ma proposition ?
Griffon met quelques secondes à comprendre de quoi Chien veut bien parler. Espère-t-il encore que Griffon aille espionner les rêves de Loup pour son compte ? Il répond sèchement :
— Je t’ai déjà dit que non.
— Les choses ont changé.
— Pas du tout !
— Tu préfères que la photo de Loup soit placardée partout dans la ville et que je lui lance mes enfants au derrière ?
— Tu ne ferais jamais ça. Tu es en colère contre Loup, mais tu ne veux pas qu’il lui arrive malheur.
Chien ramène sa cigarette entre ses lèvres et jette à Griffon un long regard glacé de ses iris bleus :
— Je veux ce que Cerf veut et il ne s’encombre pas de pincettes. Il n’aime pas que ses petits secrets se mettent à courir dans la nature.
— N’insiste pas.
— Je vois. Cela me contrarie beaucoup, mais tu ne me laisses pas le choix. Je vais devoir abattre des cartes que j’aurais préféré garder hors de tout ça.
Et sur ces mots, il se lève sous le regard anxieux de Griffon, va jusqu’à sa bibliothèque et en extirpe un maigre dossier qu’il jette sur la table, puis il revient s’asseoir et tourne la couverture face à Griffon : « Pensionnaire n° 466761A »
— Tu la reconnais ?
En quelques secondes, le visage de Griffon devient blanc comme un linge et Chien sourit :
— Apparemment oui. Tu l’ignores, mais je fais filmer mon bureau, on n’est jamais trop prudent. Je sais que tu as falsifié un de mes dossiers et c’est à partir de ce jour-là que j’ai commencé à me méfier de toi. Ce que je ne comprenais pas, c’est pourquoi ? Pourquoi faire classer comme morte l’une de mes petites ?
Les épaules de Griffon se sont affaissées et ses yeux se sont éteints, il enfouit son visage entre ses mains :
— Je t’en prie… ne raconte cela à personne. Si Cerf sait… Je ferai ce que tu voudras si tu oublies cette histoire…
— Ce n’est pas si simple. En toute franchise, au début, j’ai cru que tu l’avais tuée, tu as un caractère si imprévisible… La gamine a disparu et on a eu aucune nouvelle. Aucune, jusqu’à la mise à mort des criminels.
— Quoi ?
— Ta petite fugueuse s’est fait contrôler à un barrage en quittant la place de l’arbre de fer et ils l’ont pincée en train d’essayer de s’enfuir. Elle possédait toujours son passe, cela dit. Autant dire que les charges sont lourdes.
— Est-ce qu’ils l’ont… ?
Chien allume une autre cigarette avec le mégot de la première.
— Non. Nouveau mystère, l’anguille s’échappe encore. Et grâce à qui ? L’immunisée de Cerf. Pffft ! Disparue dans la nature. Mais ça m’a permis de comprendre certaines choses, à commencer par la disparition de la fille. Tu ne l’avais pas refroidie pour te calmer les nerfs après une overdose de cauchemars. Tu l’as mise à l’abri ; sans doute dans ta chambrette, si je compare avec les dates de ton départ de la Machine.
Griffon sent le sang se mettre à bourdonner à ses tempes tandis que Chien lui lance un grand sourire tout en canines étincelantes.
— Seulement treize ans… Comme c’est mignon…
Griffon bondit sur ses pieds, furieux, et crache :
— Je t’interdis ! Tu ne sais rien, alors tais-toi !
Le visage de Chien est un masque de froideur. Il se penche en avant, remplit à nouveau son verre de cognac avant d’en verser également dans celui de Griffon.
— Calme-toi et assieds-toi. Je ne t’ai pas fait venir ici pour que tu m’assassines froidement, mais pour qu’on parvienne à un accord.
Griffon le foudroie du regard, fait les cent pas avant de s’asseoir sur l’accoudoir du canapé, en posant son pied encore chaussé dessus. Chien soupire, mais c’est son interlocuteur qui reprend la parole :
— Alors ? Ton silence contre ma coopération, c’est ça que tu désires, non ?
— Entre autres, certes, mais je veux aller plus loin que ça. Tes infos contre ma coopération à moi, qu’en dis-tu ? En d’autres termes, j’accepte de mettre ta petite protégée à l’abri d’un tas d’ennuis en modifiant son dossier électronique... On pourrait oublier son problème de fertilité par exemple et elle n’aura plus rien à craindre de mes enfants. En contrepartie, je veux savoir qui elle est pour toi — et bien sûr que tu ailles vérifier ce dont rêve Loup. Ça me paraît équitable comme marché, non ?
— Pourquoi ?
— Je suis curieux… Tu as plus de cent ans et jusqu’ici je ne t’ai jamais connu aucun intérêt pour aucun sexe que ce soit. Je me pose plein de questions.
D’un geste désinvolte, Chien s’empare du dossier et le feuillette.
— Née Grenade Mehrstein au milieu du cycle du Chien, puis simplement Grenade à partir de son admission dans la police du Mur ou matricule n° 466761A. Cheveux noirs, yeux noirs, taches de rousseur, petite myopie, allergique aux œufs, origine tzigane, père et mère ouvriers dans les mines. À mon sens, plutôt moche et sous-alimentée, mériterait un appareil dentaire pour resserrer ses dents de devant. Bon agent d’infiltration, n’a pas son pareil en escalade, un vrai petit lézard, stérilisée à 13 ans, pas de bavures. Voilà, voilà… rien d’incroyable non plus…
Chien repose le dossier sur la table.
— Alors ? Est-ce que cette fille a un secret ? Est-ce que tu es amoureux d’elle ? Si c’est le cas, ce doit être triste, car de son côté, elle ne doit pas être très portée sur la chose vu qu’on a mis ses ovaires au frigidaire. Je veux tout savoir. Qu’est-ce que tu penses de ma proposition ?
Griffon respire profondément et pose son poing contre son front, plongé dans une profonde réflexion, puis il murmure :
— J’accepte, mais j’y mets une condition supplémentaire : je veux que son matériel génétique soit mis à part, que personne ne puisse y toucher, sauf elle, si elle désire un jour avoir des enfants. Je sais que tu es assez proche de Serpent pour obtenir ça.
Chien ouvre de grands yeux, perplexe.
— Certes. Mais elle n’a pas plus d’utérus que d’ovaires, tu sais.
— Les utérus de synthèses sont très au point maintenant.
— … Comme tu veux, je peux arranger ça.
Chien écrase son deuxième mégot et s’appuie sur ses genoux.
— Bon, cette fille ? Tu l’as connue comment ?
Griffon s’humecte les lèvres.
— Dans un rêve.
Chien hausse les sourcils avant de lui faire signe de continuer, alors Griffon raconte :
— Dans une partie stable du monde onirique que j’appelle la Ville Blanche, mais en fait j’ignore son vrai nom bien qu’elle me soit familière. Grenade vit dans cette ville ; sur un bateau baptisé Machina. Je l’ai croisée souvent là-bas. Je l’aimais bien, j’allais la voir…
— Tu es tombé amoureux d’une fille dans un rêve ? demande Chien, incrédule.
— C’est plus compliqué que ça. Ce n’est pas un rêve ordinaire, la Grenade de la Ville Blanche est différente : ce n’est ni une dormeuse ni une voyageuse, elle est sur le fil. La plupart du temps, elle ne me reconnaît pas, elle est comme une démente et puis parfois, elle présente d’étranges éclairs de lucidité et ressemble à un être vivant.
— Si c’est ce que je crois, tu es timbré…
— Je n’ai pas fini.
— …
— J’ai rêvé d’elle pendant des dizaines d’années. Bien avant de croiser la véritable Grenade dans les couloirs du Mur, bien avant sa naissance, même.
Chien secoue la tête.
— Je n’arrive pas à y croire… Tu as organisé l’évasion d’une de mes petites parce qu’elle était le sosie d’un fantasme onirique. C’est de la folie pure et je n’arrive pas à croire que je vais cautionner ça. Tu es amoureux d’elle alors, oui ou non ?
— Ça ne te concerne pas.
— Tu as couché avec elle ?
— …
— La vraie ? La fausse ? Les deux ?
— …
Chien jubile :
— Ah, réponds ! Selon notre accord, tu dois tout me dire.
Georges le foudroie du regard.
— D'un, ça ne te regarde pas. De deux, va te faire farcir…
— Je ne sais pas si tu t'en rends compte, mais coucher avec une fille à mi-chemin entre le rêve et la réalité, c’est comme s’envoyer une handicapée non consentante. Mais c’est peut-être mieux que la pédophilie.
— J’ai dit : va te faire farcir…
Chien grimace et comprenant que Griffon s’enfermerait dans un silence buté s’il continuait dans cette direction, il siffle entre ses dents :
— Je suis déçu, je m’attendais à mieux. Il ne s’agissait finalement que d’une histoire d’amour bébête, mais au moins, je suis maintenant sûr d’une chose dont je me doutais depuis un petit moment déjà.
— C’est-à-dire ?
Chien ouvre la bouche, la referme, regarde Griffon dans les yeux et lui avoue d’une voix totalement dénuée d’ironie comme de méchanceté :
— Tu es un psychopathe.
— Tu ne connais même pas le sens de ce mot. Ça n’a rien à voir. En plus, ce n’est pas tout, il reste deux choses que j’ai encore du mal à m’expliquer.
Chien croise les bras sur sa poitrine et attend que Griffon poursuive :
— La première c’est que pendant ma vie avec Grenade — la réelle —, il est parfois arrivé que celle-ci me raconte ses rêves et dans chacun d’eux, elle rejoint systématiquement son double pour se glisser dans sa peau. Il ne s’agit donc pas là d’une simple ressemblance, bien que les deux Grenade n’aient pas la même façon de se comporter.
— …
— L'autre est la raison qui m’a poussé à m’intéresser à la Grenade onirique, des années avant que la deuxième ne naisse. Je me souvenais d’elle et de la Ville Blanche aussi.
— Qu’est-ce que c’est que ce charabia ?
— J’ai navigué sur ce bateau et j'ai débarqué dans cette ville et à un moment donné, j’ai dû rencontrer cette fille. Je ne parviens pas à savoir quand, mais c'était forcément avant l'arrivée de la Brume. Au début, j’ai pensé qu’elle était un personnage que je croisais souvent dans mes rêves quand j’étais petit, mais ce n’est pas ça, ce sont de vrais souvenirs ; en couleur.
— C’est n’importe quoi.
— Je suis différent, Chien. Les gens particuliers comme moi, comme notre truffe de père, il y en a d'autres et on les nomme les Piliers. On nous nomme les Piliers.
— Et alors ?
— Peut-être que cette vie n’est pas la première, Cerf a dit qu’à chaque fois qu’il était décédé accidentellement, il renaissait ailleurs et que les souvenirs mettaient du temps à revenir. Je crois que j’ai dû vivre avec cette femme, dans une autre vie, dans un monde qui ressemble à cette Ville Blanche et si Grenade existe dans ce monde maintenant, alors cela peut vouloir dire qu’elle est un Pilier, elle aussi…
Les sourcils froncés jusqu’à créer une barre entre ses yeux, Chien écoute Griffon s’enflammer avant de murmurer :
— Tout ça me paraît très tiré par les cheveux, mais c’est… possible… Cependant, les... euh... Piliers possèdent des capacités particulières. Tu as remarqué quelque chose qui dépasse le fait de pouvoir faire l’araignée en grimpant aux murs, chez ta protégée ?
Griffon pense tout de suite aux masques, mais c’est aller plus loin que ce qu’il a prévu d’avouer à Chien.
— Non, mais ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas quelque chose. Et même si ça me contrarie de le reconnaître, il y a un autre élément qui vient chambouler ma théorie. Peut-être qu’il n’y a pas que Grenade et moi, il y a au moins une troisième personne que ça concerne…
— Qui ça ?
— Toi.
— Moi ?
Chien ouvre de grands yeux tandis que Griffon sort la photographie pour la faire glisser sur la table.
— Mais peut-être que ceci te convaincra davantage.
Chien attrape la photographie et la tient longuement entre ses longs doigts, le visage fermé, puis il la secoue devant son nez.
— Qu’est-ce que c’est que ça ?
— Une photo de toi, de toute évidence. J’ai croisé une créature dans l’onirisme qui était à la recherche d’une des serveuses, elle m’a montré cette photo et je t’ai reconnu tout de suite. Elle a dit que tu étais tout le temps avec cette fille qu’elle cherchait et que tu t’appelais Tony.
Le sang déserte le visage de Chien et il se lève, subitement furieux tandis que Griffon reste très calme.
— C’est ton vrai nom, n’est-ce pas ? Tony. Cela te va plutôt bien.
Le pouls bat sur la tempe de Chien :
— Ce n’est pas moi là-dessus, rugit-il. Je ne connais pas ces filles !
— Je le sais. Tu as l’air plus âgé sur cette photo, c’était dans un autre temps, sans doute dans la dimension du rêve, puisque c’est la Ville Blanche que je vois en arrière-plan. Seulement, ces humains sont en couleurs donc il semblerait qu’ils soient des voyageurs et non des rêveurs.
— La fille qui me connaît, c’est laquelle ?
Griffon tapote la photographie du bout de l’ongle.
— C’est elle. Avec le collier.
— On dirait le Chapelet...
Chien pince les lèvres.
— Tu as un nom ?
— Oui… Lù, je crois.
Stupéfait, Chien redresse la tête. Et les paroles de Cerf dansent dans son esprit :
« Lù… Elle vient me prendre le Ch… »
Me voilà vraiment, vraiment embarquée dans ta Ville Noire. Je pense que je vais tout lire très vite et je m'excuse d'avance si je ne laisse pas beaucoup de commentaires, mais c'est parce que j'ai bien peu de choses à redire. Il y a bien quelques coquilles, quelques formulations dont je me dis qu'elles pourraient être améliorées, mais je suis trop à fond dans ma lecture pour prendre le temps de te les relever (si un jour j'ai l'occasion de lire Ville Noire sur papier, je le ferai, par contre !). Pour le reste, c'est riche, c'est beau, c'est fort.
C'est de plus en plus clair, je suis fan de Griffon. Je trouve ça tellement beau cette histoire de rêve où il a rencontré Grenade, et le fait qu'ils auraient vécu ensemble dans une sorte de vie antérieure, et ce cauchemar qui le poursuit, c'est vraiment, vraiment génial. Je ne sais pas si j'ai très envie de savoir s'il ont vraiment couché ensemble ou non du coup, aha, je crois que je préférerais que non, mais on verra bien. J'aime beaucoup leur histoire en tout cas. Et d'ailleurs, je crois que c'est dans ce chapitre-ci que j'ai vraiment pris conscience de ce dont tu m'avais prévenue une fois, comme quoi tu n'étais pas sûre que cette histoire me plairait parce que ça parle beaucoup de sexe ; eh bah je peux t'assurer que c'est pas le cas du tout ! Bon, c'est peut-être pas LE truc qui m'intéresse le plus dans l'histoire, mais étant donné que ça semble faire partie intégrante de tes personnages, et que je les aime ces personnages, et que j'ai envie de les aimer tout entiers, eh bien cet aspect-là m'intéresse aussi, du coup.
Le chapitre précédent, avec le récit de Berry, était vraiment le bienvenu, on comprend un peu mieux où on est et pourquoi, et j'étais très contente parce que c'est un peu comme ça que je voyais les choses : leur dictature n'est pas une bête dictature "on veut le pouvoir blablabla", c'est bien plus complexe que ça, et c'est super. L'histoire de leur famille aussi... Ça m'a étonnée que Loup soit "à part" par rapport aux autres enfants, c'est pourtant bien le fils de Bebbe, non ? Ou alors je me trompe.
Voilà voilà, je ne sais pas trop quoi ajouter mais j'ai vraiment apprécié ma lecture de ces deux derniers chapitres <3 Donc bravo et à très vite !
Ca me fais vraiment très très plaisir de te voir sur mon histoire et ça me touche si elle te plait.
J'ai encore pleins de choses à corriger, d'ailleurs je pense repartir dans une grande chasse aux boulettes d'ici peu donc je suis désolée si il reste encore quelques trucs de ci de là :'(. Je vais mettre un espace après ces horribles tirets, je le jure x).
Je suis contente que tu aimes bien Griffon. concernant leur vie sexuelle, je t'avoue que j'avais prévu de ne pas donner la réponse (et que dans la foulée je ne la connaissais pas du tout). Mais je pense parler plus de leur vie nesemble plus tard et ce sera peut-être bizarre d'éluder totalement le sujet. Je serai peut-être obligée de trancher malgré moi. J'aime bien laisser des flous même pour moi-même parfois. J'autorise un peu d'indépendance à mes personnages XD.
Et je suis rassurée pour la scène avec Loup et berry. du coup je t'annonce officiellementqu'il y aura deux-trois scènes de sexe explicite dans Vn, mais à priori elle sont assez courtes. Rarement plus qu'un paragraphe donc ça devrait aller ;).
et pour les géniteurs de Loup et bien tu verras. La maternité de bebbe est un peu particulière. Et en fait, je cautionne moins l'inceste que j'en ai l'air même si ça reste pas très joli joli ^^.
Merci beaucoup beaucoup et je te fais un gros calinours <3
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1. « J’ai justement de nouveaux explosifs que tu pourrais aller cacher dans le slip de ton grand-père. »
Mais quel troll xDD Je l'aime ♥
J'ai eu un peu de mal à raccrocher les wagons avec ce premier passage. Par exemple avec « Comment pourrais-je être calme ? Je n’ai même plus les moyens de m’acheter un sandwich ! Et ne me dites pas que c’est de ma faute !! » on voit pas bien le rapport avec la choucroute (enfin on comprend après pourquoi il a plus les moyens mais on comprend pas pourquoi il s'énerve subitement, ça a l'air complètement déconnecté du reste, y'a pas eu de provocation ou d'insinuation pour qu'il aborde ce sujet-là). Du coup je trouve tout le début de chapitre assez flou : y'a que Serpent qui supporte Griffon quand il est agacé mais finalement il va voir les autres et Serpent l'empêche pas d'y aller ? Griffon a l'air de chercher Bebbe, mais finalement il ne lui dit rien ? Elle évoque des « discussions d'adultes » mais on ne les voit pas parler, au contraire : tu dis que Bebbe lève la tête de son ouvrage (mais on ne sait pas quel ouvrage) et ça donne l'impression que chacun est absorbé par sa tâche, Bebbe à son truc mystérieux, Rhinocéros à son journal, Lièvre à son bonzaï, alors en quoi c'est des discussions d'adultes vu qu'ils discutent pas ? Griffon trolle tout le monde puis s'énerve subitement après le bonzaï – j'ai pas compris en quoi emmerder Lièvre serait « se faire du mal », d'ailleurs – serait-il bipolaire ? xD
J'ai l'impression d'avoir raté une petite marche en débarquant parce que même en relisant tout le passage j'ai une impression de « quoi ? »
Et qu'est-ce qui s'est passé entre la fin du chapitre 4 et là ? Bebbe était chez Griffon, maintenant on dit que c'est elle qui l'héberge ? Sommes-nous tombés dans une faille spatio-temporelle ?
Bon, mises à part mes incompréhensions, les scènes de réunions sont toujours très savoureuses. En plus ça paraît dingue mais parfois on pourrait leur trouver des airs de vraie famille, avec papa qui lit son journal, petit qui joue, le tonton farceur, papi qui va canner… Et là-dessus, toutes leurs magouilles et leurs non-dits tranchent encore plus, et ça rend tout plus efficace, je trouve ! Maintenant je me demande bien ce que Chien manigance…
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2. Ahah donc ça y est je rencontre enfin Honorine en mode paupiette xD J'aime beaucoup ce genre d'humour, surtout quand il arrive à des moments improbables (et vu l'ambiance générale de l'histoire on pourrait croire que tous les moments sont improbables pour de l'humour) ; c'est ce qui fait que ça marche si bien, comme les trollades de Griffon !
Donc Grenade a été stérilisée pendant qu'elle était au Mur ? C'est une procédure standard ? J'imagine que ça doit pas être très productif de laisser les enfants du Mur grandir assez pour se reproduire entre eux ? En tout cas ça la rend vachement intrigante (j'ai l'impression de beaucoup utiliser ce qualificatif xD). C'est vrai qu'on se demande « pourquoi elle ». Qu'est-ce qui a tapé dans l’œil de Griffon ? Qu'est-ce qu'elle a de si particulier pour qu'il la protège comme ça ? Est-ce que c'est lié aux rêves ? Ou à Chien, vu qu'il s'occupe du Mur et qu'il arrête pas de vouloir tailler la bavette avec Griffon ?
En tout cas leur relation est super touchante ; la façon qu'elle a de pas comprendre comment il aurait pu abuser d'elle, je trouve ça vraiment fort. Et d'ailleurs j'aime bien la relation qui commence à se tisser avec Honorine aussi, même si ces deux personnages restent un peu en-dehors de l'histoire (enfin Honorine on sait qu'elle a un méga-pouvoir et qu'elle va potentiellement avoir une grosse influence sur l'intrigue mais Grenade c'est moins évident).
J'ai eu un peu de mal à comprendre comment le Mur pouvait la rechercher mais pas la retrouver, cette histoire de dossier falsifié mais pas complètement m'a un peu perdue (elle a quand même bien la marque, du coup ?). C'est peut-être moi qui ai manqué d'attention v.v
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3. Il est si chouuu ils sont si chouuuus ! Bon du coup y'a pas mal de truc qui m'ont été spoilés sur les excentricités de Berry mais ça m'empêche pas de trouver la scène assez fascinante, dans le genre curiosité morbide aussi. À ce stade on peut se demander ce qu'une scène de ce genre peut apporter à l'intrigue, concrètement ; mais il me semble que du point de vue des personnages, c'est assez révélateur et ça les fait progresser. Déjà on voit bien qu'ils sont en train de devenir proches tous les deux, et pour Loup particulièrement, il doit pas voir ça bien souvent, vu d'où il vient. Et je trouve toujours intéressant quand les privilégiés se retrouvent confrontés à ce que la réalité peut avoir de plus crade. Y'avait vraiment quelque chose de désespérant dans cette scène, et de touchant aussi d'une certaine façon. J'aime bien que Berry parle si librement de choses intimes, et le contraste avec la timidité de Loup ♥
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4. Ahiiiin donc ça n'avait rien à voir avec Grenade directement, c'était pour les rêves de Loup, cet entretien (j'avais zappé ça because trop de temps passé entre mes lectures v.v). Du coup ça clarifie un peu le comment du dossier falsifié mais je pense que ça mériterait une précision au moment où Grenade le raconte.
Je note qu'Honorine est donc bien une immunisée, comme Grenade le soupçonnait. Par Cerf directement, en plus. Mais pourquoi donc ?
Et du coup on sait pourquoi Griffon s'intéresse tant à Grenade ; c'est très mystérieux tout ça, on comprend qu'il y a un truc de plus en plus louche autour d'elle, même si j'ai pas l'impression d'avoir toutes les cartes en main pour comprendre exactement. En tout cas, là aussi, j'apprécie la complexité de leur relation ; j'aime bien que Griffon refuse d'expliquer ça à Chien qui a pas l'air très disposé à entendre la description d'une relation qui soit pas une amourette ou une partie de jambes en l'air x'D Brave garçon.
Ça explique aussi potentiellement que la maman de Griffon et Bebbe ait bien zigouillé Cerf une première fois (qui n'était d'ailleurs peut-être pas la toute première) et qu'il soit reviendu ensuite. Donc elle aurait tué Cerf, puis Cerf l'aurait tuée sous les yeux de Griffon. Pouah, ça doit faire de chouettes Noëls, tout ça…
Je sais pas du coup si Grenade est un Pilier aussi ; les masques sont pas évoqués vraiment comme une preuve que c'en serait une, du point de vue de Griffon (et d'ailleurs j'imaginerais que les Piliers ont pas besoin d'accessoires pour utiliser leurs pouvoirs, mais ça c'est juste ma conception alors je peux me gourer complètement). Si c'en est une, le hasard (ou pas) est bien fait (ou pas) ; ils vont bientôt pouvoir fonder un club.
Hmmm cette chute laisse présager du lourd ! Et si Chien lui-même a oublié cette vie-là… Pouah, il est trop tard pour les spéculations, désolée, je rends les armes xD
<br />
Et à bientôôôt !
Je ne sais pas, j'ai l'impression que si on m'empêchait de manger et de me déplacer dans ma maison et qe ça dure sur le temps, je serai énervé en permanenc. Du coup Serpent est avec lui car il lui permet de se déplacer, mais Serpent n'a pas d'autorité particulière pour l'empêcher de faire ce qu'il veux (ce qui semble être tout simplement faire chier le monde). Donc il ne cherche pas particulièrement Bebbe ni personne d'ailleurs. C'est uniquement une scène où il se défoule sur les autres avec une mentalité puérile parce qu'il est énervé. mais je peux ajouter qu'au réveil il a réalisé que ses identifiants étaient toujours bloqués et que cela a provoqué sa fureur si ça parait plus clair.
Quand Bebbe dit: "Tu te fais du mal" elle parle du fait que George soit énervé, pas spécifiquement de Lièvre (je peux le préciser facilement)
Quand elle dit plus tôt: "Ce sont des discussion d'adultes", il s'agit d'une discussion déroulée au moment où ni elle, ni Rhinocéros ne voulaient jouer avec Ocelot -qui leur a visiblement demandé avant l'arrivé de Griffon- donc le lecteur n'y a pas assisté. (Je peux également le mettre au passé pour plus de comprehension)
Et logiquement Bebbe (qui peut circuler comme elle veut) a dormi à l'extérieur (dans l'ancien appart de Griffon) pusqu'elle a pêté ses appartement à Griffon dans la Machine, puisqu'il ne peut pas sortir. Ca peut être mieux expliqué aussi.<br /><br /> 2. Ah bah du coup tu dois avoir pas mal de réponses vis à vis de Grenade plus loin. du coup son rôle doit être un peu plus clair ^^. Quand à savoir si elle est un Pillier. Effectivement, ça commencerait à faire beaucoup.
Pour le dossier falsifié: Son dossier a été supprimé donc le Mur ne la recherche pas (Ils font juste des descente régulières pour vérifier si ils trouvent des choses interdites. Mais ce n'est peut-être pas clair au début, je peux retoucher aussi). Mais quand elle se balade et qu'on lui demande de justifier son identité, elle ne possède pas de papiers donc ça la met dans une situation délicate. Et si on découvre son tatouage c'est pire. Et malheuresement pour elle, seuls Chien, Serpent et Loups peuvent faire des faux-papiers.
3. C'est la deuxième fois qu'on me demande plus ou moins le but de cette scène, c'est marrant. Et pour répondre, il y a un élément imporrtant dans cette scène bien que personne ne l'ai noté pour l'instant. Je voulais aussi qu'on voit des robots. Cerf en a parlé mais je voulais qu'on voit que c'est une réalité dans ce monde. Pour le reste, c'est de la construction de lien entre les persos tout simplement.
haha et il est trop tard pour bavarder plus, je bosse demain. Merci encore pour tes question sur les trucs pas clairs, c'est vraiment le genre de retour que j'attend le plus!Merci merci merci!
Des poutoux!
J'aime bien ces grandes réunions de Famille, on sent bien le caractère de certains et la tension qui reigne entre eux... On comprend pas trop ce qui les unit, entre solidarité et rivalité, mais c'est très intéressant en tous cas ! Et comme on voit chacun tenter de se dépatouiller de son destin et de ses problèmes, on comprend que c'est pas facile pour eux, même s'ils sont qui semblent opprimer la population, je trouve que ça permet de s'attacher vraiment à eux...
2. Ah, Grenade est une enfant du Mur, j'avais raison ! (Pour une fois que j'arrive à connecter mes neurones à peu près correctement xD) Et Honorine est bien celle qui lui a donné les masques... Elle m'intrigue énormément, d'un côté elle semble banale avec son chien Raclure (POURQUOI ? xD) et son odeur, et puis... Mais qui est-u nondidjû !
3. Cette scène était vraiment très très bizarre, déjà le quartier des bordels, et puis les androïdes... En même temps, oui, c'est sûr que c'est mieux qu'avec des êtres humains ^^ Et j'aime bien la relation entre Isonima et Berry, c'est intriguant et mignon... (En général Iso (flemme d'écrire son nom en entier) est vraiment très mignon, avec sa franchise et sa gêne ^^)
4. Ah, il y a des points qui commencent à s'éclaircir !
Coquillette : "et bien sûr que tu aille(s) vérifier ce dont rêve Loup"
Hum, Chien, un Pilier aussi ? Mais ça ferait beaucoup dans une même famille... Donc voilà aussi ce que Griffon voulait à Grenade (ce qui est quand même plus rassurant que les hypothèses de Honorine xD) Et cette vie antérieure... j'ai comme l'impression qu'il va pas tarder à s'en souvenir - à moins que tu veuilles encore faire mariner le lecteur !
Et du coup tu dois avoir compris que non, Chien n'est pas un Pilier. Grenade non plus d'ailleur. Quand aux viesantérier de Griffon, c'est un peu compliqué pour l'instant.
Pour Cerf, le fait d'être le seul à détenir tous les accès au système de sécurité est un bon moyen de garder le pouvoir puisqu'il peut couper les vivres à qui il veut. Mais c'est très imprudent de n'avoir rien prévu pour le cas où il lui arriverait malheur de manière inattendue. Les autres se retrouveraient vraiment dans une situation impossible.
Si Grenade et Griffon n'ont jamais été intimes dans ce monde-là, c'est curieux qu'elle ne dise pas clairement qu'il ne s'est rien passé entre eux. C'est ce qu'on pense quand elle dit qu'ils n'étaient pas ensemble, mais la suite de la conversation sème le doute, laissant imaginer qu'il aurait pu se passer quelque chose sans que Grenade ait l'impression que c'était mal.
Avant, je croyais qu'elle craignait les enfants du Mur à cause des masques.Mais maintenant qu'on sait qu'elle est une fugitive, ça donne une autre dimension au personnage. Ça lui donne de la profondeur.
Loup est touchant dans sa quête d'acceptation et d'affection. La pureté dont parle Andiberry a l'air d'être plutôt une forme d'innocence. Sur le plan relationnel, il est resté immature ; en fait, il n'a jamais pu vraiment se construire et ça le rend émouvant.
Le fait que la Grenade du monde des rêves ne soit pas la même que celle de la réalité et que cette dernière se glisse dans la peau de l'autre me laisse perplexe. Je crois qu'il y a quelque chose qui m'échappe...
<br />
1) Il faudrait décider si c’est George ou Georges et t’y tenir.
-Oh OUAAAIIISSS !!! Tu gagnerais à exprimer l’enthousiasme du garçon avec des mots et à écrire "ouais " normalement.
Depuis "En plissant les yeux d’un air contrarié" jusqu'à "un petit sécateur d’argent à la main", on a une seule phrase ; il faudrait la scinder en deux.
-Griffon… commence Lièvre d’une voix où perce une menace sourde. [J’aurais dit . "une sourde menace "]
demande Ocelot de sa voix haute perchée. [On dit haut perchée, "haut " étant employé comme un adverbe]
à côté de Serpent qui lui a lancé un long regard placide. [Si c’est un long regard, "lancer " n’est pas le bon terme. Il pose sur lui un long regard.]
Toute le groupe lance un œil. [Tout le groupe / Jeter un coup d’œil : oui ; jeter un œil : familier, à éviter ; lancer un œil : non.]
Qu’est ce que tu veux dire ? Demande Chien avec surprise [demande : minuscule]
<br />
Pour tous ces regards, afin d’éviter les répétitions, tu peux employer les nombreux synonymes de regarder, qui contiennent diverses nuances : observer, considérer, contempler, fixer, inspecter, scruter, dévisager, toiser, jauger, et j’en passe.
<br />
2) Honorine émerge de la salle de bain, son corps dodu enroulé dans une serviette éponge comme une paupiette dans son gras.[Ce n’est pas flatteur pour Honorine, mais c’est bien trouvé !]
avec un mauvais goût ardent [flamboyant ou éclatant ne conviendraient-ils pas mieux ?]
Grenade en profite, tout cela risque de disparaître quand la punk remettra ses vêtements. [Je mettrais un point-virgule après "profite ".]
Grenade se force à ne pas sourire. [Je trouve que ce n'est pas très judicieux de faire suivre "forcer à" d'une négation. Pourquoi pas "Grenade se retient" ou "Grenade s'empêche de sourire"?]
Tous les bains du monde ne pourront rien faire contre l’odeur infecte qui émane de ce clebs ["clebs" fait tache ; "cabot" est aussi familier mais passerait mieux.]
Grenade va chercher un tee-shirt dans la chambre et en passant par la salle de bain, sort une brosse à dents neuve et la pose bien en évidence. [Il faudrait mettre "en passant par la salle de bain " entre virgules / je suggère : "sort une brosse à dents neuve qu'elle pose bien en évidence"]
Le regard sombre Grenade secoue la tête [Il faut une virgule avant Grenade]
Honorine lui jette un long regard indéchiffrable [Le verbe "jeter" convient pour un regard bref uniquement. Je suggère : "pose" ou "braque sur elle un long regard"]
Entre "Elle avait traîné " et un "vrai lit ", il y a un problème de concordance des temps. Tel quel, on comprend que ce passage raconte des événements antérieurs au paragraphe qui précède.
qui sont au dessus des lois. [au-dessus]
Il fait si noir que si la vieille pendule n’indiquait pas dix heures du matin [aussi noir]
Grenade serait incapable de dire si il fait nuit ou jour [s’il fait nuit ou s’il fait jour]
Les hommes ont besoins de symboles [ont besoin au singulier]
Après un an à vivre à deux, il aurait fallu que je sois enceinte. Pour fournir un enfant-tribut au Mur d’ici quelques années. [Il serait préférable d’enlever le point pour faire une seule phrase.]
Si j'allais voir un praticien des centres de bon hygiène, j'ai peur qu'ils se rendent compte que quelque chose cloche. [Concordance des temps : j’aurais peur]
Honorine laisse filer un long filet de fumée bleue entre ses lèvres [filer/filet ; échapper, peut-être ?]
Ça a du être flippant... [a dû]
Là par contre j’ai des mauvais souvenirs [Je mettrais une virgule avant "j'ai"]
je pensais être immunisée à tout (…) [immunisée contre]
ses yeux jaunes brillants comme les prunelles des chats [J'écrirais "brillant", participe présent]
<br />
3) C’est surtout Andiberry qui parle en fait [Je mettrais une virgule avant "en fait"]
Il aime surtout le cinéma muet d'avant la brume, et les aéronefs [La virgule est de trop]
Isonima avait essayé d’enterrer sa rancœur dans son café au lait [plutôt noyer dans le café, non ?]
Mais Andiberry était la première chose ressemblant à un ami [le mot "chose" en parlant d'une personne est dérangeant]
Isonima s’en doutait à vrai dire [Je mettrais une virgule avant "à vrai dire"]
Ce n’était pas vrai tout ça. Des conneries [ Je trouve que le mot "conneries" détonne. "Des foutaises" passerait mieux.]
L’air sent les épices, la poussière et une odeur écœurante de parfums capiteux. [L’air ne sent pas une odeur. Peut-être un mélange écœurant de parfums capiteux ? (puisqu’il y a plusieurs parfums)]
les premières prostituées font leurs apparitions [font leur apparition au singulier]
devant l’entrée des maisons closes dont les entrées sont composées de lourdes tentures drapées de couleurs ocres et indigo. [Il y a deux fois "entrée(s)" : "devant les maisons closes dont les entrées (…) suffirait / de couleurs ocre et indigo]
Isonima n’ose pas regarder ses femmes frontalement [regarder ces femmes en face]
que Sophia est la seule femelle qu’il ait approchée [La seule "femelle" ? C'est terriblement péjoratif. Tu peux remplacer "les femmes" de la phrase précédente par quelque chose comme belles-de-nuit, filles de joie, marchandes d’amour, pour pouvoir mettre "femme" à la place de "femelle".]
frémir de gène [gêne ; (le) gène est un segment d'ADN]
Il n’est là que pour nourrir sa curiosité malsaine de sexualité. ["curiosité de" me dérange. J’aurais dit "pour la sexualité"]
le jeune homme se sent terriblement empathique avec ces êtres des bas-fonds. [Formulation bizarre : je dirais "plein d’empathie envers ces êtres". Pour éviter la répétition : "plein de compassion"]
Une femme araignée à huit bras s’empresse de satisfaire un membre de parti visiblement éméché [du parti]
Plus loin, un centaure attend, un petit garçon orné de nageoires assis sur son dos ["attend avec un petit garçon doté de nageoires assis sur son dos " ou "chevauché par un petit garçon (...)"]
Tous abordent le même visage vide d’émotion. [Ici, "abordent" ne convient pas : affichent, présentent, arborent…]
Isonima lance un regard éberlué à l’ingénieur mais celui-ci lui répond par un regard des plus sérieux [pour éviter la répétition : "par une mine des plus sérieuses", par exemple]
Devant le poids [Sous le poids] des prunelles mauves, Andiberry fait un sourire sans joie : ["esquisse" au lieu de "fait " puisque tu dis plus loin que c’est un vague sourire]
mais je ne cautionne pas le traitement des êtres humains [je suppose qu’il veut dire "la traite des êtres humains"]
Isonima lui lance un regard méfiant de sous ces épais sourcils : [ses : ce sont les siens]
Mais ce n’est pas très convainquant [l’adjectif est "convaincant"]
Crois-moi, tu es tout ce dont rêvent ces filles, une nuit entre des mains tendres et respectueuses [ce serait plus clair avec deux points à la place de la virgule… à moins que j’aie mal compris la phrase.]
en essayant de ne pas trop s’imprégner de la misère autour de lui [Je suggère : "de la misère qui règne autour de lui"]
il rentre de plein fouet dans un groupe de trois garçons à peine sortis de l’adolescence aux vêtements suggestifs. [On dirait que c’est l’adolescence qui porte des vêtements suggestifs. Je suggère : "il heurte de plein fouet un groupe de trois garçons à peine sortis de l’adolescence qui portent des vêtements suggestifs"]
et se fige lentement [C’est bizarre. Il se fige peu à peu ou il reste figé un moment ?]
L’éphèbe lui lance un regard bleu de sous ses mèches [J’enlèverais le "de"]
<br />
4) Les murs sont identiques à tous les autres appartements de la Machine [identiques à ceux de tous les autres appartements]
aucunes fioritures [aucune fioriture ; aucun est singulier, sauf devant des noms qui n’ont pas de singulier]
Et il ne s’encombrera pas de pincettes [dans ce contexte, on dit : "il ne prendra pas de gants " ou "il ne s’encombrera pas de scrupules"]
En toute franchise, j’ai cru que tu l’avais tuée au début [il faut une virgule avant "au début" : ça se rapporte à "j’ai cru". Me trompé-je ?]
et il n’y avait aucunes nouvelles. Aucunes jusqu’à avant-hier ["aucune nouvelle" au singulier]
Elle possédait toujours sa puce cela dit [je mettrais une virgule avant "cela dit"]
Le visage de Chien est un masque de froideur, il se penche en avant, reremplit son verre de Cognac [Je te suggère de mettre un point après "froideur ". "Reremplit" ne convient pas : "remplit à nouveau"]
Je ne t’ai pas venir ici [Je ne t’ai pas fait venir ici]
Qu’est ce que tu penses de ma proposition? [Qu’est-ce que]
Chien hausse les sourcils avant de faire signe à Griffon de continuer [avant de lui faire signe de continuer]
du monde Onirique [onirique : minuscule]
Tout ça me parait très tiré par les cheveux ["très" est de trop]
La fille qui me connaît. C’est laquelle ? [Je suggère : "La fille qui me connaît, c’est laquelle ?"]
Griffon lui indique en tapotant la photographie du bout de l’ongle. [le lui indique. Mieux : "Griffon tapote la photographie du bout de l’ongle :" Si tu termines la phrase par deux points pour introduire la réplique suivante, c’est assez clair]
Absolument. Cela te parait-il inoportun? Griffon est le cadet de la famille (l'ainée étant Bebbe) mais il est sans doute le plus pueril (en fait non, ils y en a d'autres qui veulent la palme. Je ne pense pas à toi, Chien.)
Pour Cerf, le fait d'être le seul à détenir tous les accès au système de sécurité est un bon moyen de garder le pouvoir puisqu'il peut couper les vivres à qui il veut. Mais c'est très imprudent de n'avoir rien prévu pour le cas où il lui arriverait malheur de manière inattendue. Les autres se retrouveraient vraiment dans une situation impossible.
Oui. Il est prévu qu'il donne les codes à Rhinocéros sur son lit de mort mais effectivement un décès accidentel pourrait créer un très gros problème. Et étant donné que Cerf est très paranoïaque, il privilégie sa propre méfiance à la sécurité des autres membres (Je dirais même qu'il s'en fout. Quel aimable vieux monsieur!).
Si Grenade et Griffon n'ont jamais été intimes dans ce monde-là, c'est curieux qu'elle ne dise pas clairement qu'il ne s'est rien passé entre eux. C'est ce qu'on pense quand elle dit qu'ils n'étaient pas ensemble, mais la suite de la conversation sème le doute, laissant imaginer qu'il aurait pu se passer quelque chose sans que Grenade ait l'impression que c'était mal.
Je voulais laisser une ambiguité totale sur ce point. Je ne connais pas moi-même la vérité. C'était en quelque sorte une expréience: comment va évoluer l'avis des lecteurs sur Griffon s'ils gardent en tête qu'il a "peut-être" abusé de quelqu'un? Mais c'est peut-être trop pénalisant pour le personnage.
Avant, je croyais qu'elle craignait les enfants du Mur à cause des masques.Mais maintenant qu'on sait qu'elle est une fugitive, ça donne une autre dimension au personnage. Ça lui donne de la profondeur.
Merci. Ca me fait plaisir pour elle ^^.
Loup est touchant dans sa quête d'acceptation et d'affection. La pureté dont parle Andiberry a l'air d'être plutôt une forme d'innocence. Sur le plan relationnel, il est resté immature ; en fait, il n'a jamais pu vraiment se construire et ça le rend émouvant.
Oui, c'est tout à fait vrai. Bonne annalyse!
Le fait que la Grenade du monde des rêves ne soit pas la même que celle de la réalité et que cette dernière se glisse dans la peau de l'autre me laisse perplexe. Je crois qu'il y a quelque chose qui m'échappe...
On en saura plus sur tout ça. Je parlerai pas mal de Limbo dans la partie 2. Ce sera plus clair je pense.
Bon, comme il semblerait que j'oublie toujours l'essentiel quand j'aime un chapitre, je vais commencer par ça :
J'ai adoré ! <3
De bout en bout, vraiment. Si je ne savais pas trop au début parce que je devais m'habituer à ton monde et enregistrer tes personnages (ce qui n'est pas un reproche, hein ? Etre catapulté dans une histoire c'est hyper chouette quand c'est bien fait, et tu le fais bien) maintenant c'est bon. J'ai adoré toutes ces conversations, tous ces duos formés à travers le chapitre et les révélations sur eux.
La demande du baiser de Loup m'a fait chavirer. Il est tellement... tellement mignon, tellement désireux de la moindre parcelle d'affection. Sa relation avec Berry n'en est que plus forte. Au final ils avaient tous les deux quelques chose à avouer, qui les pesait : pour Loup ça semblait être son amitié possessive (en même temps c'est parfaitement compréhensible) et pour Berry sa sexualité.
Grouh <3
J'avais vraiment pas vu venir la possibilité que Grenade soit un Pillier mais, une nouvelle fois, ce chapitre apporte des réponses à des questions posées au début et c'est en ça que je dis que tu gères le catapultage dans ton monde. Les réponses viennent et la connexion se fait tout de suite. Quand il a ressorti la photo j'ai revu la scène avec cette voyageuse sans avoir besoin de la relire au cas où.
Preuve qu'au niveau du rythme et de la narration : tu roxxes du poney (j'avais pas ressorti cette expression depuis longtemps)
J'ai aussi un amour profond pour Georges <3 (et j'ai cru noter que Loup et Chien s'entendaient avant ! Arg ! Tu vas faire des flash back ? 8D)
Son histoire avec Grenade est surprenante ! D'un côté ce serait bien qu'elle sache, d'une autre elle n'a peut-être pas envie de savoir qu'il a couché avec sa représentation onirique °° Malgré ce qu'a pu en penser Chien, moi je la trouve belle leur histoire <3 Comme s'ils devaient toujours se retrouver et s'aimer (parce que oui, je suis certaine que si Grenade n'avait pas vécu au Mur elle serait tombée amoureuse sans hésitation (et OUI JE SUIS UNE GROSSE FLEUR BLEUE))
Et à propos de grosse, Honorine est pas en reste : je la kiffe. Elle est tellement pêchue !
A vite Lou <3
Je suis contente que la scène du bisou t'ai plut.J'ai vraiment beaucoup aimé l'écrire, je trouve qu'elle en dit super long sur les personnages ^^. Tu l'as bien cerné Loup... Il est dans sa quête d'un Ismaël au coeur tendre pour l'adopter. Pas de chance il est tombé sur un fan de panure. :/ Et avant il était effectivement pote avec un roquet ultra vénère mais beauc gosse. On fait avec ce qu'on a. (Et oui il y aura des flash backs potentiellement très idiots avec Loup et Chien quand ils étaient jeunes et frais)
Bah du coup ce chapitre nous en dit pas mal sur Grenade et George dans l'ensemble mais il y a encore des ver de terre sous plante verte à ce sujet. Effectivement George envisage qu'elle soit un pillier mais ce n'est pas sûr du tout. Il faudra aller un peu plus loin pour le savouar :D.D'ailleurs c'est marrant de voir que tu as déduit que George avait couché avec la Grenade onirique parce que j'ai laissé le doute exprès. Un tel doute que j'ai choisi de ne pas connaitre la réponse moi-même, que ce soit avec la Grenade onirique ou la vraie.
Et wui, il y a carrément un espèce de lien de destinée avec retrouvaille mais malgré tout je poite le fait que la Grenade onirqiue n'a pas l'air très amicale avec George malgré tout. Donc pour l'amour éternel je ne sais pas trop. Mais la question se pose et sur ce je ne spoilerai pas plus :).
Et contente que tu aimes Honorine, c'est un perso pleins de mystère qui se dévoile pas mal au chapitre suivant (oui je fais ma pub <3)
Merci encore et je le redis: Je suis vraiment super méga heureuse de te croiser par ici <3 <3.
J’ai bien aimé la première partie, ça m’a permis de comprendre pourquoi la Famille respecte le vilain et effrayant Cerf. Et puis plus j’avance dans ton histoire, mieux je saisis sa complexité, c’est vraiment énorme ! Et les personnages prennent de plus en plus de profondeur, aussi. Les parties avec la Famille, ce sont mes préférées.
Grenade, je commence à mieux comprendre son importance, aussi, et j’apprécie plus ses apparitions qu’au début. Je comprends maintenant son lien avec Griffon, c’est très satisfaisant (d’ailleurs, tu écris parfois George, parfois Georges, je crois qu’il faudrait décider). Et puis c’est intriguant, le truc d’immunisés avec Honorine.
La partie avec Loup et Andiberry m’a laissée perplexe, je n’ai pas trop compris en quoi elle se rattachait à l’intrigue principale, et je ne trouve pas non plus pour le moment que ça ressemble à une intrigue secondaire. C’est pour mieux connaître les persos ? On dirait que je trouve qu’il manquerait quelque chose pour rattacher tout ça à l’histoire. Mais bon, c’était amusant de voir Loup au milieu de ça. Surtout à la fin, hihi.
J’ai bien aimé la partie avec Griffon et Chien, parce que ça permettait de comprendre pourquoi Chien l’a invité chez lui, et aussi parce que ça complète ce qu’on vient d’apprendre par Grenade. Et en plus, à la fin il y a cette autre révélation sur Chien qui m’a fait mieux comprendre cette affaire de photo avec Lou dessus, j’avais pas compris du tout, la dernière fois qu’on en avait parlé.
Bref, les choses se mettent en place et il y a plusieurs moments où je me suis dit « Aaaah ! okééé ! »
Voici pour le relevé :
« Tu me fait mal, Georges » : fais
« Je pense que ce qui manquerai le plus à cette plante » : manquerait
« c’est toi qui a le premier prit le parti » : as, pris
« avec Lièvre, sa silhouette gindée » : guindée
« sort une brosse à dent neuve » : dents
« Il est où ton colloc ? » : coloc
« Il a disparût. Ça fait plusieurs mois » : disparu
« C’est toi qui préfère rester secrète » : préfères
« Tu m'as sauvée la vie » : sauvé
« elle avait finit par réintégrer ses appartements » : fini
« ce colloc. Qu’est ce qu’il s’est passé avec lui? » : coloc, qui s’est passé
« Je pense qu’il a été prit par ceux du Mur » : pris
« il aurait fallut que je sois enceinte » : fallu
« George m'a fournit de faux papiers » : fourni
« George m'a sauvé » : sauvée
« je pensais être immunisé à tout ce qui » : immunisée
« A ce moment là, j’avais déjà » : moment-là
« La conversation qu’ils ont eus il y a quelques jours » : eue
« Isonima avait sentit une boule se former dans sa gorge » : senti
« Quand ils étaient allé se coucher le soir suivant » : allés
« j’aurais du t’en parler » : dû
« Loup s’était sentit aussi mal à l’aise » : senti
« des lumignons de couleurs bleus » : de couleur bleue
« Il aurait du rester au dortoir » : dû
« Tu ne trouveras pas d’être vivants ici » : êtres
« Les meubles sont brillants et moderne » : modernes
« la poche intérieur de sa veste » : intérieure
« tu fumes autre choses que du tabac » : autre chose, ou d’autres choses, peut-être
« Je ferais ce que tu voudras si tu oublies » : ferai
« Elle possédait toujours sa puce cela dit cela dit » : cette amusante répétition est-elle voulue ? :D
« Et assied-toi. Je ne t’ai pas venir ici » : assieds-toi
« je ne t’ai jamais connu aucun intérêts » : intérêt
« Je me pose pleins de questions » : plein
« yeux noirs, tâches de rousseurs, petite myopie » : taches
« A réussit son épreuve d’intégration après dix minutes » : réussi
« mais en fait son vraie nom c’est la ville de la Papaye » : vrai
« Tu as organisée l’évasion d’une de mes petites » : organisé
« Ah, répond ! » : réponds
« Je crois que j’ai du vivre avec cette femme » : dû
« Mais ça ne veux rien dire » : veut
Brefouille, revenons au fond de cette histoire de fou:
C'est marrant que tu qualifie Cerf de "méchant" ^^. Je suis moi-même quelqu'un de très tolérants avec les humains et avec les personnages. Cerf est un vieil homme paralysé qui doit gérer une ville qui cours à sa perte alors qu'il n'est plus en mesure de rien faire. C'est une créature à la fois faible, forte et effrayée par la révolution et la mort. Du moins c'estcomme ça que je le conçois. Je ne pense pas avoir de vrai méchant dans Ville Noire même si certains personnages vont être strictement égoïstes.
Je suis contente que tu apprécie mieux Grenade. Elle a un rôle très important à jouer donc ce serait embêtant si tu ne l'aimait pas trop :D.
Concerant la partie entre Loup et Berry, je ne sais pas très bien quoi dire. Il y a un peu de tout mélangé. Dans ce passage, j'essaye de plus rentrer dans l'intimité des personnages. On peut déjà commencer à comprendre grace à ce passage pourquoi Isonima a quitté la machine. J'intègre aussi le fait que des androïdes perfectionnés existent dans ce monde ce qui est importants pour la suite.
Et puis je suis quand même déçu que tu ne demande pas quel est le pire truc que Andiberry ai fait par curiosité :p! (Je plaisante) (Ps: Il aime se rouler dans de la panure!).
Je suis aussi contente que tu comprenne de plus en plus de choses! Le noeud est en train de se défaire doucement :D.
Merci encore pour ton commentaire et à bientôt! Des poutoux!
Coucou Lou, me voici enfin ! (désolée de ce retard !)
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Ah voici un chapitre où on apprend encore des choses… Je vois bien qu’il y a une certaine forme de puzzle dans tout ça, mais je n’arrive pas à remettre les pièces en place ^^ Tu me diras, c’est certainement normal puisqu’il n’y a que 5 chapitres en ligne (plus ce prologue, on ne peut plus mystérieux).
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Je pense que mes personnages préférés sont définitivement Griffon et Loup. Griffon pour son côté un peu drôle et très étrange (les trucs avec des rêveurs, ça me fascine toujours) et Loup parce que je le trouve attendrissant (en tout cas pour le moment ^^). On en vient à se demander ce qu’il a en commun avec les autres. Il a l’air tellement plus… humain ?
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Pour ce qui est de Griffon, bien qu’on comprenne un peu mieux pourquoi il a sauvé Grenade, l’explication ouvre la voie sur quelque chose de très vaste et je suis impatiente d’en apprendre plus. Honorine m’intrigue beaucoup aussi. Comment a-t-elle fait pour obtenir son statut d’immunisée et pourquoi ?
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Enfin bref, j’ai encore plein de questions qui me trottent dans la tête.
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Bravo pour ce chapitre ! La suite ?
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Les coquillettes :
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- Elle espère que ça ne se terminerait terminera pas en bain de sang
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- Il a disparût disparu. Ça fait plusieurs mois maintenant
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- C’est toi qui préfères rester seule […] Tu m’as sauvée la vie.
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- Puis, après avoir constaté le départ de la femme de la Machine, elle avait finit
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- Grenade sait qu’ils faisaient font ça pour elle et elle se sentait sent
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- comme si sa personnalité avait fondue sans sont blouson en cuir (fondue au fromage ? Pardon, je sors XD)
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- Je pense qu’il a été prit pris par ceux du Mur
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- il aurait fallut que je sois enceinte
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- George m’a fournit de faux papiers
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- je pensais être immunisée à tout ce qui n’est pas le bruit de pieds
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- La conversation qu’ils ont eus eue il y a quelques jours
<br />
- Il semblait dire « Je savais bieque bien que tu me jugerais. »
<br />
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