Le roi Amalric souhaita prendre une inspiration, mais elle fut aspirée dans sa cage thoracique.
— Sorcière Kiryana, roi de Galvin, reprit Jade, pouvez-vous confirmer que le visage que vous voyez dans ce souvenir est le même que celui qui se trouve sous vos yeux ?
Amalric ouvrit la bouche pour parler, Kiryana en fit de même, mais avec plus d’efficacité.
— Oui, dit-elle simplement, sans aucune hésitation.
— Je… Oui, bégaya Amalric, le visage rivé sur le souvenir qui flottait dans l’eau. C’est bien elle. C’est… Diane. Par la Mère, mais Diane, comment… Comment as-tu pu…
— Comment ai-je pu quoi, Amalric ?
La voix glaciale retentit dans la salle comme une sentence de mort, et le roi de Galvin ne trouva rien à répondre. Sa bouche se referma d’elle-même, vaincue.
À nouveau, le silence se saisit de la salle, jusqu’à ce que la voix du roi Christian ne s’impose.
— Ainsi, Esma est apparue parce que la vie de la reine Diane était en danger. Le dolma défend son géniteur contre la souffrance et contre la mort, cela fait sens, j’imagine. Mais alors, pourquoi Esma a-t-elle passé toutes ses années auprès de la reine Marina ?
La reine Diane posa ses prunelles de diamant, glaçantes, sur le roi d’Indeya, tandis qu’Esma souriait d’un air énigmatique.
— Cela ne concerne que moi.
— Ça, ça me regarde.
Les deux avaient parlé d’une même voix, mélange d’éthéré et de tranchant.
— Alors, nous avons enfin devant nous la seule et unique responsable de l’assassinat du général Ighnar, ajouta Jade. La seule qui mérite une sentence.
Son rictus fourbe rencontra les prunelles scintillantes de menace de sa mère.
— La reine Diane.
Les lèvres de cette dernière devinrent aussi blafardes que la mort, aussi closes qu’une tombe éternelle.
— Vous l’avez dit vous-même, reine Diane, continua sa fille, dans un sourire dégoulinant de satisfaction. Si la décision vous revenait, vous déclareriez Esma coupable de ses crimes. Ce qui revient, eh bien… À vous déclarer vous-même coupable.
Un rictus se fraya un chemin sur le visage de marbre de Diane, comme un serpent ondulant sur le sol.
— Être déclarée coupable de la bouche de la Panthère, quelle belle ironie. Pardonnez-moi si je ne suis que peu sensible aux accusations d’une criminelle.
Un sourire mauvais déforma les lèvres roses de Jade.
— C’est avec plaisir que je peux affirmer que le sentiment est réciproque.
La bouche de Diane se scella. Mais comme nul n’osait prendre la parole, alors elle s’avança lentement, vers Marina mais aussi vers Kiryana et vers le trône, les bras ouverts dans un geste d’abandon.
— Alors, c’est bien là votre souhait, roi Christian ? demanda-t-elle, sa voix résonnant dans le silence. Accuser une reine, une alliée, une amie d’un soit-disant crime sans envergure ? Avant de donner le pouvoir à une ennemie de la dynastie, une ennemie du Monde ? Détruire nos relations durement formées ?
— Nous l’avons déjà dit, objecta Christian. Le procès de la Panthère Noire n’a rien à voir avec votre sort. La reine Jade siège ici en tant que reine, et non en tant que suspecte. Son sort sera réglé… plus tard.
— Je vois, répondit Diane froidement. Le sort de la Panthère Noire peut attendre, mais pas celui de l’assassinat de votre piètre général. Très bien, cracha-t-elle. Et au nom de quoi, de quel principe, de quel dessein souhaitez-vous mettre en danger la paix et la bonne entente qui règne enfin sur le continent et sur le monde ?
— Au nom de la Justice, sans aucun doute, répondit Jade. Une idée qui ne vous tient que peu à cœur, j’en conviens. Mais si la paix vous importe, je pense que vous pourrez reconnaitre qu’elle n’a jamais vraiment régné sur notre continent. Nos royaumes se sont toujours contentés d’une apparence de paix, sans jamais se mêler de ce qui se déroulait dans le royaume voisin. Mais nous l’avons tous décidé à la Table des Dix : l’hypocrisie, le déni et l’aveuglement sont des pratiques qui appartiennent au passé. Et vos crimes, enfin, vont êtres reconnus comme tels.
— Mes crimes… répéta Diane d’un air absent, le regard dans le vide. Croyez-vous toujours que la mort de cette bête soit un crime ? Une simple divergence de point de vue justifierait-elle à vos yeux que nous fragilisions – annihilions – cette alliance universelle et solidaire nouvellement consacrée ?
— Vos crimes peuvent être difficilement définis comme une « divergence de point de vue », reine Diane, intervint Christian d’un ton las. Vos crimes sont graves, ils ont été perpétrés à l’encontre d’Indeya car ils ont été réalisés ou constatés sur notre territoire. Nous n’énumérerons pas ici tous les crimes abjects que vous avez pu commettre grâce à l’impunité que vous offrait Esma… Mais sans doute y en a-t-il eu un nombre incommensurable. Et je crois que ces crimes concernent en réalité le monde entier. Parce qu’une criminelle ne peut continuer à sévir à la tête d’un royaume.
— Vous n’avez aucune légitimité à juger de la manière dont j’ai choisi d’exercer le pouvoir, tout comme je ne me permettrai jamais de juger la vôtre. Alors que, sachez que je ne manquerais pas de choses à redire…
— Je n’en doute pas. Et je ne compte pas juger de vos actes de pouvoir en tant que reine des Ospales. Je ne suis pas, comme vous l’avez si bien dit, légitime à le faire, ni compétent. En revanche, les actes que vous avez commis en Indeya, au Palais des Lumières, en tant qu’invitée diplomatique de la Table des Dix, ceux-là je peux les juger et j’en ai même l’obligation.
Il marqua une pause avant de baisser les yeux sur un autre parchemin.
— Emmener un prisonnier situé entre la vie et la mort dans des conditions contraires à la dignité, faire entrer clandestinement un prisonnier politique, torturer et assassiner le général Ighnar… Ceux-ci sont des crimes perpétrés contre le royaume d’Indeya, des crimes que je peux et dois juger en tant que souverain.
Un petit ricanement dédaigneux s’échappa des lèvres pâles.
— Je vois. Ainsi donc, vous souhaitez me juger pour des actes de pure tactique politique et diplomatique. Votre rigidité ne m’étonne guère, en revanche elle me déçoit quelque peu. Jamais je n’aurais cru que de simples provocations pourraient pousser Indeya à sortir de sa neutralité. C’est intéressant.
Christian soupira.
— Il ne sert à rien de minimiser vos crimes, reine Diane. Ils sont bien réels, ils sont réprouvés par la loi d’Indeya, et donc ils doivent recevoir une sanction. La justice d’Indeya n’est pas sujet à négociations.
Un étrange rictus déchira les lèvres blanchâtres.
— Bien. Et quel est donc le sort réservé à ceux qui se rendent coupables de ces crimes ?
À nouveau, Christian reporta son attention sur les parchemins déroulés sur ses genoux.
— Comme je l’expliquais plus tôt à Esma, la justice d’Indeya n’implique pas toujours un procès. Lorsque la personne reconnait ses méfaits, elle peut se voir offrir un choix. Soit le service envers le royaume d’Indeya, soit…
— Et… quel est donc le sort réservé à celui ou celle qui porte atteinte à la vie d’un membre de la famille royale ?
Un silence de mort gagna la salle. Jade et Christian échangèrent un regard glacé, avant que ce dernier ne pose ses yeux marrons sur la reine des Ospales, qui affichait un sourire lugubre.
— Que… Que voulez-vous dire ?
— Vous semblez assez clément envers les criminels, répondit-elle, sans dissimuler son dédain. Mais qu’en est-il envers le criminel qui s’en prend à la famille royale ? Par exemple, par simple curiosité, quel sort réserveriez-vous à l’assassin de la reine en personne ?
Les regards fusèrent entre la reine des Ospales et la reine Jade. Le roi Christian dut attendre plusieurs secondes avant de reprendre la parole d’une voix hésitante.
— Reine Diane, je suis navré mais j’ai peur de ne pas saisir la pertinence de votre interrogation. Pourriez-vous je vous prie être plus claire ?
Cette dernière poussa un soupir dédaigneux, avant de jeter un œil en direction d’Esma. Ses yeux de glace s’adoucirent imperceptiblement lorsqu’ils croisèrent les prunelles bleu lagon, et sa voix sembla alors peser le poids de plusieurs millénaires.
— Contrairement à ce que vous semblez penser, roi Christian, je ne plierai pas devant des reproches futiles. Si vous désirez me faire tomber, je vous demanderai de le faire avec respect et panache. Alors, par pitié, ne me faites pas l’affront de m’accuser du meurtre nécessaire d’un vulgaire parasite. Accusez-moi plutôt de la plus grande injustice jamais commise. Accusez-moi d’avoir amené la mort d’une des plus grandes femmes ayant jamais foulé cette terre.
Elle marqua une pause, croisa les mains devant elle et planta son regard de glace dans les prunelles chaleureuses de Christian.
— Accordez-moi au moins l’honneur de tomber pour quelque chose de grand. Accusez-moi de l’assassinat de la reine Katherine. Et enfin, vous m’accuserez d’un véritable crime. Un crime digne.
Un profond silence gagna la salle. Puis il fut coupé par une voix lointaine, légèrement étouffée qui provenait d’un des murs du grand hall.
— Diane, ne fais pas cela. S’il te plaît, il est trop tard. C’est une très mauvaise idée…
Jade et Christian se tournèrent vers le tableau de la reine Katherine qui reposait contre le rideau non loin d’eux, et la foule suivit leur mouvement.
— Faites taire le tableau, je vous prie, exigea Diane d’un ton sans appel. Il semblerait que même dans la mort, la reine Katherine péchera toujours par sa bonté, ajouta-t-elle, sa voix un chuchotement devenu nostalgie.
— Diane, arrête, je t’en prie. Ce n’est vraiment pas nécessaire… Plus maintenant. Tu dois…
Un voile fut apposé sur le tableau, sur ordre du roi Christian. Ce dernier se tourna alors vers la reine Diane, ses yeux prenant une consistance globuleuse, inquiétante.
— Vous… Êtes-vous en train d’avouer que vous être à l’origine de l’assassinat de la reine Katherine ?
Diane ne détourna pas le regard une seule fois.
— C’est exactement ce que je suis en train de dire, en effet.
Soudain, les parchemins s’échappèrent des mains du roi et chutèrent au sol. Le Premier ministre se précipita pour les ramasser. Il s’apprêtait à les rendre au roi, mais son regard vide, figé, ses mains grandes ouvertes, l’en dissuadèrent et il choisit à la place de les garder près de lui.
— Alors, reprit Diane d’une voix sirupeuse, dites-moi, roi Christian. Quel sort réservez-vous donc à une régicide ?
Le roi Christian, comme en transe, ne vit pas le sourire sanglant qui animait les lèvres de Diane. Il ne chercha pas la force de rétorquer, et demeura parfaitement hermétique aux regards inquiets de son épouse et du Premier ministre.
— Dites-moi. Est-ce plutôt le châtiment sur la place publique ? La solution définitive de la guillotine, peut-être ? Ou alors, pourquoi pas la torture jusqu’à ce que mort s’en suive…
Le roi Christian se laissa choir sur son trône, le regard vitreux. Guillaume d’Arsénis échangea un regard avec la reine d’Indeya, et sans plus attendre, s’avança pour dissimuler le roi à la vue de la reine Diane et de toute l’assemblée.
— Cela suffit, reine Diane, claqua-t-il d’un ton cassant. Je vais me charger de vous énoncer les choix qui se présentent à vous.
Avec un calme remarquable, Guillaume déroula les parchemins et entreprit de rechercher les lignes qui édictaient les différentes peines possibles.
— Le régicide se voit imposer le choix ultime : le travail forcé à vie et au service du royaume, ou alors…
Guillaume déroula un peu plus le parchemin, avant de lâcher d’une voix morte.
— Pas un mot, pas un regard, pas une lueur.
Diane haussa un sourcil méprisant.
— Je vous demande pardon ? Qu’est-ce donc que cette étrange sentence ?
— Il s’agit de la peine capitale en Indeya, expliqua Guillaume. La réclusion à vie dans une cellule du Cloître des Penseurs, sans aucun contact avec le monde extérieur. Les Penseurs ont interdiction d’être vus et entendus par le prisonnier. Celui-ci doit être maintenu hors de la portée des hommes, des sons et de la lumière. Il est… emmuré vivant. Ni plus, ni moins.
— Wow. Ça a pas l’air agréable, ça.
Guillaume jeta un regard agacé en direction d’Esma. Les yeux de Diane quant à eux se perdirent à l’horizon, à l’orée du jardin et vers la mer tumultueuse. Pendant un court instant, son regard bleu mort sembla retrouver un éclat d’antan. Mais lorsqu’il retomba sur le Premier ministre, l’espoir et la lumière avaient disparu. Le diamant de ses iris était plus dur, plus impénétrable que jamais.
Le coin de ses lèvres se tordit dans un fin sourire qui appartenait à un autre temps, à une autre personne.
— Et dire que vous autres jugez la Chambre Noire des Ospales cruelle…
Un rire cristallin, comme du verre caressé, s’échappa alors de ses lèvres, avant de se briser, casser la frontière de la folie.
— Bien. Roi et reine d’Indeya, souverains et chefs du monde, je ne vous ferai pas attendre plus longtemps. Puisque nos valeurs, nos idéaux, notre pouvoir sont inconciliables… Vous n’entendez pas ma raison, je n’entends pas la vôtre. Alors, à quoi bon s’évertuer à essayer de se comprendre ? Ma décision est prise.
Son regard croisa encore les prunelles électriques de Guillaume.
Puis, une voix grave, lourde, comme si elle portait la terre dans ses bras, retentit dans le silence.
Un mot, seul, solitaire, résonna tel une supplique.
— Pourquoi ?
Diane ouvrit de grands yeux, l’air faussement étonné, et fixa le roi Christian avec une intensité venimeuse.
— Hm ? Je vous demande pardon. Pourquoi quoi, Votre Majesté ?
Christian poussa un soupir fragile, comme un vase qui se brise avec fracas.
— Pourquoi avoir assassiné la reine Katherine ? Elle ne vous a jamais menacée, ni vous ni votre pouvoir. Quel intérêt pouviez-vous bien avoir à la faire disparaitre ? Cela n’a aucun sens, vous…
— Vous posez beaucoup de questions, roi Christian, le coupa Diane, avec toute la violence de son indifférence. Beaucoup de questions qui ne méritent pas de réponse.
Le roi d’Indeya s’enfonça un peu plus dans son siège, secoua la tête avec effroi.
— Vous deviez bien avoir une raison. Vous ne seriez pas allée si loin, sinon… Planifier cet empoisonnement, organiser vos actions à distance, envoyer votre pion, lui donner des ordres jour après jour, le contrôler… Tout cela demande du temps et de la méthode. Vous aviez forcément une raison, une motivation…
Dans une lenteur gracieuse, douloureuse, la reine Diane ramena ses mains devant elle et les joignit devant sa taille. Sa voix se fit glissante, sinueuse telle un serpent se faufilant entre les branches.
— À chacun de porter son lot de souffrance, Votre Majesté. Je vivrai avec le poids de mes souvenirs jusqu’à la fin de mes jours, et vous…
Elle marqua une pause, ses yeux d’acier se fichant dans les prunelles brillantes de Christian.
— Vous mourrez en sachant que j’ai tué la plus grande reine du Continent simplement parce que je le pouvais.
Le roi d’Indeya fut traversé d’un frisson glacial et il détourna immédiatement les yeux du sourire spectral, squelettique. Ses épaules tremblaient discrètement, ses doigts s’agitaient sur les accoudoirs. Ils ne furent calmés que lorsque la main froide du Premier ministre se posa sur son bras.
Après quelques secondes de silence, d’un hochement de tête instable, le roi d’Indeya indiqua à son Premier ministre qu’il pouvait poursuivre, ce qu’il fit d’un ton sans appel.
— Avez-vous déjà choisi quel sera votre sort, reine Diane ?
Elle acquiesça.
— Je l’ai choisi depuis longtemps, Monsieur le Premier ministre. La réponse est l’évidence.
Elle marqua une pause et capta les prunelles émeraude de sa fille. Sans détourner les yeux et d’une voix essorée, elle énonça :
— Pas un mot, pas un regard, pas une lueur.
Jade ouvrit la bouche en grand, et le roi Christian fut secoué d’un sursaut, forcé de sortir enfin de sa torpeur. Guillaume d’Arsénis fronça les sourcils, mais acquiesça néanmoins.
— Alors qu’il en soit ainsi. Vous allez être conduite sur le champ au Cloître des Penseurs pour y subir votre sentence.
D’un geste preste de la main, le Premier ministre appela des gardes qui enfin purent approcher la reine Diane. En quelques secondes, ils l’encerclèrent, et alors qu’ils tendaient la main pour se saisir de ses poignets, une voix soyeuse retentit.
— Il est inutile de la restreindre, gardes, clama la reine d’Indeya. Elle vous suivra de son plein gré.
Les émeraude rencontrèrent les diamants, et pour la première fois, une même lueur paraissait les illuminer.
La dernière lueur.
— Avez-vous une dernière déclaration, des adieux à faire avant d’être emmenée pour subir votre peine, reine Diane ?
Cette dernière détourna alors les yeux de sa fille, posa son regard un court instant sur Esma, puis sur Marina. Et elle secoua la tête.
— Ce qui doit être dit le sera.
Le Premier ministre hocha la tête solennellement, et les gardes escortèrent la reine Diane jusqu’aux portes du Palais des Lumières. D’autres gardes les ouvrirent et laissèrent entrer la mer de lumière du soleil couchant.
La haute silhouette, fière, haute, solide, de Diane disparut dans la lumière.
Les portes se refermèrent avec fracas.
Et le silence se tut.
Oh la la dure cette fin. Le châtiment est vraiment violent, on comprend enfin le titre du chapitre. Pas qu'il soit immérité mais je sais pas pourquoi cette fin pour Diane me laisse un vrai goût amer. Elle reste fidèle à elle-même jusqu'au bout et quitte à tomber, le fait la tête haute (enfin de son pdv) en s'accusant de régicide. Finalement c'est une fin logique.
Peut-être que j'espérais une petite rédemption, ou au moins découvrir des faiblesses, des sentiments pour sa fille. Aussi des explications sur ses motivations, les meurtres de Katherine et Ighnar (est-ce qu'elle l'a vraiment fait pour venger Jade ?), pour l'instant elle nous en prive cruellement.
Je serais aussi curieux d'en apprendre plus sur la période de sa vie où elle s'est décidée à se scinder en deux. On sait qu'elle n'a pas eu une enfance forcément facile mais au point de faire quelque chose d'aussi grave, il y avait peut-être quelque chose de plus : l'ambition, l'avidité ? (en gros, il y a la place pour un préquel si tu veux xD)
J'aime bien le fait que Katherine veuille protéger Diane, ça montre que c'est vraiment quelqu'un de bien. Curieux de voir le dénouement de cette histoire, notamment pour Christian avec la terrible nouvelle qu'il vient d'apprendre. Mais aussi pour Jade.
Petite remarque :
"jusqu’à ce que mort s’en suive…" -> s'ensuive
Un plaisir,
A bientôt !
Une rédemption ? Que tu es mignon xD Lol.
Mais attends !! C'est pas fini il reste un mini chapitre (conclusif) et un épilogue, il reste des réponses dans ces chapitres, peut-être que tu auras les éléments que tu cherches héhé ;)
Sur son refus de donner des réponses, c'est fait exprès : c'est une manière de dire qu'Indeya, Christian et Jade n'ont pas vraiment gagné, en tout cas pas sur tout. Et cette idée de les priver de ces réponses sont une idée pour continuer à les faire souffrir, une ultime petite cruauté si tu veux ahah xD Moi j'aime bien (lol) Mais maybe il y a aura des réponses par la suite :P
Mais comme tu dis l'enfance n'explique pas tout, et c'est cool que ça se fasse ressentir à la lecture ! Je ne voulais surtout pas tomber dans le travers : nan mais on va lui pardonner la pauvre elle a eu une enfance pourrie ! Non non pas du tout, elle reste responsable de ses actes, et c'est seulement une partie de l'explication, son caractère et comme tu dis son ambition jouent aussi pour beaucoup :)
(Je note l'idée du préquel on sait jamais mdr xD)
Oui contente que l'action de Katherine soit appréciée ahah, elle sonne comme une grande idéaliste mais moi je l'aime bien dans son utopie et sa foi inébranlable en l'humanité ahah
Merci pour la coquille :D
Et merci beaucoup de m'avoir partagé tes ressentis ça m'aide énormément !
Bisous ;)
« — Ainsi, Esma est apparue parce que la vie de la reine Diane était en danger. Le dolma défend son géniteur contre la souffrance et contre la mort, cela fait sens, j’imagine. Mais alors, pourquoi Esma a-t-elle passé toutes ses années auprès de la reine Marina ? » ces* années ?
« La reine Diane posa ses prunelles de diamant, glaçantes, sur le roi d’Indeya, tandis qu’Esma souriait d’un air énigmatique.
— Cela ne concerne que moi.
— Ça, ça me regarde. »Argh, naon, j'veux des réponses >O<
« — Être déclarée coupable de la bouche de la Panthère, quelle belle ironie. Pardonnez-moi si je ne suis que peu sensible aux accusations d’une criminelle.
Un sourire mauvais déforma les lèvres roses de Jade.
— C’est avec plaisir que je peux affirmer que le sentiment est réciproque. » Maha cette mini joute verbale !
« — Alors, c’est bien là votre souhait, roi Christian ? demanda-t-elle, sa voix résonnant dans le silence. Accuser une reine, une alliée, une amie d’un soit-disant crime sans envergure ? Avant de donner le pouvoir à une ennemie de la dynastie, une ennemie du Monde ? Détruire nos relations durement formées ? » Ah, elle tente un truc !
« — Nous l’avons déjà dit, objecta Christian. Le procès de la Panthère Noire n’a rien à voir avec votre sort. La reine Jade siège ici en tant que reine, et non en tant que suspecte. Son sort sera réglé… plus tard. » ou on peut aussi ne jamais le régler :D ?
« — Vos crimes peuvent être difficilement définis comme une « divergence de point de vue », reine Diane, intervint Christian d’un ton las. Vos crimes sont graves, ils ont été perpétrés à l’encontre d’Indeya car ils ont été réalisés ou constatés sur notre territoire. Nous n’énumérerons pas ici tous les crimes abjects que vous avez pu commettre grâce à l’impunité que vous offrait Esma… Mais sans doute y en a-t-il eu un nombre incommensurable. Et je crois que ces crimes concernent en réalité le monde entier. Parce qu’une criminelle ne peut continuer à sévir à la tête d’un royaume. » J'avoue. Le général sert juste d'écran de fumée au reste dont ils n'ont aucunes preuves au final.
« — Emmener un prisonnier situé entre la vie et la mort dans des conditions contraires à la dignité, faire entrer clandestinement un prisonnier politique, torturer et assassiner le général Ighnar… Ceux-ci sont des crimes perpétrés contre le royaume d’Indeya, des crimes que je peux et dois juger en tant que souverain. » Bon, je vais pas pleurer sur Ighnar, mais je plussoie dix fois le reste !
« — Je vois. Ainsi donc, vous souhaitez me juger pour des actes de pure tactique politique et diplomatique. Votre rigidité ne m’étonne guère, en revanche elle me déçoit quelque peu. Jamais je n’aurais cru que de simples provocations pourraient pousser Indeya à sortir de sa neutralité. C’est intéressant. » simples provocations qu'elle a dit... Ça donne quoi quand elle y va à fond xD ?
« — Vous semblez assez clément envers les criminels, répondit-elle, sans dissimuler son dédain. Mais qu’en est-il envers le criminel qui s’en prend à la famille royale ? Par exemple, par simple curiosité, quel sort réserveriez-vous à l’assassin de la reine en personne ? »Ah ouais, genre, elle compte tomber en lâchant des bombes quoi.
« — Contrairement à ce que vous semblez penser, roi Christian, je ne plierai pas devant des reproches futiles. Si vous désirez me faire tomber, je vous demanderai de le faire avec respect et panache. Alors, par pitié, ne me faites pas l’affront de m’accuser du meurtre nécessaire d’un vulgaire parasite. Accusez-moi plutôt de la plus grande injustice jamais commise. Accusez-moi d’avoir amené la mort d’une des plus grandes femmes ayant jamais foulé cette terre. » Ouai, c'est bien ce que je pensais, quitte à tomber, autant tomber pour quelque chose qui en vaille la peine. J'admire Diane '-'
« — Accordez-moi au moins l’honneur de tomber pour quelque chose de grand. Accusez-moi de l’assassinat de la reine Katherine. Et enfin, vous m’accuserez d’un véritable crime. Un crime digne. » digne, je sais pas... Pour elle sûrement. M'enfin...
« — Diane, arrête, je t’en prie. Ce n’est vraiment pas nécessaire… Plus maintenant. Tu dois… » Why ? Why elle veut la protéger >o< ?
« Le roi Christian se laissa choir sur son trône, le regard vitreux. » Il me fait de la peine;-;
« — Il s’agit de la peine capitale en Indeya, expliqua Guillaume. La réclusion à vie dans une cellule du Cloître des Penseurs, sans aucun contact avec le monde extérieur. Les Penseurs ont interdiction d’être vus et entendus par le prisonnier. Celui-ci doit être maintenu hors de la portée des hommes, des sons et de la lumière. Il est… emmuré vivant. Ni plus, ni moins. » Owwww 'w'
« — Et dire que vous autres jugez la Chambre Noire des Ospales cruelle… » Il y a plusieurs types de cruauté, Diane. Je sais de quoi je parle x)
« — Vous posez beaucoup de questions, roi Christian, le coupa Diane, avec toute la violence de son indifférence. Beaucoup de questions qui ne méritent pas de réponse. » Mais on en veut nous, des réponses >O< Cela dit, venant de Diane, je ne suis pas étonnée qu'elle veuille les taire, pour notre plus grande torture;-;
« — À chacun de porter son lot de souffrance, Votre Majesté. Je vivrai avec le poids de mes souvenirs jusqu’à la fin de mes jours, et vous…
Elle marqua une pause, ses yeux d’acier se fichant dans les prunelles brillantes de Christian.
— Vous mourrez en sachant que j’ai tué la plus grande reine du Continent simplement parce que je le pouvais.
Le roi d’Indeya fut traversé d’un frisson glacial et il détourna immédiatement les yeux du sourire spectral, squelettique. » Je partage le frisson T^T
« — Pas un mot, pas un regard, pas une lueur. » Forcément >O< Mais c'est triste ;-; Qu'elle se sente obligé d'aller aussi loin, de s'imposer ça, je ne pas peux m'empêcher d'avoir de la peine pour elle T^T
On l'attendait depuis un moment, ses manigances ont jouer contre elle. C'est la suite logique et pourtant, je me sens mal pour elle d'une certaine manière. Non pas que je tolère ces actes ( sauf peut-être pour l'autre rustre de général ) mais elle dégage un truc qui accroche, donne envie de comprendre ( sans pardonner ). Je sais pas trop comment formuler ça xD Bref, triste fin pour Diane du coup, mais enfin une justice pour Jade( et bien d'autres). Dire qu'il ne reste qu'un chapitre TuT Je n'arrive toujours pas à me dire que c'est la fin. J'aime tellement ton histoire, l'univers de celle-ci, ses personnages, que je n'ai pas envie de les quitter. Il faut, je sais ;--;
"Argh, naon, j'veux des réponses >O<" --> héhé bah t'en auras pas :P Enfin si, maybe, dans l'épilogue (ou pas lol).
"Maha cette mini joute verbale !" --> oui les battle Jade/Diane vont manquer hein ^^ (elles me manquent déjà perso)
Eh si, quand même, il faudra régler le problème de Jade panthère noire un jour x) Mais oui, là tout de suite y a plus urgent !
"J'avoue. Le général sert juste d'écran de fumée au reste dont ils n'ont aucunes preuves au final." --> oui totalement ! Pour le général ils sont sûrs parce qu'ils ont des témoins, mais pour le reste, c'est impossible de revenir sur tous les crimes réalisés par Diane/Esma. :/
Et oui, Ighnar a beau être une ordure, il avait quand même une place très importante au palais, donc sa mort est un crime très grave, et Christian peut pas juste dire "oh c'était un monstre donc c'est pas grave si tu l'as tué, good job Diane lol" C'est un peu limite venant d'un souverain, surtout aussi juste que Christian.
" simples provocations qu'elle a dit... Ça donne quoi quand elle y va à fond xD ?" --> bah, maybe elle tue des reines et des rois quand elle y va à fond ? Je sais pas moi, je propose xD
Mais oui au fil de ta lecture t'a totalement capté le personnage de Diane, et sa tactique : si elle doit tomber, elle tombera pour quelque chose de grandiose, pas pour un p'tit meurtre nul comme elle dit xD Trop contente que t'aies capté ça et que tu l'admires ahah, merci (enfin merci pour elle ahah) :3
"Why ? Why elle veut la protéger >o< ?" --> Katherine a vraiment un grand instinct protecteur ahah, et peut-être qu'elle a capté tout ce qui se cache derrière Diane aussi... tu verras :P
Et oui, Diane pousse la torture au point de ne pas dire pourquoi elle a tué Katherine. C'est le seul levier, le seul avantage qu'elle a et elle compte bien le garder ! De cette manière, elle perd pas totalement, elle gagne encore d'une certaine manière !
"Mais c'est triste ;-; Qu'elle se sente obligé d'aller aussi loin, de s'imposer ça, je ne pas peux m'empêcher d'avoir de la peine pour elle T^T" --> Awww, bah écoute je suis super contente que tu arrives à avoir de la peine et de l'empathie pour elle, c'était mon défi à la fin de cette histoire : que le lecteur ait de la peine pour elle malgré tout ce qu'elle a fait, eh bien je suis super heureuse que ça fonctionne ahah. Mais oui, elle veut partir de la pire manière qui soit, ça rejoint sa relation bizarre avec la souffrance :/
En tout cas merci beaucoup de me partager tes ressentis sur Diane, je suis super contente d'avoir réussi à faire naitre une forme d'empathie et cette envie de la comprendre ^^ Evidemment, il y a aura toujours une part de mystère autour d'elle, c'est fait exprès, mais quelques réponses supplémentaires arrivent dans l'épilogue héhé.
Mais effectivement, c'était sûr que tous ses actes allaient finir par se retourner contre elle. Là elle est acculée ^^ Sa fille l'a battue et c'est tant mieux pour Jade effectivement ! Jade a enfin gagné, ça fait plaisir, mais elle a pas gagné sur tout non plus ^^ Mais oui, un peu de justice quand même, on l'attendait ;)
Awww, t'es trop adorable vraiment, merci beaucoup ça me touche trop que tu me dises que mon univers et tes perso vont te manquer :'( Mais t'inquiète, peut-être que je posterai sur PA quelques prequels sur certains perso que j'ai écrit avant ahah.
Merci beaucoup pour ton enthousiasme et tes retours adorables en tout cas ! Bisouilles <3