Chapitre 54 : Mariam - Les métamorphoses d’Ovide

- Tu as l’air en bien meilleure forme, lança Sam alors que Mariam préparait le premier plateau pour le service du petit-déjeuner. Aurais-tu bien dormi ?

- Merveilleusement, confirma Mariam. Encore merci, Sam.

- Je t’en prie, répondit le cuisinier. Je suis ravi que tes lectures ne troublent plus tes nuits. Tu sembles bien plus détendue en journée aussi.

- C’est plus facile quand la peur s’éloigne.

Mariam apporta le plateau sur la table de la salle à manger. Elle servit ses patrons. Le seigneur Kervey, messieurs Sternam et Quern discutaient en français des affaires du jour. Leurs compagnes russes picoraient en gloussant, des mains disparaissant sous les hauts ou les jupes.

- Tu avais peur, jusque-là, Mariam ? demanda Lord Kerings en français d’un ton doux.

Mariam leva sur lui un regard surpris. D’habitude, il ne lui adressait jamais la parole et certainement pas pour faire la causette. Ça, c’était le Lord Kerings de la salle vidéo, pas l’ami de son patron. Elle trouva cela étrange mais répondit tout de même :

- Pas de vous, d’aucun de vous, mais plutôt de la situation, de ce que cela implique, du changement, de la destruction de croyances, de l’ouverture vers un monde différent, vous comprenez ?

- Totalement, assura Lord Kerings. Ça me rassure, c’est tout, car nous n’avons jamais cherché à t’effrayer. Je m’excuse, d’ailleurs, de m’être emporté une fois avec toi. Tu ne le méritais pas.

- Merci, my lord. Rassurez-vous, c’est oublié.

- Tu es épatante. Ne change pas.

Mariam rit tandis que les autres convives restaient bouche bée. Elle reprit le service et les conversations d’affaire reprirent.

- J’ignorais que tu avais passé ce cap, lança Sam d’un regard amusé. Mon attrape-rêves n’a strictement rien à voir…

- Ton attrape-rêves réchauffe mon cœur. Tu es adorable.

Sam la déshabilla des yeux.

- Le franchissement de ce cap semble parfaitement te convenir.

- Oui, pourquoi ? Ça ne devrait pas ? Vous m’avez amenée à l’accepter en douceur, sans rien forcer, chacun un peu de votre côté. Je vous en remercie.

- De rien, Mariam ! lança monsieur Lawzi depuis la salle à manger.

- La tentative de séduction ratée était voulue ? chuchota Mariam à Sam.

- Même quand tu chuchotes, il t’entend et non, il testait réellement ses pouvoirs.

Mariam rit sous cape avant de retourner faire le service n’affichant qu’un visage sobre et guindé. Nul ne lui adressa plus la parole de tout le petit-déjeuner.

 

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- Alors, vous avez fait quoi après avoir perdu Hélène ? demanda Mariam à peine assise sur le canapé, sa main dans celle de Lord Kerings.

L’effusion de curiosité aurait pu faire sourire mais Lord Kerings resta de marbre, plongé en pleine tourmente. Parler lui faisait du bien mais l’obligeait aussi à revivre pleinement ces moments qu’il cherchait à éloigner.

- Je voyais son visage dans celui de toutes les femmes que je croisais. J’ai repoussé toutes celles qui s’approchaient de peur de les perdre. Je souffrais de leur absence. Je les attirais de mes pouvoirs avant de me détester de l’avoir fait puis de m’en aller en les laissant dans leur détresse. J’ai commencé à haïr les autres hommes, ceux qui avaient une femme, comme Ménélas qui avait refusé de partager la sienne.

Mariam trouvait plutôt normal de ne pas vouloir offrir son épouse à un autre. Lord Kerings aussi, bien sûr. Il était juste paumé.

- Je me suis mis à condamner les hommes, pas les êtres humains, juste les hommes, les mâles, pour leur faiblesse, leur incapacité à contrôler leurs besoins, à n’être que des bêtes en rut ne désirant que le sexe. J’ai pris l’apparence d’une magnifique femme rousse et j’ai…

- Parce que vous pouvez changer de sexe ? le coupa Mariam.

- Je peux choisir mon apparence oui. Je peux même me changer en licorne, si je veux.

Mariam en fut un instant bouche bée. Elle précisa le pouvoir dans sa carte mentale avant de lancer :

- Vous punissiez les hommes de vos propres pêchés.

- Pharaon, puis le roi Ménélas. Je ne savais que voler les épouses des autres. Sous l’apparence de cette rousse froide et terrible, j’ai séduit des hommes, n’importe lesquels, et tandis qu’ils giclaient en moi, je les mordais, répandant leur sang dans la pièce. Parfois, je m’amusais même à prendre l’apparence de l’épouse récemment décédée et je me régalais de les voir devenir fous.

Mariam pâlit. Elle n’aimerait vraiment pas être l’ennemie de cet homme-là. Il ne cherchait pas à lui faire peur mais y arrivait pourtant fort bien.

- Les saisons passèrent. Hélène ne me quittait plus. Son visage me hantait. Je tuais avec encore plus de rage et de colère. J’avais beau être une femme et recevoir des semences différentes plusieurs fois par nuit, je n’enfantais pas alors je me suis mis à m’attaquer aux nourrissons, comme pour me venger de cette vie normale que j’aurais dû avoir avec Hélène. Je ne supportais plus l’espoir. Je ne rêvais que de mort, d’enfer et de noirceur.

Mariam en fut désolée pour tous ces innocents qui avaient subi ces années de désespoir.

- Et puis, je me suis calmé, annonça Lord Kerings. Ma colère s’est muée en tristesse. J’ai ressenti le besoin de renouer avec une vie normale. J’ai choisi une grande cité et j’y ai pris la place d’un bébé, une fille, puisque c’était le sexe que je portais à ce moment-là. Je m’appelais Thisbé. Mon enfance a été heureuse. Mon père était un artisan renommé. Il travaillait beaucoup et ma mère aussi. Ma nourrice, Bersiane, prenait bien soin de moi. Un jour, mon père m’a offert un cerf-volant qu’il avait fait lui-même. J’avais sept ans. Ce cadeau était merveilleux car il prenait rarement le temps de passer du temps avec moi.

Mariam trouva touchant qu’il put désirer l’attention de son père alors même qu’il avait tant vécu auparavant. Il semblait vraiment devenir les gens qu’il remplaçait, physiquement et émotionnellement.

- J’ai joué dans le jardin mais une bourrasque soudain m’a arraché mon aile fragile et mon bien est tombé de l’autre côté du mur. Vois-tu, notre maison était contiguë à celle d’une autre famille d’artisan. Dans ce foyer à la fois proche et inaccessible, un petit garçon était né le même jour que moi. Je l’entendais souvent pleurer et rire, jouer et chanter. Je l’imaginais sans l’avoir jamais vu.

Mariam sourit, sentant venir la romance avant même qu’elle ne naisse.

- J’ai hurlé de peine. Bersiane est venue mais j’étais incapable d’aligner deux mots clairs. Je hoquetais, bouleversé par la perte de cet objet qui signifiait tant pour moi. Elle m’a proposé de réfléchir à une solution pour résoudre mon problème et soit de le mettre en œuvre si c’était possible, soit de demander de l’aide si j’étais trop petite. J’ai réfléchi. J’étais capable de sauter de l’autre côté du mur mais pas la petite fille que j’incarnais. Serait-elle capable, elle, de sortir de la maison, d’aller au bout de la rue, de contourner la vendeuse de fruits, de revenir sur la rue parallèle, de toquer à la porte et de demander ? Cela lui serait difficile, sans aucun doute, mais rien d’infaisable. L’enfant que j’incarnais était d’un naturel confiant. J’ai choisi d’agir. La porte des voisins s’est ouverte sur un homme à l’immense barbe. Bon, d’accord, tous les hommes de l’époque à cet endroit-là en portait, mais j’ai été impressionné quand même.

- Vous étiez où ? demanda Mariam.

- Babylone, mais je suppose que ça ne te dit rien.

- Non, pas vraiment. C’est où ?

- C’était où. La ville n’existe plus aujourd’hui. Elle se trouvait en Mésopotamie.

Mariam grimaça. Lord Kerings s’en rendit compte. Il sourit puis précisa :

- Irak, au sud de Bagdad.

- Je ne crois pas être capable de situer l’Irak sur une carte.

- Au nord du moyen-orient, à l’est de la mer méditerranée.

Mariam indiqua d’un geste que cela lui parlait davantage. Elle se promit de regarder sur une carte le lendemain au premier moment de libre.

- Donc, le père du voisin vous a ouvert, resitua Mariam.

- J’ai bégayé ma demande. Il a demandé à son fils, Pyrame, d’aller vérifier dans le jardin. Le garçon m’a apporté mon bien. Je me suis figé en le voyant. Toute mon âme a hurlé. J’ai eu mal, partout, et le visage d’Hélène m’a sauté aux yeux. J’ai de nouveau ressenti cet amour, complet, total, sauvage, indomptable, indescriptible. Ce n’est pas un sentiment normal. J’ai vécu longtemps avant de croiser Hélène. J’ai eu la possibilité d’aimer. Ce que je ressens pour Hélène et Pyrame, ce n’est pas pareil. C’est plus fort, trop fort.

- Vous en connaissez la cause ? demanda Mariam.

- Plus tard, proposa Lord Kerings et la jeune femme accepta de patienter pour obtenir sa réponse. Je suis retourné chez moi, bouleversé par cette rencontre, l’esprit en feu. Mon père m’a hurlé dessus. J’étais tétanisé, incapable de parler. Mon monde s’écroulait. Bersiane a su me calmer. J’ai expliqué ce que j’avais fait. Elle m’a dit combien ils avaient eu peur en ne me trouvant pas dans la maison. Perdu dans mes pensées, je ne m’étais pas rendu compte être parti aussi longtemps. Quand mon père a appris la raison de mon absence, il a pris le cerf-volant et l’a cassé, considérant ainsi résoudre le problème. Apparemment, il détestait le père de Pyrame, de vieilles histoires de famille, de vengeance, de trahison lointaine datant du grand-père du grand-père. Je m’en fichais. Mon père ne m’importait plus. Seul Pyrame comptait. Je l’aimais mais je ne comptais pas refaire la même erreur. Cette fois, je n’utiliserais pas mes pouvoirs. Je ne voulais aucun mal à ce garçon, bien au contraire. J’ai décidé de me contenter de ses rires de l’autre côté du mur, buvant ces rares moments comme un nectar.

Mariam fut de nouveau plongée en pleine déprime. La vie de Lord Kerings avait vraiment été merdique. Elle eut de nouveau envie de le prendre dans ses bras mais se retint, lui permettant de continuer à s’exprimer en toute quiétude.

- Un jour, son ballon est tombé dans mon jardin. Je l’ai récupéré. Je pouvais aisément le lancer au-dessus du mur. La petite fille que j’incarnais, probablement pas, mais ça pouvait passer pour un énorme coup de chance. Sauf que je comptais bien profiter de cet évènement pour lui parler ! J’ai suivi le mur et j’ai trouvé une fissure, minuscule. Elle ne me permettait même pas de voir de l’autre côté mais le son, lui, passerait. J’ai appelé Pyrame. Il m’a entendu. Je lui ai lancé son ballon. Il m’a remercié avant de m’indiquer ne pas comprendre : il pensait que nos familles se détestaient. Je lui ai répondu que les querelles de nos parents ne nous concernaient pas, qu’il m’avait rendu mon cerf-volant, que je lui devais bien ça. Il ignorait que c’était moi. Il a sautillé de joie. Je le sais parce que j’entendais ses pieds tapoter la terre de son côté, grâce à mon ouïe surpuissante.

- Deux jeunes s’aimant malgré leurs familles ennemies ? Ça me fait penser à Roméo et Juliette ! s’exclama Mariam.

- Mais tu as de la culture, finalement ! ironisa Lord Kerings.

Mariam lui tira gentiment la langue. Il poursuivit :

- Shakespeare s’est en effet inspiré de l’histoire de Pyrame et Thisbé pour écrire son œuvre.

Mariam l’ignorait totalement.

- Nous nous sommes souvent parlés à travers le mur. Je le soutenais quand il était triste et réciproquement. Je lui racontai ma sortie à Esagil avec Bersiane, le gâteau au miel obtenu en chemin, le sucre collant mes doigts que je suçais dès que ma nourrice avait le dos tourné.

- Vous ne vous parliez qu’à travers le mur ? Vous ne vous donniez jamais de rendez-vous en dehors ? s’étonna Mariam.

- Ce n’était pas faute d’essayer. Ma nourrice me suivait partout. Nous avions demandé l’autorisation à nos pères de participer à Akitu en allant saluer Marduk tandis qu’il passait sous la Porte d’Ishtar. Dans la foule, nous avions espéré perdre nos précepteurs réceptifs. Peine perdue. Nos pères ont hurlé ! Ces jours de fête représentaient les meilleurs gains pour les artisans. Nous devions aider. Nous nous sommes résignés, nous contentant de ces discussions passionnées, nos parents s’étonnant de la longue survie de notre ami imaginaire.

Mariam se sentit touchée par cette tendresse.

- Je me satisfaisais de cette présence. Je ne désirais pas davantage. Je ne voulais pas risquer de le blesser. Je n’imposais rien. Je prenais ce qu’il me donnait. Je ne me projetais pas. Je n’envisageais pas d’avenir, ni sombre, ni lumineux. Je vivais intensément le moment présent, profitant de chaque instant passé en sa compagnie.

Mariam ressentit un amour sincère et profond. Les mots la touchèrent en plein cœur.

- Un matin, je m’approchais du mur pour, comme chaque matin, saluer Pyrame d’un simple « Bonjour », rituel instauré depuis longtemps. Pyrame me salua puis murmura : « Ce soir au crépuscule, rendez-vous sous le mûrier blanc près du bûcher de Ninus. » Je n’en revenais pas. Je m’exclamais « Un rendez-vous ? Si nos parents... » Sa réponse me coupa le souffle. Un simple « Je t’aime » chuchoté, suivi de bruits de pas précipités répondant à l’appel agacé du père de famille. Je restais figé. Je n’avais jamais rien demandé, rien forcé, rien imposé, rien espéré de plus qu’une amitié sincère et honnête. Et voilà qu’il m’aimait.

Mariam en trembla. Lord Kerings avait annoncé, la veille, être maudit. Qu’allait-il lui arriver ? Shakespeare avait fait se suicider ses deux protagonistes. Une telle chose ne pouvait pas se produire ! Mariam sentit sa curiosité poussée au maximum. Elle jeta un coup d’œil à la pendule, vérifiant qu’il n’était pas trop tard. Lord Kerings aurait été capable de l’envoyer au lit en laissant l’histoire dans cet état !

- Jamais journée ne fut aussi longue. Jamais le soleil ne se déplaça aussi lentement. Chaque corvée devint interminable. Je bouillais intérieurement, ratant plusieurs gestes pourtant ancrés, me prenant remontrances sur remontrances de ma mère. Je m’en fichais. Il m’aimait. J’allais le retrouver et ensuite, nous pourrions partir, juste tous les deux, vivre de nos amours loin de ces gens étranges. Je n’eus aucune difficulté à rejoindre le lieu prévu dans les temps. Cela faisait longtemps que je n’avais pas utilisé mes pouvoirs. Cela me fit du bien. Je fus très en avance et pris mon mal en patience. J’écoutai mon environnement, percevant le rugissement d’un lion.

- Un lion ? Je les croyais vivants dans la savane !

- Des lions blancs, précisa Lord Kerings. Aujourd’hui disparus…

Mariam fit signe qu’elle avait compris.

- Vous n’avez pas eu peur d’être attaqué ?

- Les lions ne s’approchent pas des villes et celui-là, en rut, se trouvait à au moins deux kilomètres. Un bébé se mit à vagir en ville. J’ai écouté sa mère se lever et l’allaiter. Retrouver mes pouvoirs me plaisait beaucoup. Je m’amusais à me concentrer sur le bruit du lait coulant dans la gorge du nourrisson, aussi clairement que s’il fut à côté de moi. De ce fait, je n’entendis pas la lionne arriver dans mon dos et se jeter sur moi.

Mariam frémit en ouvrant de grands yeux.

- Je me suis retrouvé projeté au sol, le souffle coupé sous son poids. Ses griffes me lacérèrent le dos. Instinctivement, je sortis les dents et l’animal s’enfuit, terrifié. Sauf que le mal était fait. Je ne m’étais pas nourri de sang depuis ma naissance. Cette attaque venait de me donner faim.

- Vous avez attaqué Pyrame ? supposa Mariam, du froid glissant le long de ses os.

- Je ne voulais pas prendre ce risque. Je suis parti en ville au plus vite, craignant de croiser Pyrame et de perdre le contrôle. Mon premier repas m’a rassuré. En total contrôle, sans réveiller le babylonien endormi. Parfait. Afin d’assurer mon coup, j’ai recommencé trois fois. Ça m’éviterait de devoir le faire avant un bon moment. Autant prendre des forces pour la fuite à venir. Enfin requinqué, j’ai rejoint le lieu de rendez-vous.

Lord Kerings redevint pâle. Mariam crut qu’il allait refaire une crise mais au prix d’un énorme effort, il parvint à rester connecté au présent.

- Pyrame était là, mort.

- Quoi ? s’écria Mariam. Mais pourquoi ? Comment ?

- Je me suis posé les mêmes questions. J’ai observé la scène du crime, ne trouvant aucune autre trace de pas que les miennes, les siennes et celles de la lionne. Dans les mains de mon bien-aimé, j’ai trouvé mon châle, arraché par l’animal sauvage, détail auquel je n’avais pas prêté attention. Il était couvert de mon sang. Je trouvais la cause du décès : coup de couteau en plein cœur. L’arme manquait à la ceinture de Pyrame. Il venait de se suicider.

- Mais pourquoi ?

- En voyant les traces de la lionne et mon châle plein de sang, il a dû en conclure que l’animal m’avait tué avant de m’emmener plus loin pour se repaître tranquillement de ma chair. Incapable de vivre sans moi, il a choisi de me rejoindre où il pensait me retrouver.

Mariam se retrouva incapable de parler. Un goût amer dans la bouche ne la quittait plus.

- Je me suis éloigné et une légende est née. Tandis que j’errais sans but, les visages d’Hélène et de Pyrame dansaient et ma souffrance doubla. Cette injustice me révolta. Pyrame était innocent. Qu’avait-il fait à part m’aimer sincèrement ? Et moi, je n’avais rien fait pour mériter cela. Mon dieu me punissait-il d’avoir tué ? Je ne savais plus où j’en étais. Je marchai sans me soucier du chemin ni de la destination.

À sa place, Mariam se serait enterrée au fond d’une grotte pour ne plus jamais en sortir. Mais comment parvenait-il à vivre, à marcher, à parler, à côtoyer du monde ?

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