L’occasion parfaite de tester Alexander se présenta sous la forme d’une lettre d’invitation signée de la main de la Vicomtesse de Midford. Annabeth n’eut pas à y penser deux fois et proposa au professeur de l’accompagner, ce qu’il accepta bien vite. Elle tenta de ne pas y voir là un empressement à aller recueillir des potins, mais n’y parvint pas vraiment. De toute façon, elle le saurait bien vite, elle faisait confiance à Vivienne pour cela. Depuis leur courte rencontre lors de leur premier bal, elles s’étaient retrouvées à de nombreuses reprise et étaient devenues amies. Enfin, « amies »… Elle savait que Vivienne appréciait sincèrement sa compagnie, mais aussi qu’elle n’hésiterait pas à la poignarder dans le dos si cela lui était profitable. C’était précisément ça qu’elle recherchait ce soir.
La Vicomtesse prit Alexander à part dès le début de la soirée. Elle ne perdait pas de temps. C’était trop facile, et cela ne la mettait pas en joie. Annabeth essaya de passer le sien en ne les voyant pas revenir.
Tous ces regards, toutes ces pensées qui tournoyaient autour d’elle. Avec le temps, elle avait appris à ne pas se laisser trop envahir. Pourtant, à cet instant, elle sentit sa poitrine se serrer. Elle se gava de petits fours, ce qui n’améliora pas son inconfort. Alors qu’elle était embourbée dans une énième discussion mondaine couvrant des pensées acides, Alexander et Vivienne revinrent. Un coup d’œil dans celui de son amie permit à Annabeth de savoir exactement ce qu’il s’était passé.
Ainsi donc, Emile Stewart avait survécu aux fonctionnaires et autres puissants qui voulaient cacher l’affaire dans laquelle ils avaient trempé. Les pires survivaient toujours plus longtemps. Annabeth se nota de faire un signalement discret à la police dès que possible. Nul doute qu’un haut gradé s’empressera de faire disparaître cette information.
Et ainsi donc, Alexander n’avait pas hésité un instant pour vendre son corps au prix d’informations alléchantes. Au moins, elle savait pourquoi il couchait avec elle, maintenant, si tant est qu’elle avait eu encore un doute. Il lui mentait avec un tel aplomb, c’en était presque convaincant.
Annabeth arrêta les petits fours. Elle avait envie de vomir.
Ignorant la congestion de son estomac et de sa poitrine, elle dansa avec Alexander. Ils étaient parfaitement accordés, parfaitement en rythme. Sa main sur sa taille épousait ses courbes avec élégance. Le monde tournoyait dans un flou désagréable, mais le visage d’Alexander était là, net. Il emplissait l’espace de ses traits fins et de son regard intense. Annabeth fit durer la valse. Elle resta suspendue à ce visage, à ces mouvements. Elle ne voulait pas qu’elle se termine. Elle voulait danser. Danser, et s’imaginer que son cavalier était un prince dévoué, un héros dissimulé, un amant sincère.
***
— Avez-vous trouvé Vivienne à votre goût ? Au lit, je veux dire…
Alexander ne put cacher sa surprise.
— Comment…?
— Je connais ses méthodes. Je voulais voir si vous m’étiez fidèle. Vous ne pouvez pas vous retenir de sauter sur toutes les informations qui passent sous votre nez.
À vrai dire, Vivienne ne couchait normalement pas avec le premier venu, surtout quand elle était censée être hôtesse d’une fête. Elle avait sans doute été charmée par le précepteur, Annabeth ne pouvait pas l’en blâmer.
Alexander se redressa, les sourcils froncés.
— Vous ne toucherez pas Will, gronda-t-il.
Sinon quoi ? Il pensait être effrayant ? Il ne faisait que lui donner encore plus envie de le punir.
— Je pense que si.
— Il n’y est pour rien.
— Je suis bien au courant.
À ce moment, ils franchirent le portail du manoir. Annabeth attendit que le fiacre s’arrête pour se lever. Une main lui attrapa alors fermement le bras. Elle se figea. L’espace d’un instant, elle avait cru sentir les doigts de sa mère se resserrer autour de sa peau.
— Je ne vous laisserai pas lever la main sur lui encore une fois, menaça Alexander.
Elle avait le cœur battant, mais resta stoïque.
— Et comment comptez-vous m’en empêcher ?
Il avait l’air furieux. Il la serrait fort. Elle tenta de ne rien laisser paraître. Il ne pourrait jamais être aussi terrifiant qu’Irène Bathory. Comment osait-il la traiter ainsi ? Comment osait-il la menacer ? Il finit par comprendre que sa méthode ne marcherait pas et la lâcha.
Elle descendit du fiacre. Son sang bouillonnait, elle peinait à cacher, la respiration haletante. Elle avait l’impression qu’Irène était là, lui compressant l’avant-bras. Elle n’en ressentit que plus de rage envers Alexander.
— J’ai passé une très bonne soirée et une très bonne nuit, le provoqua-t-elle.
Elle se délecta de sa mine furibonde avant de rentrer dans sa maison.
***
Elle avait convoqué Will plusieurs fois sans se résoudre à le fouetter. C’était pourtant le seul levier qu’elle avait pour contrôler Alexander. D’ordinaire, elle ne faisait pas du mal à cet enfant de manière préméditée. Elle se laissait aller, elle l’avouait, quand il leva les yeux vers elle et lui renvoyait l’image du Comte. Mais c’était de sa faute, il savait qu’il ne devait pas la regarder dans les yeux. Elle ne comprenait pas pourquoi il s’obstinait. Pauvre enfant. Elle devrait l’envoyer dans l’orphelinat d’une de ses œuvres de charité. Mais pour une raison qu’elle ignorait elle-même, elle se le refusait. Peut-être pour la même raison qui la poussait à garder Alexander malgré le danger qu’il représentait.
Elle n’y arrivait pas. Elle l’avait fait se déshabiller et observait son dos. Il tremblait, alors qu’elle avait le fouet à la main. Il attendait. Et elle fixait la petite phrase qu’elle lui avait gravé au couteau dans la chair. Elle avait envie de vomir. C’était ça, qu’elle était devenu ? Elle avait cru réchapper au Comte. Elle avait commencé par le manipuler, le mettre sous son joug, puis le tuer. Mais réalité, il avait gagné. Il l’avait transformée à son image.
— Rhabille-toi.
Will ne put cacher sa surprise et son soulagement. Il remit sa chemise, les yeux ancrés au sol. Il avait peut-être enfin retenu la leçon.
***
Annabeth avait dû rassembler toutes ses forces pour poser la main sur la poignée. La chambre de la tour nord. Elle n’y était plus retournée depuis la naissance de Dorothy. Mais elle savait toutes les âmes qui avait péri ici.
Elle souffla, le front appuyé contre la porte.
C’était fini. Le Comte était mort. Il avait noté dans son testament que ses possessions lui revenaient. Dorothy était en sécurité, elle aussi.
Elle se saisit du courage qui la traversait et ouvrit la porte. Le lit à baldaquin blanc était toujours là, inchangé. Ses voiles ondulaient doucement. Il y avait des taches de sang éparpillées un peu partout. Elle s’avança prudemment, mais ne vit aucune silhouette dans le lit. Elle finit par trouver ce qu’elle cherchait : un enfant recroquevillé près de la fenêtre. Le cœur au bord des lèvres, elle s’approcha. Il était inconscient, mais il respirait encore. Elle le souleva. Il était si léger. Elle le serra contre elle et l’emmena dans une autre chambre, loin de celle-ci. Elle le soignerait et il pourrait rentrer chez lui, elle s’en fit la promesse.
***
Annabeth veilla l’enfant jusqu’à ce qu’il sorte de sa torpeur. Elle lui avait procuré les soins qu’elle connaissait, lavé, appliqué des onguents au niveau périnéal. Elle tenait de sa mère certaines connaissances en herboristerie, mais guère plus. Elle n’avait aucune certitude sur la survie du garçon.
Pourtant, il ouvrit les yeux, doucement comme s’il sortait d’un rêve. Annabeth lui prit la main.
— Tout va bien, je t’ai emmené dans une chambre. Le Comte ne t’embêtera plus jamais. Tu es en sécurité.
Plusieurs émotions s’agitèrent sur le visage de l’enfant, confus.
— Comment tu t’appelles ?
— Will…
— Où est ta maison, Will ?
— Je… je n’ai pas de maison… ma maman est morte…
Annabeth se pinça les lèvres, la poitrine serrée.
— Will… si tu le souhaites tu peux rester ici. Je t’offre un travail, et une maison.
Elle ne devrait pas. Elle ne devait pas laisser une personne aux iris bleus dans ce manoir.
— Vraiment ?
Il avait les larmes aux yeux. Il réagissait plus calmement qu’elle ne l’aurait pensé, après ce qu’il venait de vivre. Tant mieux.
— Oui, vraiment.
Elle lui sourit. Alors, il la regarda pour lui rendre son sourire.
Annabeth fit un bond en arrière comme si elle s’était brûlée. Elle se prit la tête dans les mains. Elle venait de voir. De voir tout ce qu’Adamson avait fait à cet enfant. Toutes ces images et ses sensations, tout cette douleur, l’habitaient sans qu’il ne puisse encore le réaliser.
— Ma… madame…
Elle se redressa.
— Comment oses-tu ?!
Il s’était trainé vers elle. Elle le gifla.
— Ne me regarde pas ! Je t’interdis de me regarder !
L’air hébété, l’enfant se remit dans ses draps, fixant le plafond.
— D’accord, Madame, murmura-t-il. Pardon, Madame.
Elle prit plusieurs respirations rêches.
— Je vais partir, Madame, je ne vais plus vous embêter.
La honte brûla les joues d’Annabeth.
— Non. Reste ici. Si tu n’as pas de maison, reste ici.
***
— Regarde-moi.
Will sursauta alors qu’il s’apprêtait à sortir du bureau. Elle serra les poings. C’était le seul moyen d’obtenir la force de faire ce qu’il fallait faire pour punir Alexander.
Le garçon hésita, puis obéit, muet. Lorsque son regard bleu heurta celui de la jeune femme, un frisson lui secoua l’échine. Elle dut s’agripper à une chaise pour ne pas tomber. C’était encore plus horrible que d’habitude. Sa vision devint floue. À la place de Will, elle vit apparaître le Comte. Il souriait. Il la narguait. Avec ces prunelles si semblables à celles de sa fille. Nauséeuse, Annabeth alla attraper un couteau qu’elle cachait dans le tiroir de son bureau. Elle s’avança vers le Comte, immobile. En même temps, elle voyait Will qui tremblait comme une feuille, fixant la lame qui s’approchait de lui. Quand il tourna de nouveaux ses iris vers elle, la rage électrisa son bras. Elle planta le couteau dans la poitrine du Comte. Du moins, c’est ce qu’elle pensa. Elle cligna des yeux, et vit que la lame était plutôt plantée dans l’orbite de Will. Elle sentit qu’elle butait sur l’os.
Elle fut prise de nausées et recula, arrachant le couteau à sa proie. Il tomba à terre, le sang commença à se répandre partout. Le petit valet s’effondra.
Annabeth contempla son œuvre, ébahie. Ce n’était pas ce qu’elle avait voulu faire. Pas comme ça. Pas au risque de sa vie. Que devait-elle faire, maintenant ? Que pouvait-elle faire ?
Elle fut prise d’un espoir. Alexander lui avait souvent vanté ses aptitudes en médecine. Il fallait qu’il trouve cet enfant. Avant de sortir, elle ne put s’empêcher de prendre quelques bouffées d’opium. Elle ne réussirait pas à jouer la comédie, sinon. Elle sortit du bureau, dans l’idée de trouver son amant. Elle n’en eut même pas besoin, elle le croisa dans le couloir.
Il lui attrapa de nouveau le bras alors qu’elle faisait mine de le dépasser sans le voir. Il affichait un air fermé.
— Je ne l’ai pas vu de la journée, fulmina-t-il, que lui avez vous fait ? Est-il seulement vivant ?
— Ah, mon cher, sourit-elle, soulagée de le trouver si vite, vous tombez à point nommé. Je pense qu’il a besoin de soins. Il a trébuché, voyez-vous… il est terriblement maladroit.
Elle pointa son bureau. Elle avait la tête qui tournait.
— Je vais faire une petite sieste avant le souper. Quant à vous, si vous souhaitez toujours jouer les sauveurs, je vous conseille de ne pas trop tarder.
Le message était passé, Alexander se précipita vers le bureau. Il semblait réellement se soucier de ce garçon, alors qu’il ne lui devait rien. Il allait la haïr quand il verrait ce qu’elle lui avait fait.
Annabeth se traina dans les couloirs vers l’aile sud. Elle s’arrêta à un angle, l’esprit brouillé. Elle ne pouvait pas se rendre dans cette partie du manoir, pas dans cet état. Elle risquait de croiser Dorothy. Alors, elle fit demi-tour. Elle aimait croire que le précepteur avait amélioré la situation, qu’il avait déjà sauvé Will. Pourtant, ses pas indolents la conduisirent de nouveau à son bureau. Sa fumée bleue était au plus fort de son effet.
— Ah, vous êtes toujours là ? dit-elle, un peu déçu de le voir simplement penché sur le garçon.
Alexander fronça le nez.
— De l’opium ?
C’était maintenant qu’il le remarquait ?
— Est-ce vraiment l’interrogation pertinente dans ce contexte ?
Il ne chercha pas à l’embêter plus sur sa consommation.
— Il a besoin d’un médecin, reprit-il.
— N’êtes-vous pas médecin ? demanda-t-elle, surprise.
— Il a besoin d’un vrai médecin.
Ainsi donc, il avait menti. Elle le pensait fier, pas imposteur. Une nouvelle rage la traversa, sans parvenir à chasser le brouillard de l’opium.
— Toutes vos compétences sont-elles aussi fausses que votre capacité à soigner ce garçon ?
— Vous comptiez sur moi pour le remettre sur pieds ?
— Vous n’en êtes donc vraiment pas capable ?
— Il doit sortir du manoir pour recevoir des soins.
Elle soupira, mais en son fort intérieur elle grondait. Contre lui et ses mensonges. Contre Will qui ne réveillait pas. Contre elle-même.
— Vous me décevez… C’est d’accord, vous pouvez l’amener à l’hôpital.
Il prit aussitôt le garçon dans ses bras et s’avança vers la sortie. Elle ne bougea pas de l’encadrure de la porte. Il lui avait menti. Il avait tenté à maintes reprises, et malgré ses avertissements, de découvrir ses secrets. Il avait promis à Dorothy de l’emmener dehors. Annabeth devait être forte, plus forte qu’elle ne l’avait été depuis des mois.
— Si vous franchissez le portail de ce domaine, déclara-t-elle, je considèrerai cela comme une démission.
Ces mots étaient acides pour elle. Pourquoi était-ce si dur de renvoyer ce prétentieux petit fouineur ?
À sa grande surprise, il essaya de négocier.
— Alors demandez à Bill de l’amener à Londres, je connais quelqu’un qui…
Elle ne pensait pas qu’il tenait autant à son poste. L’espace d’un instant, sa résolution vacilla… mais tint bon.
— Non. J’ai besoin de tous mes domestiques ici. Et je n’irai certainement pas moi-même.
— Vous me donnez donc le choix entre la vie de ce garçon et ma présence ici ?
Elle fit la moue, le visage tourné pour qu’il ne le voie pas.
— C’est une façon de voir les choses.
Elle ne lui donnait pas le choix. Il devait sauver Will, et quitter ce manoir pour toujours.
Il n’ajouta rien de plus et sortit de la pièce d’un pas furieux et empressé. Il avait à peine disparut dans l’angle du couloir qu’Annabeth se laissait choir contre l’encadrure. Elle n’eut pas le temps d’aller chercher sa fumée bleue que les larmes naissaient dans ses yeux. Elle ferma son bureau à clés et se recroquevilla sur le sol, devant la tache de sang qu’elle avait versé.
Will me déchire, le cœur, vraiment. Il ne mérite pas tout ça. Dans cette scène du point de vue de Alexander, je m'étais justement demandé qu'elle était l'état d'esprit d'Annabeth. Maintenant je sais. Elle m'a fait un peu de peine, à la fin...
PS : Raza évoque l'ancrage, perso je verrai bien une petite mention du style "quelques années plus tôt" ou quelque chose comme ça dans les moments concernés, c'est vrai que ce serait plus simple pour comprendre les changements de temps ! ça reste que mon avis subjectif, bien sûr.
Je me demandais, tu as mis des Triggers Warnings quelque part? Parce que l'histoire regorge quand même pas mal de trucs durs à encaisser!
Un petit point, je trouve que parfois la chronologie est compliquée à suivre, un ou deux ancrages rapides au début des changements de temps aiderait :)
À bientôt!
Un ancrage comme par exemple l'année ?
Merci pour ton com' !
Bon, déjà, je précise que j’adore ton histoire, c’est vraiment super bien écrit et c’est vraiment prenant ! En plus, les personnages sont très développés, ce qui, je trouve, est l’un des éléments les plus importants dans un livre !^^
Tout au long de la lecture de ce chapitre :
«Un coup d’œil dans celui de son amie permit à Annabeth de savoir exactement ce qu’il s’était passé.» --> Wow, c’est habile, comme technique, Annabeth est vraiment intelligente ! Tu as vraiment de bonnes idées !^^
«— Avez-vous trouvé Vivienne à votre goût ? Au lit, je veux dire…» --> J’aime bien la petite pointe de sarcasme qui ponctue cette phrase, je la trouve très joliment formulée...
«Elle se laissait aller, elle l’avouait, quand il leva les yeux vers elle et lui renvoyait l’image du Comte.»
--> Dans la partie d’Alexander, j’avoue, je détestais Annabeth, mais maintenant, j’ai presque envie de m’attacher à elle, c’est vrai que ça doit être vraiment horrible de revoir sans arrêt son persécuteur...
--> Est-ce que ce ne serait pas «levait» ?
«Mais réalité, il avait gagné. Il l’avait transformée à son image.»
--> J’aime bien ces phrases, ça m’a beaucoup aidé à identifier la réelle situation d’Annabeth. Elles sont très bien placées et très bien tournées !^^
--> «en réalité» ?
«C’était le seul moyen d’obtenir la force de faire ce qu’il fallait faire pour punir Alexander.»
--> Argh, non, c’est trop cruel, Will n’y est pour rien ! Je la déteste toujours, en fait !😂 Mais bon, c’est bien de faire des personnages ni méchants ni gentils, c’est plus réaliste !^^
--> J’enlèverais peut-être l’un des deux «faire», mais après c’est personnel...
«Contre Will qui ne réveillait pas.» --> «Qui ne se réveillait pas» ?
«Elle n’eut pas le temps d’aller chercher sa fumée bleue que les larmes naissaient dans ses yeux. Elle ferma son bureau à clés et se recroquevilla sur le sol, devant la tache de sang qu’elle avait versé.» --> Annabeth est vraiment un personnage complexe, on dirait qu’elle ne sait plus vraiment quel est son but… Je pense qu’un véritable amour pour Alexander n’y est pas étranger...
Mes hypothèses :
- Les yeux bleus transmettent plus d’informations, peut-être même des informations provenant d’autres sens, comme le toucher ou la vue...
- Annabeth empêche Dorothy de sortir pour qu’elle ne développe pas son pouvoir et donc pour qu’elle ne devienne pas comme elle...
Voilà, voilà, tout ça pour te dire que ton histoire est vraiment trop bien !^^
A bientôt, j’ai très très hâte de lire la suite !
Je ne peux bien sûr ni valider ni invalider tes théories ^^ mais... l'une des deux est juste
À bientôt pour la suite !
Merci pour ta présence comme toujours :)