Chapitre 5 : le départ

Le palais d’Aetheris était en mouvement.

Pas l’agitation ordinaire des rondes ou des entraînements, non.

Quelque chose de plus tendu, plus concentré.

Dans les couloirs baignés de lumière pâle, on entendait les pas pressés, les ordres chuchotés.

Tout le monde s’activait. On rangeait, on empaquetait, on vérifiait. Rien ne semblait laissé au hasard.

Même l’air semblait chargé. Dense. Comme si Aetheris retenait sa respiration.

Ayra, immobile au centre du hall, observait tout ça sans bouger.

Elle vit l’un des soldats envelopper soigneusement ses deux épées personnelles, leurs fourreaux marqués de symboles subtils qu’elle connaissait par cœur.

Elles étaient à elle. Pas une transmission. Pas un héritage.

Mais une extension de ce qu’elle devait devenir.

Plus loin, Lucas rangeait sa fine hache dans un étui de cuir noir. Ainsi que la prunelle de ses yeux, sa planche.

Elle croisa les bras, perplexe.

— Je ne comprends pas... Pourquoi emmener toutes ces armes ? Ce n’est pas une mission, c’est un séjour universitaire, pour que je puisse étudier. Pourquoi cet arsenal ?

Une main douce mais ferme se posa sur son épaule. Elle n’eut pas besoin de se retourner pour reconnaître cette présence.

— C’est une simple sécurité, Ayra, dit la voix grave de son père. Rien de plus. Tu sais bien que le rôle d’un roi est aussi d’anticiper. Cela me rassure de savoir que vous êtes tous armés, même si ce voyage est censé être paisible.

Elle baissa les yeux, sans rien ajouter. Elle savait qu’au fond, son père avait encore du mal à les laisser partir, elle et sa sœur. Même si c’était lui qui avait fini par donner son accord.

Sa sœur, Élika, passa près d’elle en portant quelques paquets, les bras chargés. Un sourire moqueur aux lèvres, elle lança :

— Ça va, c’est pas trop dur le boulot d’observatrice ?

Rouge de honte, Ayra rétorqua, en croisant les bras dans un réflexe nerveux :

— Je prenais simplement quelques minutes pour voir si tout était prêt.

Elle tourna la tête de gauche à droite, le regard un peu fuyant, guettant discrètement les alentours. Juste histoire de vérifier si quelqu’un d’autre n’avait pas aussi remarqué sa pause prolongée.

Tout le monde semblait absorbé par ses propres tâches. Entre les paquets à empaqueter, les armes à inspecter, les vêtements à plier et les instructions à suivre, personne ne semblait prêter attention à elle. Ce constat rassura légèrement Ayra, qui se permit un souffle discret.

Ce soir, un portail allait être ouvert.

Un vrai. Pas un de ces exercices sous surveillance.

Un passage instable, dangereux, qu’on ne pouvait maintenir que quelques minutes.

Elle savait ce que cela impliquait : puiser dans l’énergie même d’Aetheris, dans ce souffle sacré que peu osaient nommer à voix haute.

Ce genre de faille pouvait tout aussi bien… attirer ce qu’on fuyait.

Il faudrait l’ouvrir vite. Traverser. Ne pas se retourner.

Elle savait tout ça. On le lui avait expliqué.

Mais ce qu’elle ressentait, ce soir, n’avait rien à voir avec ce qu’on lui avait dit.

Ce départ…

il avait quelque chose de différent.

Une promesse qu’elle ne comprenait pas encore.

Un silence, plus lourd que d’habitude.

Et ce fichu pressentiment… qu’elle n’arrivait pas à nommer.

Riven, toujours tiré à quatre épingles, était installé dans un fauteuil beige, un carnet ouvert sur les genoux.

Ses cheveux noirs parfaitement lisses retombaient avec cette précision presque agaçante qu’il semblait entretenir avec soin.

Lunettes sur le nez, il faisait l’inventaire avec une rigueur qui ne laissait place à aucune approximation.

Son regard passait méthodiquement d’un objet à l’autre, comme si un oubli, même minime, pouvait tout compromettre.

Elenor passa près de lui, les bras chargés de carnets de croquis empilés de travers, une grande palette de crayons serrée contre elle.

Riven leva un sourcil, un sourire discret aux lèvres.

— Tu ne comptes pas manquer d’inspiration à Clairmont, on dirait.

— Nouveaux lieux, nouveaux projets… Tout est bon à croquer, répliqua-t-elle sans même ralentir le pas, le ton sérieux.

Ses dessins avaient toujours eu autant d’importance qu’une arme, et elle ne supportait pas de ne pas avoir son matériel sous la main.

— Tu sais que tu pourrais aussi trouver tout ça là-bas, glissa Riven, toujours dans le même ton tranquille.

Mais Elenor, déjà agacée par l’idée, répondit aussitôt :

— Ce ne sera pas mon papier. Pas les mêmes textures. Et les mines ? Elles ne tiendront pas pareil. Je préfère ce que je connais.

Riven leva les mains dans un geste pacifique, amusé :

— D’accord, d’accord… je ne dis plus rien.

Il savait qu’il ne fallait pas trop la chercher quand il s’agissait de ses croquis.

Ayra, qui observait la scène un peu plus loin, sourit en silence.

Il y avait dans leur échange une forme de complicité évidente, presque touchante.

Un silence glacial régnait dans la pièce. Kael resserra la lanière de son sac sur son épaule. Il bouclait ses affaires dans une sobriété presque mécanique. Ses gestes étaient précis, sans hâte, sans émotion apparente. Eren, de son côté, vérifiait le contenu de sa sacoche, concentré, le visage fermé.

Aucun domestique, aucun garde, aucune âme n’était venue les assister. C’était ainsi à Abyrel — on n'attendait d'eux ni cérémonie, ni tendresse. Juste l'efficacité.

— Tu es prêt ? demanda Eren après un long silence, sa voix adoucie, presque en contraste avec leur environnement.

Kael hocha la tête sans un mot. Les tensions de ces derniers jours n’avaient pas quitté la pièce. Elles flottaient dans l’air comme une brume invisible, suspendue entre eux. Il n'avait pas oublié les derniers mots échangés dans la salle du trône, ni la mission imposée.

Il accrocha son arbalète solidement dans son dos. Puis, sans accorder un regard à son frère, il lança d’un ton neutre :

— Partons. Plus vite on en aura fini, mieux ce sera.

Eren acquiesça d’un mouvement de tête, sans un mot de plus.

Ils quittèrent la pièce dans un silence pesant, chacun enfermé dans ses pensées, leurs pas résonnant sur le sol froid d’Abyrel.

Kael gravit les dernières marches du long escalier en colimaçon. L’étroitesse des marches et le froid du métal sous ses bottes avaient toujours quelque chose d’agaçant. Comme tout, ici.

La pièce au sommet de la tour, sombre et silencieuse, n'avait rien d'accueillant. Le bois noir du plancher grinçait sous chacun de leurs pas, et les murs étaient chargés de cette odeur de vieux grimoires qui s’entassaient sur les étagères biscornues. Une grande fenêtre ronde aux vitraux ternis par le temps laissait passer une lumière blafarde, teintée de rouge et d’ocre, qui faisait danser les ombres sur les murs.

Kael promena un regard distrait sur l’ensemble. Il connaissait cette salle, pourtant l’atmosphère y semblait toujours un peu différente. Lourde. Peut-être à cause de ce qu’ils s’apprêtaient à faire.

Il jeta un œil à son frère. Pas besoin de mots : il savait qu’Eren pensait exactement la même chose. Ce lieu les mettait tous deux mal à l’aise, même s’ils s’efforçaient de ne pas le montrer.

Pas de grand portail. Pas d’adieux. Pas d’apparat.

C’est très bien comme ça, pensa Kael en ajustant les sangles de son sac. Moins on attire l’attention, mieux c’est.

Dans un coin de la vaste salle où la brèche allait bientôt être ouverte, Kael distingua Sélène. Accrochée à l’un des piliers de pierre, elle jouait à merveille le rôle de la compagne éplorée, larmes de crocodile ruisselant sur ses joues poudrées, toute tremblotante.

Il ne savait pas si elle jouait cette comédie pour lui, ou si elle espérait attirer l’attention de son père sur leur prétendue relation. Mais Edra ne semblait même pas lui accorder un regard. Alors elle redoubla d’efforts, émettant quelques sanglots plus bruyants… en vain.

Kael leva les yeux au ciel, un rictus moqueur aux lèvres. Il pouffa, sarcastique.

— Ridicule...

Un grondement sourd fit vibrer les murs de la salle. Les runes gravées au sol s’illuminèrent d’un rouge profond, presque sanglant, alors que la brèche commençait à s’ouvrir. Une spirale d’ombres et d’étincelles sombres s’éleva lentement dans l’air, lacérant l’espace d’une lumière instable.

Eren jeta un regard à son frère. Kael tourna brièvement les yeux vers lui. Aucun mot ne fut échangé, mais leurs regards se croisèrent, lourds de sens. Il n’était pas question d’affection, mais d’un lien silencieux, forgé entre les murs froids d’Abyrel, entre douleur, devoir… et résignation.

Edra n’attendit pas leur départ. Il avait déjà tourné les talons et quitté la pièce, comme si leur mission n’était qu’un détail, une formalité sans importance à ses yeux. Aucune bénédiction, aucun souhait, même pas un dernier regard.

Kael, en observant la scène, laissa échapper une remarque, un sourire sarcastique aux lèvres, le ton bas mais acéré :

— À la revoyure, cher père.

La phrase était à peine audible, glissée comme un murmure piquant. Seul Eren l’entendit. Il esquissa un sourire en coin, partagé entre amusement et lassitude.

Les deux frères s'avancèrent alors vers le passage ouvert. Sans un mot, ils échangèrent un dernier regard chargé de sens, avant de s'engouffrer ensemble dans l'ouverture, qui se referma directement derrière eux. »

Ayra se tenait au bord du jardin sacré. Elle inspira lentement, laissant l’air tiède glisser dans ses poumons. Tout était si calme autour d’elle… trop calme peut-être. Le portail se dressait là, ovale parfait, enraciné dans la terre, fait de lianes torsadées, de racines épaisses entremêlées. Une étrange lumière dorée en filtrait doucement, pulsant comme une respiration lente et régulière.

Ses doigts jouaient distraitement avec le tissu fluide de sa robe, et ses yeux parcouraient les lieux qu’elle connaissait pourtant par cœur. Chaque pierre, chaque plante, chaque banc moussu semblait différent aujourd’hui. Comme si tout avait conscience que quelque chose allait changer.

Elle n’avait jamais mis les pieds aussi près du portail. Elle le voyait souvent depuis les balcons supérieurs, une simple curiosité ancienne, presque oubliée. Mais là, maintenant, c’était réel. Il allait s’ouvrir pour elle.

Elle baissa un instant les yeux, puis les releva vers le jardin. La lumière du jour tapissait les feuillages de teintes dorées. Le vent faisait frissonner les hautes tiges florales, mais tout semblait figé, comme suspendu dans un silence presque sacré.

Son cœur battait un peu trop vite, comme si son corps voulait lui rappeler que ce n’était pas un rêve. Ce départ… elle l’avait voulu, ardemment. Et pourtant, à cet instant précis, elle aurait voulu figer le temps. Juste quelques minutes encore ici.

Le portail vibra doucement, comme s’il entendait ses pensées. Il n’était pourtant pas encore activé, mais on pouvait sentir sa grande énergie.

Le calme paisible du jardin sacré fut soudain troublé par des éclats de voix qui s’approchaient, accompagnés de pas vifs sur les dalles anciennes. Ayra releva doucement la tête. Le bruissement des feuilles, jusqu’alors seul compagnon de ses pensées, fut balayé par la conversation animée de ses protecteurs.

Alors que la petite troupe approchait, les éclats de voix se firent plus clairs.

Lucas, fidèle à lui-même, déclara avec entrain :

— J’espère qu’ils ont de quoi bien manger là-bas, hein. Parce que si je dois traverser un monde pour me nourrir de racines, autant rester ici !

À ses côtés, Dahlia leva les yeux au ciel avec un sourire amusé.

— Moi, je pense surtout à la flore et la faune qu’on va découvrir. Imagine un peu la diversité végétale, les arbres inconnus… Peut-être même des espèces qu’on n’a encore jamais vues.

Elenor, les bras chargés de carnets et de crayons, lança d’un ton plus léger :

— J’ai hâte de dessiner chaque recoin de ce monde. J’espère avoir emporté assez de matériel…

Riven leva les yeux de sa liste et sourit avec douceur :

— Si ce n’est pas le cas, je suis sûr que tu trouveras un moyen de t’adapter. Tu as toujours été inventive.

Chacun y allait de son envie, de ses projets, de ses attentes… Finalement, ils ne s’écoutaient pas vraiment les uns les autres. À part peut-être Riven, toujours attentif au moindre détail. Ils parlaient à voix haute, comme pour poser leurs espoirs à plat, une manière de se rassurer, pensa Ayra.

Seule une personne manquait encore à l’appel.

Élika.

Ayra balaya le jardin sacré du regard, mais ne vit nulle part la silhouette familière de sa sœur. L’inquiétude ne l’effleura pas encore, elle connaissait son tempérament… mais l’heure avançait.

Élika jeta un dernier regard à la pièce, s’assurant que rien n’avait été oublié.

 Sa tenue sobre de voyage contrastant avec l’image qu’on se faisait d’elle en tant que guerrière. Pas d’armure noire aujourd’hui, pas de lames accrochées à sa ceinture. Juste un pantalon ajusté, une chemise claire, et ses cheveux relevés en un chignon rapide. Plus légère. Plus humaine, presque.

Le vent du matin soufflait doucement à travers l’encadrement de la porte.

Il n’était pas froid, mais il avait ce truc… cette impression étrange qu’on ressent parfois avant un départ important.

— Tu es sûre de toi ? demanda Uriel, d’une voix mesurée, presque prudente.

Elle se retourna lentement. Il était là, dans sa tenue claire, les bras croisés, le regard perçant. Uriel n’avait jamais été du genre à douter de ses choix. C’était nouveau.

— Je suis sûre, répondit-elle sans hésiter.

— Tu veux vraiment quitter Aetheris… pour vivre au milieu des humains ? Pourquoi ? Ce n’est pas un peu… extrême ?

Elle haussa les épaules. Il ne pouvait pas comprendre. Pas vraiment. Pas encore.

Elle baissa les yeux un instant, puis releva la tête, le regard fixe.

— Je pars pour Ayra. Et puis je pense qu’un peu de distance avec… Aetheris. Ça me fera du bien.

Elle s’était rattrapée au dernier moment, comme si le nom du royaume avait failli être remplacé par autre chose.

Uriel garda le silence quelques instants, puis s’approcha. Il parlait plus bas, comme pour garder cette conversation entre eux.

— Est-ce que tu fuis… nous ?

Un temps. Puis, sans détour, la réponse tomba, sèche et définitive :

— Non.

Uriel resta un instant silencieux. Ses yeux fixaient un point vague, quelque part derrière elle. Un tic discret agita sa mâchoire.

— Ayra est chanceuse de t’avoir.

Sa voix était calme, presque neutre. Presque. Élika l’observa sans rien dire, mais elle avait capté cette légère vibration.

Il ajouta, plus bas :

— Prends soin de toi, d’accord ? Je sais que tu sais te battre… mais parfois, t’as tendance à foncer sans réfléchir.

Elle leva un sourcil, un brin moqueuse.

— T’aimais bien ça avant, non ?

Il eut un demi-sourire, crispé. Pas un de ceux qu’il faisait pour détendre l’atmosphère. Plutôt un de ceux qui servaient à cacher ce qu’il ne disait pas.

— C’est pas la question.

Il ne bougea pas. Ne tendit pas la main. Mais son regard, lui, mit trop de temps à se détourner. Élika le remarqua, bien sûr. Elle le remarquait toujours. Mais elle ne dit rien.

Elle tourna simplement les talons.

Ayra resserra le nœud de son sac. Son cœur tambourinait plus fort à chaque pas entendu.

Elle leva les yeux et aperçut sa sœur approcher d’un pas décidé, comme toujours. Élika avait cet air fermé qu’elle portait comme une armure. Elle n’avait pas son armure justement, pas aujourd’hui. Juste une tenue simple, sobre, presque trop humaine pour elle. Mais dans sa démarche, aucun doute : c’était bien la guerrière.

Une voix s’éleva, grave, vibrante, un incantateur placé près du portail commença à déclamer une formule ancienne. Les mots roulaient avec puissance, comme s’ils résonnaient dans le sol lui-même.

Tout autour, une tension flottait. Aeron était là, figé dans sa droiture royale, les mains croisées dans son dos, le regard dur mais droit. Il suivait chaque mouvement.

Plus en retrait, Uriel. Immobile, le visage impassible. Mais Ayra le connaissait assez pour lire l’ombre derrière ses yeux. Elle le vit brièvement regarder Élika. Et détourner le regard trop lentement.

Caelis, quant à lui, jetait des regards qu’il croyait discrets. Sauf que Dahlia les avait vus, elle. Elle avait cette capacité à sentir ce qui vibrait dans l’air. Et ce qu’elle lut dans ce regard la heurta en plein cœur. Ses yeux s’embuèrent sans qu’elle puisse le retenir. Elle tourna légèrement la tête pour dissimuler son trouble, mais Ayra la sentit frémir et prit sa main dans la sienne.

— Prête ? murmura-t-elle doucement.

Ayra hocha la tête. Elle n’était pas sûre. Mais elle devait l’être.

Au moment de franchir le portail, Élika jeta un dernier regard derrière elle. Il s’arrêta sur Uriel. Il ne bougea pas. Il n’y avait rien de visible sur son visage. Pourtant, Ayra le vit. Elle le sentit, ce lien invisible. Ce regret qui ne s’exprimait pas.

Sans un mot de plus, les silhouettes passèrent l’ovale d’énergie, l’un après l’autre.

Clairmont.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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JM'Ode d'été
Posté le 19/05/2025
Hello,

On ne m’arrête plus!
J’ai quelque proposition sur la forme. Tu as entrecoupé le chapitre avec plusieurs points de vue, c’est super et cela créé une réelle dynamique de comparaison entre les deux personnages. Cependant, les césures sont un peu violentes. On passe d’Arya à Kael, d’Arya à Elika sans le savoir visuellement. Tu pourrais ajouter plus d’espace entre les paragraphes ou un élément visuel comme des dièses ou des étoiles… etc. Il y a bien un guillemet à un moment, mais ils servent plus pour l’ouverture et la fermeture des dialogues en mon sens.

Il y a aussi quelque petit élément que tu pourrais développer pour entrer plus dans la description visuelle que « dite ». Par exemple : « Une main douce, mais ferme se posa sur son épaule. Elle n’eut pas besoin de se retourner pour reconnaitre cette présence. » Comment reconnait-elle sa présente? cela peut être la forme de sa main, la chaleur, une odeur…

Dans le passage de Kael, il n’y a peut-être pas besoin de l’expliciter l’absence des domestiques. La description de ce qu’ils font seuls suffit. En le soulignant leur absence, cela donne l’impression que Kael et Eren ont déjà connu des domestiques et que cela leur manque… en écrivant ce commentaire, je m’interroge moi-même, et si c’était le cas ?

Attention au verbe « sembler » qui est facile à utiliser, et n’est pas très explicite. Si tu essaies de le supprimer, tu verras qu’il y a moyen de trouver des descriptions qui seront plus riches et gagneront en impact.

Les passages entre les frères sont toujours aussi biens. Le silence qu’ils partagent parle de lui-même. La situation est sérieuse, elle ne laisse plus la place aux taquineries.

Bref, tout ça ne sont que des proposition, et si parfois je trouve que cela manque une peu de description, tes personnages sont toujours justes, humains. On y croit, et ça j’adore.
Mattarya
Posté le 19/05/2025
Je tiens compte de tout ça et publier sur ce site était fait pour !! On va dire que pour le moment , la grosse trame est là, je sais que des passages sont à refaire, à intensifier, à retravailler.... et franchement merci !!
Pour la mise en page, je pense que la retrenscription ,n'est pas toujours juste par rapport à mon fichier Word. J'essaie de bien repérer mais pas évident...
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