L’immense hall circulaire du Palais des Lumières était plein à craquer.
Au fond de la salle, deux immenses fauteuils de taille identique, sculptés de bois et d’or et brodés de velours rouge et bleu trônaient, surélevés légèrement sur une marche en marbre. Sur les sièges majestueux se tenaient la reine Jade à gauche et le roi Christian à droite. Aux côtés de la première, l’Ange des Sourires, figée dans une éternelle grimace, et auprès du second, le Premier ministre, qui observait l’assemblée d’un air sévère.
Non loin des trônes, le tableau de la reine Katherine avait été déposé contre un rideau pourpre fermé.
Aux extrémités, le long du mur de pierre circulaire d’un côté, et le long des fenêtres ouvertes sur le jardin de l’autre, la salle était emplie des employés du château. Devant eux s’étaient attroupés les souverains et chefs de la Table des Dix.
Au centre, debout et droite, les pieds posés sur la colombe d’or gravée dans le marbre, Diane des Ospales faisait face aux roi et reine d’Indeya.
— Reine Diane, tonna Christian afin d’être entendu de tous. Vous êtes séant convoquée afin d’être auditionnée devant les souverains d’Indeya, garants de la Justice. Il ne s’agit ni d’une mise en accusation, ni d’une condamnation, mais simplement d’un interrogatoire qui doit nous permettre d’en apprendre plus sur l’affaire en cours. Acceptez-vous cette audition ?
La reine Diane joignit ses mains devant elle et hocha la tête avec autant de grâce que de suffisance. Elle leva le menton et croisa le regard du roi d’Indeya.
— J’accepte.
Christian hocha la tête et échangea un regard entendu avec son épouse et son Premier ministre, avant de débuter.
— Bien, commençons par le plus important : confirmez-vous les dires de la…
Il marqua une pause gênée pendant laquelle il jeta un œil par-dessus son épaule en direction du mur derrière lui.
— … Reine Katherine ainsi que de la reine d’Indeya qui affirment que vous étiez présente lors de l’assassinat du Général Ighnar ?
— Oui.
Non perturbé par la sécheresse de la réponse, Christian reprit d’un ton toujours aussi neutre.
— Confirmez-vous avoir donné l’ordre à Esma de torturer et tué le Général ?
— J’ai donné l’ordre afin qu’il soit mis un terme à sa vie, en effet.
— Pouvez-vous, s’il vous plaît, nous confier la raison d’un tel agissement, ou plutôt d’un tel ordre ? Pour quelle raison souhaitiez-vous la mort et la souffrance du Général Ighnar ?
Cette fois-ci, la réponse ne fusa pas. Diane fixa le roi pendant quelques secondes d’un air vide, avant que ses lèvres pâles ne s’ouvrent pour lâcher quelques mots dénués de toute émotion.
— La souffrance est parfois nécessaire, voire même vitale, déclara-t-elle d’une voix hantée. L’expiation qu’elle apporte est semblable à aucune autre, et je crois que nul ne pourrait le nier. Quant à la mort de celui que vous appelez Général, j’ai simplement souhaité éliminer un danger pour la société. Si la reine d’Indeya l’avait fait de ses propres mains, vous auriez appelé cela de la légitime défense. Car, pour défendre votre reine, il semblerait que votre cher gouvernement ne soit pas très efficace, n’est-ce pas ?
Un silence de mort gagna les souverains. Les ongles de Jade s’enfoncèrent légèrement dans le velours rouge de ses accoudoirs, tandis que le roi et son premier ministre se figeaient. Des murmures gagnèrent peu à peu l’assemblée, jusqu’à ce que Christian reprenne la parole, son ton dur mais hésitant.
— Reine Diane, je vous demanderai de ne pas insulter directement le gouvernement du royaume d’Indeya. Je ne crois pas que vous soyez en position d’émettre le moindre jugement sur nos actions.
— À vrai dire, je n’accorde que peu d’intérêt aux insultes, répondit Diane avec un calme éclatant. En revanche, les vérités m’ont toujours fascinée avec une étrange acuité.
Un rire jaune s’échappa de la bouche de la reine Jade, mais sa mère ne lui adressa pas un regard, ses yeux de glace emprisonnant toujours les prunelles noisette du roi.
— Bien, il ne me semble guère utile de poursuivre sur ce terrain, soupira-t-il, avant de se redresser pour s’appuyer contre le siège, comme pour se redonner contenance. Après tout, vos motivations, aussi incompréhensibles soient-elles, ne regardent que vous. Nous, souverains d’Indeya, sommes plutôt préoccupés par la volonté d’identifier et condamner l’auteur de ce crime abject. Alors, je vous prie de bien vouloir répondre à cette question : confirmez-vous que c’est bien Esma, jeune fille originaire d’Elesther, qui a commis ce crime sur vos ordres ?
— Elle n’est pas originaire du royaume d’Elesther, objecta Diane avec détachement. Cependant, quant à sa culpabilité, je ne le nierai pas. Elle ne fait aucun doute.
La reine d’Indeya s’anima dans son siège, et un fin sourire vint étirer ses lèvres roses. Elle posa une main sur l’avant-bras de son époux avant de se pencher pour murmurer dans son oreille. Lorsque Christian s’écarta et reporta son attention sur la reine Diane, il fronçait les sourcils d’un air sceptique, mais il demanda néanmoins :
— Ainsi, affirmez-vous que, si Esma était présente ici devant vous, vous la déclareriez comme coupable sans hésitation ?
Un éclair indescriptible et fugace traversa le regard de Diane, elle pencha légèrement la tête de côté avant de répondre sans une once d’hésitation.
— Je le ferais.
— Vous la déclareriez coupable d’avoir mis à exécution vos ordres ?
Diane haussa un sourcil d’une blancheur parfaite, qui se confondait presque avec sa peau diaphane.
— Obéir à des ordres n’a jamais été considéré comme un crime, me semble-t-il. Cependant, si éliminer une bête dangereuse est un crime odieux à vos yeux, alors oui, je ne peux le nier. Esma s’en est malheureusement rendue coupable.
Christian demeura immobile quelques secondes avant de reprendre.
— Vous… balbutia-t-il d’une voix chevrotante. Étiez-vous avisée des… agissements du Général Ighnar ?
Les épaules de Jade tremblèrent discrètement. Mais très vite, le buste de la reine d’Indeya retrouva toute sa force et sa prestance lorsque la main rugueuse et tachée de l’Ange des Sourires se posa sur son épaule droite. La reine prit une grande inspiration libératrice.
Les iris de diamant brillèrent de mépris lorsqu’ils captèrent encore le regard innocent du roi Christian.
— Pouviez-vous décemment soutenir que vous ne l’étiez pas ? claqua-t-elle, intraitable. Comment ne pas l’être ? En réalité, il n’y avait même nul besoin d’être avisé. Il suffisait d’observer. Cela relève à mes yeux de l’évidence, mais il semblerait que pour vous et votre gouvernement, cela relevait plutôt du miracle…
Les poings de Christian se serrèrent d’agacement, mais il ne bougea pas. Le Premier ministre quant à lui avait décrit un pas en avant, ses traits étirés par la haine, mais il fut stoppé dans son élan par un regard réprobateur du roi.
— Je crois que l’heure n’est pas aux provocations, reine Diane, grinça Christian entre ses dents, avec toute la patience dont il disposait. Bien que vous ne soyez pas l’accusée principale dans cette affaire, sachez que votre position n’a rien d’avantageux non plus.
Le visage de marbre de la reine des Ospales demeura parfaitement lisse et régulier, sans perturbation aucune.
— Et pourtant, vous semblez entretenir l’espoir que je sois la seule à pouvoir vous aider à mettre la main sur votre accusée.
Christian serra la mâchoire.
— À vrai dire, nous n’avons pas vraiment le choix. Vous êtes probablement celle qui l’a vue en dernier, et vous semblez également être celle qui la connait le mieux… Au moins à ce jour. Simplement, seriez-vous réellement prête à nous renseigner pour nous aider à mettre la main sur Esma ?
— Je le serais… commença Diane avant de marquer volontairement une pause, si je me trouvais réellement dans la capacité de vous délivrer la moindre information.
Le roi appuya son menton sur son poing, avant d’observer longuement la reine des Ospales.
— Il est plutôt facile de parler en suppositions. Alors, vous n’avez aucune information à nous partager.
Un fin sourire, cynique, déforma les lèvres de Diane, d’un blanc condescendant, sans pitié.
— Aucune.
La cage thoracique du roi s’affaissa lorsqu’il poussa un profond soupir. Il jeta un œil en direction de son Premier ministre, qui hocha la tête avec gravité.
— Très bien, poursuivit-il, son ton se faisant plus dur. Alors nous n’avons pas d’autre choix. Si nous ne pouvons pas mettre la main sur Esma, nous vous accuserons de complicité. Il faut que quelqu’un paie pour cette mort et si son auteur n’est pas présent, alors nous irons après son complice.
Un éclair de défiance illumina les prunelles de diamant, mais le sourire ne disparut pas.
— Vous savez pertinemment que vous n’en avez pas le pouvoir, roi Christian. Au Royaume d’Indeya, nul ne peut payer pour un crime qu’il n’a pas commis de ses propres mains.
— Je n’en ai pas le pouvoir… pour l’instant, tempéra Christian. Mais si vous veniez à rester quelques jours de plus en Indeya, peut-être que vous assisteriez vous-même à une réforme de notre Justice…
Diane capta alors le rictus de pure satisfaction qui ornait la bouche de sa fille, et une lueur noire assombrit ses yeux de glace.
— Vous ne pouvez pas modifier votre loi par pure opportunité. Cela nécessiterait l’accord de l’entièreté du gouvernement d’Indeya, et si vous me permettez, je doute que vous l’obteniez si facilement.
Le roi Christian sourit à son tour, avant de glisser un regard vers Guillaume d’Arsénis et Ren qui se tenait en retrait dans l’ombre des rideaux.
— Si je choisis de modifier la loi aujourd’hui, en effet, vous avez raison. En revanche, si je choisis de la modifier demain…
Diane haussa un sourcil blanc, dédaigneux.
— Quelle différence cela ferait-t-il donc ?
— Car à partir de demain, répliqua Christian, détachant chaque mot avec exagération, ce ne sera plus un gouvernement collégial qui prendra les décisions. Du moins, pas en matière de Justice. En cette matière, les décisions seront prises par mon associée et moi-même.
Le regard blanc vola du roi d’Indeya vers la reine. Tous deux portaient le même sourire lumineux, et les sourcils de Diane se froncèrent.
— Votre associé ? De quoi parlez-vous donc ? Peut-être pourriez-vous être plus précis… De qui s’agit-il ?
Le rictus du roi se fit flamboyant alors qu’il tendait une main vers sa gauche.
— De ma future ancienne épouse ici présente.
Un long silence gagna le hall du palais, qui ne fut brisé par Diane que plusieurs longues secondes plus tard.
— Roi Christian, commença-t-elle d’une voix glaciale, je crains que vos paroles ne fassent pas grand sens. Il vous est impossible de briser le mariage diplomatique contracté entre Indeya et les Ospales.
— C’est parfaitement possible, rétorqua le roi avec un grand calme. Lorsque je serais associé à la reine d’Indeya, selon la tradition de l’i'horana, nous pourrons décider d’un commun accord de mettre fin à notre union matrimoniale pour débuter une union amiable et loyale.
La reine des Ospales se figea de la tête aux pieds, ses yeux diamant transpercés d’une étincelle écarlate, fugitive.
— Êtes-vous absolument certain qu’il est opportun de briser votre accord diplomatique avec les Ospales, roi Christian ? demanda-t-elle, sa voix dans un délicat équilibre entre indifférence froide et menace dormante.
— Notre accord ne sera pas brisé, la contredit Christian. Après tout, la reine Jade demeurera sur le trône des Ospales. Elle aura même encore plus de pouvoir que celui que lui confère le statut d’épouse. N’est-ce pas là ce que vous souhaitiez pour votre fille, reine Diane ?
Les lèvres pâles de la reine se serrèrent, avalant la rage qui ne franchit jamais la barrière de sa peau.
— Alors, reine Diane, reprit Christian dans un sourire en coin, accepterez-vous de prendre le risque de rester jusqu’à demain ? Remarquons, peut-être avez-vous les moyens et le temps de quitter le royaume dès aujourd’hui, si cette audition ne s’éternise pas…
La mâchoire toujours tendue, Diane leva le menton avec provocation.
— Ce ne sera pas nécessaire, Votre Majesté. La seule personne qui doit payer pour ses actes est celle qui a enfoncé le poignard dans le cœur de votre général. La coupable que vous cherchez n’est pas ici. Mais je vous en prie : allez-y, ajouta-t-elle, ouvrant un bras comme une invitation. Déployez des troupes, envoyez des espions, ratissez tout le continent, le monde entier. En guise de bonne foi, je m’engage à vous apporter mon soutien. L’armée des Ospales marchera à vos côtés. Ensemble, nous pouvons mettre la main sur Esma.
Le roi Christian hocha la tête, comme satisfait, et un étrange petit sourire vint orner la bouche de la reine à ses côtés.
Puis, un cri perça l’air.
— Lâche !
Une figure encapuchonnée s’extirpa de la foule amassée aux pieds des souverains et s’avança vers le centre, s’approcha dangereusement de la reine Diane.
— Comment osez-vous ? Offrir en pâture la jeune fille que vous avez employée ? Ce monstre que vous avez créé ? Simplement pour vous innocenter, et encore une fois, vous en sortir indemne. Un jour, vos pions ne seront plus là pour amortir votre chute.
Lentement, tel un félin, la silhouette féminine recouverte de noir décrivit un pas vers la reine Diane.
Puis deux, puis trois.
La reine des Ospales la fixait avec un vide sidéral dans les yeux.
— Gardes ! appela le roi Christian, la voix tremblante d’une inquiétude naissante. Avancez et protégez la…
— La ferme ! s’écria la silhouette d’une voix rauque, bestiale.
Elle jeta un œil aux gardes à l’armure blanche qui l’entourait peu à peu, elle et la reine Diane, et elle tendit une main menaçante.
— N’approchez pas ! Écartez-vous !
Les pas des gardes se firent hésitants, mais les râles de la femme ne suffirent pas à arrêter leur marche. Puis, la femme décrivit un cercle autour d’elle de son bras, et un mur de feu poussa sur le marbre et emprisonna les deux femmes dans une bulle brasier.
Quelques cris de terreur retentirent parmi la foule, et les souverains d’Indeya se levèrent de leur siège pour mieux observer la scène qui se déroulait au centre du cercle de feu. Par-dessus le bruit entêtant des flammes crépitantes, la voix du roi retentit, porteuse d’ordres pour les gardes qui continuaient de s’approcher avec prudence, épées dressées. Le nom de Ren fut également prononcée, mais étrangement la ministre ne quitta pas sa position, dissimulée dans un coin de la salle.
La silhouette resta longuement ainsi, immobile, face à la reine Diane. Les yeux de diamant cherchaient le regard de haine dissimulée sous le capuchon, mais en vain.
Enfin, la figure vêtue de noir fut dévorée par les flammes à son tour et disparut du champ de vision. Quelques hoquets de stupeur s’échappèrent des bouches, exceptée de celle de la reine des Ospales.
Les premiers gardes tentèrent de traverser la muraille de feu.
Des flammes se dressèrent alors juste derrière la reine Diane, et se liquéfièrent pour faire renaître la silhouette noire.
Une longue épée acérée apparut devant la gorge de Diane. Son extrémité était léchée par des étincelles incandescentes, sa lame en fusion.
Une main aux ongles enflammés s’enroula autour de la taille de la reine des Ospales. Lorsque les doigts entrèrent en contact avec la robe de Diane, un crissement de tissu et de chair brûlés retentit.
— N’approchez pas, continua la voix éraillée de colère brute. N’approchez pas, sinon j’égorge la reine.
Christian leva une main, et les soldats s’immobilisèrent tout autour du mur de feu.
— Qui que vous soyez, tonna le roi d’Indeya, cessez vos menaces immédiatement. Vous êtes cernée. Vous ne pouvez pas menacer une reine de la dynastie impunément. Cet acte aura des conséquences, vous risquez de déclencher un incident diplomatique. Je vous en conjure…
— La ferme ! hurla la femme, la voix déchirée. La vérité, c’est que vous êtes impuissant. Je peux la tuer si j’en ai envie. Vous ne pourrez pas m’en empêcher. Je me fiche des conséquences.
Le roi d’Indeya s’apprêtait à répliquer, mais la mystérieuse silhouette ne lui en laissa pas l’opportunité.
— Elle mérite de mourir.
Les yeux du roi s’écarquillèrent, sa bouche s’ouvrit, mais la femme fut plus rapide.
La reine Jade fixait la scène avec une distance et une indifférence iréelles.
Dans un geste fluide, la lame passa sous la gorge de la reine Diane.
Et s’arrêta.
Une forme lumineuse, comme venue d’un autre monde, se dressait devant elles. Et la femme lâcha la lame enflammée qui atterrit sur le marbre dans un claquement assourdissant.
La foule s’approcha des trois silhouettes d’un même mouvement, interloquée. Le roi Amalric de Galvin observait la nouvelle venue bouche bée, la main coincée dans ses cheveux blonds, les yeux hagards.
Un filet de sang s’écoulait de la gorge pâle de Diane, glissa le long de sa gorge pour venir teinter le décolleté de sa robe bleu glace.
Dans un même mouvement, tous les spectateurs de la scène lâchèrent l’expiration qu’ils retenaient. Les souverains d’Indeya fixaient la reine Diane et son agresseur avec appréhension.
Le brasier orangé se mua alors en un mur de flammes bleutées. Comme une muraille d’eau translucide, invisible, un fantôme aquatique, là sans être là.
Diane fixa la nouvelle venue, les lèvres retroussées dans une grimace d’irritation. La jeune fille aux cheveux de blé et au regard de lagon posa son regard scintillant sur les deux femmes, puis sa voix légère, éthérée emplit l’air.
— Bah alors, Mari’ ? Qu’est-ce qui te prend ? Je croyais pourtant que tu t’étais un peu calmée…
La silhouette noire ne répondit pas, mais relâcha sa prise sur la reine Diane, et recula légèrement.
La fille aux cheveux d’or décrivit un pas en avant, et un sourire illuminé coupa son visage angélique en deux. Lorsqu’elle rouvrit la bouche, sa voix rêveuse tremblait légèrement, secouée par une excitation évidente.
— Dis… Tu allais vraiment la tuer, hein ?
La femme en noir tendit une main sur le côté et ferma le poing. Le mur de flammes s’évanouit et tous purent admirer l’étrange scène de plus près. Des épais cheveux ébène s’échappaient de la capuche, et sous le rideau de néant, des lèvres rouges étaient serrées dans une expression de tension douloureuse.
La femme en noir leva un bras en l’air et deux silhouettes se dégagèrent de la foule. Une grande blanche et bleue, et une seconde vêtue d’écailles vert serpent. La sorcière Kiryana et la Chuchoteuse de Galvin s’approchèrent des trois femmes au centre de la salle circulaire, et chacune se plaça d’un côté de l’attroupement, les mains tendues.
Nul ne leur porta attention, concentré sur ce qu’il se déroulait au centre.
— Idiote, siffla soudain Diane. Tu n’aurais jamais dû venir. Tu es tombée tout droit dans un piège, Esma, et tu vas le payer très cher.
Esma jeta un regard amusé en direction de la reine des Ospales, la tête penchée de côté, comme un félin curieux.
— On va le payer cher, Diane, murmura-t-elle. Mais t’en fais pas, c’est pas bien grave.
Après une pause de quelques semaines sur PA, je reviens par ici. (= La ligne de défense de Diane est intéressante, elle joue beaucoup sur les lois en ajoutant un petit brin d'attaque qui doit pas faire plaisir à Christian sur l'impunité d'Ignar. Comme toujours, les dialogues sont super bien écrits.
La fin du procès part un peu dans tous les sens, avec l'arrivée des trois silhouettes, dont Esma. L'idée du piège est bonne, je suis curieux de voir ce qui va arriver Esma et Diane. Surtout qu'Esma a l'air de vouloir en découdre : "on va le payer cher". Ca commence à sentir mauvais pour Didi, j'espère qu'elle a d'autres atouts dans sa manche pour le final.
Très curieux de la suite !
A bientôt (=
Je suis ravie que tu apprécies la ligne de défense de Diane, effectivement elle n'est pas classique et ça va pas s'arranger ahah xD J'ai hâte d'avoir ton avis sur la suite, parce que ça va prendre une direction différente !
Concernant Esma et Diane, ah bah... that is the question n'est-ce pas xD Mais en tout cas, oui, y a plein d'invités surprise, c'est bonne ambiance non ? XD Heureusement que ce n'est pas vraiment un procès !
Merci pour ton retour qui fait chaud au coeur, comme toujours ! Je reviens vitre sur ADD (pour être franche j'ai déjà lu des chapitres mais pas encore commenté oups, mais je vais rééquilibrer cette injustice très vite, c'est promis !!)
A très bientôt ;)
Elle est sublime !
«
— La souffrance est parfois nécessaire, voire même vitale, déclara-t-elle d’une voix hantée. L’expiation qu’elle apporte est semblable à aucune autre, et je crois que nul ne pourrait le nier. Quant à la mort de celui que vous appelez Général, j’ai simplement souhaité éliminer un danger pour la société. Si la reine d’Indeya l’avait fait de ses propres mains, vous auriez appelé cela de la légitime défense. Car, pour défendre votre reine, il semblerait que votre cher gouvernement ne soit pas très efficace, n’est-ce pas ? » Là, je ne peux pas lui donner tort:/
« — Pouviez-vous décemment soutenir que vous ne l’étiez pas ? claqua-t-elle, intraitable. Comment ne pas l’être ? En réalité, il n’y avait même nul besoin d’être avisé. Il suffisait d’observer. Cela relève à mes yeux de l’évidence, mais il semblerait que pour vous et votre gouvernement, cela relevait plutôt du miracle… » pas faux... bon, elle pousse un peu le bouchon, parce qu'il savait bien mener son jeu lui aussi, mais comme ils étaient concentrer sur autre chose, forcément ça leur as échappé:/
« — Votre associé ? De quoi parlez-vous donc ? Peut-être pourriez-vous être plus précis… De qui s’agit-il ? » Ahah, c'est vrai que ça, elle ne l'a pas vu venir xD
« Le nom de Ren fut également prononcée, mais étrangement la ministre ne quitta pas sa position, dissimulée dans un coin de la salle. » prononcé, non ?
« — Qui que vous soyez, tonna le roi d’Indeya, cessez vos menaces immédiatement. Vous êtes cernée. Vous ne pouvez pas menacer une reine de la dynastie impunément. Cet acte aura des conséquences, vous risquez de déclencher un incident diplomatique. Je vous en conjure… » Ahlala, Christian, c'est facile de savoir qui c'est pourtant !
« — Bah alors, Mari’ ? Qu’est-ce qui te prend ? Je croyais pourtant que tu t’étais un peu calmée… » Tu cherches les ennuies, toi '-'
« — Dis… Tu allais vraiment la tuer, hein ? » Ou alors, elle voulait te faire venir, qui sait ?
« — Idiote, siffla soudain Diane. Tu n’aurais jamais dû venir. Tu es tombée tout droit dans un piège, Esma, et tu vas le payer très cher. » Teh ! Qu'est-ce que je disais ! Même Diane l'a senti !
Mahah, je file lire la suite ! Je veux trop voir comment ça va tourner !
"Là, je ne peux pas lui donner tort:/ " --> eh oui, Diane n'a pas toujours tort hein ? xD C'est ça qui rend le jugement/l'appréciation de ce perso si compliqué... Parfois elle répond parfaitement à nos pires instincts, alors même qu'on voudrait pas, et pourtant on peut pas s'empêcher d'être de son côté même pendant 2 minutes ^^
"pas faux... bon, elle pousse un peu le bouchon, parce qu'il savait bien mener son jeu lui aussi, mais comme ils étaient concentrer sur autre chose, forcément ça leur as échappé:/" --> oui elle abuse grave mdr, mais parce qu'elle a ses raisons aussi, pour elle c'était évident pas forcément pour les autres... Mais du coup elle prend vraiment le gouvernement pour des nazes, ce qui ne change pas de d'habitude mdr xD
"Tu cherches les ennuies, toi '-' " --> Esma cherche TOUJOURS les ennuis, mdr
"Ou alors, elle voulait te faire venir, qui sait ?" --> ahah, très bonne interprétation :P
Et oui Esma est tombée direct dans le piège, mais elle avait pas trop le choix :/
Merci pour ton com et pour tes remarques, je corrigerai ça :)
A toute !