Chapitre 53

Osvald lâcha dans l'écuelle de Follet une tranche de rôti de chèvre épaisse comme le poing. Le jeune conteur était arrivé en cuisine tellement dépité que l'on s'était accordé pour lui servir de la viande, normalement réservée aux gardes et archers.

« Et bé, t'es un drôle d’argousin toi ! Tout à l'heure, Lotte me disait que t'en ronronnais de plaisir, de grimper dans le nid des savants, là-haut, et t'en reviens essoré comme torchon, penaud comme le chien au fond du puits ! C'est l'Aloysius qui t'a chauffé les oreilles ? »

Follet marmonna un hon, hon, la tête enfoncée dans les épaules, et n'osant attaquer le morceau de barbaque magistral qui le défiait.

« Et bien, raconte ! » renchérit Lotte, qui avait adopté la familiarité d'Osvald. Follet n'avait plus droit au messire désormais. « Tu en fais une tête ! Tiens, avale ça ! »

Elle vida le restant d'un cruchon de vin dans sa timbale, et lui tendit. Follet y mit le nez, huma, grimaça, reposa la timbale, la reprit et la vida d'une traite.

« Qui sait s'il nous apitoie pas pour taper dans la bidoche et la piquette, çui-là, hein ? fit Osvald en lui frappant dans le dos, projetant Follet dans son écuelle.

– Osvald, tu vois bien qu'il est malheureux, enfin, regarde-le ! »

Le géant essaya de se pencher pour voir la figure de son voisin, mais sa panse pharamineuse ébranla la table, et il abandonna. De toute façon, le silence de celui qui était d'ordinaire un incorrigible bavard était significatif. Olga suivait leur manège, une lueur d'amusement dans la fente de son regard. Elle n'aurait jamais cru aimer ces repas en grande compagnie, dans la confusion, la chaleur et les jurons. Mais Lotte et Osvald étaient d'excellents compagnons : ils ne la questionnaient pas, respectaient ses silences, et les comblaient par d'incessantes chamailleries. Olga, lorsqu'elle les écoutait, oubliait le Sang d'encre et ses malades.

Après le second verre de vin, Follet, rouge et luisant comme une pomme d'amour, avoua ce qui lui pesait sur le cœur.

« C'est que j'ai rencontré, dans la tour des Écrits, merveille au milieu des merveilles, une fille ! Un diable d'intelligence, un ange de beauté ! Des cheveux souples qui dansaient sur sa nuque, qu'elle avait blanche comme le ciel avant la neige... Des yeux qui vous feraient vous jeter des sommets des Serpantes, et des mains ! Ces mains ! Les doigts longs, pâles, de la nacre...

– Mais qu'a-t-elle donc fait pour que tu vienne pleurnicher dans nos jupes, alors ? demanda Osvald alors que Lotte le fusillait du regard. Elle a des sabots à la place des arpions ou quoi ?

– Elle quitte la ville demain, répondit Follet d'une voix endeuillée, et je ne la reverrai point.

– Ne sois pas si défaitiste, enfin, l'encouragea Lotte, connais-tu son nom au moins ?

– Oh oui, et ce n'est pas pour arranger mes affaires. Elle s'appelle... c'est la Demoiselle Lettfeti. »

Ils ouvrirent tous des yeux comme des soucoupes, même Olga l'impassible. Puis, comme on eut pu s'y attendre, Osvald se mit à rugir d'hilarité, et se resservit un verre de vin dont la moitié valsa sur la table.

« Ahahah, Follet, bougre de rêveur ! T'as pas laissé le bon goût dans tes chausses, toi ! Messire Follet courtise les filles de légat, ahahah, j'en ai mal au bidon ! »

Olga vit son jeune assistant, plus désemparé que jamais, légèrement gris et totalement honteux, chercher du regard un peu de compassion pour son amour malmené. Il lui fit sincèrement pitié, et elle lui administra un timide sourire, le premier dont elle honora quiconque depuis longtemps. Et qui n'eut pas l'effet escompté :

« Millelunes ! Il aura fallu qu'une une belle m'arrache le cœur pour décrocher à celle-là un sourire ! s'exclama Follet, exaspéré et au bord des larmes, Mon malheur vous est bien plaisant ! »

Les rires d'Osvald, qui ne se contrôlait plus, emplissaient la pièce. Les derniers archers attablés étiraient le cou pour comprendre les raisons de ce vacarme, et les petites cuisinières chuchotaient entre elles en désignant le jeune homme rouge de figure et de cheveux.

« Oh, Follet, le berça Lotte, Olga ne se moque pas, et moi non plus ! C'est juste assez... incongru, comme histoire, mais nous n'aimons pas te voir malheureux. Mais dis-nous tout. Peut-être aimerait-elle te revoir, avez-vous parlé ?

– Elle s'est moquée, geigna-il, elle s'est moquée trois fois car je ne savais pas lire toutes ces langues bizarres...

– Et bien ! Pourquoi la regretter si elle est méchante ? Et des cheveux soyeux, tu en verras partout. Regarde ceux d'Imsiki comme ils sont beaux ! »

Follet n'eut pas un regard pour la soubrette que lui désignait Lotte.

« Je suis sûr qu'elle n'est pas tout à fait méchante... Et puis, j'ai été un vrai sot ! Alors qu'elle, elle sait lire toutes les langues du monde, et les rouleaux les plus longs et les plus compliqués ! Un caractère de belette, et un brin prétentieuse, mais quelle intelligence...

– Heureuse de te l'entendre dire, mon garçon. »

Ces mots furent prononcés par la vieille voyageuse qui leur avait rendu visite au dispensaire, quelques heures plus tôt, et qui depuis le début du repas mangeait sa soupe en silence, assise aux côtés d'Olga.

« Et vous, demanda Lotte, qui êtes-vous ?

– La gouvernante de la jeune fille en question. Le portrait qu'il vient d'en faire est on ne peut plus fidèle.

– Oh, misère ! »

Follet cacha son visage entre ses mains en gémissant, pétrifié de honte, alors qu'Osvald n'était pas loin de la suffocation, et dut sortir prendre l'air pour se calmer.

 

* * *

Sima profita d'une seconde d'inattention des gardes pour se faufiler dans les écuries du château. Elle y attendit patiemment la nuit. Petra lui avait demandé de scruter les Chimères, sans savoir réellement qu'y chercher. Elle affirmait qu'elle pouvait sentir qu'il y avait quelque chose de pourri à Kaalun ; bien que cela ne fut qu'une expression, elle avait du flair, Petra, pour ce genre de chose. Une fois que les ombres eurent envahi toute chose dehors, Sima sortit, échappant à la surveillance bornée des sentinelles qui se fiaient bien trop aux bruits. Elle escalada la face est du château, jusqu'à atteindre une lucarne donnant sur les cuisines, et s'y installa. Elle observa les va-et-vient, le rôle et l'habit de chacun. Le personnel des Chimères était assez nombreux pour qu'elle se noie dans sa masse, avec le costume adéquat. De retour dans sa cache, elle reprisa une robe qui la ferait passer pour une demoiselle de chambre, se confectionna un tablier et une coiffe dans un drap subtilisé, et consacra les quelques heures de la nuit restantes à dormir, aux aguets même dans le sommeil.

Elle s'éveilla avant l'aube, et profita de l'obscurité pour se glisser vers le château, grimpant aux barbacanes en silence, à la barbe des gardes ensommeillés. Elle se hissa sur le grand balcon, et plaqua son oreille sur les portes de bois : la moindre vibration l'informait sur ce qui se passait aux Chimères. On s'activait aux Bains, autour de deux dames, lui sembla-t-il, qu'elle ne put identifier. Des valets courraient en tous sens. Elle pensa fouiner dans les chambres pour deviner qui étaient ces matinales, mais la cour s'éclaira soudain de quelques torches et elle changea ses plans. Elle se faufila dans une coursive, et put y observer tout à son aise. On attelait cinq montures, dont une bête de trait, toute en muscles, et si large qu'on pouvait à peine la chevaucher. Elle était pourtant harnachée. Une petite femme noire donnait des directives aux palefreniers, et à un jeune homme de belle allure. Le prince Devlin très probablement pensa Sima, se fiant à ses lointains souvenirs. Son habit n'avait pourtant rien de princier. Ils furent rejoint à cet instant par un homme monumental, tout en muscles, plus grand encore que les plus grands combattants des troupes Bekri, qui recrutaient pourtant loin pour rapatrier leurs guerriers. Sima comprit alors l'intérêt du cheval de trait.

Soudain, deux voix masculines saisirent son attention. Elles émanaient du château, et se déplaçaient. Tendant l'oreille, elle reconnut celle, inoubliable, du roi Saul, rocailleuse et enténébrée.

« Je me suis laissé convaincre une fois de plus... J'espère qu'on ne leur fait courir aucun danger.

– Le Rocheu vaut dix guerriers à lui seul, et sa loyauté est inébranlable. Et puis, tu l'as bien vu, ce n'est pas le genre à parler à tort et à travers. Nous ferons passer Ilse pour une étudiante des Cimes, à la recherche d'une quelconque espèce botanique.

– Et Devlin ? Il n'a pas franchement l'allure d'un étudiant.

– Ton fils a lui-même proposé de jouer les écuyers. Il semble plutôt ravi...

– Ravi de quitter son morne père !

– Ne dis pas cela, Saul. Il a hâte de parcourir le royaume, comme il le faisait autrefois en ta compagnie. Ta ministre a raison : quoi qu'il advienne vis-à-vis d'Evan, quelque décision que nous prenions, Devlin est un Tyr, : il doit prendre sa place et se confronter au monde.

– Tout comme ta fille.

– Oui, comme ma fille, et ce voyage ici lui a redonné de la joie. Nous ne pouvons pas exiger de nos enfants qu'ils portent le chagrin qui nous accable.

– C'est vrai... Tu es plus sage que moi, mon ami. »

Les voix s'éloignèrent de Sima, sans que celle-ci n'en perde tout à fait la trace. L'acuité de ses sens était telle qu'ils traversaient murs et planchers. Les deux hommes empruntèrent un dédale de marches et de corridor, et traversèrent la salle d'Apparat depuis laquelle elle les entendait très nettement. Puis, après avoir descendu le grand escalier de pierre-sel, ils se dirigèrent vers la cour où leur voix se mêlèrent aux autres. Quelques instants plus tard, les deux inconnues qu'elle avait entendues au Bains les rejoignirent. Une jeune fille vive et une vieille femme, dont elle ne vit pas le visage dans l'épaisseur de la nuit. Elles se hissèrent sur leur monture, dont les palefreniers leurs confièrent les rênes. L'homme monumental prit place sur le percheron, qui cilla à peine. Celui qu'elle devina être le prince Devlin monta à son tour sur une jument bai. Les pères embrassèrent leurs enfants : Timoteus avec effusion, Saul avec plus de distance et de maladresse. Sima s'attarda sur l'étrange duo que formaient le père et le fils, éclairé quelques secondes par la flamme d'une torche : ce roi exsangue et sans couleur, et son fils vigoureux, rose de lèvres et de pommettes, les cheveux noirs et brillants comme de l'onyx. Et pourtant, le regard aguerri de l'espionne perçut aussi la légère similitude de leurs profils, l'arête du nez, droite et dans le prolongement du front, à peine atténuée d'une légère courbe au-dessous des sourcils, et l’œil dessiné en biseau qui remontait vers les tempes. Ils étaient bien du même sang, l'un n'attendant que de vivre pleinement, et l'autre traînant sa mort qui ne tardait que trop.

Le dernier à monter fut un jeune homme que Sima devina être un archer, vêtu comme un étudiant novice pour ne pas trop attirer l'attention. Aux côtés du Rocheu, il paraissait aussi frêle qu'un bambin. L'équipage se mit en route, suivi du regard par les deux pères inquiets. La présence de la femme âgée intriguait Sima. Si le voyage était potentiellement dangereux, pourquoi y associer une vieillarde ? Certes, elle semblait parfaitement alerte, mais face au danger cela ne suffirait pas. Dans tous les cas, avec l'impressionnante silhouette du Rocheu et l'excitation presque palpable d'Ilse, ils ne passeraient pas inaperçus. Mais comme lors du remue-ménage qu'elle avait provoqué la veille aux bains publics, Sima avait que parfois, attirer l'attention était la meilleure des parades.

Les cavaliers quittèrent les Chimères, et Sima, depuis sa coursive, réfléchissait au moyen de pénétrer dans le château, maintenant que son accoutrement était adéquat. Elle vit alors sortir du clos de la prison la jeune guérisseuse, qui venait apparemment de fouailler dans la terre, pieds, mains et jupes barbouillés de brun. Elle longea l'aile est du château, et pénétra, devina-t-elle, par l'entrée de service des cuisines. Sima se concentra, mains et oreilles de nouveau plaquées sur la façade, pour suivre ses déplacements. La jeune fille ne portait pas de souliers, et elle ne l'entendait que très peu, mais ses talons râpeux frottaient les dalles fraîches d'une façon inimitable, et la trahissaient. Sima la perdit après les cuisines, puis retrouva son pas qui traversait l'aile principale, un ou deux étages plus haut, revenait dans l'aile ouest, montait des marches, où soudain ses pas résonnèrent différemment. Une tour, le Donjon ! Comment cette adolescente sale et débraillée pouvait-elle avoir accès aux appartements de la famille royale ?

Sima s'approcha du donjon, sur l'aile ouest du château, sans s'attarder : la lumière de l'aube commençait à dorer les pierres. Bien heureusement, ce côté de la cour n'était occupé que par les écuries, où les écuyers préféraient garder le nez à terre pour éviter le crottin plutôt que de scruter les hauteurs. Les sentinelles, elles, regardaient à l'horizon, guettant un éventuel ennemi au loin, qui aurait eu des centaines de lunes de retard.

Sima arriva au pied de la tour, côté Val, où elle se cala dans l'ombre glacée. Les vents se levaient, s'éveillant avec le jour. Elle n'avait pas anticipé cela, vêtue seulement de sa robe de toile et d'un maigre jupon. Le froid lui engourdirait vite les doigts, et la nouvelle escalade qui l'attendait sur cette tour sans fioritures était autrement plus difficile que sur le corps du château, bardé de goules de pierre et de balustres. Le seul avantage de sa position était d'être cachée de la cour et de la ville. Elle surplombait aussi suffisamment les remparts pour que le risque de l'apercevoir soit faible. Seul le balcon-serre, qui émergeait de la façade nord du château, vitré de toute part, offrait un excellent point de vue sur son escalade. Peut-être pouvait-on aussi l'observer depuis les deux autres tours du château, mais celles-ci étaient parées de peu de fenêtres, minuscules de surcroît.

Elle resta d'une parfaite immobilité durant quelques minutes, malgré le froid qui bleuissait ses mains, et ne détecta aucune présence dans la serre. Le vent hurlait dans ses tympans et brouillait son audition. Il lui fallait agir vite, tant que les derniers lambeaux de nuit l'enveloppaient encore. Elle sortit ses piques de métal, et entreprit son escalade. Ses doigts gourds avaient toutes les peines du monde à les ficher dans la roche, autrement plus dense que le versant des Serpantes qu'elle avait gravi la nuit précédente. Le seul résultat qu'elle obtint fut de s'ouvrir les mains, et elle manqua chuter. Elle s'immobilisa de nouveau. Le vent, qui avait déjà gelé sa chair, s'attaquait à ses os. Elle se maudit dix fois de ne s'être couverte mieux. Erreur de débutante. Des voix montèrent depuis les remparts. Elle ne pouvait se permettre d'être arrêtée. Certes, dans sa situation, elle ne risquait que quelques heures de cachot, tout au plus. Saul connaissait les us de sa sœur et de ses Ouïes. Mais cela reviendrait à échouer dans sa mission, et à perdre la confiance de Petra. Et cela, c'était inenvisageable.

 

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Fannie
Posté le 13/02/2020
Pauvre Follet ! De toute façon, même si elle ne partait pas, ce serait déjà mal barré pour lui, d’autant plus que la concurrence est rude. Et le malentendu avec Olga est bien trouvé : elle est tellement réservée et semble tellement détachée, voire dédaigneuse, que ses intentions étaient forcément difficiles à interpréter. Heureusement que Lotte est là pour jouer le rôle d’interprète.
Quant à notre Ouïe, elle fait un métier bigrement dangereux. Quelles acrobaties elle doit faire pour espérer intercepter quelques mots et glaner quelques informations ! En plus elle a une épée de Damoclès au-dessus de la tête : si elle ne rapporte pas de renseignement digne d’intérêt, elle décevra Petra.
Coquilles et remarques :
— pour lui servir de la viande, normalement réservée aux gardes et archers [N.B. avec la virgule, on comprend que la viande en général est réservée aux gardes et archers ; sans la virgule, on comprend que ce genre de viande leur est réservée]
— Et bé, t'es un drôle d’argousin toi ! [Eh bé]
— « Et bien, raconte ! » renchérit Lotte [Eh bien]
— Elle vida le restant d'un cruchon de vin dans sa timbale, et lui tendit. [Pas de virgule avant « et » / le lui tendit]
— Mais qu'a-t-elle donc fait pour que tu vienne pleurnicher [que tu viennes]
— l'encouragea Lotte, connais-tu son nom au moins ? [J’ajouterais une virgule avant « au moins ».]
— Puis, comme on eut pu s'y attendre, Osvald se mit à rugir d'hilarité, et se resservit un verre [comme on eût pu (ou comme on aurait pu) / pas de virgule avant « et »]
— Il lui fit sincèrement pitié, et elle lui administra un timide sourire [pas de virgule avant « et » / j’aime bien l’expression « elle lui administra un timide sourire »]
— s'exclama Follet, exaspéré et au bord des larmes, Mon malheur vous est bien plaisant !  [Point après « larmes ».]
— Elle s'est moquée, geigna-il, elle s'est moquée trois fois [geignit-il]
— alors qu'Osvald n'était pas loin de la suffocation, et dut sortir prendre l'air [pas de virgule avant « et »]
.
— bien que cela ne fut qu'une expression [ne fût ; subjonctif imparfait]
— Elle escalada la face est du château, jusqu'à atteindre une lucarne donnant sur les cuisines, et s'y installa [pas de virgule avant « et »]
— se confectionna un tablier et une coiffe dans un drap subtilisé, et consacra les quelques heures de la nuit restantes à dormir [pour éviter d’avoir deux fois « et », je propose « puis consacra » / je dirais « les quelques heures restantes de la nuit »]
— Elle se hissa sur le grand balcon, et plaqua son oreille sur les portes [pas de virgule avant « et » / je dirais « plaqua son oreille contre les portes »]
— dont une bête de trait, toute en muscles, et si large [tout en muscles ; ici, « tout » est adverbe / il faudrait enlever les virgules avant et après « tout en muscles »]
— Une petite femme noire donnait des directives aux palefreniers, et à un jeune homme [pas de virgule avant « et »]
— Le prince Devlin très probablement pensa Sima [J’ajouterais une virgule après « Devlin » et une avant « pensa »]
— Ils furent rejoint à cet instant par un homme monumental, tout en muscles [rejoints / tu as déjà employé l’expression « tout en muscles » pour le cheval]
— Le Rocheu vaut dix guerriers à lui seul, et sa loyauté est inébranlable. Et puis, tu l'as bien vu, ce n'est pas le genre à parler à tort et à travers. [Pas de virgule avant « et », ni après « Et puis ».]
— Ta ministre a raison : quoi qu'il advienne vis-à-vis d'Evan [quoi qu’il advienne d’Evan]
— ils se dirigèrent vers la cour où leur voix se mêlèrent aux autres [leurs voix]
— dont les palefreniers leurs confièrent les rênes [leur confièrent]
— Celui qu'elle devina être le prince Devlin / un jeune homme que Sima devina être un archer [pour éviter la répétition : qu’elle identifia comme, peut-être ?]
— le prince Devlin monta à son tour sur une jument bai [baie ; même si ça semble bizarre]
— ce roi exsangue et sans couleur, et son fils vigoureux [pas de virgule avant « et »]
— Sima avait que parfois, attirer l'attention [savait que]
— Elle longea l'aile est du château, et pénétra, devina-t-elle / La jeune fille ne portait pas de souliers, et elle ne l'entendait que très peu / mais ses talons râpeux frottaient les dalles fraîches d'une façon inimitable, et la trahissaient [pas de virgule avant « et », les trois fois]
— Le froid lui engourdirait vite les doigts, et la nouvelle escalade [pas de virgule avant « et »]
— Le seul résultat qu'elle obtint fut de s'ouvrir les mains, et elle manqua chuter [pas de virgule avant « et » / dans le sens de faire une chute, tomber est préférable à chuter]
— Elle se maudit dix fois de ne s'être couverte mieux. [Je dirais « de ne s'être mieux couverte »]
— Mais cela reviendrait à échouer dans sa mission, et à perdre la confiance de Petra [pas de virgule avant « et »]
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