Chapitre 6 : Bras Droit - Pellon

Notes de l’auteur : Dans le précédent chapitre, LV tente de s'approcher d'Arnic en peignant avec lui.
Bonne lecture !

Arrivé en haut de la grande tour, je m’accordai un instant de répit. Il me semblait avoir gravi des marches pendant des heures et mes genoux criaient de douleur. Sans l’endurance entretenue par les entraînements avec Ame, je n’aurais jamais pu monter si longtemps. Après avoir repris mon souffle, je m’approchai du bord du donjon de la Citadelle.

La vue sur Twelzyn et ses environs était à couper le souffle. Le tracé rectiligne des rues, la blancheur des pierres, la richesse des toits, l’activité du marché étaient encore plus remarquables vus de haut. Je portai le regard aussi loin que possible. Il se disait que, lors des jours sans nuage, on pouvait distinguer le lac Ferzn et les premiers villages de l’Empire. Je n’aperçus que l’immense étendue des Vastes Plaines, clairsemées d’arbres et bosquets. Les rares bois qui étaient parvenus à prendre racine sur cette terre infertile le devaient à la main de l’homme. Ils servaient principalement à approvisionner la capitale en combustible.

Ame ne m’avait pas menti en me décrivant la sensation de vertige qui vous saisissait en arrivant en haut du donjon. Je n’osais pas trop m’approcher du vide et m’accrochai solidement au créneau. La vue était encore plus impressionnante que du haut du Dôme. Les hommes n’étaient plus que de minuscules fourmis, les bâtiments des jouets pour enfant, même la statue de Twelzyn avait retrouvé les proportions d’une fillette.

Le ciel du matin s’était paré de jolies teintes violettes. Jamais les nuages ne m’avaient semblé aussi accessibles, j’avais l’impression qu’en montant seulement quelques mètres je pourrais les toucher. Une volée d’hirondelles passa en-dessous de moi. Je m’étonnai d’en voir alors que l’été était déjà bien avancé. À cette époque, la plupart étaient déjà rentrées dans le nord. Elles me rappelèrent celles qui avaient fait leur nid devant ma fenêtre l’été précédent. Un instant, je m’imaginai voler à leurs côtés, rentrer dans l’Empire avec elle. Je chassai vite cette idée : je me sentais bien mieux à Amarina.

Un bruit de pas me sortit de ma rêverie. En me retournant, j’aperçus une militaire haut-gradée à la peau pâle, aux cheveux noirs et aux bras maigres. Renzya, la Bras Droit de la reine défunte. Celle que j’avais autrefois considérée comme une ennemie se trouvait devant moi. Je fus frappé par ses larges cernes et son air triste. Elle m’apostropha avec sa rudesse militaire :

— Je ne pensais pas que vous seriez si vite en haut.

— Ce n’était pas de tout repos, surtout avec cette chaleur.

L’assurance avec laquelle je répondis à cette femme de si grande envergure me surprit moi-même. Je ne me le serais jamais permis quelques semaines plus tôt. Il fallait croire qu’Ame déteignait sur moi. Renzia s’amusa de ma réponse et un timide sourire naquit sur son visage sévère. Elle s’approcha de moi et se délecta à nouveau d’un panorama qu’elle avait déjà dû contempler des centaines de fois.

— Oui, cet été s’annonce étouffant. Pour tout vous dire, le manque de pluie m’inquiète un peu.

— Le ravitaillement des aqueducs ne suffit pas ?

— Pour l’instant si, mais les sources s’assèchent à une vitesse effrayante.

— Qu’allez-vous faire ?

— Rien du tout, répondit Renzya d’un ton amer. Ce n’est plus à moi de m’occuper de cela à présent.

Je rebondis aussitôt, pour ne pas laisser la gêne s’installer :

— Savez-vous comment le Dôme de Verre a été construit ?

— Tout ce que je sais, c’est qu’il date du règne de Duvric le Bâtisseur, comme tout le reste de la cité. Il n’y a presque aucune source historique qui décrit son édification. Les légendes ont tenté de l’expliquer mais la vérité est simple : c’est une œuvre des dieux. Jamais la main humaine n’aurait pu arriver à une telle merveille.

Renzya s’exprimait avec la même passion que Tresiz ; celle des férus d’histoire. Je comprenais aisément sa fascination pour les origines de Twelzyn, la plus belle cité du monde. J’en profitai pour poser une autre question qui me tracassait depuis mon arrivée :

— Pourquoi vos rois n’ont pas entouré Twelzyn de murailles ?

— La légende raconte qu’il y a deux siècles, lorsque Duvric II le Bâtisseur fit construire sa nouvelle capitale, il refusa de construire des murailles pour toujours rappeler à ses descendants que la seule politique valable était celle de la paix.

— En est-il de même pour toutes vos cités ?

— Oh, non. La cité d’Igle où je suis née est ceinte de trois murs et entourée d’autant de douves. Mais elle est beaucoup plus ancienne, mon père me disait toujours qu’elle avait été la première bâtie dans le sud.

En entendant cela, je me rappelai les enseignements de Tresiz. Renzya était la sœur de Kelas, le seigneur d’Igle, et d’Anastor, l’ancien mari de la reine Sarvinie. Leur fratrie était issue d’une des trois plus grandes familles du royaume : celle d’Igis. Je ne parvins cependant pas à me souvenir des raisons qui avaient amené Renzia dans la capitale.

— Comment êtes-vous arrivée ici ?

À ces mots, le sourire de l’ancienne Bras Droit disparut brusquement.

— Vous êtes bien le seul à vous poser ce genre de questions.

Je ne réagis pas, laissant planer le silence dans l’espoir d’en apprendre plus, comme me l’avait enseigné Tresiz. Cela fonctionna car Renzia finit par ajouter :

— J’ai été promise en mariage au roi Caric à mes vingt et un an. Heureusement, cela ne s’est jamais fait.

— Vous ne vouliez pas être reine ?

— Caric était l’être le plus abject que j’aie jamais connu.

Cela allait à l’encontre de tout le bien que j’avais entendu au sujet du prédécesseur de Sarvinie.

— Vraiment ?

— En apparence, il faisait tout pour être populaire et aimé de son peuple. Mais dans l’intimité, c’était une personne horrible. Vous ne pouvez pas imaginer tout le mal qu’il a fait. Il a brisé Sarvinie.

Je hochai la tête pour encourager mon interlocutrice à continuer. Se confier semblait la soulager d’un énorme poids.

— Je ne devrais pas vous dire tout ça, mais maintenant que je ne suis plus rien pour le royaume, ça n’a plus d’importance. Sarvinie était la demi-sœur de Caric, née de la seconde épouse de leur père. Il ne l’a jamais aimée, a passé son adolescence à la tourmenter parce qu’elle était une enfant discrète. Quand il est devenu roi, ça a été pire. Chaque occasion était un moyen de l’humilier, Caric adorait faire du mal aux autres, se sentir puissant.

Renzya parlait d’une voix grave et lente, chacune de ses expressions faciales trahissait le dégoût que Caric lui inspirait.

— Caric l’a forcée à épouser Anastor alors qu’elle ne voulait pas de ce mariage. Après la naissance de Laora et Arnic, Sarvinie a cessé de partager le lit avec son mari. Cela a rendu Caric furieux, car il voyait cela comme un affront direct. Alors, il a décidé de féconder sa sœur lui-même pour qu’elle donne d’autres héritiers à Amarina. Il est revenu plusieurs fois abuser d’elle, jusqu’à ce qu’elle tombe enceinte.

De nouvelles larmes coulèrent sur les joues de Renzya. Son récit atroce me scandalisa, je m’exclamai :

— Personne ne l’en empêchait ?

— Beaucoup savaient mais tout le monde couvrait le bon roi Caric, protecteur du royaume, souverain pacifique. C’est à cette époque que j’ai compris à quel point Twelzyn était un nid de vipères.

 — Et ce troisième enfant…

— On a dit que Serantio était un bâtard de Sarvinie avec un nobliau. Sa naissance l’a humiliée aux yeux de toute la cour. Mais c’était le fils de Caric. Dès sa naissance, tout le monde a détesté cet enfant illégitime. Sans son intelligence exceptionnelle, il n’aurait pas survécu longtemps à la cour.

Les révélations de Renzya éclairaient d’un jour nouveau tout ce que je savais de l’histoire récente de la famille Amaris. Elles bouleversaient ma vision de la meurtrière d’Elimsa. Le bon roi Caric n’était qu’un odieux mensonge. Je ressentis beaucoup d’empathie à l’égard de Renzya, devinant combien elle avait souffert. Je comprenais enfin pourquoi elle avait servi Sarvinie si fidèlement, malgré la haine de tout le royaume. 

— Quand Serantio a eu vingt ans, je l’ai épousé. Il portait toujours un masque d’indifférence, parlait avec cynisme, mais au fond, il ressentait des émotions puissantes. J’étais l’une des seules à pouvoir le comprendre.

Je compris mieux l’acharnement de Serantio pendant tant d’années contre le Renard. Il avait dû voir en ce combat une occasion de prouver sa valeur à ceux qui l’avaient toujours méprisé.

— J’ai été heureuse avec lui. Je regrette sa disparition.

Le visage de Renzya se tourna vers le vide avec une expression désespérée si puissante que je crus un instant qu’elle allait s’y précipiter. Heureusement, elle se reprit vite et relança la conversation :

— Vous allez bientôt rentrer chez vous. J’ai entendu que la paix était traitée.

— Oui, cette ville va me manquer.

— Que pensez-vous du nouvel empereur ? Acceptera-t-il vraiment le mariage entre Fanzia et Drakic ?

— J’en suis convaincu. Telbor est comme Tresiz, il veut la paix.

— Il a dû beaucoup changer. Je me souviens quand il était à la tête des armées de reconquête impériale, tout le monde le craignait. Il était le plus grand chef de guerre depuis la chute de la famille Corbac. Ce devait être extraordinaire d’être au service d’un tel homme.

— Oui, c’était un grand commandant. Mais vous savez, au bout du compte, nos campagnes avaient toujours le même résultat : les pillages, les vols, les viols, les humiliations. Et tellement de morts… La guerre n’apporte toujours que des larmes.

 

Lorsqu’une suivante de Ledia m’avait transmis l’invitation de sa maîtresse, j’avais d’abord cru à une mauvaise plaisanterie. Ses fiançailles avec Delmeron Igis était sans doute la nouvelle que je m’étais le moins attendu à recevoir de sa part. Il avait dix ans de moins qu’elle, portait encore le deuil de Sarvinie. Tresiz lui-même n’était pas au courant. Puis je m’étais souvenu de la soirée du couronnement, lorsque Delmeron l’avait invitée à danser. Cette union concrétisait sans doute une alliance politique entre les familles Igis et Fedron.

Je m’étais donc présenté quelques minutes auparavant à l’entrée de l’aile est du palais royal et on m’avait laissé passer. À cet instant, une Vicenaise me conduisait jusqu’au cinquième étage. Je m’étonnais de ne croiser aucun Amarin dans les vastes escaliers tapissés de vert. De longues fresques de chasse décoraient les murs, aussi ornés de nombreux trophées exotiques venus des quatre coins du monde : chamois, rhinocéros, antilopes, zèbres, daims, rennes. La plupart dataient de l’époque du roi Caric, passionné de chasse à courre.

Enfin, nous arrivâmes devant le perron de la chapelle. À ma plus grande surprise, la suivante s’arrêta avant de gravir la dernière marche.

— Je ne suis pas invitée.

J’entrai donc seul dans la petite pièce plongée dans la pénombre. Seuls quelques vitraux circulaires éclairaient trois rangées de bancs et une statue de pierre. Cette dernière représentait Lezo, mère des dieux et protectrice de Vicène. Elle était couverte d’un grand drap blanc, capable d’abriter plusieurs personnes. À ma plus grande surprise, il n’y avait que quatre personnes : Ledia, Giadeo, Delmeron et sa petite sœur Azelia. Kelas n’était pas là. L’absence du père du fiancé ne semblait pourtant inquiéter personne. Je fus intimidé de me retrouver seul au milieu d’une cérémonie si intimiste.

Dès qu’elle m’aperçut, la dame de Vicène vint me rejoindre, rayonnante. Elle me tendit la main en me disant :

— Je suis contente que tu sois là.

Par le passé, j’avais beaucoup admiré Ledia. Cette invitation et ces mots me confirmèrent que j’avais représenté quelque chose pour elle en retour. Le comprendre me fit du bien, j’avais toujours pensé n’être qu’un petit soldat vite oublié à ses yeux. Je répondis en toute sincérité :

— Je suis content d’être là. Où est Kelas ?

— Il n’est pas au courant de nos fiançailles.

Cette révélation me stupéfia. Comment Delmeron Igis, le parti le plus courtisé du royaume, pouvait-il se fiancer en secret ?  Pourquoi n’en avait-il pas parlé à sa famille ? Ledia était à la tête d’une des cités les plus prospères du monde, maîtresse de la famille Fedron, Kelas n’aurait pas eu de véritable raison de refuser.

— C’est impossible, murmurai-je.

— Après ma maladie d’il y a deux ans, je me suis promis de ne plus jamais avoir de regrets. Je l’aime, il m’aime, tout le reste n’a plus d’importance.

À cet instant, Ledia avait ce regard sûr d’elle devant lequel on ne pouvait que lui obéir. Celui de la femme qui n’avait peur de rien que j’avais rencontrée à Vicène. Malgré sa canne, sa corpulence, son dos courbé, jamais elle ne m’avait paru plus libre. Jamais elle ne m’avait paru plus puissante.

— J’aimerais que tu me donnes la main pour me conduire jusqu’à lui.

— Avec plaisir, Ma Dame.

Joignant le geste à la parole, Ledia déposa sa canne contre un banc et vint s’appuyer sur mon bras. Delmeron vint nous rejoindre, tout en dévorant sa fiancée du regard. Le voir si amoureux m’emplit de joie. Sa petite sœur lui prit la main. Je me fis la remarque qu’elle ressemblait beaucoup à sa tante Renzya avec ses longs cheveux noirs et ses yeux bleu clair. Que son frère l’ait mise dans la confidence malgré son jeune âge montrait une grande confiance à son égard.

Giadeo leva les mains pour nous inviter à le rejoindre. Delmeron et Azelia marchèrent les premiers, puis nous avançâmes à leur suite. Malgré le silence, l’ambiance austère, ces quelques pas furent un moment magnifique. Nous nous arrêtâmes en-dessous du manteau de la statue de Lezo. Le grand chantre, vêtu d’une simple tunique grise, posa ses mains sur les fronts des deux amoureux en murmurant des bénédictions.

Ensuite, il prit leurs mains droites et les joignit, paume contre paume. Puis le géant aux cheveux gris leva leurs bras en s’exclamant :

— Que le voile de la déesse Lezo protège votre amour ! Que sa force vous accompagne nuits et jours !

Je lâchai la main de Ledia, qui alla embrasser Delmeron. Ils s’étreignirent avec une fougue touchante. Devant le bonheur de son frère, Azelia pleurait. Même le rigide Giadeo ne semblait pas insensible à leur joie. Quant à moi, je souriais plus que jamais, enchanté par cet instant. Après ce baiser, Delmeron se tourna vers sa sœur et lui dit :

— Azelia, tu seras la dame d’Igle. En ce jour de l’année trente-deux après la chute du faucon, je renonce à mon héritage, que les dieux m’en soient témoins. Je quitte Amarina pour aller vivre à Vicène. Enfin, j’abandonne le nom de mes ancêtres pour prendre celui de mon épouse. À compter de ce jour, on m’appellera Delmeron Fedron.

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annececile
Posté le 22/01/2024
C'est un plaisir de retrouver les belles descriptions d'Amarina, son architecture et la nature qui l'environne.

La conversation entre Pellon et Renzia nous montre une toute differente version de ce que nous savions de Caric, Sarvinie, et Reniza. J'en etais restee a Serianto etant Noir, je me demandais comment Sarvinia avait rencontre son pere, etant donne ce que tu avais mentionne sur la rarete des Noirs dans le royaume.

Et puis les fiancailles de Ledia! C'est vraiment une surprise, car on ne la sentait pas du tout dans cet etat d'esprit - un mariage romantique ! Elle se considerait trop agee pour tout ca, c'est l'impression qu'elle me donnait. Mais non, ca fait plaisir pour elle! Et on sent Delmeron heureux lui aussi.
Meme si on comprend mieux Sarvinie, elle n'etait pas trop engageante comme epouse... A son sujet, je me demande si elle a suivi le parcours de la precedente version pour parvenir au trone...

Deux petits details :

j’aperçus une militaire haut-gradée à la peau pâle, aux cheveux noirs et aux bras maigres. > Ah, le retour de la peau pale... ;-) et la succession descriptive de noms + adjectifs...
Pourquoi pas quelque chose qui coule plus de source, du genre : j'apercus une militaire haut gradee. Elle etait pale, et ses cheveux noirs, denoues, d'une facon qui n'avait rien de reglementaire, etaient repandus sur ses epaules, couvrant aussi ses bras maigres.


Lorsqu’une suivante de Ledia m’avait transmis l’invitation de sa maîtresse, j’avais d’abord cru à une mauvaise plaisanterie. Ses fiançailles avec Delmeron Igis... > la, le probleme a mon avis, c'est que tu annonces une nouvelle surprenante d'une facon imprecise. Les fiancailles avec Delmeron ? Qui est la fiancee, la suivante ou Ledia? Les fiancailles ont-elles deja mentionnees dans un chapitre precedent? Chaque chapitre est suffisamment fourni pour qu'on puisse se le demander.

La nouvelle est une surprise et tu dois aider le lecteur a le comprendre clairement et tout de suite, dans une histoire ou beaucoup de personnages sont presents.

Ma suggestion, quelque chose comme : Ledia me transmit une invitation qui me surprit enormement. J'avais meme cru un instant a une mauvaise plaisanterie. Ledia, la dame de Vicenes me faisait part de ses fiancailles. Et son promis n'etait autre que Delmeron Igis. Delmeron qui avait ete fiance tout recemment a Sarvinie. J'etais abasourdi....

Ce chapitre se lit avec grand plaisir. Bravo!
Edouard PArle
Posté le 27/01/2024
Coucou Annececile !
Content que tu apprécies les descriptions de Twelzyn, c'est un des trucs que je me suis le plus amusé à faire dans ce 2e jet.
Serantio n'est plus noir dans cette version et j'ai un peu réorganisé les liens familiaux dans la famille Amaris. Je comprends que ça prête à confusion quand on a lu la précédente version^^
Content de lire ta réaction pour le mariage de Ledia !
Merci de ton commentaire !
A bientôt (=
annececile
Posté le 28/01/2024
La fin du chapitre laisse flotter l'idee qu'il ne s'agissait pas de fiancailles mais d'un mariage non? "A compter de ce jour, je renonce a mon nom..." N'est-ce pas plutot quand le mariage aura ete celebre? Cela semble d'ailleurs tres romantique, comme declaration, "je renonce a tout ce qui n'est pas toi"mais en le relisant, je me suis demande s'il ne s'agit pas plutot d'un prise en main de tout ce que Ledia represente. "Je m'appelle Fredon dorenavant et tout ce qui est a toi est maintenant a moi..."
Edouard PArle
Posté le 28/01/2024
Oui, la relation entre les deux est très particulière, et c'est dur de voir ce qui relève de la romance innocente et du reste (=
MrOriendo
Posté le 08/11/2023
Hello Edouard !

Intéressant ce chapitre, la discussion de Pellon et Renzya permet de comprendre davantage le mauvais caractère de Sarvinie et le personnage de Serantio, qui semble décidément avoir une grande importance dans l'histoire.
Les fiançailles de Delmeron et Ledia sont bien contées elles aussi, c'est une cérémonie sobre et touchante. On ne peut toutefois que se demander si ces deux-là souhaitent vraiment s'unir par amour ou s'il n'y aurait pas, là encore, quelque manœuvre politique derrière. Le fait que Kelas soit laissé à l'écart me fait pencher pour la seconde option, même si pour l'instant j'ai du mal à voir ce que ça implique sur l'échiquier politique de la Terre des Géants.

Tiens, une suggestion au passage :
Il y a énormément de personnages dans ton histoire et petit à petit, je commence à mieux les connaître et à me repérer dans les différentes familles. Malgré tout, il est parfois difficile de suivre les liens qui les unissent ou de les rattacher à la dynastie qu'ils représentent. Tu as sur ton site de ressources une très jolie carte du monde et les blasons des familles, ne serait-il pas pertinent de rajouter des arbres généalogiques pour chacune d'elle et/ou des présentations de tes personnages ? Peut-être sous forme de petite fiche récapitulant ce qu'il y a à savoir sans spoil ?
Ou alors via un glossaire inclus dans ton roman ?
En tout cas, quand on se lance dans une fresque politique d'une telle ampleur, cela me semble assez indispensable pour ne pas risquer de perdre des lecteurs en chemin.

Au plaisir,
Ori'
Edouard PArle
Posté le 09/11/2023
Coucou Ori !
En effet, c'est un chapitre qui permet d'avoir un aperçu plus large du personnage de Sarvinie et de ce qu'elle a dû traverser dans sa jeunesse. Ahah oui, Serantio revient souvent.
Content que tu aies apprécié leur cérémonie d'union. Et oui, dur de savoir à quel point la politique joue un rôle dans leur choix^^
Oui, c'est prévu, j'en avais d'ailleurs fait pour la première version. Mais j'ai changé pas mal de choses depuis et je n'exclus pas d'autres changements dont je pense que je vais attendre d'avoir un peu plus avancé pour m'y mettre.
Merci de ton passage !
A bientôt (=
Vous lisez