Chapitre 52

L'archiviste avait ouvert la porte d'un geste brusque, et considérait à présent les deux intrus qui s'y présentaient. Son regard, au travers de ses petites lunettes de fer, leur signifiait clairement que leur venue était incongrue.

« Bonjour Messire Aloysius, dit timidement Lotte, je vous présente Follet. Étant donné qu'il travaille au château, je suppose qu'il peut venir étudier les écrits...

– Cette maison devient un véritable moulin, répondit l'archiviste, en ouvrant plus grand la porte. Entre. Et toi, fais monter mon repas je te prie.

– Bien Messire. »

Aloysius dînait souvent seul, avec sa fille aux yeux sans iris. La table du roi lui était ouverte, mais il ne supportait pas le ministre à la Cité, et ne s'entendait guère mieux avec la ministre aux Clefs qui fourrait son nez de souris partout. L'intendante, elle, l'assommait d'ennui. Le sénéchal lui apportait une diversion, car il aimait le railler à toutes occasions, mais il s'en était lassé : l'homme le laissait dire, sans chercher à se défendre. Un adversaire qui ne rend pas les coups perd vite de son intérêt. En revanche, Aloysius ne détestait pas la compagnie du Messager-Chef, dont l'horizon ne se limitait pas aux Chimères. Mais celui-ci était absent, ainsi que le Premier Archer, avec qui il avait en commun des origines modestes et un certain goût pour la sobriété.

Follet avança timidement dans la pièce en regardant autour de lui, à la fois impressionné mais l'air aussi légèrement déçu.

« Épargne-moi cette mine désolée. Tu es dans la salle de travail ici, tu ne trouveras guère autre chose que des traités de langues et l'encyclopédie des Terres-Mêlées. La salle des Écrits est en haut. Je te laisse t'y débrouiller puisque tu sembles grand lettré. En revanche, un dégât et je m'occupe moi-même de ta sentence. »

L'ironie comme la menace échappèrent à Follet, qui aperçut avec soulagement le colimaçon de fer en face de lui. Il remercia Aloysius, et s'y engouffra, pour découvrir à l'étage une pièce aux murs tapissés d'étagères, contenant plus de rouleaux qu'il ne pourrait lire en une vie. Mais aussi et surtout, il y avait, sise à une table, une jeune fille aux cheveux soyeux et au teint pâle, plongée dans sa lecture. Ses mains étaient les plus délicates que Follet ne vit jamais. Il se perdit dans leur contemplation : même l'extraordinaire bibliothèque autour de lui ne faisait pas le poids contre la beauté de ces mains fines, assurément aussi douces que le vélin qu'elles parcouraient. Mais c'est un regard irrité que la jeune fille lui lança, alors qu'il s'attardait un peu trop dans sa rêverie.

« Que voulez-vous ? » demanda-t-elle d'une voix ravissante et courroucée. Une mandoline jouant une marche militaire. A côté d'elle était posé un calot brodé de feutrine grise. Follet n'en avait jamais vu de tel.

– Pardon ? Ah, ne vous méprenez pas, je ne suis pas un domestique, noble Dame, je suis un libre-babilleur, conteur et ramasseurs d'histoires, vorace de racontars, affamé de légendes, et je viens ici nourrir mon insatiable esprit, dans ce palais de fer et de papier, qui n'a d'égal que...

– D'accord, d'accord. Et bien, lisez-donc. »

La belle reprit sa lecture, et Follet se mordit la lèvre. Quel nigaud il faisait ! Il n'avait parlé que de lui, sans saisir l'occasion de connaître le nom de la belle liseuse. L'interrompre à nouveau serait grossier. Il devait pour le moment se concentrer sur le choix d'une lecture. Cela lui permettrait peut-être d'entamer à nouveau la conversation. Il balaya du regard les étagères, mais le classement le prit au dépourvu. Il s'était attendu à quelques bienveillantes indications : Histoire, Sciences et techniques, ou encore – on pouvait toujours rêver – Légendes anciennes et oubliées. Mais en lieu et place de tels messages, il ne trouva que des plaquettes de métal sur lesquelles étaient gravés des symboles inconnus. Il fit le tour de la pièce, inspectant gravement les plaquettes, les unes après les autres, cherchant désespérément un indice auquel s'accrocher. Mais partout, les mêmes caractères incompréhensibles. Il hésita à s'emparer d'un document par hasard. Mais quelle attitude adopter s'il se retrouvait avec entre les mains un traité d'ingénierie hydraulique ou le recueil des amendements de la Loi antique ? Il se sentit impuissant, cerné de merveilles qui se refusaient à lui. Une fille aux mains superbes qui n'avait daigné lui donner son nom, une bibliothèque qui refusait de se laisser lire : il cumulait les désappointements. Il reprit son manège, cherchant une solution pour sortir dignement de cette humiliante situation. Dire qu'il avait passé sa jeunesse à apprendre le lire et l'écrire avec sa grand-mère dans le seul but de connaître les trésors de la tour des Écrits. Dans son dos se fit entendre un soupir d'exaspération.

« Vas-tu tourner longtemps comme cela ? Que cherches-tu donc ? »

Il joua le tout pour le tout : « Dame ! Des archives, j'en ai vu », affirma celui qui n'avait guère lu autre chose qu'une poignée de lettres ou de recettes, « mais si mal organisées, jamais ! Je m'y perds ! »

Elle soupira encore, et tendit le doigt vers un lourd ouvrage relié de cuir, posé sur une console.

« Le registre est là, gros bêta. »

Et bien ! Elle ne s'étouffait pas dans la politesse, celle-là ! Mais un regard sur ses mains et la susceptibilité de Follet fondit comme neige au soleil. Et puis, il avait enfin la solution pour sortir de ce mauvais pas. Il ouvrit le registre d'une main sûre, en fit tourner les pages, plus hésitant. Et dut retenir une forte envie de s'arracher les cheveux. Il s'agissait bien d'un registre, en effet. Il devina un index, avec des codes et leurs correspondances. Mais tout y était inscrit dans la même langue étrange, et il ne pouvait en déchiffrer une ligne.

Pour ajouter à son malaise, la jeune fille l'observait d'un œil. Il s'en rendit vite compte : il avait toujours eu des yeux derrière le crâne comme disait sa grand-mère, ce qui était bien pratique pour guetter les réactions de son public pendant les cantos. Il resta de longues minutes ainsi, tournant au hasard les pages du registre. Il souhaitait donner l'impression de rechercher une indication très précise, et ne l'y point trouver. Mais son manège ne floua pas Ilse.

« Bougre d'âne, tu ne sais pas lire le leffti de Levinas en vérité, c'est cela ? »

Le visage de Follet se confondit dans le rouge de ses cheveux.

« En... en effet. Mais cela ne vous autorise pas à me traiter d'âne !

– Quand on prétend connaître nombre de bibliothèques alors qu'on ne lit pas les langues anciennes, on est un âne.» affirma-t-elle sans ambages. Il sentit que rétorquer quoi que ne soit ne servirait à rien, sinon l'humilier plus. « Les registres de toutes les archives du Royaume sont en leffti de Levinas, tout le monde sait ça. Que cherches-tu ? Histoire que tu cesses enfin de tourner comme une mouche enfermée, l’espace est déjà suffisamment exigu...

– Je m'intéresse aux anciennes légendes...

– Les vieilles légendes ? En leffti-mêlé ?! Et je suppose que tu ne lis pas l'oranti non plus ?

– Et bien, reprit-il, agacé, il doit bien y avoir des copies plus récentes, traduites en leffti-mêlé...» Il était au comble de l'humiliation.

« Dans les recueils pour enfants, assurément ! En version bien sages, et sans nul lien avec les contes originels. Si ce sont ces derniers que tu cherches, tu perds ton temps... Les copies, c'est pour les choses utiles, pour les sciences, pour les cartes, pas pour les grands enfants qui veulent se raconter des histoires », ajouta-t-elle avec une mauvaise foi inégalable. Elle raffolait des histoires. Mais le trouble du garçon était trop divertissant. Il essaya de faire diversion :

« Et toi, que lis-tu ?

– Je cherche des textes qui mentionneraient les Prieurs du Lac. J'en ai croisés ce matin, je cherche des passages où ils apparaîtraient, dans les Annales...

– C'est donc du leffti de Levinas, ce rouleau aussi ?

– Triplelune, tu es encore plus idiot que tu en as l'air ! Cela n'a rien à voir ! C'est de l'oranti, tu vois bien ! Les caractères n'ont rien à voir ! Tu ne connais en fait rien à rien. »

Follet prit alors un air tellement piteux que la cruelle décida d'arrêter là son manège. Après tout, il était déjà rare que l'on sache lire, à Kaalun. Et il avait beau être toléré dans le château, la lune savait par quel miracle, elle aurait juré qu'il n'était pas de noble extraction, ni même issu d'une famille bourgeoise.

« M'apprendrais-tu ? »

La surprise lui cloua le bec quelques secondes. Elle avait toujours été l'étudiante, et voilà qu'on lui proposait d'être professeur. Le professeur d'un bien curieux élève, avec ses cheveux coupés à la serpe, ses vêtements de paysans et son parler qui ne ressemblait à nul autre.

« Tu plaisantes ?! J'ai des choses bien plus importantes à faire. De toute façon je quitte la ville demain, mon père vient de me l'apprendre.

– Ton père, qui est-il ?

– Timoteus Lettfeti, répondit-elle, non sans fierté. Dois-je t'expliquer qui il est, là encore ? »

Mais cette fois, Follet savait.

 

* * *

 

« Par la lune, Petra, ne peux-tu rester assise ? »

Le dîner que Kaplan avait fait servir était alléchant, mais les va-et-vient de la commandante autour de la table gâchait son appétit.

« S'il te plaît, prends ce fauteuil et goûte-moi ce chevreau. Il est fondant à souhait.

– Les fauteuils, j'y pionce. Je ne suis pas là pour me reposer, Foutrelune ! J'ai affaire plus urgente que de me carrer le cul dans la soie. »

Debout, elle se trancha une bouchée de viande, l'engloutit, et reprit sa marche et ses pensées : le mets fut mâché méthodiquement, et avalé sans commentaire, comme une vulgaire cuillerée d'avoine. Kaplan soupira. Ce n'est pas ce soir qu'il convertirait son amie aux plaisirs de la table.

« Ses airs de peigne-cul et ses insolences, je m'en contrefous, soyons clairs, entonna Petra, en martyrisant une grenade entre ses doigts épais. Mais l'avorton est fort de 3000 hommes, si mes informations sont justes, et il cache à peine son jeu. C'est la couronne qu'il vise, et rien d'autre. Même l'héritage de Katel, il a beau s'en réclamer, il s'en cogne.

– Certes, mais n'oublie pas que même si elles sont basées dans sa forteresse, les troupes Bekri appartiennent aux Terres-Mêlées ! Elles sont sous ton commandement ! Sur le papier du moins... Alors l'alternative est simple : soit cet engagement est respecté, et tu prévaux à Marcus pour les commander, soit elles ne respectent pas ton autorité, auquel cas plus rien ne nous retient de les attaquer avant que ça ne soit elles qui le fassent...

– Et mobiliser la quasi-totalité de nos hommes pour cela ? Il suffirait alors que Marcus envoie quelques garnisons de ces meilleurs soldats à Kaalun, et la Couronne est à lui... C'est trop risqué. Il faut jouer plus fin. »

La grenade n'était plus qu'une bouillie, qui ensanglantaient les mains de la commandante. Elle la jeta dans son assiette et s'essuya les mains sur son habit.

« Si seulement sa forteresse était moins étanche, je suis sûre que mes Ouïes me donneraient matière à le faire arrêter.

– Je ne suis pas sûr que ses troupes le permettent, Petra. Il paie rubis sur l'ongle, ils vont pas laisser filer la poule aux œufs d'or comme ça. Je ne vois pas comment éviter l'affrontement... »

Petra accéléra la cadence de ses cent pas. Elle va laisser une trace sur mon tapis, si elle continue comme ça... pensa distraitement Kaplan. Enfin, il vit le début d'une idée germer sur son visage, et elle prit une chaise. Elle ne tarderait pas à lui demander de l'encre et du papier, très probablement, se dit-il avec une certaine tendresse. Il connaissait Petra depuis toujours, comme une sœur qu'il aurait choisie. C'est elle qui l'avait initié aux armes dés l'enfance, quand elle ne trouvait pas d'adversaire à sa mesure parmi ceux de son âge. On fuyait la petite princesse Tyr et son redoutable caractère, et son frère Saul, de deux ans son aîné, avait ses propres compagnons, quand il n'était envoyé aux Cimes parfaire son éducation. Les enfants se moquaient d'elle autant qu'ils la craignaient. Sauf Kaplan, fils de cuistot, petit garçon chétif et discret, à la candide blondeur, qui avait grandi dans les jupes du personnel du Palais Safran. Un jour, il avait foncé sur Petra, de quelques années son aînée, et lui avait demandé sans ambages qu'elle l'initie au maniement des armes. Elle avait suivi l'instruction stricte et intense qu'exigeait Katel, et il ne voulait nulle autre professeure qu'elle, avait-il affirmé. A vrai dire, en tant que fils de cuistot, aucun professeur ne voulait de lui non plus, mais il ne mentionna pas ce fait.

Ils devinrent inséparables, compagnons d'amitié fidèle mais peu démonstrative, et il en serait toujours ainsi. Si les origines modestes de son ami l'indifféraient totalement, Petra ne tolérait pas la moindre preuve de sentimentalisme. Pas d'embrassades, pas de pleurnicheries, une loyauté en toute occasion, et l'entraînement, l'entraînement, l'entraînement. Quand à douze ans, elle se mit à enfler de façon démesurée, aucun d'eux n'aborda jamais le sujet. Fine ou obèse, Petra restait Petra, hyperactive, autoritaire, hors-normes. Le jour où la princesse devint commandante-gouverneur de Temma, elle le nomma sa Première lame, comme si ce fut l'évidence même. Comme si les années d'entraînement n'avaient eu que ce but. Il se demandait encore parfois si tout cela n'avait pas été calculé de longue date.

« Paraît que les pirates s'approchent un peu trop de nos côtes, ces temps-ci, expliqua Petra, je me disais justement hier qu'il faudrait envoyer quelques gus chaperonner tout ça pour éviter les dégâts... Les p'tits gars de Marcus, ça leur ferait une occupation... En mobilisant ne serait-ce qu'un dixième de ses troupes, on l'affaiblit déjà pas mal. Ils sont peut-être balèzes, ses mastodontes, mais pas plus futés qu'une tanche.

– On dit que Marcus les nourrit de buffle-laine.

– Ouais, qu'ils aient des couilles de taureau, c'est ça ? Et ben, ils doivent pas courir bien vite, ses bestiaux, avec un tel équipement... »

Un domestique apporta le dessert, sabayon d'amandes amères et de framboises. Le péché mignon de Kaplan.

« Mouais, les éloigner vers l'ouest, pour le moment, c'est ce que je peux faire de mieux. Les envoyer en mer, histoire de les faire dégobiller sec pendant une lune, voir s'ils digèrent toujours leur barbaque. Même s'ils s'alliaient avec les pirates, on craindrait pas grand chose, sur terre ces gars-là ne valent pas tripette. Ça nous laisse du temps pour s'organiser avec Kaalun et le nord, voir ce qu'il en est.

– Pourquoi ne pas avoir prévenu Saul de la traîtrise du Premier archer ?

– Je n'ai pas de preuve formelle contre lui, même si, bon, les visites au clair de lune c'est pas malin-malin dans le genre... Et puis, je connais mon frère. Saul s'est isolé, avec son deuil. Il a perdu tout sens de la stratégie, de la précaution. S'il sait qu'il abrite un traître, il est capable de réagir impulsivement et d'être le premier à recevoir une flèche entre les omoplates. N'oublions pas que c'est du Premier archer qu'il s'agit... Pour le moment, son ignorance le protège. Enfin, j'espère.

– Vous pensez vraiment que Tahvo serait capable d'une chose pareille ?

– S'il est capable de comploter dans son dos, je ne vois pas pourquoi il irait pas plus loin. J'aimerais bien comprendre ce qui le pousse à s'allier à cette fouine de Marcus...

– L'argent, je suppose.

– Je sais pas, il a pas la gueule à ça... Marcus a dû lui promettre quelque chose. En tout cas, le moucheron veut faire bouger les lignes, et pas en finesse. »

 

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Fannie
Posté le 12/02/2020
C’est une bonne idée de nous présenter la liseuse aux belles mains sans nous révéler tout de suite de qui il s’agit. Ilse n’est pas des plus aimables ni des plus serviables, surtout au début. Et effectivement, ça doit être bien frustrant pour Follet de se trouver face à des ouvrages écrits dans une langue qu’il ne connaît pas alors qu’il souhaitait tant y avoir accès.
C’est sympa, cette relation de frère et sœur de cœur entre Petra et Kaplan. Le fait que Petra soit capable de se lier avec une personne de classe sociale inférieure en dit long sur elle et ses principes. Ça me plaît bien. Cette incursion dans leur passé est une agréable diversion dans cette discussion stratégique menée dans un langage peu élégant. C’est vrai que la situation est délicate et que réagir en s’appuyant sur une mauvaise interprétation pourrait avoir des conséquences fâcheuses.
Coquilles et remarques :
— L'archiviste avait ouvert la porte d'un geste brusque, et considérait à présent les deux intrus [pas de virgule avant « et »]
— répondit l'archiviste, en ouvrant plus grand la porte [pas de virgule avant « en »]
— Et toi, fais monter mon repas je te prie. [Virgule après « repas ».]
— Aloysius dînait souvent seul, avec sa fille aux yeux sans iris [pas de virgule avant « avec »]
— mais il ne supportait pas le ministre à la Cité, et ne s'entendait guère mieux avec la ministre aux Clefs [pas de virgule avant « et »]
— en regardant autour de lui, à la fois impressionné mais l'air aussi légèrement déçu [« à la fois impressionné et légèrement déçu » ou « l’air à la fois impressionné et légèrement déçu » ; « aussi » est redondant]
— Je te laisse t'y débrouiller puisque tu sembles grand lettré [puisque tu sembles être un grand lettré]— Il remercia Aloysius, et s'y engouffra, pour découvrir [pas de virgule avant « et »]
— Mais aussi et surtout, il y avait, sise à une table [Le verbe seoir ne s’emploie plus au sens d’être assis. « Il n’est plus guère en usage qu’à ses participes Séant et Sis » selon le dictionnaire de l’Académie française. Pour « sis(e) », il dit : « Participe passé de Seoir, qui s’emploie adjectivement, en termes de Procédure, et signifie Qui est situé. Un domaine sis à tel endroit, dans telle commune. Une maison sise rue Saint-Antoine. »]
– Ses mains étaient les plus délicates que Follet ne vit jamais [« ait jamais vues » ou « eût jamais vues » ; il ne faut pas mettre « ne » parce que c’est le sens « positif » de « jamais »]
— même l'extraordinaire bibliothèque autour de lui ne faisait pas le poids contre la beauté de ces mains fines [ne faisait pas le poids face à la beauté]
— A côté d'elle était posé un calot brodé de feutrine grise. [À côté]
— je suis un libre-babilleur, conteur et ramasseurs d'histoires [ramasseur]
— D'accord, d'accord. Et bien, lisez-donc. » [Eh bien / lisez donc]
— La belle reprit sa lecture, et Follet se mordit la lèvre [pas de virgule avant « et »]
— Une fille aux mains superbes qui n'avait daigné lui donner son nom [qui n’avait pas daigné]
— Dire qu'il avait passé sa jeunesse à apprendre le lire et l'écrire avec sa grand-mère[à lire et écrire ; à moins que tu inventes des expressions locales]
— Elle soupira encore, et tendit le doigt vers un lourd ouvrage [pas de virgule avant « et »]
— Et bien ! Elle ne s'étouffait pas [Eh bien]
— Et puis, il avait enfin la solution [On ne met une virgule après « Et puis » que si on l’emploie dans le sens de « d’ailleurs, du reste ». Ici, tu peux la conserver.]
— Il sentit que rétorquer quoi que ne soit ne servirait à rien, sinon l'humilier plus [quoi que ce soit (ou quoi que ce fût) / sinon à l’humilier davantage]
— En version bien sages, et sans nul lien avec les contes originels [sage ; même s’il s’agit des contes]
— Je cherche des textes qui mentionneraient les Prieurs du Lac. J'en ai croisés ce matin [J’en ai croisé ; normalement on n’accorde pas un participe passé précédé de « en »]
— ses vêtements de paysans et son parler [paysan]
— mais les va-et-vient de la commandante autour de la table gâchait son appétit [gâchaient]
— le mets fut mâché méthodiquement, et avalé sans commentaire [pas de virgule avant « et »]
— Mais l'avorton est fort de 3000 hommes [trois mille ; en toutes lettres]
— soit cet engagement est respecté, et tu prévaux à Marcus pour les commander, soit elles ne respectent pas ton autorité [pour éviter la répétition (respecté/respectent), je propose « soit cet engagement est honoré » / tu prévaux sur Marcus]
— Il suffirait alors que Marcus envoie quelques garnisons de ces meilleurs soldats à Kaalun [de ses meilleurs soldats]
— La grenade n'était plus qu'une bouillie, qui ensanglantaient les mains de la commandante [la virgule avant « qui » est superflue / qui ensanglantait]
— C'est elle qui l'avait initié aux armes dés l'enfance [dès l’enfance]
— Sauf Kaplan, fils de cuistot, petit garçon / en tant que fils de cuistot, aucun professeur [« cuistot » est familier]
— Elle avait suivi l'instruction stricte et intense qu'exigeait Katel, et il ne voulait nulle autre professeure qu'elle, avait-il affirmé [pas de virgule avant « et » / je propose « professoresse » ; oui, c’est un acte militant de ma part  :-)]
— Si les origines modestes de son ami l'indifféraient totalement [« lui étaient totalement indifférentes » est plus correct selon l’Académie française]
— Quand à douze ans, elle se mit à enfler de façon démesurée [il faudrait mettre « à douze ans » entre deux virgules]
— Petra restait Petra, hyperactive, autoritaire, hors-normes [hors-norme]
— Le jour où la princesse devint commandante-gouverneur de Temma, elle le nomma sa Première lame, comme si ce fut l'évidence même [je recommande « commandante-gouverneresse » / comme si c’était]
— En mobilisant ne serait-ce qu'un dixième de ses troupes, on l'affaiblit déjà pas mal [Je dirais « on l’affaiblirait »]
— on craindrait pas grand chose, sur terre ces gars-là ne valent pas tripette [pas grand-chose / je mettrais un point-virgule après « pas grand-chose » et une virgule après « sur terre »]
— Ça nous laisse du temps pour s'organiser avec Kaalun et le nord [pour nous organiser / le Nord ; dans ce contexte, c’est une région]
— Et puis, je connais mon frère. Saul s'est isolé, avec son deuil [On ne met une virgule après « Et puis » que si on l’emploie dans le sens de « d’ailleurs, du reste » ; ici elle n’a pas lieu d’être / pas de virgule avant « avec »]
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