Deux ans plus tard.
Deux heures qu'ils se font respectivement " la gueule " si on peu dire.
Uzu les lunettes sur le nez, le nez dans ses fiches, les yeux devant l'écran de son PC portable, tente d'avancer dans ses traductions. Gabriel dans sa chambre, sur son clavier essai de composer, en vain.
Uzu retire ses lunettes, se pince le nez en plissant les yeux et soupire un grand coup. Le silence ponctué de quelques notes énervées provenant de l'autre bout de l'appartement, ne l'aident pas, il n'est pas assez attentif pour travailler convenablement. Il ne supporte pas ces situations de crises. Il lui est impossible de se concentrer, il étend ses jambes et cogne sa nuque sur le dossier de la chaise tout en fixant la boite en carton, qui leur aura valu ce battage à froid.
Il a d'abord cru qu'il s'agissait de souvenirs de la sœur, les photos semblaient sans équivoques. On y voyait bien sûr Gabriel, jeune de quelques deux ans plus tôt, les images d'une villa, la mer bleue, des fleurs et surtout des photos touristiques de l'île de la Réunion où cette Laurianne posait souriante au côté du père d'Hugo. C'est pour cette raison qu'il les a rangées avec le reste des affaires dans le placard du cagibi. Il est vrai qu'il n'a pas fouillé tout le paquet, simplement survolé le haut de la boite... Grand mal lui a pris ! Pourtant il trouve le comportement de Gabriel assez exagéré.
-« J't'ai dit c'que j'ressentais, j'ai été honnête avec toi ! Voilà le résultat ? C'sont des souvenirs importants pour moi !
- Je te le redis, j'ignorais qu'il y avait des photos de Yann dedans, je ne savais pas qu'elles étaient à toi !
- Dans c'cas, l'moins qu't'aurais pu faire c'est de m'poser la question avant d'aller les j'ter dans un coin !
- Je ne les ai pas jetés ! Rien de ce que j'ai déplacé de ta sœur n'a été jeté de toute façon !
- Mais ça, c'tait à moi !
- C'est BON ! J'ai compris ! »
Il se repasse le film de leur dispute et n'arrive à rien, ni à réfléchir sur son activité, ni à trouver une solution pour arranger la situation.
De son côté Gabriel ne fait guère mieux. Il se rend bien compte qu'il dramatise un peu les choses. De plus, Yann, de la même façon que sa sœur, doit devenir du passé, peut-être qu'après tout, ce carton avait-il bien sa place, là où Uzu a voulu le mettre.
- Il doit déjà s'poser des questions d'puis qu'je lui ai avoué avoir toujours des sentiments pour Yann, si j'continu comme ça, il va finir par perdre totalement confiance. s'inquiète-t-il.
Sur cette dernière pensée, il lâche sa partition et fait bondir Uzu en bas de sa chaise de surprise, lorsqu'il déboule en traversant la salle. Embarquant le carton sous son bras. Il se dirige ensuite d'un pas soutenu, vers la sortie.
- Qu'est-ce que... Gabriel où vas-tu avec ça ? Gabrieeeel ! le stoppe Uzu en sautant de sa chaise.
- T'avais raison, s'excuse le goth. Et ch'uis désolé, tu savais pas c'qu'il cont'nait, ch'ais bien. J'me suis emporté, c'était stupide, pardon, affirme Gabriel embêté.
- Si ce ne sont pas des affaires appartenant ta sœur pourquoi te diriges-tu dehors avec ? Tu n'as pas à...
- Parc'que ces photos, c'est ma sœur qui est morte, son copain qui est mort et mon ex avec qui c'est terminé. J'ai pas d'raison d'garder ça sous mes yeux, ma réaction était idiote, affirme-t-il en affichant une pauvre moue désolée. Tout ça, c'du passé, du passé douloureux, comme le reste, c'carton a bien sa place dans l'cagibi d'la cave après tout !
Il dégage une place dans l'étagère du bas du confiturier qui serre maintenant d'armoire de rangement. Dans ce débarra poussiéreux, ils ont dernièrement envahi l'espace afin de pouvoir y mettre toutes les affaires appartenant à sa sœur. Lorsqu'il pousse le petit carton au font, il a un pincement au cœur.
- Peut-être les regarder une dernière fois.
Trente cinq minutes séparent le moment où Gabriel a passé la porte de l'appartement pour descendre à la cave, de l'instant ou Uzu décide de le rejoindre, s'inquiétant de ne pas le voir revenir. Il le trouve assis par terre, les photos sur les genoux, certaines étalées autour de lui, les larmes aux yeux et une image dans la main.
- Excuse-moi, je ne te dérange pas ? Je ne te voyais pas remonter.
- ...
- Qui est-ce ? s'informe Uzu regardant la photo en main.
On peut y voir une jolie fille, réunionnaise sans doute, les cheveux très longs, accoudée à une rambarde, semblant rire aux éclats.
- C'est Marie, répond Gabriel nostalgique. Elle était la meilleure amie d'Yann.
- Était ?
Gabriel sort d'autres photos d'elle, des photos où souvent Yann apparait lui aussi.
- Quand j'ai connu Yann, il m'a raconté qu'elle avait été son premier amour. À l'époque tout l'monde le considérait déjà gay et elle aussi. Il n'a jamais osé lui avouer qu'il l'aimait. Par la suite il a eu peur d'la perdre alors il n'a jamais rien dit.
Uzu se penche pour mieux voir les images joyeuses figées.
- J'ai du mal à voir Yann avec une fille.
- Après que nous nous soyons séparé, Yann est partie la r'trouver à Toulouse figures-toi. C'était y'a qu'ques mois. Toulouse c'est là qu'elle vit. C'était d'jà l'cas quand je l'ai connue. Elle ne r'venait sur l'ile que pour les vacances scolaire, elle y poursuit d'longues études.
- Et qu'est-ce qu'il s'est passé ?
- Il a pris son courage à deux mains et lui a avoué ses sentiments. Seulement c'pas la chose à faire lorsqu'on vient d'se faire larguer. Elle s'est sans doute dit qu'il s'sentait seul et perdu et voilà...Ils ont été amis pendant plus d'quinze ans et il a tout gâché en un après-midi.
- Le pauvre.
Gabriel hausse les épaules.
- C't' un imbécile, il a eu des centaines de moments où il aurait pu lui déclarer sa flamme, il a attendu qu'elle soit fiancée et qu'elle apprenne qu'il s'était fait j'té pour l'faire, mauvais timing.
- Tu es dur... C'est toi qui l'as largué, Yann ? Tu viens de me dire qu'il s'était fait jeter y'a quelques mois, s'emmêle un peu Uzu avec les dates que lui donne à présent Gabriel.
Gabriel réfléchit, cherche ses mots.
- Heu... oui, non, si en fait, c'est plus compliqué qu'ça. Nous nous sommes séparés plusieurs fois. Il est prise de tête, tente-t-il d'expliquer. J'compte plus l'nombre de scènes qu'il a pu m'faire pour tout et rien. Par c'que j'voulais pas vivre avec lui, par c'que j'matais un type dans la rue, par c'qu'on n'se voyait jamais assez à son goût. Y doutait tout l'temps, rien de c'que je pouvais faire ou dire n'était suffisant. Y s'mettait à m'faire la gueule des fois ch'avais même pas pourquoi ! Pis si j'comprenais pas, il entrait dans des rages dingues. Y m'criait que tout était fini, y n'répondait plus au tel. Moi j'finissais forcément par m'inquiéter, j'allais vérifier qu'ça allait, qu'il avait pas fait une connerie quoi ! Je l'retrouvais dans des états pas possibles. Y m'disait qu'il voulait pu m'voir, qu'c'était terminé, toujours des r'proches parfois des coups.
- Il te frappait ? Comment c'est possible ? Tu mesures plus d'une tête de plus que lui ? Il est épais comme un haricot !
- Il a appris à s'battre, après une agression... Et pis moi, c'pas mon genre d'rendre les coups, enfin pas à lui quoi. Au final, j'me barrais. Chaque fois, après y me r'lançait, plus ou moins directement. Il f'sait en sorte que j'apprenne combien il était mal de notre séparation. Il arrêtait d'manger, menaçait de suicider, l'cirque j'te jure. Tu peux pas imaginer ! Et moi j'l'aimais, ça m'rendais malade d'le voir comme ça. Combien d'fois j'me suis d'mandé c'que j'avais bien pu faire. Il est arrivé, un jour au boulot il n'tenait plus d'bout. Et c'est moi qu'on r'gardait d'travers après, enfin au début. Maintenant les gens ont à peut près compris son manège. Il m'en voulait, j'men voulais, mon entourage m'en voulait, j'étais mal, lui aussi. Bref... il est cinglé.
- Pourtant il a l'air normal, il doit y avoir une raison, enfin c'est dur de croire qu'il faisait ça uniquement pour te faire chier.
- C't'un dépendant affectif, y n'peut pas vivre seul et y n'se suffit de rien, y manque totalement d'confiance en lui, du coup il n'a confiance en personne. Y s'croit obligé d'manipuler pour acquérir c'qu'il veut. Seulement c'qu'il obtient comme ça, il n'l'a qu'par pitié ou manipulation, alors ça n'le comble pas. En plus il est jaloux ! Lui, il a un cœur d'artichaut, il est capable d'tomber amoureux à tous les coins d'rues et j'étais censé supporter ça mais moi, interdiction d'regarder ailleurs hein !
- Il t'as trompé souvent ?
- Non, jamais. Enfin pas après son arrivée à Paris.
- ?
- Ouais, une connerie une fois à la réunion avant qu'il ne me rejoigne. Bon, on s'était pas vu d'puis plusieurs mois. J'ai laissé courir. Mais rien ici, enfin pas qu'je sache en tout cas. Y m'parlait des mecs qui lui plaisaient et bon quand moi je n'avais même pas l'droit d'mater sans arrière pensée, j'trouvais ça un peu fort !
Uzu s'assoit à côté de son amant et ressent l'envie de se confier aussi.
- Liam, lui, n'était pas jaloux. Mais le côté prise de tête, crises, pleurs et accusations, j'y ai eu droit. Enfin sauf que moi c'était assez justifié, je ne l'aimais pas et il le savait. C'est pour ça que je te pose la question car en règle générale, les gens ne font pas de crises pour rien. Quand on souffre, il y a toujours une logique. Au début avec lui, j'ai fait semblant. Mais il me suivait comme un petit chien, métouffait, j'en pouvais plus. Au final je n'ai plus caché que je n'en avais rien à faire de lui, que je voyais d'autres types, qu'il m'énervait. J'ai été épouvantable. J'ai jamais trop réussi à m'expliquer pourquoi malgré la souffrance que je lui infligeais, il restait quand même. J'ai pris ça pour de la connerie, avec le recul, je m'interroge. Ce n'est pas un imbécile, je ne sais pas trop.
- C'est quoi le rapport avec Yann et moi ?
- Il était prise de tête !
- Ha...
- J'essaie juste de comprendre les raisons de Yann.
- Yann n'a pas de raison, c'est juste un bargeo. Bon, p't'être que partager la chambre d'un foyer pour jeunes travailleurs avec des mecs inconnus et pas très cools c'était pas c'qu'il espérait en quittant son île. Mais j'en ai fait beaucoup moi, des concessions pour lui et il n'voyait que c'qu'il n'avait pas obtenu, pas c'que j'ai abandonné ou réalisé pour lui. J'ai fait tellement de trucs seulement pour être avec lui quoi ! J'ai pris des décisions qui m'ont brouillées avec ma sœur, je me suis mis en danger même psychologiquement pour rester avec lui. J'ai quitté la FAC car j'savais pas trop quoi y faire mais j'avais l'intention d'reprendre mes études un peu plus tard, quand j'y aurais réfléchi. Quand ch'uis rentré, j'ai remué ciel et terre pour l'aider à trouver un boulot à Paris, fait des lettres, envoyer des CV, trouver où le faire crécher. Pour qu'ma sœur accepte de s'porter caution pour sa chambre, j'ai commencé à être serveur, c'était ma seule expérience professionnelle, pas trop l'choix. Avant lui j'avais jamais bossé d'ma vie et c'est pas l'job dont j'rêvais la nuit. Avec un salaire j'étais en m'sure d'rassurer Laurianne, s'il payait pas son loyer, j'paierais à sa place tu vois ? J'me suis arrangé pour qu'il vienne à Paris, j'ui ai trouvé sa piaule et son job, j'ai fait une croix sur mes études supérieures et ai commencé à mettre d'l'argent de côté pour pouvoir avoir les moyens d'déménager plus tard. J'voulais pas faire n'import'quoi, on avait déjà agis sur des coups de têtes. Et puis il avait envie d'sortir, les restos, l'ciné, les boîtes, les vacances, les instruments d'musique, tout ça, ça à un prix. Et oui, j'avoue que je m'sentais pas prêt à vivre avec lui.
Ils regardèrent encore quelques photos en silences.
-Yann en a-t-il de ces photos ? demande soudainement Uzu.
- Non.
- Tu ne lui en as pas donné ? Il n'en veut pas ?
- Ch'ais pas, il pourrait mal le prendre.
- Pourquoi ?
- C'est genre l'clou qu'on enfonce quoi, style c'est vraiment la fin, tien j'te donne les souvenirs que j'ai d'toi. J'ai pas trop envie d'lui faire d'la peine supplémentaire.
- Si c'est moi qui lui pose la question ?
Gabriel marque une pose puis range d'un geste toutes les photos dans la boite avant d'accepter.
- Si tu l'sent, j'crois qu'pour ces choses là, ch'uis pas très doué, ajout-il en refermant le couvercle.
*
- Je vais être clair avec toi, certains seraient sans doute très contents de lire ton CV, d'y voir une personne polyvalente et curieuse. Ce n'est pas du tout mon cas, je vais même ajouter que non seulement je ne trouve pas l'intérêt que tu as à te disperser comme tu le fais mais en plus ça donne plutôt l'image d'une personne qui ne sait pas ce qu'elle veut ! À moins qu'il y ait dans tes choix une réelle logique ?
Tout en la personne en face de Yann l'impressionne, sa carrure, sa voix de stentor, son parcours professionnel, le rôle qu'il pourrait jouer dans la vie de Yann, rien ne le laisse indifférent. Cet homme Yann a tellement rêvé de le rencontrer, qu'il lui faut bien relever la tête et jouer le tout pour le tout.
- Sauf votre respect monsieur, je ne vois pas en quoi il est illogique de vouloir tout connaître d'un restaurant et de ses métiers, au contraire.
- Si tu ne vois pas, c'est bien dommage. Je refuse ton dossier, tu n'as rien à faire dans mon établissement.
Le sang boue aux oreilles du jeune cuisinier et la peur accélère son cœur mais il insiste.
- Laissez-moi une chance ! Je souhaite vraiment apprendre la pâtisserie, je suis un élève assidu dans ce que j'entreprends, je vous en prie renseignez-vous, mes anciens employeurs vous le confirmeront !
- Écoute, ici nous formons l'élite, nous n'avons pas de temps à perde à offrir ce savoir à une personne qui ne l'utilisera pas. Tu souhaites être pâtissier, pourquoi ? La cuisine t'as déplu ? Les cocktails c'était pas assez ludique ? Le service n'était pas assez bien pour toi ? Tu crois que tout ça se ressemble ?
- Monsieur, je n'ai pas l'envergure pour être un grand chef, et je ne pense pas devenir le pâtissier d'un restaurant renommé...
- Nous sommes au moins d'accord sur certains points ! Physiquement tu ferais mieux de rester serveur ! Justement ici nous formons les meilleurs.
Yann baisse la tête.
- Mon rêve c'est de travailler sur un bateau. Je n'souhaite pas commencer à bosser directement sur un yacht, je veux avoir les meilleures bases avant d'appréhender ce métier spécifique et je veux être bon !
L'homme s'enfonce dans son siège, croise les bras, fronce les sourcils et se racle la gorge.
- Donc il y avait une logique...Tu vas perdes beaucoup de temps, tu seras forcé de tout reprendre à zéro le jour ou tu embarqueras en mer et je ne crois pas que tu ais physiquement ce qu'il faut, ni mentalement d'ailleurs.
- Monsieur, je ne citerais pas le nom des chefs et des restaurants, mais j'ai suivi une formation très éprouvante, dans des restaurant prestigieux et j'ai tenu le coup. De la Réunion en passant par l'ile Maurice à Paris, je suis passé de commis à entremétier pour de très grand nom.
- J'ai lu ton CV...
- J'ai tout donné monsieur et quand je suis parti, on était content de moi.
- Petit, la pâtisserie, c'est de la chimie, pas de la cuisine. Je ne m'imagine pas enseigner cela pour que ça ne reste qu'une option que tu laisseras de côté, du jour au lendemain. As-tu continué à cuisiner quand tu étais au service ? Non. Peux-tu me donner un exemple d'une chose que tu as appris un jour et que tu n'as jamais arrêté pour faire autre chose ? Pour moi tes diverses expériences ne sont pas un ajout à ton CV, c'est simplement un remplacement !
Silence de réflexion.
- Je... Je joue de la basse.
- Pardon ?
- Et je chante aussi. Je joue toujours de la basse, que je chante ou pas. Je joue depuis que je suis enfant et je n'arrêterais jamais.
- ...
- Monsieur si je ne suis plus en cuisine actuellement, je continue de cuisiner pour mon plaisir et je n'ai pas oublié. Et un jour je retournerais en brigade, c'est évident pour moi, c'est mon métier. Si vous ne m'apprenez pas la pâtisserie, je l'apprendrais de toute façon, ailleurs, sauf que j'apprendrais moins bien. J'ai conscience qu'il est impossible d'être bon en cuisine, au service et en pâtisserie simultanément et je ne serais jamais un géni de la basse car je chante aussi. Mais mieux on m'enseigne et meilleur sera ce qu'il me restera quand je devrais me servir de mes différents apprentissages en même temps.
- Certes, tu défends ton beefsteak. À quels autres endroits as-tu postulé depuis mai ?
A-t-il touché le bonhomme ?
- Une autre à Paris et à Clermont-Ferrand, ou en alternance à Toulouse.
Son interlocuteur relève un sourcil.
- Toulouse ? Pourquoi Toulouse ?
- Pour ne pas mettre tous mes œufs dans le même panier. J'ai de la famille à Toulouse.
- Bon, je te rappelle dans trois jours, s'il reste des places... Tu es en bas de la liste ne rêve pas trop.
Yann acquiesce soulagé, il en est certain, ce gars là, va le rappeler. Dommage, il a envoyé son CV et sa candidature au printemps, il n'attendait plus de réponse. Si seulement il avait su, il aurait cherché un autre foyer, aurait demandé de l'aide aux administrations pour avoir une chambre pour cette formation. A présent, ce n'est pas en un mois que ce sera envisageable. Préoccupé par ses réflexions, la réception du sms de Uzu le surprend.
- Salut, j'ai rangé quelques affaires de la sœur de Gabriel et des photos, ça te ferait peut-être plaisir d'en avoir certaines, je passe dimanche ?
Non non, je ne t'avais pas oubliée. J'avais juste réorganisé ma liste de lecture en fonction de mon emploi du temps IRL et des différentes publications qui paraissaient. J'avais un peu envie de passer à d'autres univers. Mais tes personnages sont si intrigants qu'on y revient forcément. Enfin, moi, en tous cas.
Donc, nous revoilà avec notre petit couple de jeunes musiciens et Gabriel a encore du mal à contenir sa susceptibilité. Un peu exaspérant, le gars. Le rapport entre Uzu et lui en est plutôt tendu. Heureusement qu'il est assez intelligent pour lâcher la pression avec cette pauvre boîte de souvenirs. La discussion qui en découle est d'ailleurs intéressante et elle permet de désamorcer le conflit en même temps qu'elle aplani les rancoeurs du passé en les révélant. C'est comme ça qu'on apprend ce qu'est devenue Marie et ce qui est arrivé à la relation qu'elle avait avec Yann. D'ailleurs, ce qu'il ressort de la personnalité de ce dernier semble clairement être un manque de confiance en lui maladif, car à ce point, c'est quand même impressionnant. En tous cas, tu le racontes bien. Ça n'arrange rien sur l'idée que je me faisais déjà de lui, mais tant pis. Je le prend comme il est.
A ++
Uzu lui est assez pragmatique comme d'habitude.
Yann... haha! Ne pas se fier forcément à la vision de Gabriel, elle reste la sienne ;)
Que Yann n'ait pas confiance en lui c'est clair, qu'il ait des raisons pour ne pas avoir confiance aux autres est autre chose mais qu'il n'ait pas confiance en Gabriel là on va dire que les actions de l'un amène les réactions de l'autre ;) (à découvrir)