Chapitre 6

Par Taranee
Notes de l’auteur : Voici le chapitre 6, en espérant que vous passerez un bon moment,
Bonne lecture !

6

 

            Pendant un temps, il ne se passa rien d’anormal et Noah piétina dans l’enquête qu’il avait entrepris. Il avait interrogé plusieurs villageois, mais aucun n’avait voulu lui parler de la bête. Ils se bornaient tous à lui lancer un regard à la fois méfiant et inquiet, puis à bredouiller des excuses avant de lui tourner le dos. En parallèle, il avait consulté de nombreux livres de la bibliothèque afin d’en découvrir plus à propos de Clée, mais aucune créature magique recensée dans les encyclopédies de correspondait à sa description : un être capable de s’installer dans un corps inanimé et de lui donner vie. La seule chose qu’il trouva et qui s’en rapprochait fut le conte de Pinocchio, la marionnette vivante, mais rien là qui pouvait vraiment l’aider. Dans les heures les plus sombres de la nuit, Noah se demandait pourquoi son ami l’avait envoyé à Khotaô, si ce n’était pas parce qu’il y trouverait des indices concernant Clée. N’était-ce que pour trouver l’identité de la bête, laquelle se cachait depuis le massacre de l’aubergiste ?

            Il avait réussi à négocier le droit de loger encore un peu chez la troupe, et participait en échange à la vie sur le camp. Il avait ainsi pu assister gratuitement à l’une de leurs représentations théâtrales. Si le jeu des plus jeunes était encore maladroit, Noah trouvait malgré tout que les comédiens avaient une bonne dynamique et qu’ils savaient comment captiver le spectateur. Leurs pièces étaient courtes, une heure, généralement, mais ils mettaient assez d’intention dans leur jeu pour que cette heure soit comme une bulle détachée du temps. Au début, il n’y avait que très peu de public, mais le bouche à oreille aidant, de plus en plus de personnes curieuses vinrent voir à quoi ressemblaient les représentations, qui étaient accessibles à tout le monde puisqu’elles n’étaient pas chères. Les soirs que Noah préférait étaient ceux où l’on racontait des histoires. Le comédien choisi s’asseyait devant le public, près d’un feu, et s’installait alors une atmosphère à la fois mystérieuse et conviviale. Trois conteurs principaux se relayaient généralement : Mathilde, qui envoûtait le public par sa voix douce, elle ne parlait que dans un murmure, mais on pouvait entendre ses mots jusqu’au dernier rang, Emile, que Noah avait déjà entendu parler et qui faisait un excellent conteur avec sa voix grave et chaude, et enfin Michaël. À la différence de Mathilde et d’Emile, Michaël n’avait pas une voix particulièrement belle. Elle n’était pas désagréable à entendre, mais elle n’était pas non plus remarquable comme celle de ses deux camarades. Ce qui faisait de lui un conteur apprécié c’était son caractère, ses intonations, sa gestuelle. Michaël avait cette particularité de rendre les histoires qu’il racontait particulièrement vivantes. Il se levait, déambulait parmi le public, mimait l’histoire qu’il racontait, de sorte qu’elle prenait vie devant les yeux des auditeurs. Il n’avait pas son pareil pour raconter des récits d’aventure.

            Parfois, quand il était las de mener une enquête qui n’aboutissait à rien, Noah s’asseyait sur les marches qui permettaient de monter dans les caravanes, et observait l’activité des comédiens. Certains discutaient, d’autres répétaient, d’autres encore se détendaient, tout simplement. Chacun d’eux avait l’air satisfait de vivre l’instant présent et ils ne semblaient pas avoir d’autres problèmes qu’un objet perdu ou une réplique qu’ils n’arrivaient pas à mémoriser. Un jour, alors que Noah s’adonnait justement à ses observations, Aimé vint le rejoindre pour lui demander de l’aider à répéter. Il ne voulait pas déranger les autres membres de la troupe, qui répétaient une autre pièce et avait vu que Noah restait souvent seul. Le jeune homme appréciait Aimé, qui s’assurait qu’il ne manque de rien sur le camp, et accepta avec joie de l’aider. L’exercice était simple : Noah, muni du texte de théâtre, donnait la réplique au jeune comédien. La pièce était une comédie d’apparence, où se mêlait un brin d’aventure et d’acrobaties, qui racontait les péripéties d’un jeune homme, valet d’un riche aristocrate, et poète à ses heures perdues. La scène qu’Aimait désirait répéter se déroulait juste après que le protagoniste eut été pris dans une embuscade. Le jeune homme se retrouvait pris au piège, et son maître, à l’origine du complot, apparaissait pour le confronter. Aimé jouait le rôle du maître : un rôle à l’opposé de son caractère calme et foncièrement gentil, puisque son personnage était arrogant et retors ; mais Noah l’avait déjà vu sur scène : à l’endroit où le mensonge régnait, l’endroit où chacun se dotait d’une nouvelle identité. Aimé était très doué à ce jeu, et il semblait que plus le personnage était différent de lui, plus il s’amusait.

            Noah sauta de son perchoir, le texte à la main, et se mit en position, en face d’Aimé. C’était à son camarade de lancer la première réplique : une phrase dégoulinante de triomphe, qui visait à humilier le protagoniste. Et au cours de la scène, le ton changeait. Le protagoniste, d’abord humilié, finissait par se relever, par se hisser à la hauteur de son maître, dans une joute rhétorique difficile à suivre. Noah se laissait prendre au jeu, il devenait le protagoniste, tandis qu’Aimé, déjà dans son personnage, lui répondait avec condescendance.

̶ « … Mais regarde-toi, mon garçon ! Toi que j’ai daigné prendre sous mon aile, toi que j’ai chéri… Toi qui, dans ta quête de liberté, as renoncé à tous tes autres principes. M’abandonneras-tu vraiment, moi qui pourrais tout de donner ? Tu m’as donc trahi pour pouvoir écrire, ton ambition est donc si grande que tu ne vis plus que par elle, sans même penser à ton pauvre maître ? Vole, vole donc aussi haut que tu le souhaites, mais tu finiras par te brûler les ailes, tout comme Icare, brûlé par son ambition. Tu abandonnes donc tout ce que je t’offre : la richesse, le pouvoir, le confort, et même l’amour ! Tu finiras pauvre, mon garçon. »

Là, maintenant, c’était sa réplique, Noah le sentait : la réplique clef du protagoniste. Son maître essayait de le manipuler, de l’amadouer, de le réduire à l’impuissance par ses mots. Mais c’en était fini, il ne se laisserait pas plus écraser, il ne courberait plus l’échine devant ceux qui essayaient de le garder plus bas que terre.

 

« Tu es mon fils, alors comporte-toi comme tel ! Ton devoir est d’être mon fils. »

 

Noah eut un frisson à l’évocation de ce souvenir. Pourquoi ces paroles lui revenaient-elles en tête maintenant ? Peut-être la situation décrite dans cette scène ressemblait à celle qu’il avait vécue à ce moment-là… Il se rendit alors compte qu’il était libre, maintenant. Il n’y avait personne pour le forcer, pas comme là-bas. Ici, il pouvait aller où il voulait, se comporter comme il le voulait. Il pouvait être qui il voulait. Alors il sourit. Non, « Père ». Je ne jouerai plus, je ne me laisserai plus écraser. Les mensonges, c’est fini. Il sourit, et prononça sa réplique.

̶ « Je serai riche, mon seigneur. Riche car libre. Je serai poète, et je serai riche de mon écriture. Et si je dois être pauvre de tout autre chose, alors qu’il en soit ainsi. Au fond, je serai libre. Vos paroles enjôleuses, vos pièges retors pour me garder dans votre main n’y changeront rien. Je volerai jusqu’à m’en brûler les ailes, j’écrirai jusqu’à m’en briser les doigts. Et s’il le faut je vous dénoncerai, s’il le faut, j’écrirai aussi sur vous. Je serai pauvre pour vous, mais au fond, je serai riche. »

Il y eut un silence.

À mesure de sa réplique, Noah s’était coulé dans le personnage. Il toisait à présent Aimé d’un regard fier, indomptable. Ce n’était pas à Aimé qu’il parlait, c’était à « mon seigneur », c’était au riche aristocrate. Mais Aimé ne donnait pas sa réplique, il ne répondait pas. Aimé n’était plus le comte, il avait été expulsé de son rôle. Les bras ballants, il regardait Noah, et petit à petit, un sourire s’épanouit sur ses lèvres. Il s’approcha de Noah et lui donna une petite tape sur l’épaule.

̶ Hé bien, moi qui croyais que tu avais innocemment accepté de m’aider… Où cachais-tu ton talent d’acteur, tout ce temps ? J’ai cru voir le jeune poète en personne.

Il lui souriait, mais son regard restait confus. Noah haussa les épaules.

̶ Le théâtre n’est qu’un joli mensonge… Alors j’ai menti avec conviction.

̶ … Il ne suffit pas de mentir pour jouer. Il y a aussi une vérité dans le personnage que tu as incarné, Noah.

̶ … Tu n’as jamais pensé à intégrer la troupe ? Continuer ton voyage avec nous… Après tout, tu connais le philanthrope, toi-aussi, il serait sûrement heureux de te revoir, si on le retrouvait…

Noah eut un petit rire.

̶ Ça, je n’en doute pas. Mais je vais décliner cette proposition : ce n’est pas sérieux, et tu en es conscient, Aimé.

Il termina sa phrase par un petit sourire et rendit le texte à son propriétaire avant de se détourner. Avant qu’il ne soit hors de portée, il entendit la voix d’Aimé derrière lui.

̶ Repenses-y, un de ces jours. Tu t’es au moins un peu amusé, non ?

Il ne lui répondit pas, et s’éloigna du camp. C’est faux, Aimé, je me suis laissé emporter, mais je ne me suis pas amusé. Ce n’est pas amusant de mentir. Beaucoup moins amusant que de voir les autres le faire. Moi, je ne veux plus jouer un rôle.

            Cet après-midi-là, il recroisa Ange. Depuis la mort de l’aubergiste, ils avaient passé un peu de temps ensemble et leurs relations étaient devenues plutôt amicales. Le garçon avait une conversation intéressante, malgré son jeune âge, et était très cultivé sur beaucoup de sujet. Lorsqu’ils discutaient à propos des contes et légendes, ses yeux brillaient d’excitation. Noah avait un soir été invité par l’enfant à passer une soirée au manoir, qu’ils avaient employée à se raconter différentes histoires. Mais comme tous les autres villageois de Khotaô, lorsque la discussion venait à tourner autour de la bête, le garçon restait évasif. Néanmoins, Noah avait réussi à lui soutirer quelques informations. Déjà, la bête faisait partie de la légende du village depuis plusieurs dizaines d’années. Peut-être même existait-elle déjà au siècle dernier. Ensuite, elle se cachait la plupart du temps, et lorsqu’elle se réveillait, elle tuait sans répit, jusqu’à ce que la moitié du village au moins soit tombée entre ses griffes. Les habitants étaient tous prévenus contre la bête dès leur plus jeune âge, et ils prenaient cette situation comme un état de fait. Impossible selon eux, donc, d’arrêter un cycle de massacres lorsqu’il avait commencé. On ne connaissait pas l’apparence de la bête, , et surtout, elle ne s’était jamais réveillée à des intervalles aussi réguliers que depuis son massacre il y a vingt ans. Cette fois-là, elle avait presque décimé le village. On pensait qu’elle n’allait plus reparaître avant bien longtemps, mais voilà que moins de dix ans plus tard, elle refaisait surface pour tuer uniquement deux personnes, et encore quelques années plus tard pour s’en prendre aux parents d’Ange. Et enfin maintenant. Oui, mais quelque chose était étrange. Noah avait reçu une lettre de son ami qui lui conseillait d’aller à Khotaô, ce qu’il avait fait immédiatement. Et à peine quelques jours après débutait un cycle de la bête. Son ami pouvait bien être au courant de la légende, mais était-il possible qu’il eut su que la bête se réveillerait à ce moment-là ? C’était tout de même étrange…

̶ Bon, sur ces mots, je dois vous laisser, monsieur Noah, il se trouve que mon précepteur m’attend au manoir pour ma leçon du jour.

̶ Pardon ? Oh, bien sûr, je ne vous retiens pas plus…

Avec embarras, Noah se rendit compte qu’il n’avait pas écouté ce qu’Ange lui avait dit, tout pris qu’il était dans ses pensées. Il serra la main du garçon en lui disant au revoir, et tous deux se promirent de se retrouver bientôt, puis se séparèrent.

            En retournant vers le camp à la tombée du soir, Noah prêta attention aux ombres qui déambulaient dans les rues. Elles vivaient comme ça, à côté des humains, et pourtant invisibles, plus nombreuses le soir. Et pourtant, il y en avait très peu à Khotaô. La bête y était-elle pour quelque chose ? Après tout, peut-être que les humains n’étaient pas sa seule nourriture… Noah supposait que la bête était une ombre, mais il ne connaissait que très peu de cas de vagabondes qui s’en prenaient à leurs pairs…

            Ce soir-là, il se coucha tôt ; bien avant que la soirée autour du feu ne soit terminée. Il partageait avec Clée la tente de Michaël. C’était, supposait-il, parce que le comédien avait tenu tête à Fernand pour qu’ils puissent obtenir le droit de rester à la troupe… Le chef devait estimer qu’il incombait donc à son comédien de s’occuper des invités… Pourtant Noah n’était pas vraiment rassuré de partager sa tente avec une telle personne. Souvent, Michaël revenait tard dans la nuit. Il se glissait sous la tente en essayant de faire le moins de bruit possible, mais Noah avait le sommeil léger et souvent, il finissait par ouvrir l’œil. Ses sens à demi éveillés détectaient alors cette odeur… Ce n’était pas l’odeur du sang, mais cette odeur caractéristique : celle qui s’échappait du corps des ombres lorsqu’elles mourraient. Et alors Noah savait que son voisin avait encore tué. Ça le terrifiait. Et pourtant au fond de lui, il se demandait d’abord pourquoi. Michaël lui avait dit qu’un jour il lui expliquerait. Bien sûr, Noah avait pensé à en parler au bureau des vagabonds. Le bureau possédait une unité spéciale de chasseurs, qui s’occupait des ombres causant trop de massacres, mais ce n’était pas là son unique fonction, puisqu’il était aussi censé s’assurer que les créatures n’avaient rien à craindre des humains.  Oui, il aurait pu aller à un de leurs bureaux et les prévenir qu’un dangereux jeune homme s’amusait à massacrer des ombres. Mais il ne le ferait pas. Parce qu’il ne valait mieux pas se faire remarquer par le bureau. Il était préférable de rester discret.

Parce que tu es l’imposteur.

Noah sentait qu’il s’endormait, et la voix qui n’était pas la sienne l’attendait dans son inconscient. C’était une silhouette qui se tenait juste derrière lui, juste à côté de son oreille, et qui lui soufflait la vérité qu’il préférait éviter de connaître.

C’est toi l’imposteur, et eux ils pourraient le découvrir. Ce sont des professionnels. Ils pourraient découvrir que tu as pris ma place. Toi, dans mon corps. Tu n’es pas vraiment humain. Le bureau pourrait le découvrir ; découvrir que tu es une ombre. Ou même mieux, une création.

Le jeune homme essaya de repousser la silhouette, mais celle-ci revint à l’attaque. Il se sentait engourdis, confus, mais ses oreilles étaient grandes ouvertes pour entendre ce que la silhouette avait à dire. Et elle, elle posait ses mains sur les épaules de Noah, et continuait de débiter son flot de paroles.

Que feraient-ils alors, s’ils découvraient que tu es une ombre dans le corps d’un humain ? Dans le corps d’une vraie personne ? Ils te feraient prisonnier ? Ou ils te renverraient là-bas, chez lui, chez nous.

« Ce n’est pas chez moi. » pensa Noah. Mais la silhouette ricana.

 Lui serait heureux de nous revoir, de retrouver son « fils ». Sa création. Le Philanthrope, comme vous l’appelez tous, il n’attend que moi. Il n’attend que toi, Noah. Mais toi tu es l’imposteur. C’est moi, Noé. C’est moi son fils. C’est mon corps que tu occupes. Mais je peux t’aider si tu veux. Si tu ne veux pas être pris par le bureau, et si tu veux dénoncer le garçon qui tue les ombres. Je t’aiderai. Tu dois seulement me laisser faire. Tu dois m’autoriser à reprendre le contrôle de mon corps, un instant seulement. Un petit instant. Et je serais dans mon corps, parfaitement humain. Et toi, indétectable, au fond de mon esprit. Et ainsi, le bureau ne remarquerait rien, hein ? Qu’en dis-tu ? « Noah ».

« Cesse », lui répondait Noah : « Cesse donc de parler, de vouloir prendre le dessus. C’est mon corps aussi, maintenant. Je ne te laisserai pas revenir, pas pour que tu me ramènes au manoir. »

La silhouette poussa un rire sombre.

Voleur. Imposteur. Je reprendrais mon corps, par tous les moyens. Je ne resterai pas coincé ici.

« C’est moi « Noé », pour l’instant. Et je le resterai tant que je n’aurai pas fini ce que j’ai à faire. J’ai besoin de ce corps. »

Noah n’avait pas remarqué qu’il faisait désormais face à la silhouette. Une silhouette humaine, celle d’un garçon, qui lui ressemblait trait pour trait. La silhouette de Noé.

« Va-t’en. »

La silhouette ne bougea pas.

« Va-t’en ! »

Noé sembla essayer de résister. Il s’avança d’un pas, et soudain disparut.  Il ne restait plus que Noah, seul, dans les tréfonds de son esprit. Il fit quelques pas, puis s’arrêta lorsque l’écho de ses pas devint insupportable à son oreille. Il avait besoin de ce corps. C’était aussi son corps maintenant : le philanthrope en avait décidé ainsi. Et puisqu’il n’avait eu d’autre choix que d’accepter ce transfuge, alors il allait s’en servir. Pour mener ses enquêtes, il avait besoin d’un corps. Et pour l’instant, il ne pouvait pas retrouver le sien, sa véritable enveloppe. Alors c’est celui-ci qu’il allait utiliser. Que son alter ego le veuille ou non.

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Aoren
Posté le 12/12/2024
Bonjour !
J'aime beaucoup la scène où Noah fait répéter son texte à Aimé, je l'ai trouvée très bien écrite. J'arrive également mieux à me représenter Noé/Noah grâce au dialogue de la fin.
Merci pour ce chapitre !
Taranee
Posté le 13/12/2024
Salut !
Pour la scène de répétition, je voulais une scène qui ait un caractère épique et qui puisse refléter la relation entre Noah et le Philanthrope, que l'on découvrira par la suite. Quand j'étais en première, la lecture d'une scène du "Mariage de Figaro" de Beaumarchais m'avait beaucoup remué, et je voulais retrouver cette ambiance. C'est en pensant à cette scène-là (une confrontation entre Figaro et le compte Almaviva) que j'ai écrit ces répliques.

Je suis content que tu comprennes mieux comment fonctionne Noah/Noé (c'est ainsi que je vais les appeler maintenant XD) avec ce dialogue, c'était justement le but : éclaircir la situation.

Bonne continuation !
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