Le soleil n’était pas encore levé que Chuu se réveilla d’un mauvais rêve. Ils s’enchaînait depuis la mort de Quenotte, un mélange de peur et des souvenirs de vie avec leur ancien dresseur. Elle se pelotonna contre le flanc de son frère attendant que quelqu’un d’autre se réveille.
Elle ne ressentait toujours aucune mauvaise intention venant de leur dresseuse, mais l’absence de larmes et le silence pesant qui avait suivit cette mort violente et inattendue lui pesait. Ray n’avait pas piper mot quant à prendre la tangente, c’était donc qu’elle avait raison, ils étaient bien en sûreté, enfin autant qu’ils pouvaient l’être à collecter des badges. Cela la laissait quand même sur le bord, elle voulait parler, en avait besoin, mais c’était comme si un interdit non prononcé planait l’en empêchant. Quel était ce mot déjà … tabou.
« Tu penses trop fort, grogna Ray en baillant.
– Le mot clé est pensée. Ça ne peut pas te dérangé. »
Son frère ricana et se leva pour s’étirer. Elle sourit son moral remontant déjà à l’idée d’aller se dégourdir les pattes. Ils sortirent par la fenêtre entrouverte et sans même en parler se mirent à faire la course.
« Bah alors on n’est pas capable de suivre, nargua-t-elle.
– Tss, siffla-t-il plus amusé que vexé. On sait tous deux que tu as toujours été plus rapide, surtout le matin. Oh ! Regardes. »
Elle tourna la tête vers la direction pointé et découvrit un jardin. Les fleurs n’avaient pas encore déployer leur pétales, mais elle savait déjà qu’elles étaient magnifique. Un bulbizarre leur fit signe et ils descendirent du toit où ils se trouvaient pour visiter les lieux.
Le pokémon plante repris l’entretien des lieux les laissant profiter du lieu tranquillement. Il se posèrent près de l’étang et observèrent le soleil se lever réveillant les fleurs encore endormies. Chuu se sentait bien, appréciant tant de beauté. Elle regarder son frère qui profitant autant de la vue qu’elle. Finalement elle parti rejoindre le bulbizarre pour discuter pendant qu’il allait s’étendre sous un arbuste de lilas.
Le pokémon vert était assez jeune, tout le coté droit de son visage barré par des cicatrices. Chuu fit comme si de rien n’était, ne voulant pas se montrer indiscrète ou grossière et préféra parler des différentes plantes se trouvant ici.
« La dame d’ici s’y connaît bien en jardinage, elle m’a appris beaucoup de chose.
– Ça doit être bien d’avoir une dresseuse comme ça, pensa Chuu à voix haute. »
Une fois Ray avait défié Addie de leur apprendre quelque chose, ils c’étaient retrouver avec un cours de trois heure sur le mécanisme de respiration cellulaire. Elle se serait plus attendu à se voir raconter des légendes. Ce qui aurait été bien plus sympathique, même si l’expression perdue de son frère avait été assez hilarante.
« Ce n’est pas ma dresseuse, juste la gestionnaire du centre d’adoption. Du moins celui pour petit pokémon, ceux de grande taille sont confié à une pension apparemment. Un jours je serait celui qui sera emporté, raconta-t-il les yeux rêveur, j’espère juste que ma famille aura un jardin. »
Chuu baissa les yeux triste, elle se doutait que les chance qu’il soit adopté comme pokémon de compagnie était faible. Pas qu’un dresseur soit plus enclin à prendre un pokémon borgne.
« Tu n’aime pas te battre ? Demanda Ray qui c’était rapproché.
– Pas vraiment, je ne suis pas bon pour ça, avoua le bulbizarre une de ses liane touchant distraitement ses cicatrices. Enfin c’est si c’est un dresseur qui m’adopte il reviendra sûrement me redéposer ici pas longtemps après.
– La vie sauvage peut être pas mal, pas d’humain et plein de plante. »
Chuu leva les yeux au ciel, son frère était à peine subtile.
« Votre dresseuse est horrible ? »
Elle aller protester, mais s’arrêta. Ils étaient bien traité, mais le souvenir du silence la faisait maintenant douté. Peut-être que l’humaine ne se souciait pas de leur vie autant que nécessaire. Après tout si ça avait été le cas elle aurait pas parut si indifférente. Pourtant elle faisait attention à ce qu’ils mangent à leur faim et ce qu’ils aiment. Peut-être qu’elle n’était juste pas doué pour s’exprimer dans la tristesse.
« Non, juste un peu idiote sur les bords, répondit son frère en lui jetant un rapide coup d’œil. Qui se perd dans la forêt de Jade et le Mont Sélénite avec une carte ?
– C’est en partie de ta faute qu’on a passé autant de temps perdu, rappela Chuu.
– Heu… oui bon ok. Par contre se prendre la porte parce qu’elle lisait je ne suis pas responsable. Dans tout les cas, si jamais on suppose que c’est une connasse psychopathe on partirait aussitôt. »
Un nouveau regard, il voulait savoir ce qu’elle en pensait, mais pas tout de suite, plus tard quand ils seraient seuls pour en parler.
« Ton langage Ray, soupira-t-elle. Enfin bref, on devrait retourner à la chambre maintenant, merci de nous avoir laissé visiter le jardin, il est vraiment magnifique.
– C’est le plus beau de la ville, déclara le bulbizarre tout fier de lui. Rentrez bien.
– Bye bye. »
Sur le chemin du retour son frère lui demanda de but en blanc, toujours aussi direct que d’habitude et cela lui fit du bien. Elle avait toujours aimée sa franchise malgré le manque de tact et le contrôle des dégâts à faire derrière. Elle n’hésita pas à lui parler aussi de ses cauchemars, était-ils là parce qu’elle n’était pas vraiment prête a refaire confiance contrairement à ce qu’elle croyait, ou juste pour la prévenir du danger ? Et si c’était ça pourquoi ne ressentait-elle rien ?
« Mhh ça va être plutôt simple à régler, commenta-t-il.
– Qu’est-ce que tu as en tête ? questionna-t-elle inquiète, il pouvait être un peu extrême.
– Juste une conversation à voix haute avec tous le monde pour savoir ce qu’elle en pense, une mise à plat simple et facile.
– Simple et facile ? C’est un sujet à débattre avec toi, ria-t-elle. »
Il secoua la tête feignant d’être offenser avant de sourire tout autant amusé.
Ils rentrèrent par ou ils étaient sortis et découvrirent avec étonnement que tous le monde étaient réveillés, même l’humaine. Il fallait dire que Chani et Arianna se défiait du regard, Gil-Galad encourageant déjà le match. Addie tentait de s’assurer qu’aucun combat n’aurait lieu tout en déroulant tant bien que mal Quetzacoalt fermement décider à rester accrocher à sa jambe et se plaignant qu’il voulait encore dormir.
« Besoin d’aide, proposa Chuu.
– S’il te plaît, accepta leur dresseuse. »
Il suffit d’annoncer le petit déjeuner pour que tout le monde se calme et décide de coopérer.
« J’ai toujours sût que la bouffe avait un pouvoir spécial, commenta Ray. Mais avant d’aller manger, faut qu’on parle. »
La seule indication qu’elle écouta fut son regard bleu qui se tourna vers lui. Il prit une profonde respiration, avant de demander :
« Donc ça va ou ça va pas ?
– Autant que faire ce peu à cette heure indue, baya Addie se détournant.
– C’est pas ce que je demande, Tu n’as pas envie de chialer ?
– Heu… non, fit l’humaine incertaine. Je n’ai pas raison de pleurer. »
Bon trop subtile… ou plutôt pas assez de contexte, Ray avait voulu y aller doucement. Mais preuve était que ça ne lui allait pas, elle n’avait pas compris de quoi il parlait, ainsi que Quetzacoalt. Les deux oiseaux et Chani avait détournée la tête mal à l’aise, voilà pour l’atmosphère de tabou qu’avait ressenti sa sœur.
« Vu comment Quenotte s’est fait trucider tu aurais toutes les raisons d’être triste. »
Il entendu sa sœur frapper ses pattes sur son visage, il avait été maintenant trop direct. Arianna pour une fois réagit, les larmes lui montant aux yeux. L’abo qui comprenait enfin l’enjeu de la discussion s’enroula autour d’elle d’un mouvement protecteur.
« Quenotte… siffla-t-il d’une voix portant un sanglot. »
Tous avaient maintenant la gorge noué, Ray ce dit que pour le coup un câlin collectif serait une bonne chose, même si ce n’était pas son style. Clairement ils étaient tous encore sévèrement secoués.
« Non, finit pas dire lapidairement l’humaine.
– Non ? Répéta-t-il surpris.
– Non je ne suis pas triste. »
Le blanc qui s’installa le fit frissonner. Heu… ce n’était pas à ça qu’il s’attendait. C’étaient-ils trompés dans leur analyse ? Non Chuu avait un bon flair et ils n’aurait pas fait deux fois la même erreurs.
« Mais il est mort, protesta faiblement sa sœur toute aussi choquée.
– Je ne vais pas être triste à chaque fois qu’un pseudo inconnu va mourir. »
Chuu se décomposa, ses oreilles tombant et les larmes montant. Les autres pokémons semblaient vouloir aller s’enterrer dans un trou. Lui… la colère était brûlante impossible de ne pas crier :
« C’était ton pokémon pas juste quelqu’un croiser au pif ! »
Il ne remarqua pas la façon dont Addie enfonça ses ongles dans son bras en répondant :
« Et je le connaissais depuis deux heure seulement ! Désolé de ne pas me lamenter pendant des mois ou de ne pas avoir l’impression qu’on m’est arracher le cœur. Alors non je ne suis pas triste et je n’ai pas envie de pleurer.
– Deux heures ou pas c’est ton pokémon ta responsabilité, repris-t-il impitoyable. Tu devrais l’être ! »
Le mélange d’émotions qui traversa le visage de la dresseuse, surprise, colère, douleur et culpabilité ne suffirent pas à le calmer.
« Ça je le sais bien !
– Vraiment ?! »
Tout le monde était figé, un immobilité et un silence trop soudain. Il avait l’impression que le moindre mouvement pourrait mener à un point de non retour, alors qu’il venait lui même de le sonner avec un seul mot.
Des larmes se mirent à couler sur les joues de l’humaine surprenant tous le monde.
« Va te faire foutre ! »
La porte claqua et il s’assit abasourdit. Il avait merdé et pourtant… au moins il avait eu la confirmation voulu, elle ne les enverrais pas aux casse-pipes comme ça. Sa sœur vient se pressé contre lui et il sourit, bien sût elle l’aurait senti s’ils n’étaient que de simple pions.
« C’est à moi d’y aller n’est-ce pas ?
– Tu n’as pas été le plus délicats, mais pour une fois je crois que c’est pile ce qu’il fallait, confia-t-elle. »
Il se releva et sauta par la fenêtre, Chuu saurait géré les autres et leur permettre de vider ce qu’ils avaient sur le cœur. Cela lui ferait du bien aussi, quant à lui il savait déjà comment secouer Addie. Et elle n’allait pas apprécier.
Il était tôt, peu de gens se promenait dans la rue alors et les commerces ouvraient à peine, mais c’était déjà trop de monde pour assister à ça. Addie regrettait de ne pas juste être aller s’enfermer dans les toilettes du centre, non elle avait été trop en colère pour réfléchir au fait que sortir dehors en pyjama n’était pas la chose la plus sensé. Non seulement Ray l’avait suivit, mais il avait continué à ouvrir sa petite bouche de rongeur. Et ils avaient fini par se stopper devant une salle de gym pour se gueuler dessus.
« Je te déteste tellement, souffla-t-elle.
– Mais oui, mais oui, accepta-t-il d’un ton condescendant qui l’énervait encore plus. Allez tu va finir de vider ton sac en allant frapper dans un sac. Imagines juste que c’est moi.
– Non ! C’est quoi ton problème ?! »
Il la regarda puis rit.
« Tu sais Chuu à raison garder les choses pour soi c’est pas bon. Alors je vais te taper sur les nerfs jusqu’à ce que tu finisse par te défouler suffisamment. »
Elle soupira et s’accroupit, le type du comptoir de la salle de gym ne devait sûrement pas en perdre un miette, une folle en pyjama porigon qui s’engueulait avec son pikachu pile devant sa vitrine. Elle ne savait pas vraiment si elle était encore en colère ou pas. Par contre la culpabilité ne l’avait toujours pas lâché, ça n’avait pas été un coup de malchance le miaouss avait été juste bien trop puissant par rapports à Quenotte, aucune chance de survie pour la chauve-souris dès le départ, mais elle ne l’avait pas vue.
« Un dresseur doit aussi apprendre à ses pokémons à ne pas frapper trop fort, dit Ray en lui caressant la tête. Je te promet être en colère et la déverser physiquement ça aide. »
Peut-être qu’il avait raison. Elle soupira, aucun doute qu’il trouverai quoi dire pour alimenter cette colère si besoin était.
« Franchement tu es pas possible Ray. »
La vielle dame secoua la tête, apparemment le magicarpe avait été reconnu comme propriété de notre dresseuse rendant le traçage de son propriétaire originaire difficile, pourtant peut-être que quelque part quelqu’un pleurait le vol de son pokémon, et l’arnaqueur continuait ses magouilles. Le désormais nommé Carpette, un accident vraiment au moins le poisson ne c’était pas plaint, semblait n’en avoir rien à faire de son propre sort.
Gil-Galad se dit que ce n’était pas ce qu’il y avait de pire, pas comme ce Tropico qui avait remplacé le bébé rattata. Pour qu’il eut une jolie vie tranquille auprès d’une petite fille passionné par la couleur violet, sur le coup il n’avait pas remarqué que c’était une humaine tellement les couches de vêtement et accessoire violets s’empilaient. Décision faite aussi accessoirement dans le cas improbable d’une rencontre avec une mère rattatac d’après Chuu. Il n’était pas convaincu, le rat noir était tellement prétentieux, il lui aurait bien fait renter de force dans la tête le respect, mais… bien la violence n’était pas autorisé.
Il concentra son attention sur le jardin plutôt que Tropico, histoire d’éviter de grincer du bec, et repéra Arianna non loin. Quelques battements d’ailes et il se tenait à ses côtés. Elle observait un chenipan non loin de la même manière qu’elle fixait Chani sans s’approcher. Elle n’avait pas un problème avec juste la dardagnan mais avec les insectes en général peut-être.
Il entendait encore la conversation entre la vielle dame et Addie, qui déviait d’essayer de s’assurer que la dresseuse garde le magicarpe à adopter un des pensionnaires d’ici. D’un bond il se mit en face de la roucool, Chuu avait insister ce matin suite à leur séquences émotions : solidarité et communication,. Même si Arianna ne parlait pas.
« Tu penses que c’est une bonne chose que Carpette rejoigne notre équipe ? demanda-t-il gagnant un haussement d’aile. J’avoue je suis pas convaincu non plus, j’ai pas capté un mot de ce qu’il a dit, enfin je préférerais combattre à ses côtés plutôt que de l’autre rat. Plus de travail, mais bien plus sûr. Si on a plus de monde tu n’auras pas à te battre. »
Elle hocha la tête positivement, et il se sentit fier d’avoir bien deviner que le combat n’était pas sa passion. Bon maintenant que dire ?
La vielle dame insistait encore : « Et dans la famille y a bien quelqu’un qui pourrait non ? ». Gil-Galad trouvait son insistance impressionnante et en même temps en voyant le bulbizarre commençait à espérer, il trouvait ça un peu injuste qu’il soit bloqué ici. Si jamais il devait rester ici il serait si déçu, ce qui avait de très forte chance d’être le cas.
Le monde humain était plein de règles complexes à comprendre, il avait un peu de mal à comprendre pourquoi les non-dresseurs n’avait pas le droit à six pokémons alors que les dresseurs n’avaient pas de limite… enfin hormis ce truc de zone de capture. Chuu avait bien essayé de lui expliquer, mais c’était vraiment trop tordu, elle-même l’avait reconnu.
Du coup ils repartirent avec la promesse que si jamais Addie trouvait une famille pour le bulbizarre ou le mystherbe hystérique ils viendrait le chercher pour l’emmener là-bas, bien que de son point de vue il avait plus l’impression que ce fut un moyen de s’enfuir.
Fuite aussitôt suivi d’une rencontre poignante avec Simson, au sens propre du terme. Gil-Galad pensait que ça pourrait faire un bon départ pour une romance… en enlevant le délire incohérent, après tout à force de shipper tous le monde, il finirait bien par voir au moins un couple se réaliser sous ses yeux.
Son amour des histoire à l’eau de rose ne collait pas avec le guerrier qu’il était, alors il allait garder ça pour lui. Et puis il était quasiment sûre que Quetzacoalt n’était pas encore prêt à entendre que son amour secret pour Arianna avait été découvert, ou à le reconnaître pour lui même. Peut-être qu’avec un peu d’aide...