Diane fronça les sourcils mais ne dit mot. Puis, Esma se tourna de nouveau vers celle qui avait posé sa lame contre la gorge de la reine des Ospales. Son expression s’assombrit légèrement, mais son sourire demeura intact, éclatant.
— Mais, Mari’… Je croyais que t’avais trouvé la paix. Que t’avais plus besoin de moi. T’avais vraiment envie de la tuer, ou tu voulais juste attirer mon attention ? Hm ?
Les lèvres écarlates de Marina se scellèrent, et elle évita avec attention le regard d’Esma mais également celui de Diane. À la place, ce fut la reine d’Indeya, debout devant son trône à l’image de son époux, qui prit la parole d’un ton clair et mielleux.
— Ne vous faites pas d’illusion, Esma. Vous avez peut-être un grand… attachement pour la reine Marina, mais nous savons pertinemment que ce n’est pas son acte de violence en lui-même qui vous a poussée à apparaître devant nous.
Elle marqua une pause, balayant l’assemblée du regard.
— C’est uniquement la menace envers la vie de la reine Diane qui vous poussée – non, commandée – à apparaître ici devant nous. En vérité, vous n’avez même pas eu le choix. Vous êtes liée à elle, et pour cette raison, vous ne pouvez faire autrement que protéger sa vie, car de sa survie… dépend la vôtre.
Esma ouvrit de grands yeux et sa bouche forma un o gracieux, lui donnant un air de poupée de porcelaine désarticulée. Puis, son sourire refit surface.
— Si vous le dites.
La reine d’Indeya ne répondit pas. Elle échangea un regard avec son époux, qui hocha la tête avec détermination, avant de reprendre la parole.
— Quoiqu’il en soit, nous avons à présent devant nous celle que nous accusons de l’assassinat d’Ighnar. Niez-vous avoir commis ce crime, Esma ?
La jeune fille pivota lentement vers Diane, l’air sincèrement interloqué.
— Ighnar, c’est… le gars qui en fait un peu trop, là ?
D’une main, elle mima la crête de cheveux sur le crâne, devant le regard stoïque de Diane qui paraissait comme prisonnière d’une statue, incapable de bouger ou émettre le moindre son.
— Le gars qui hurlait pour pas grand chose ? continua-t-elle, imperturbable.
Devant l’absence de réponse de la reine Diane, elle se tourna vers le roi d’Indeya, tout sourire.
— Alors oui, j’crois bien.
— Vous… croyez bien ? répéta Christian, interdit.
— Oui, j’crois bien que c’est celui dont vous parlez. Bah, si c’est lui, alors oui c’est bien moi.
Christian soupira et se pinça l’arête du nez, avant de se forcer à poursuivre.
— Puis-je vous demander pourquoi vous avez décidé de le torturer avant de l’assassiner de sang froid ?
Esma le fixa avec ses grands yeux bleus comme s’il posait la question la plus absurde qu’il puisse être donné d’écouter.
— Parce que Diane en avait besoin.
— Bien, conclut Christian avec une certaine hésitation. Et pourquoi avoir fait tout cela sous les yeux de la reine ?
Elle lui offrit le même regard exaspéré.
— Bah, pareil. Parce que Diane en avait besoin. Alors je l’ai fait. Mais… pourquoi toutes ces questions ? demanda-t-elle soudain, regardant alternativement Diane, Marina puis la foule tout autour. En vrai, on s’en fiche un peu, non ?
Les traits de Christian se tendirent un à un, et son poing se serra sur son accoudoir de velours.
— Non, Mademoiselle Esma…
— Oh, Esma ça suffira, merci !
Il lui adressa un regard noir.
— Non, Esma, le royaume d’Indeya ne peut excuser votre geste. Vous avez porté atteinte à la vie d’un dignitaire du Palais des Lumières…
— Un dignitaire ? le coupa Esma, sa voix effacée prenant des intonations de surprise. Mais… c’est pas comme ça qu’on appelle les gars qui sont dignes de quelque chose ? Non ?
Elle se tourna vers Diane, apathique, puis vers Marina qui refusait toujours de croiser son regard. Alors elle haussa les épaules, une moue résignée animant ses lèvres fines.
— Ouais, il avait pas l’air digne de grand-chose, lui.
— Votre avis importe peu, rétorqua Christian avec fermeté. Vous avez assassiné le Général du Palais des Lumières et vous devez payer pour cet acte.
Esma pencha la tête de côté, avant d’acquiescer.
— D’accord.
— Alors…
Christian d’Indeya tendit une main sur le côté et instantanément, Guillaume d’Arsénis fut à ses côtés pour y déposer une feuille de parchemin roulée qu’il ouvrit avec précaution.
— La procédure d’accusation dans le cadre d’un crime perpétré contre le royaume d’Indeya est simple. L’accusée se voit offrir deux choix : si elle reconnait sa culpabilité et accepte le principe de la sentence – comme cela semble être votre cas –, elle peut soit se mettre au service du royaume pour réparer le tort…
— Je suis sincèrement navrée, mais je me dois de vous interrompre, très cher, résonna la voix assurée de Jade. Voyez-vous, le problème est que nous ne pouvons pas réellement accuser Esma.
Christian glissa un regard ahuri en direction de son épouse.
— Comment cela ?
— Eh bien…
La reine Jade serra un peu plus le livre à la couverture de cuir qu’elle tenait contre elle depuis le début de l’audition, puis elle posa son regard sur Esma, puis sur sa mère.
— Le problème est qu’en réalité, Esma, que vous voyez tous ici présente face à vous… n’existe pas.
Un silence de plomb s’imposa dans l’immense salle, avant que le roi ne reprenne la parole.
— Je vous demande pardon ? Enfin, avec tout le respect que je vous dois, Votre Majesté… Vous la voyez comme moi, ici, devant nous. Je vous accorde qu’avant son apparition, il pouvait parfois être difficile de concevoir son existence, mais désormais… La reine Marina, Kiryana, Zadila, et tous les souverains ici présents ne peuvent nier son existence.
— Je comprends votre point de vue, Votre Majesté, concéda Jade. Néanmoins, je peux vous assurer que nous sommes actuellement tous trompés par nos sens. Par les apparences, si chères à ma chère mère. Nous voyons tous Esma ici, devant nous, alors nous en déduisons qu’elle est bien un être existant à part entière. Mais il y a une personne qui a su voir au-delà de ses sens. Une personne qui a pu voir la réalité avec beaucoup plus de justesse que nous tous ici, esclaves de notre regard.
Devant l’incompréhension générale, elle sourit et adressa un regard entendu en direction de Madame Ren et de l’Intendante du Palais, qui se tenaient toujours en retrait.
— Le prisonnier des Ospales, amené clandestinement ici par la reine Diane a perdu la vue lorsqu’il a failli perdre la vie. Et étrangement, cela lui a conféré un pouvoir que nous avons tous oublié. Ressentir avant de regarder. J’ai mis du temps à comprendre que ses paroles insensées n’étaient pas portées par la folie. Uriah a vu tout ce que nous avons échoué de voir, tout ce que nous avons refusé de voir. Et personne ne voulait le croire. Jusqu’à aujourd’hui. Alors qu’en vérité, il avait raison depuis le début.
Avec une lenteur provocante, elle se tourna de nouveau vers Esma, ses yeux d’émeraude la transperçant de part en part.
Mais la jeune fille ne broncha pas. Simplement, elle sourit, comme une comète rencontrant le vide.
— Esma n’existe pas, car Esma et la reine Diane ne sont qu’une seule et même personne. Esma n’est pas, car Esma est Diane. Les deux côtés d’une même pièce. L’une ombre, l’autre lumière. L’une contrôlée, l’autre déchaînée.
La bouche d’Esma était grande ouverte, comme un bouton de rose sur le point d’éclore, et la lumière semblait avoir quelque peu déserté son visage. Diane quant à elle était plus livide que jamais, ses épaules légèrement affaissées.
— Que voulez-vous dire par là ? l’interrogea Christian, qui paraissait être le seul capable de s’exprimer au milieu du silence.
Alors, la reine Jade ouvrit le livre qu’elle tenait sur ses genoux.
— Il existe une vieille légende, une qui n’est plus racontée depuis longtemps… Mais qui fait toujours l’objet de recherches par ceux qui ont choisi la magie comme domaine de prédilection.
Jade ponctua son discours d’un regard discret qui plana sur les souverains de la Table des Dix, et s’arrêta un instant sur la reine Eléanor, qui baissa les yeux immédiatement.
— Quionn Senti par exemple a étudié ce phénomène dans l’un de ses ouvrages. Maîtresse Zadila, Chuchoteuse au royaume de Galvin, experte dans l’étude des dolma, en a elle aussi entendu parler. Il s’agit d’un dolma particulier, un dolma unique… un dolma parfait, que l’on nomme le Gemelli. Le jumeau parfait.
Jade marqua une pause pour observer la réaction de la reine Marina qui fixait le sol d’un regard hanté. Esma paraissait parfaitement ahurie, ses grands yeux bleus exorbités. Peu à peu, le dos de Diane se courbait, comme si les années s’allongeaient tout à coup sur elle, une à une.
— Pardon, Majesté, rit soudain Esma avec une légèreté inhumaine. Ce que vous dites n’a pas trop de sens, je trouve, parce que… Hein, Mari’ ? appela-t-elle avec une pointe de désespoir. T’en penses quoi ? La reine d’Indeya, elle est pas très…
— Tais-toi, Esma, la coupa Marina, cruelle, cassante.
La jeune fille cligna des yeux, mais obtempéra comme hypnotisée.
— La différence entre un dolma classique et ce dolma parfait, poursuivit Jade, imperturbable, est que la scission du gemelli est dite totale. Une fois le dolma créé, il se détache totalement de son propriétaire, comme s’ils n’avaient jamais été liés. Tels deux êtres parfaitement indépendants. Mais surtout…
Jade posa alors ses yeux scintillant sur la reine Diane.
— La scission est définitive. Une fois le dolma né, il ne peut jamais être fusionné de nouveau avec l’humain. Excepté dans la mort.
Esma fut comme traversée d’un éclair, ses yeux bleus ressemblaient désormais à des flaques d’eau de pluie négligée, sales et perdus dans le gris. Instinctivement elle se rapproche de la reine Diane et posa une main rassurante sur son bras.
— Vous déraillez, Majesté, objecta-t-elle dans un sourire cassé. Je suis une personne comme une autre. J’ai grandi comme tout le monde. Mari’ peut confirmer, on a grandi ensemble. Damian m’a connue petite aussi. J’ai été une enfant comme une autre, et maintenant je suis une fille comme une autre.
— Une jeune fille prisonnière à jamais de son adolescence, rétorqua Jade avec conviction. Peut-être avez-vous pu berner votre entourage et apparaître comme une petite fille par le passé, mais vous ne pouvez faire l’inverse. Vous ne pouvez prendre l’apparence de ce que vous ne serez jamais. Regardez autour de vous, Esma. Marina approche désormais de sa trentaine d’années, vous êtes née bien avant moi, et pourtant… Vous semblez à peine atteindre les quinze ans. C’est votre nature qui l’oblige : vous êtes un dolma prisonnier du temps. Votre existence est l’incarnation de la souffrance de la reine Diane lorsqu’elle a atteint cet âge-là, cet âge que vous portez et que vous porterez toujours. Vous êtes née le jour où elle a décidé de s’en débarrasser.
Pendant un court instant, Esma tangua sur l’une de ses jambes, et lorsque son bras frôla celui de Diane, une étincelle luminescente jaillit, attirant plusieurs hoquets de surprise.
— Mais d’où est-ce que vous sortez tout ça ?
La reine désigna le livre qu’elle tenait ouvert devant elle d’un mouvement du menton.
— Les penseurs de la magie se sont longuement penchés sur cette mystérieuse légende du gemelli. Basés sur de vieux témoignages, certains ont tenté d’établir des causes et des effets de ce phénomène. C’est la prouesse qu’a réussi à faire Quionn Senti dans cet ouvrage.
— Les livres c’est bien, dit Esma d’un ton étrangement enjoué, aliéné. Mais ça explique pas tout. Mari’ et Damian pourront vous expliquer : je suis la fille de la gouvernante de la Tour de Feu, je suis née à quelques jours d’intervalle de Mari’…
— Damian m’a toujours affirmé que ta filiation n’était pas certaine, intervint soudain la voix tranchante de Marina.
Son capuchon noir était tombé dans son dos, et elle fixait désormais Esma avec de la lave dans les yeux.
— Rien n’a jamais prouvé que tu étais originaire d’Elesther, et la reine Diane l’a affirmé elle-même plus tôt : tu ne viens pas d’Elesther, Esma.
Sa voix se fit soudain rocailleuse, constellée de tremblements, de rage ou de désespoir.
— Reconnais-le, Esma, c’est évident. Tu n’as jamais été qu’une illusion.
Esma ouvrit de grands yeux brillants et décrivit un pas vers la reine d’Elesther sans réfléchir, ouvrant ses grands bras recouverts d’une chemise blanche informe.
— Mais, enfin, Mari’… Comment tu peux dire ça ? J’ai toujours été là pour toi quand tu en avais besoin…
— Oui, rétorqua Marina avec hargne, tu as toujours été là quand j’en avais besoin, tu apparaissais de nulle part avant de disparaitre à nouveau. Mais comment puis-je être sûre que c’était bien toi pendant tout ce temps, et pas elle ?
Son bras pointa la reine Diane, debout immobile et muette près d’Esma avec une colère incontrôlée. Ses yeux mordorés brûlaient de haine et de regrets. Dans un sourire lumineux et apaisant, Esma avança encore vers son amie d’enfance, la main tendue.
— Mais Mari’, c’était moi ! Ça a toujours été moi, et…
— Il suffit, Esma.
Tous se tournèrent vers l’origine de cette voix plate, insensible. La Sorcière Bleue qui se tenait non loin des trois femmes, les bras croisés sous sa poitrine, observait la scène avec une froideur spectrale.
Esma se tourna vers elle à son tour, et poussa un petit soupir mi agacé mi amusé.
— Ah, Kiryana. Toujours aussi désagréable. On change pas une équipe qui gagne, j’imagine.
— C’est fini, Esma, insista la femme en bleu. Reconnais simplement tes fautes.
— Il est en réalité possible qu’Esma ne soit consciente de rien, Kiryana, reprit la voix calme de Jade. Mais nous pouvons parfaitement lui montrer, ne croyez-vous pas ?
La Sorcière Bleue acquiesça et leva les mains en l’air. Jade lui offrit un regard reconnaissant, avant d’appeler d’une voix claire et autoritaire :
— Roi Amalric, je vous prie de vous avancer. Nous allons avoir besoin de votre témoignage.
Parmi la foule, le roi de Galvin se faufila jusqu’au cercle central au milieu du hall. Avec une certaine nervosité, il se fraya un chemin jusqu’à Kiryana. Cette dernière ne lui accorda pas un regard, mais lui avait les yeux rivés sur ses mouvements. Au-dessus des mains de la sorcière se formait une flaque d’eau parfaitement plane et ronde, flottant dans les airs. Et au milieu de l’eau volante, une image apparut aux yeux de tous.
— Elle m’a entendue. Car vous voyez, Kiryana… Elle non plus, elle n’aime pas les yeux jaunes.
Elle se tourne.
Et pour la première fois, le visage se reflète entièrement dans la rivière.
Le visage, encadré par de longs cheveux d’argent, est celui de la reine Diane du haut de ses quinze ans.
Les yeux sont bleus lagon, fatigués d’avoir trop reflété la lumière.
Le sourire est éteint, lassé d’avoir trop menti.
Les traits sont tirés, ternis, mais ils sont les mêmes.
Les traits sont ceux de Diane.
Mais aussi ceux d’Esma.
La différence est fine.
L’une est lumière, l’autre est l’ombre.
L’une est contrôle, l’autre est tempête.
Bahhhhh les belles révélations que voilà ! La scène de Diane regardant l'eau prend tout son sens ! J'aime beaucoup l'idée qu'elle et Esma soit la même personne. Ca explique tellement bien son contrôle parfait de ses émotions. En fait, elle n'en a plus vraiment, puisqu'elle a tout mis dans Esma. Je trouve que c'est un excellent moyen d'expliquer sa personnalité ! Trop trop bonne idée, bravo !!
Je suis sûr que tu as glissé pas mal d'indices. Comme la relevé Sklaerenn, le "on va le payer cher" était vraiment très bon. Bref, une révélation très satisfaisante et que j'avais en plus pas du tout venir ! Un vrai plaisir ce chapitre (=
Mes remarques :
"de la reine Diane qui vous poussée – non, commandée" -> qui vous a poussée
"Un dignitaire ? le coupa Esma, sa voix effacée prenant des intonations de surprise. Mais… c’est pas comme ça qu’on appelle les gars qui sont dignes de quelque chose ? Non ?" Merci pour cette réplique xDD
"Instinctivement elle se rapproche de la reine Diane" -> rapprocha
Je continue !
J'en profite pour rattraper mon retard dans ma réponse aux commentaires ahah, navrée pour ça :/
Je suis vraiment contente que tu aies aimé cette révélation, c'est effectivement je crois la plus satisfaisante de toute l'histoire ? Ahah, je ne sais pas mais moi je l'aime beaucoup xD
Mais comme tu dis, ça explique beaucoup de choses sur Diane, notamment son impassibilité bien sûr :) Merci beaucoup pour tes compliments ça me touche bcp en tout cas <3
Oui effectivement j'ai glissé plusieurs indices ahah, il y en a bien avant dans l'histoire, à un moment où c'était très très difficile de le deviner mais oui il y en a quelques-uns disséminés depuis le début ;) Le "On va le payer très cher" en est l'apothéose lol
Merci pour tes remarques, je me note de corriger ça ;)
Merci pour ton commentaire adorable comme toujours, et j'enchaîne sans attendre !
« — C’est uniquement la menace envers la vie de la reine Diane qui vous poussée – non, commandée – à apparaître ici devant nous. » Vous a* poussée ?
« — Le gars qui hurlait pour pas grand chose ? continua-t-elle, imperturbable. » Oh bah oui, bien sûr, c'pas grand-chose c'que tu lui as fait xD J'aime Esma !
« Esma le fixa avec ses grands yeux bleus comme s’il posait la question la plus absurde qu’il puisse être donné d’écouter.
— Parce que Diane en avait besoin. » Bah oui, m'voyons ! C'est si simple !
« — Un dignitaire ? le coupa Esma, sa voix effacée prenant des intonations de surprise. Mais… c’est pas comme ça qu’on appelle les gars qui sont dignes de quelque chose ? Non ? » Elle a raison, hein ! Non, vraiment, je l'aime de plus en plus !
« — Ouais, il avait pas l’air digne de grand-chose, lui. » Ouais, il était digne de rien '-'
« — Je suis sincèrement navrée, mais je me dois de vous interrompre, très cher, résonna la voix assurée de Jade. Voyez-vous, le problème est que nous ne pouvons pas réellement accuser Esma. » Ah, enfin ! Je me demandais quand elle allai prendre la parole !
« — Esma n’existe pas, car Esma et la reine Diane ne sont qu’une seule et même personne. Esma n’est pas, car Esma est Diane. Les deux côtés d’une même pièce. L’une ombre, l’autre lumière. L’une contrôlée, l’autre déchaînée. » Enfin, c'est dit ! Le « on va le payer cher » d'Esma quand elle a corrigé Diane était explicite en plus *-* !
« — Vous déraillez, Majesté, objecta-t-elle dans un sourire cassé. Je suis une personne comme une autre. J’ai grandi comme tout le monde. Mari’ peut confirmer, on a grandi ensemble. Damian m’a connue petite aussi. J’ai été une enfant comme une autre, et maintenant je suis une fille comme une autre. » Fille comme une autre, vu ta folie ( que j'adore ! ), tu nous excuseras de douter xD
« — Il est en réalité possible qu’Esma ne soit consciente de rien, Kiryana, reprit la voix calme de Jade. Mais nous pouvons parfaitement lui montrer, ne croyez-vous pas ? » Alleluïa ! Je me demandais si quelqu'un allait le souligner ! Merci Jadou <3
Mama, j'en ai des frissons ! Enfin, c'est dit, révélé, mis aux yeux de tous ! Et maintenant que c'est sous le nez de tout le monde, je me demande quelle va être la réaction de Diane ? Est-ce qu'elle va laisser entrevoir un poil d'émotion ou est-ce qu'elle restera de marbre jusqu'au bout ? Et Esma, si elle n'en avait pas conscience, maintenant, elle va forcément s'en rendre compte. Elle va réagir comment ? Nyaaa, j'ai trop envie de lire la suite <3
"Oh bah oui, bien sûr, c'pas grand-chose c'que tu lui as fait xD J'aime Esma !" --> Ahah oui Esma apporte beaucoup de légèreté et d'absurde, ce qui paradoxalement ajoute aussi du sombre dans tout ça d'une certaine manière, avec son côté folie...
"Bah oui, m'voyons ! C'est si simple !" --> Ah pour elle oui, ça va pas plus loin que ça elle se pose vraiment pas la question xD
"Ouais, il était digne de rien '-' " --> oui mais malheureusement c'est pas forcément ceux qui en sont dignes qui récoltent les lauriers :/ Mais bon... Esma et Diane en ont décidé autrement de toute façon donc maintenant bye bye le dignitaire xD Mais ouais, le non-respect d'Esma est assez rigolo je trouve !
"Enfin, c'est dit ! Le « on va le payer cher » d'Esma quand elle a corrigé Diane était explicite en plus *-* !" --> Oui hein ? C'était un p'tit détail laissé comme ça, anodin au premier abord, mais en fait il était loin de l'être et il prend tout son sens ici :)
"Fille comme une autre, vu ta folie ( que j'adore ! ), tu nous excuseras de douter xD" --> Qu'est-ce que la normalité finalement ? Est-ce qu'on a pas tous une définition différente de ce qui est normal ? Mdr xD
"Alleluïa ! Je me demandais si quelqu'un allait le souligner ! Merci Jadou <3" --> Heureusement qu'elle est là pour apporter les réflexions et les réponses Jade xD
Ahah, contente que cette révélation t'ait provoqué une telle réaction c'est cool :D
Pour ce qui est de la réaction de Diane, je te laisse voir dans la prochaine et dernière partie du chapitre ! Peut-être qu'elle ne réagira pas comme tu le penses, qui sait ? xD
Et pour Esma tu verras ça aussi !
J'ai trop trop hâte que tu lises la toute fin pour me dire ton avis général sur toute l'histoire et sa fin ahah.
Merci pour ton commentaire et ton enthousiasme pour cette histoire depuis le début !
Gros bisous et à tout bientôt <3