Quand je relevai les yeux des notes de mon frère, le soir était tombé. Je n’avais même pas remarqué que les lumières de la bibliothèque avaient été allumées. À côté de moi, Liam somnolait, à moitié avachi sur le bureau sur lequel nous nous étions installés.
Je souris, attendrie, et le secouai gentiment. Il se réveilla et se frotta les yeux en grommelant.
— Debout la marmotte, c’est l’heure de manger, annonçai-je en rangeant ses livres de cours.
Liam m’offrit un sourire un peu engourdi et s’étira, titubant un peu sur ses petites jambes. Je lui tendis la main et nous partîmes en direction de la salle à manger.
Dans l’après-midi, il m’avait semblé que les bruits à l’étage s’étaient un peu calmés. Mais, en arrivant dans le couloir, je compris mon erreur. Calista s’était tue, mais j’entendais encore Marietta batailler contre les jumelles à grand renfort de cris, sa voix se mêlant par intermittence à des remontrances au ton sec que j’attribuais sans mal à Meryl. Avaient-elles réellement passé l’après-midi à se chamailler avec les jumelles ?
En tournant à l’angle, je manquai percuter Rhen. Quand nos regards se croisèrent, je lus la surprise briller dans le sien, ainsi qu’un intense soulagement qui le fit soupirer.
— Pardon, fit-il en se frottant la nuque, mal à l’aise.
— Ce n’est rien. Vous êtes perdu ?
Il semblait perdu. Et je n’aurai pas été surprise qu’il le soit, le manoir était assez grand pour s’y perdre. Mais dans ce cas, où étaient passé père et tante Vitali ? Père n’aurait jamais laissé un inconnu se balader dans les couloirs sans surveillance. À tous les coups, Vitali avait dû l’emporter dans une énième discussion sans fin dans son bureau. Dans ces moments-là, ils ne faisaient plus du tout attention au monde. Et ça se finissait souvent en dispute.
Rhen regarda par-dessus son épaule avec anxiété. On aurait dit une bête traquée.
— On peut dire ça… En fait, fit-il en se penchant pour murmurer, j’essaie d’échapper à vos sœurs.
Il se redressa, regardant l’escalier qu’il venait de descendre en flèche avec inquiétude. Je dus me mordre la joue pour ne pas rire. Voilà qui expliquait le silence de ma sœur. Passée l’épreuve des dessous éparpillés, elle avait dû repartir à la chasse. Pas étonnant que Marietta se soit concentrée sur les jumelles. Tenter d’arrêter Calista lorsqu’elle décidait de courir après un garçon était aussi efficace que d’essayer d’attraper de la fumée avec les mains.
— Elles sont un peu…
— Turbulentes ? proposai-je.
Il y avait tant de mots pour les qualifier.
— Oui… oui, c’est ça.
J’eus presque de la peine pour lui. Calista devait rêver de l’embrasser. Séduire l’amusait beaucoup et Rhen devait représenter un défi de taille. Quel beau trophée elle ajouterait là à sa collection ! Un étranger qui la fuyait comme la peste, c’était bien plus distrayant que toutes ces pauvres âmes qu’elle avait déjà à sa botte en ville. Dans un roman, je l’imaginais bien en dévoreuse de cœurs. Heureusement qu’elle n’avait hérité que de la voix d’Amore, j’osais à peine penser au chaos qu’elle aurait pu provoquer avec un autre de ses dons…
À l’étage, des cris se firent de nouveau entendre, suivi d’un long sifflement strident qui n’annonçait rien qui vaille. Je soupirai.
— Mère ne pourra jamais se reposer avec un tel boucan…
J’ignorais ce que pouvaient bien fabriquer les jumelles, mais j’étais certaine que père ne resterait pas longtemps sans réagir. J’espérais juste que Marietta n’exploserait pas d’ici là…
Rhen se tourna vers moi, curieux. J’avais parlé si bas qu’il ne devait pas m’avoir entendue. Je relevai la tête et affichai mon expression la plus avenante.
— Venez, dis-je, le prenant en pitié. Nous allons passer par un endroit où nous ne risquons pas de les croiser.
— Un passage secret ? s’écria Liam des étoiles plein les yeux.
— Un passage secret, confirmai-je.
— Merci, soupira Rhen, soulagé.
La reconnaissance brillait dans ses yeux. Je m’en détournai.
— Allez, suivez-moi !
Alors que nous marchions dans le couloir, une série d’explosions fit trembler le manoir sur ses fondations.
À ma droite, je remarquai un tableau se balancer dangereusement et eus juste le temps de le rattraper avant qu’il ne tombe. Navrée grand-mère Cordélia, marmonnai-je en moi-même en observant la peinture. Je soupirai et la raccrochai au mur quand ce fut au tour d’un vase de l’autre côté du couloir de se balancer. Rhen et moi plongeâmes en avant d’un même mouvement et le rattrapâmes juste avant qu’il ne s’écrase par terre.
En le remettant en place, je croisai le regard de Rhen et me figeai. Ses yeux… Pendant une horrible seconde, j’eus la sensation qu’ils pouvaient lire en moi, voir à travers mon âme… Et déceler mes secrets.
Je remarquai alors sa main sur la mienne. Elle était douce et si chaude. Je me dépêchai de la retirer et me détournai, les joues en feu.
— Hum… Merci, fis-je en reprenant la main de mon frère qui nous regardait curieusement.
— Ça va Adaline ? demanda Liam, perplexe. Tu es toute rouge.
— Tout va bien, affirmai-je rapidement. Allons-y.
Je n’avais pas besoin de le voir pour savoir que Rhen souriait derrière moi. Je me retournai tout de même, m’assurant qu’il nous suivait toujours. Ses yeux pétillaient. Je pinçai les lèvres et reportai mon regard sur le chemin à prendre.
Parvenus devant l’escalier, je le contournai, découvrant une petite porte dissimulée.
— Passage secret… murmura Liam avec enthousiasme.
Je lui souris et le laissai passer devant moi avant de me tourner vers Rhen.
— En fait, c’est un vieux passage de bonnes. Cela fait des années qu’il n’est plus utilisé. Mais, ne le lui dites pas.
— Mes lèvres sont scellées, assura Rhen avec un sourire.
Puis nous nous engouffrâmes à la suite de mon frère, Rhen refermant la porte derrière nous.
Le passage était sombre et étroit. Liam trottinait devant moi, se retournant régulièrement pour voir où nous en étions. J’étais pliée en deux, me cognant régulièrement la tête au plafond bas. Derrière moi, j’osais à peine imaginer dans quelle position Rhen avait dû se contorsionner pour progresser.
— Tout va bien derrière ? m’enquis-je.
— Je vous le dirai quand nous serons sortis de ce trou de souris.
Un rire m’échappa. Derrière moi, je sentis Rhen sourire.
— Je suis navrée, mais c’est le meilleur moyen de rejoindre le hall sans avoir à croiser qui que ce soit.
— Ne vous excusez pas, je préfère encore devoir ramper avec les cafards plutôt que revoir Calista me faire les yeux doux.
À cet instant, je ne sus pas ce qui me perturba le plus : qu’il dise que le passage grouillait de cafards ou qu’il préfère les côtoyer plutôt que de passer du temps avec ma sœur.
— Vous me dites que vous venez de voir un cafard ? demandai-je avec un sourire amusé.
— C’est la seule chose qui vous préoccupe dans ce que je viens de dire ? s’amusa-t-il.
À nouveau je ris et me cognai au plafond. Je me frottai le front en jurant.
— Faites attention, on pourrait croire que vous vous intéressez à moi.
— Pourquoi ? Ce n’est pas le cas ?
À ces mots, je me figeai. J’aurai voulu me retourner, le regarder dans les yeux, m’assurer que ce n’était pas une farce, qu’il ne se moquait pas de moi. Mais, dans l’étroit passage, il m’était impossible de ne serait-ce que tourner la tête.
Rhen me percuta.
— Tout va bien ? demanda-t-il avec inquiétude.
C’était… étrange. Dans le noir, je sentis sa main glisser sur la mienne, provoquant de délicieux fourmillements tout le long de mon bras.
— Adaline…
J’ouvris la bouche, tant pour reprendre mon souffle que pour dire quelque chose quand Liam me devança.
— Bah alors, vous venez ?
Rhen et moi sursautâmes, nous cognant allégrement aux parois. Mon visage était en feu et je remerciai le ciel que le couloir fût si sombre. Je me détachai de Rhen et me raclai la gorge.
— Nous devrions continuer.
Et, sans lui laisser le temps de répliquer, je me remis en marche. Mon cœur battait à tout rompre. Dans ce passage exigu, j’eus peur qu’il puisse l’entendre.
Quelques instants plus tard, nous émergeâmes dans le hall où je refermai soigneusement la porte derrière Rhen. Ce dernier put enfin se redresser et s’étira à s’en faire craquer les articulations avant de se tourner vers moi. Dans mon ventre, une nuée de papillons semblait bien décidée à s’échapper.
— Puis-je vous demander ce que sont ces cris et ces explosions ?
Comme pour illustrer son propos, les murs tremblèrent de nouveau. Nos regards se portèrent sur le plafond au moment où de nouveaux cris fusaient. Ce ne furent pourtant pas les exclamations de Marietta qui retentirent, mais bien la voix de stentor de notre père. Et, à l’entendre, il semblait furieux. Un instant plus tard, un silence de plomb s’abattit sur tout le manoir.
— Elles vont se faire gronder très fort, nota simplement Liam.
— Tu as raison.
Je me tournai alors vers Rhen qui attendait toujours une réponse.
— Gemma et Georgia adorent bricoler toutes sortes de choses, expliquai-je en nous dirigeant vers la grande salle à manger. Elles ont établi leur atelier dans leur chambre il y a quelques années.
— Donc, ces explosions…
— Sûrement une nouvelle invention. Mais je doute que père les laisse finir celle-ci, elle fait bien trop de bruit.
Liam courut escalader sa chaise, se tenant prêt à manger alors que les domestiques apparaissaient tout juste pour mettre la table. Au même instant, tante Vitali et mère entrèrent dans la pièce. En voyant cette dernière, je ne pus m’empêcher de courir vers elle pour l’aider à s’installer. Elle me remercia d’un sourire. Son teint était si pâle…
— C’est donc vous le jeune voyageur que nous a ramené Vitali, sourit ma mère.
— Rhen, intervint Vitali avec un sourire, je te présente Isolde Moore, ma belle-sœur et la Duchesse de Bellenuit.
— Enchanté, dit-il en s’inclinant.
— Ravie de vous rencontrer aussi, sourit aimablement mère. Le manoir semble plus animé que d’habitude depuis votre arrivée.
— J’en suis navré, dit-il bien vite.
Et dans son regard, je voyais à quel point il était sincère.
— Oh, ne vous excusez pas, s’amusa-t-elle. Je préfère de loin les voir ainsi.
Mon cœur se serra à ses mots. Depuis la mort de Rihite, mère ne supportait plus le silence. Notre agitation perpétuelle, bien que bruyante et souvent agaçante, la rassurait. Tant que nous faisions du bruit, nous étions en vie.
Au même instant, je vis Marietta entrer comme une furie dans la pièce. Elle était encore plus échevelée que tout à l’heure. Avait-elle traversé une tempête de flammes ? Même sa robe avait l’air roussie… Je craignis un instant qu’elle n’ait de nouveau soufflé ses flammes dans la maison. Mais, en y réfléchissant, je n’avais pas souvenir qu’elle se soit déjà retrouvée couverte de suie après avoir craché du feu. Ce devait être autre chose.
Meryl apparut peu après, aussi furieuse que son aînée. Elle serrait son livre d’alchimie si fort dans ses mains que ses phalanges blanchirent.
— Mais que s’est-il passé en haut ? demandai-je, plus très sûre de vouloir savoir.
— Demande aux jumelles, grogna Meryl en jetant rageusement son livre sur la table.
La vaisselle teinta. Je croisai le regard de ma tante, aussi perdue que moi et me tournai finalement vers Marietta qui s’échinait à essayer de se recoiffer devant le grand miroir accroché au mur.
— Les jumelles ont fait très fort cette fois-ci, grinça-t-elle en retirant un morceau de ferraille de ses cheveux. Elles ont trouvé le moyen de fabriquer une réplique du nouveau train à vapeur d’Héliopolis dans leur chambre.
— Et il a fonctionné ? demanda Rhen, impressionné.
Pauvre de lui, pensais-je aussitôt. Marietta se retourna vivement vers lui et le fusilla du regard. Surpris, peut-être intimidé, Rhen fit un pas en arrière en voyant ses yeux luire de colère. Littéralement.
— Bien sûr que non ! explosa-t-elle. Elles se sont servies de tout un tas de pièces abandonnées, de la récupération et rien n’a tenu ! Le moteur était instable et la locomotive a fini par exploser pour de bon ! Père est furieux.
— Leur chambre est dans un état lamentable, renchérit amèrement Meryl. Maintenant je comprends mieux pourquoi elles n’arrêtaient pas de me poser des questions sur les moteurs à vapeur et leur fonctionnement. À cause d’elles, père m’a confisqué une partie de ma bibliothèque. Tous mes livres de mécanique et d’ingénierie, envolés !
— Rah ! Et ma coiffure est complètement fichue !
Je jetai un regard à ma mère. Elle avait brusquement l’air très fatiguée.
Je me tournai vers Marietta, posant une main apaisante sur son épaule.
— Calme-toi, dis-je doucement. Viens, je vais t’aider à te recoiffer. Et peut-être aussi à te changer, ajoutai-je en jetant un œil à sa robe.
Un long soupir lui échappa et elle se laissa conduire dans sa chambre. En passant devant celle des jumelles, j’entendis notre père les invectiver. Jamais je ne l’avais vu aussi furieux après elles. Même à l’autre bout du couloir je pouvais sentir l’odeur de fumée s’échapper de leur chambre.
Quelques minutes plus tard, j’aidais Marietta à se débarbouiller. Elle était couverte de suie et visiblement épuisée. Changée et recoiffée, elle paraissait plus calme.
— Merci, sourit-elle avant de rejoindre notre famille en bas.
Pour ma part, je ne pus m’empêcher de m’attarder à l’étage. La porte des jumelles était grande ouverte à présent, laissant à la vue de tous le désastre qui avait eu lieu. En me risquant sur le pas de la porte, je découvris avec stupeur le chaos qui régnait dans leur chambre. De la suie maculait la pièce du sol au plafond. Le papier peint était hérissé de rouages abîmés et de morceaux de ferraille, les vitres fissurées, les tapis brûlés et le parquet carbonisé. Meryl avait raison, cette expérience était une véritable catastrophe.
Un peu plus loin, je vis les jumelles qui commençaient à ranger. Père n’était plus là.
— Qu’est-ce que vous faites ?
Les filles relevèrent des yeux mornes sur moi. Elles étaient aussi couvertes de suie que les murs. Leurs visages complètement noirs, leur longs cheveux blonds comme coiffés au pétard et leurs vêtements en lambeaux. En les étudiant, je me fis la réflexion que c’était un miracle qu’elles ne soient pas plus gravement blessées que les égratignures que je voyais d’ici.
— On range, répondit amèrement Georgia en jetant une pile de livres calcinés dans un coin.
— Père et Marietta nous ont déjà passé un savon, poursuivit sombrement Gemma, pas la peine de t’y mettre aussi.
— Ça n’était pas mon intention.
Il y eut un silence, puis je soupirai.
— Allez, laissez ça et allez vous laver. Nous allons bientôt passer à table.
Elles hésitèrent.
— Je parlerai à père, assurai-je. Alors maintenant, filez.
Les jumelles me sourirent de toute leurs dents. En un rien de temps, elles se retrouvèrent hors de la chambre et fondirent sur moi pour me remercier bruyamment. Elles claquèrent des baisers sur mes joues avant de disparaître dans la salle de bain. En passant devant un miroir, je remarquai les traces de suies que leurs lèvres avaient laissées et tentais toujours de les enlever quand j’entrai dans la salle à manger. Tout le monde était déjà assis et leurs regards se posèrent sur moi comme un seul homme.
— Qu’as-tu au visage ? s’enquit mon père avec curiosité.
Toute trace de colère s’était envolée de ses traits, comme s’il ne s’était jamais énervé. La manière dont il se calmait si soudainement m’avait toujours effrayée. J’avais constamment l’impression qu’il pouvait exploser à n’importe quel moment. Il était devenu tellement imprévisible après la mort de Rihite…
— Les jumelles, répondis-je simplement. Je les ai envoyées se débarbouiller.
Père fronça les sourcils. Je voyais déjà cet éclair de colère s’allumer au fond de ses yeux. Mais, avant qu’il n’ait le temps d’ouvrir la bouche, je poursuivis.
— Vous dites toujours que nous devons tous être ensemble et présentables pour passer à table. Il serait injuste, pour elles comme pour nous, de manger sans elles ou de devoir les attendre, vous ne croyez pas ?
Il y eut un silence durant lequel je fus quasi certaine de ne pas être la seule à retenir mon souffle. Puis la colère reflua de ses yeux et il sourit, visiblement satisfait. Je recommençai à respirer.
— Oui, tu as raison. Mais elles seront tout de même punies.
— Je n’ai rien dit contre, assurai-je avec un sourire entendu en prenant place à côté de Liam.
Quelques instants plus tard, Gemma et Georgia apparurent dans la pièce, penaudes sous les regards meurtriers de Marietta et Meryl. Pour une fois, elles s’installèrent en silence.
Ce ne fut qu’à cet instant, alors que tout le monde attendait la venue des premiers plats que je me rendis compte que Rhen avait été installé entre Vitali et Meryl. Très loin de Calista. Je pouvais d’ailleurs entendre ma sœur, un peu plus loin sur ma gauche, grincer des dents d’être aussi éloignée de sa cible.
Sur le visage de l’étranger en face de Liam, en revanche, il n’y avait qu’un immense soulagement. Nos regards se croisèrent et nous nous sourîmes, presque complices. J’étais certaine que Marietta allait me sauter dessus dès la fin du repas pour avoir des explications croustillantes sur ce qu’elle venait de voir. Ses yeux pétillaient déjà.
— Très bien. Puisque tout le monde est là, annonça père avec un regard appuyé sur les jumelles, nous pouvons passer à table.
Je reviens sur mon truc de conventions sociales : je les trouve très floues dans ton histoire, et ça me porte de la confusion. D'un certain côté, les relations semblent relativement vieillottes, ce qui impliquerait des conventions plutôt portées sur une relative pruderie. En tout cas, d'instinct c'était ce à quoi je m'attendais en entendant parler de serviteurs et tout. Déjà le chapitre avec Calista qui est en ébullition (et qui, en y repensant, je trouve que la narratrice la slut-shame un peu (par exemple elle est sans cesse dans le jugement, alors que manifestement c'est quand m^me ultra typique des enfants d'Amore donc c'est vachement injuste, je trouve), et je suis assez peu confotable avec ça) m'avait mis la puce à l'oreille, mais ça se confirme avec ce chapitre. Même si les moeurs sont moins guindées que ce à quoi je m'attendais, je trouve un peu dérangeant le passage dans l'espèce de couloir. Je trouve Rhen assez intrusif, à toucher le bras ainsi à Adaline. En tout cas de ce que j'ai compris c'étiat un contact plutôt appuyé, pas forcément tendancieux, mais peersonnellement, toute cette scène a généré chez moi une forte sensation d'inconfort et de malaise. J'imagine que tu veux créer une ambiance mystrieuse autour de Rhen, cela étant, le malaise que je ressens ne me semble pas être celui que tu aurais voulu créer. Et à vrai dire, du coup, le personnage m'apparaît assez antipathique et l'attraction que Adaline ressent m'apparaît comme hautement malaisante et un peu toxique. Evidemment, cela est éminemment personnel, mais y a peutêtre des choses à retravailler, sur pourquoi Adaline se sent bizarre quand il est là, faire d'autres mentions à la clef qui est systématiquement (peutêtre ?) plus lourde quand il est présent, je laisse le reste à ta créativité qui est nourrie de meilleures connaissances que moi sur ton monde et ton intrigue.
D'ailleurs je trouve un peu étrange le comportement de tout le monde envers Rhen ; est-il considéré comme un invité de marque ? Un serviteur de Vitali ? Un coup il semble que tout le monde cherche à le mettre à l'aise, et la fois d'après il se fait hurler dessus par Marietta à bout de nerfs, et tout le monde se présente en vrac à table comme s'il n'y avait pas d'inconnnu devant lequel bien se tenir...
Jen e sais pas si c'est le cas, mais tout cela me fait penser que peut-être quelques aspects de worldbuilding ont été négligées ou maladroitment appliquées dans ce début : comment les inconnus interagissent entre eux, comment un étranger est-il accueilli, que lui laisse-t-on voir de la maison, comment des filles qui ne voient jamais personne se comportent-elles avec lui, idem pour les parents...
Enfin une ultime question : est-ce Adaline qui fait ses leçons au benjamin ?
Je suis à chaque fois trop en questionnements pour penser à souligner le positif, mais comme tu le vois, tu as déjà une bonne base, sinon je ne me poserais pas de questions (ou j'en aurais trop pour pouvoir avoir le courage de les lister !). Ton écriture est efficace, avec une belle utilisation des dialogues. Peut-être que ça manque un peu de descriptions à mon goût, et les introspections j'espère que ça va venir quand Adaline aura un moment :)
Plein de bisous !
J’ai trouvé ce chapitre sacrément cool ! On a une petite (grande) avancée de la relation entre Rhen et Adaline, que je qualifierais de « coup de foudre ». Elle évolue plutôt rapidement, mais je n’arrive pas à dire si c’est choquant. Dans la réalité, ce genre de chose arrive, du coup… pour le moment, je n’ai pas grand-chose de plus à dire.^^
Niveau narration et technique, toujours au top. Je trouve que ce chapitre a un très bon rythme. Et aussi, je l’ai trouvé très drôle à plusieurs moments. (l’idée que Rhen se soit échappé notamment, et surtout, sa manière de se comporter par rapport à ça, par exemple)
Concernant cette histoire de réplique de la locomotive : c’était juste génial, j’ai failli mourir de rire. J’adore ces jumelles !
Ma ch’tite compil’ :
« – Elles sont un peu…
– Turbulentes ? proposai-je. »
=> c’est pas le mot qui me venait à l’esprit xD
« Alors que nous marchions dans le couloir, de nouvelles explosions firent trembler les murs. » => nan mais ces jumelles, c’est des terroristes à ce niveau. x)
« En le remettant en place, je croisai le regard de Rhen et me figeai. Ses yeux… Pendant une horrible seconde, j’eus la sensation qu’ils pouvaient lire en moi, voir à travers mon âme… et déceler mes secrets. » => wait, wait, wait. Ah bah là, plein de trucs se bousculent dans ma tête, je ne te félicite pas ! Maintenant, je suis en train de me demander s’il a des pouvoirs et si c’était à prendre au pied de la lettre. 🤯
Quelques petites remarques :
je manquai percuter Rhen => manquer de ?
Je voyais déjà cet éclair de colère s’allumer au fond de ses yeux. => je trouve que c’est formulé étrangement (c’est surtout le « cet » avec ce qu’il y a avant qui me gêne)
Voilà, voilà.
Un plaisir !
À bientôt :)
Sinon, les jumelles sont assez impressionnantes. Construire une bombe, wouaw. Cela enrichit à nouveau toute la dynamique familiale tout en introduisant plein de nouveaux éléments qui j'ai hâte de voir exploités plus tard (leur génie mécanique, la colère du Père...)
Voili voilou
Cette fois, les jumelles ont fait fort ! Elles ont carrément explosé leur chambre ! J'ai bien aimé ce chapitre en tout cas !
Par contre, j'ai remarqué quelques fautes, mais rien de grave :) :
"Je me frottai front" --> tu as oublier le "le",
"le moyen de fabriqué" --> "le moyen de fabriquer"
Et puis sinon, c'est tout !
Bonne continuation !
A bientôt ! ^^