Chapitre 5 : Hibiscus

Ceïlan humait avec bonheur l’épiderme qu’il couvrait de tendres bisous.

- Fais chier, gronda Elian.

Ceïlan se recula un peu en fronçant les sourcils.

- J’aurais volontiers poursuivi ce moment avec toi, mon amour, dit Elian, mais je suis attendue à Origine. Camille veut me parler.

- Camille ? répéta l’elfe blond en se rhabillant tandis que la reine faisait de même.

- Une humaine. Une sorcière eoxanne dénichée par les kwanzas de Bintou. Elle posséderait un pouvoir tel qu’ils avaient décidé de la tuer. Anamerh s’opposait à cette sentence.

Ceïlan se tourna vers l’eoshen adossé contre un arbre non loin.

- Il a décidé d’intervenir et la demoiselle est venue à Origine pour rencontrer des elfes des bois.

- Pourquoi ? demanda Ceïlan.

- Anamerh voit une grande ressemblance entre la magie parlée de Camille et nos chants.

- Nous ne sommes pas magiciens, gronda Ceïlan.

- Elle aurait réussi à entrer en méditation hyper profonde active, précisa Elian.

- Je n’ai toujours pas compris ce que c’est, maugréa le guérisseur.

- C’est ce qui se passe quand on pense au sexe, indiqua Elian. Je pense l’avoir atteint en m’imaginant te faire l’amour au fond du cachot après la torture de Narhem.

- Camille est venue à Origine. Elle a vu des elfes, a baisé et paf ? supposa Ceïlan.

- Elle n’a pas couché. Pas à ma connaissance, précisa Elian.

- Cela prouve que l’acte en lui-même n’est pas nécessaire, intervint Anamerh. Y penser suffit.

- Si baiser ou y penser suffisaient, tu serais en méditation hyper profonde active depuis longtemps, cingla Ceïlan.

- Je parviens à entrer en méditation hyper profonde, grinça Anamerh.

- Passive, pas active, répliqua Ceïlan, volontairement incisif.

Il n’aimait guère l’elfe noir qui répétait à longueur de journée que les elfes des bois étaient des magiciens, et que Ceïlan était le meilleur d’entre eux. N’importe quoi ! Ceïlan se contentait de discuter avec les plantes. Ce n’était pas de la magie mais simplement une symbiose profonde.

- Ce n’est pas faute d’essayer, grimaça Anamerh.

- Tu ne baises pas assez, rétorqua Elian.

- L’acte est inutile, rappela Anamerh.

- Tu n’y penses pas assez, dit Elian.

- Qu’en sais-tu ?

Elian explosa de rire. Ceïlan et Dolandar l’accompagnèrent. L’elfe noir grogna. Les elfes des bois pensaient au sexe tout le temps. Chaque respiration, chaque clignement d’œil, chaque mouvement n’existait que dans ce but. L’eoshen y consacrait un temps « normal ». Or cette durée pour un humain était ridiculement faible. Pour un elfe noir, cela avoisinait le néant.

- Cette humaine doit être très active sexuellement, sourit Ceïlan, qui s’imaginait déjà le bon moment à venir avec cette inconnue qui serait, sans aucun doute, agréable à découvrir.

- Pas à ma connaissance, répliqua Anamerh.

- Tu la connais si bien que ça ? s’étonna Elian.

- Ilyam l’accompagne depuis près de deux lunes, indiqua Anamerh. Je suis lié à lui par l’esprit. Selon lui, la sorcière n’a pas baisé une seule fois durant toute cette période et n’a jamais rien tenté en ce sens vers lui. Au contraire ! L’idée même qu’il la voit nue la fait se crisper. À Origine, elle a réclamé un endroit privé pour se laver.

- Ses pensées doivent être beaucoup tournées en ce sens, proposa Ceïlan.

- Je ne sais pas, admit Anamerh. Sa méditation hyper profonde active nous empêche d’entrer dans sa tête.

- Tant mieux, gronda Dolandar. Je n’aime pas cette façon que vous avez de violer l’esprit des gens.

- C’est une manière plutôt efficace de vous protéger, rétorqua Anamerh.

Ceïlan observa les deux hommes qui choisirent prudemment de ne pas poursuivre cette joute verbale pouvant dégénérer. Les elfes des bois résolvaient ce genre de dissension en baisant. Anamerh, en bon elfe noir de L’Jor, refusait obstinément cette méthode, ayant pourtant fait ses preuves, de calmer les humeurs. Mieux valait donc ne pas envenimer les choses.

La traversée d’Adesis se fit dans cette ambiance pesante que Ceïlan détesta. Elian vivait-elle vraiment tout le temps dans cette atmosphère lourde ? Il comprit soudain pourquoi sa sœur se plaignait de ses trop rares venues. Elle avait besoin de baiser pour décompresser.

Ceïlan grimaça. Il avait tant à faire sur la frontière ! Son absence rendrait déjà les choses compliquées, il le savait. Theorlingas n’hésiterait pas à lui en faire le reproche et avec lui, pas question de baiser. Jamais Ceïlan ne s’abaisserait à ça.

Ceïlan soupira. La situation ne risquait pas de s’améliorer. Le soin aux terres sombres prendrait sa vie, et celle de son successeur, et celle de son successeur. Il y avait tant à faire !

Le fleuve Ruvuma apparut à l’horizon. Ceïlan grimaça. Il n’aimait pas se trouver là. Il appréciait les hauts arbres d’Adesis. Les marécages lui déplaisaient. Il suivit tout de même Elian sur le village flottant.

Assise en tailleur sur la place centrale se tenait la seule humaine du village. Blonde aux yeux bleus, elle observait les elfes de toutes origines vivant sur l’eau. Sur son visage doux, il fut incapable de déterminer ses pensées. S’imaginait-elle les baiser ?

Elle se leva à leur approche et alors qu’elle s’inclinait devant la reine, Ceïlan ressentit une forte dissonance dans la nature. La fracture venait de l’humaine.

- Bien le bonjour, Camille, dit chaleureusement Elian.

- Bien le bonjour, Elian, reine des elfes. Je te remercie d’être venue aussi vite.

- Je t’en prie, répondit Elian tandis que Ceïlan grimaçait.

Il aurait préféré pouvoir terminer ce qu’il avait commencé.

- Comme vous le savez, je ne peux pas retourner chez moi, indiqua Camille.

Elian hocha la tête. Ceïlan se doutait bien qu’une sorcière désignée pouvait difficilement retourner à Eoxit.

- Une différence d’opinion m’empêche de rejoindre les autres magiciens, poursuivit Camille.

Ceïlan n’avait pas la moindre idée de ce à quoi cela faisait référence mais il vit l’eoshen se crisper. Elian acquiesça sobrement.

- Mon père, enfin l’homme qui m’a élevée, m’a annoncé ne pas être mon père biologique, leur apprit Camille.

- Un peu facile, gronda Anamerh. Sa fille est une sorcière alors finalement, non, ce n’est pas sa fille. Comment se débarrasser aisément d’un problème. Il est odieux.

Camille ignora superbement l’interruption non désirée.

- Il m’a raconté la rencontre entre ma mère et un elfe des bois vivant dans un élevage et comment cette interaction les avait amenés à vous venir en aide.

- Mes sauveteurs m’ont indiqué que tes parents avaient tenté de libérer une elfe emprisonnée et avaient échoué. Sans l’intervention de mes gars, ils seraient morts.

- Cela corrobore la version de mon père, indiqua Camille. Je ne sais pas comment ça marche exactement. J’espère ne pas me montrer présomptueuse ou insultante.

- Je t’écoute, dit Elian.

- En tant que demi-elfe, je demande l’asile à Adesis.

Elian sourit. Anamerh avala de travers. Dolandar hocha la tête.

- Demande acceptée, lança la reine. Tu es la bienvenue à Adesis, Camille.

- Quoi ? s’exclama Anamerh avant de serrer la mâchoire de rage.

- Une critique à formuler ? gronda Elian.

- La magie est de mon ressort ! gronda Anamerh. Tu n’as pas à prendre ce genre de décision sans me consulter.

- Camille n’est-elle pas en méditation hyper profonde active ? Ne lance-t-elle pas des sorts en parlant ? cingla Elian d’un ton glacial.

- Si, et alors ? siffla Anamerh entre les dents.

- Tous les elfes des bois agissent de cette manière quotidiennement sans que leur gestion te revienne. Camille est sous ma juridiction, indiqua Elian en insistant sur le déterminant possessif.

Les yeux d’Anamerh lancèrent du feu mais il garda le silence.

- Sens-toi libre d’aller et venir, proposa gentiment Elian à Camille.

- Merci, Majesté.

- Cela te dérange si je m’occupe de la guider dans Adesis ? se proposa Ceïlan.

Elian lui lança un petit regard narquois. Elle n’ignorait pas la vraie raison de sa demande. Il crevait d’envie de savoir ce qui se cachait sous la robe. Elle soupira, leva les yeux au ciel puis lui donna la permission d’un geste accompagné d’un sourire coquin. Ceïlan s’en trouva transporté de joie.

- Je te souhaite de trouver la paix, annonça Elian. Que la lune et le soleil guident tes pas, termina-t-elle en lambë.

- Merci. Bonne journée, Majesté, répondit Camille.

- Je vais aller rejoindre mon poste, indiqua Ceïlan. Pour cela, je vais devoir traverser Adesis de long en large. Cela te permettra de découvrir. Ça te convient ?

- Volontiers, répondit l’adorable jeune femme. Ton poste ? demanda-t-elle alors qu’elle lui emboîtait le pas.

- Je suis le maître herboriste d’Adesis. Je chante afin de faire pousser des plantes sur les terres nouvellement soignées. C’est difficile car il faut respecter un équilibre précaire afin que toutes les plantes survivent sans s’annihiler les unes les autres. Nous tenons à ce que la diversité soit respectée. La nature, ensuite, fera son choix, évidemment, mais le coup de pouce de départ doit être harmonieux.

Camille ne répondit rien. Ceïlan supposa qu’elle n’avait pas compris un traître mot de son long monologue mais que, bien élevée, elle n’en disait rien.

- Vous m’emmenez à un village elfique ? demanda Camille.

- Le vouvoiement de politesse n’existe pas en lambë. De ce fait, ça me gêne un peu.

- Tu m’emmènes à un village elfique ? se corrigea Camille.

- Ça n’existe pas. Les elfes des bois vivent au sommet des arbres. Ça te dit de grimper et d’aller voir ?

La demi-elfe cessa de marcher et leva les yeux vers la canopée. Son teint devint pâle et son visage se couvrit d’une tristesse infinie. Elle baissa les yeux et d’une voix légèrement sanglotante, indiqua :

- Je n’en suis pas capable.

- Je t’aiderai, promit Ceïlan en s’avançant vers elle.

Camille recula d’un bond, comme giflée.

- Oh pardonne-moi ! Ta bulle d’intimité est plus grande que la moyenne. Je vais rester à distance.

Ceïlan s’éloigna et Camille se détendit.

- Je vais te faire découvrir Dalak. C’est presque sur mon chemin. Le détour est minime.

- Dalak ? répéta la demi-elfe, toujours pas rassurée.

- La ville des elfes noirs, expliqua Ceïlan. Tu devrais t’y sentir davantage à ton aise.

Le visage de la jeune femme se décomposa.

- Les elfes noirs normaux, pas les eoshen, précisa Ceïlan. Les magiciens vivent au Zenaï, sur le lac Lynia. Je te parle bien d’une ville peuplée d’elfes noirs sans pouvoir.

Les épaules de la sorcière s’apaisèrent. Ceïlan avait vu juste. Il comprit qu’il allait devoir marcher sur des œufs avec la nouvelle venue. Il lui proposa de le suivre et elle s’avança volontiers à ses côtés. Quelque chose clochait. La nature lui indiquait toujours une furieuse dissonance. Ceïlan se forçait à garder un visage neutre mais la jeune femme le troublait beaucoup.

- Quelle est ta fleur préférée ? demanda Ceïlan.

Camille lui lança un regard agacé.

- Je ne cherche pas à te séduire, la rassura Ceïlan. Je suis simplement herboriste. J’adore les plantes. Je pose cette question à tout le monde.

« Et tu baises avec tout le monde » aurait répondu Elian en riant. Ceïlan n’aurait pas pu nier. Il regrettait beaucoup la présence de sa sœur. Mais pourquoi l’avoir quittée pour offrir un peu de son temps à cette demi-elfe ? Parce qu’elle l’intriguait, sans aucun doute.

- L’hibiscus rouge, mais tu ne dois pas connaître. C’est une fleur d’Eoxit.

- Je suis herboriste, répéta Ceïlan. J’accorde énormément d’importance au monde végétal, dans son ensemble, pas seulement celui qui m’entoure.

Il se tut afin de laisser la nouvelle venue découvrir l’endroit où il venait de l’amener. Une dizaine de trous dans le sol proposaient une eau chaude, fumant légèrement. Dedans, des dizaines d’elfes baisaient, en couple de même sexe ou pas, parfois à plusieurs, parfois seul.

- Prendre un bain te tenterait-il ? proposa Ceïlan.

- Je n’ai pas l’impression que quiconque se lave ici, répliqua Camille d’un ton amusé.

Elle souriait et matait ouvertement. La scène ne la choquait pas. Elle lui plaisait. Ceïlan trouva cela encourageant.

- Disons que c’est secondaire mais agréable, indiqua Ceïlan. C’est bien un bain que je te propose, rien de plus.

Ce n’était pas vrai. Ceïlan espérait bien davantage mais il ne comptait rien proposer. La jeune femme était réticente : c’était son droit. Il ne possédait pas le don de charme de Theorlingas et ne comptait pas forcer quiconque.

- Je suis d’un naturel pudique, indiqua Camille en grimaçant.

Elle mentait. Elle ne voulait pas dévoiler son corps, certes, mais pas pour une raison de pudeur. Il y avait autre chose, mais quoi ? Ce mystère aiguisa la curiosité du frère de la reine. Ceïlan se tourna vers les occupants d’un trou en périphérie de la zone et lança :

- Libérez le bain. La demoiselle souhaite son intimité.

Les trois hommes sortirent volontiers. Ceïlan constata que Camille ne détournait pas le regard malgré les corps dévoilés. Il crevait d’envie de lui demander la raison de cette réticence. Elle ne semblait pas du tout opposée au sexe, bien au contraire. Pourquoi rejeter toute approche ?

Ceïlan respira profondément et entra en symbiose avec la nature. Les plantes lui répondirent, se mettant à pousser autour du bassin, créant une petite hutte masquant totalement son contenu.

- C’est magnifique ! lança Camille, émue jusqu’aux larmes.

- Ce n’est qu’une cabane ! répliqua Ceïlan, un peu abasourdi d’une telle émotion pour si peu.

- Pas ça, dit Camille en méprisant la construction. Ton chant ! Il est sublime !

- Tu veux dire que… Tu m’entends chanter ? s’étonna Ceïlan.

- Bien sûr ! J’entends toutes les mélodies qui nous entourent. Elles sont belles mais ce n’est rien en comparaison de la tienne.

Ceïlan se sentit touché en plein cœur. Nul ne l’entendait jamais communiquer avec la nature. Maître dans son art, les autres elfes ne percevaient pas ses échanges discrets avec les plantes. Il dut s’admettre sous le charme total de cette demi-elfe surprenante. Pris par surprise, il en resta muet de stupéfaction.

Camille rompit le charme en se tournant vers la hutte en bois et feuilles.

- Merci beaucoup, dit-elle avant de disparaître à l’intérieur.

Ceïlan se déshabilla et rejoignit le trou voisin de celui de la sorcière, de l’autre côté de la barrière naturelle. Il indiqua aux autres elfes son refus d’interagir avec eux et ils se lancèrent des regards ahuris. Ceïlan ne refusait jamais, d’habitude ! Pour l’instant, l’herboriste avait autre chose en tête. Un mystère à résoudre.

Ceïlan attendit que le calme se fasse dans le bain dans la cabane avant de chanter et Camille poussa un petit cri de joie super mignon.

- Elle est magnifique ! dit-elle en sentant l’hibiscus rouge qu’il venait de faire s’ouvrir devant elle. Comment as-tu fait ? Il n’y a pas d’hibiscus rouge dans cette région du monde et Anamerh m’a dit que les elfes des bois ne pouvaient rien faire qui s’oppose à la nature. M’aurait-il menti ?

- Non. Il s’avère que je porte des graines de nombreuses plantes sur moi en permanence et que par chance, celle-là en faisait partie, expliqua volontiers Ceïlan.

- Pourquoi portes-tu des graines sur toi ? interrogea-t-elle.

- Pour pouvoir baiser ! hurla Sylliman se prélassant dans le même bain que Ceïlan.

Les autres elfes explosèrent de rire.

- Parce que je soigne les terres sombres, indiqua Ceïlan. J’ai besoin de…

- Les terres sombres sont loin, répliqua Sylliman. Tu veux te la faire, c’est tout. Personne ne t’en veut pas. Elle est mignonne la petite nouvelle.

Un profond silence répondit depuis la hutte.

- Super. Merci, ironisa Ceïlan en lambë vers Sylliman. Maintenant, elle ne va plus vouloir me parler et prendra tout pour une demande sexuelle. J’essayais vraiment juste d’être gentil.

- Tu veux te la faire, répliqua Sylliman.

- Je ne dis pas que ça ne m’intéresserait pas, mais simplement que mon objectif était autre à ce moment précis. Je ne pense pas qu’avec ma bite.

- Si, répliqua Sylliman.

- Si c’était le cas, je ne passerais pas mes journées au bord des terres sombres à chanter pour que vous puissiez baiser sous de hauts arbres.

Les elfes perdirent tout sourire à ces mots.

- Excuse-nous, Ceïlan. Ton sacrifice t’honore. Nous admirons tous les soigneurs, intervint Carmey.

- Elle ne dit plus rien, murmura Theïlia.

- Elle ne comprend pas le lambë, rappela Ceïlan. Elle doit se sentir rejetée. Camille, ça va ? demanda l’herboriste en ruyem.

- Vous chantez tous si bien. C’est très agréable.

- On ne chante pas. On parle, s’amusa Sylliman.

- À mes oreilles, c’est un chant, répondit Camille avec douceur. Dis-moi, Ceïlan, tu accepterais de faire pousser ta fleur préférée ?

Ceïlan chanta et la nature répondit.

- Elle ne sent rien mais elle porte des couleurs splendides, reconnut Camille.

- Son parfum est très subtile, en effet, admit Ceïlan.

- Merci, Ceïlan.

- De rien.

Le silence suivit. Les elfes reprirent leurs activités tandis que la nouvelle venue profitait simplement de cet agréable moment de décompression. Lorsqu’elle ressortit, elle était sèche et habillée. D’elle, on ne voyait que ses mains, sa tête et son cou. Le reste était voilé. Sa robe mauve moulait sa poitrine rebondie pour s’évaser en dessous.

La marche reprit vers Dalak. Camille dégusta avec un bonheur non feint les fruits offerts par Ceïlan qui les demandait à la nature. Elle frémissait d’extase à chaque fois que l’herboriste entrait en symbiose avec son environnement. Elle le ressentait vraiment. Ceïlan n’en revenait pas.

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blairelle
Posté le 13/09/2023
Je n'ai pas compris pourquoi ce chapitre s'appelle Guérison. Camille a-t-elle été guérie sans qu'on s'en rende compte ?

Ceïlan humait avec bonheur l’épiderme qu’il couvrait de tendres bisous. => je trouve que c'est bizarre de parler d'épiderme (terme scientifique) dans un contexte romantique
Il comprit soudain pourquoi sa sœur se plaignait... => pareil, pas une coquille mais un truc que je trouve bizarre, pourquoi Ceïlan pense-t-il à Elian comme étant sa sœur alors que les elfes des bois sont supposés s'en foutre, et pas que au sens propre du terme ?
Nathalie
Posté le 13/09/2023
Je galère toujours à trouver des titres (tu me diras : pourquoi tu ne te contentes pas alors d'écrire chapitre 1, chapitre 2... Je sais, mais j'aime bien quand les chapitres ont un titre, incohérence quand tu nous tiens). J'ai changé le titre du coup.

Ce n'est pas un contexte romantique mais de la baise. La romance, chez les elfes, ce n'est pas trop le genre.

Ceilan et Elian sont frères et soeurs et parlent l'un de l'autre régulièrement en ces termes. C'est juste que les elfes ne mettent aucune limite incestueuse. Elian a introduit les mots "père, mère, frère, soeur..." dans le lambë mais ça n'a rien changé quant aux pratiques sexuelles des elfes. Ils baisent avec n'importe qui. D'ailleurs, les autres elfes ignorent qui sont leurs parents et frères et soeurs (sauf les enfants d'Elian et encore, parfois, déterminer le père est complexe, puisqu'Elian couche avec plusieurs hommes. Ils savent juste qu'elle est leur mère parce qu'elle prend soin d'eux mais c'est tout). Elian et Ceilan n'ont aucune raison de nier être frère et soeur et s'appellent donc ainsi sans que ça n'implique rien dans cette société.
blairelle
Posté le 13/09/2023
OK d'accord !
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