La soirée était délicieuse. La nuit d'été chaude et douce, le temps magnifique, les deux étudiantes en avaient profité pour sortir une fois de plus le caméscope dernier cri que la brune avait reçu pour son anniversaire quelques semaines plus tôt. Quoi de mieux que se promener au clair de lune le long de la Garonne pour se détendre entre deux révisions : le faire en se filmant et pouvoir visionner les éclats de rire tranquillement depuis son canapé.
Elles riaient. Le raccourci leur permettait chaque jour d'éviter de nombreuses minutes de marche. Du milieu de la petite ruelle sombre, elles entendaient les bruits de la rue marchande qu'elles devinaient difficilement sous l'arche lointaine. Des bars au milieu des magasins fermés leur offriraient la parfaite fin à cette soirée de répit.
- J'ai très envie d'un martini, annonça Julie.
- Un gin, préféra Emy et Julie sourit.
Elle l'aurait parié. Elles se connaissaient tellement bien. Ensemble depuis la maternelle, elles ne s'étaient jamais quittées. Vivant en colocation, elles passaient tout leur temps ensemble et rêvaient de gérer à deux un cabinet d'avocat.
Elles en étaient encore loin. D'abord, les études, chaque marche l'une après l'autre. Elles passaient cependant de nombreuses heures à décorer le cabinet, à choisir l'emplacement, à discuter des prix, à plaider dans la salle de bain ou devant la caméra pour un client invisible devant un juge intraitable finissant toujours par céder sous les arguments justes et imparables.
La réalité, toute autre, s'imposait à elles. Leurs résultats, peu brillants, risquaient de briser leurs rêves. Les deux filles passaient pourtant beaucoup de temps à travailler mais elles rêvassaient, finissaient par bavarder et les rues de la ville ressentaient un peu trop souvent les talons des étudiantes tard dans la nuit.
Julie s'arrêta net. Emy venait de se figer à ses côtés. Julie se tourna vers elle pour constater en sursautant qu'un homme se tenait devant son amie. D'où était-il sorti ? Elle ne l'avait absolument pas vu !
L'homme, d'une trentaine d'années, jouait en souriant avec un pendentif au bout du collier de sa copine. L'objet attira immédiatement l'attention de Julie. En effet, elle ne l'avait jamais vu. Comment cela était-il possible ? Elles vivaient ensemble ! Aucun des bijoux d'Emy n'aurait dû lui échapper et pourtant… Non, ce petit rond ne lui disait strictement rien.
Julie constata que sa copine pâlissait à vue d'œil tandis que l'homme, tranquille, caressait le pendentif sans cesser de sourire. Il se pencha et chuchota à l'oreille de la jeune femme figée. Elle s'éveilla, comme tirée d'une torpeur intense. Emy se tourna vers sa copine.
- Julie, tu m'excuseras, s'il te plaît ? Je… Enfin, je vais t'abandonner pour ce soir. Tu me pardonnes, hein ? C'est… euh… enfin… un plan cul…
Les derniers mots avaient été chuchotés, comme si cela pouvait empêcher l'homme à quelques centimètres d'elle d'entendre ce que Julie, à plus d'un mètre, avait très bien perçu.
Un plan cul ? Depuis quand Emy avait-elle des plans cul ? Depuis quand Emy avait couché ? Depuis quand cela l'intéressait-elle seulement ? Un plan cul ? Ce type louche avec ses vêtements démodés et son odeur de tabac froid ? Julie grimaça.
- Je… Je vais me détendre autrement. Tu ne m'en veux pas, hein ?
- Non, bien sûr, répondit instinctivement Julie. Bonne soirée.
- Bonne soirée, dit Emy avec un clin d'œil.
Julie, médusée, s'éloigna à pas lents. Un coup d'œil en arrière lui montra une Emy, plus blanche que jamais, les yeux baissés, l'allure soumise, devant cet homme inconnu. Julie agit sans réfléchir, portée par un mélange de peur et de curiosité.
Tout en s'éloignant le plus doucement possible, elle sortit le caméscope de son sac, l’alluma, le posa sur un petit poteau cylindrique, visa au mieux sans regarder, enclencha l'enregistrement puis s'éloigna.
Le tout avait été réalisé tout en douceur, sans attirer l’attention. Elle maîtrisait désormais très bien son bijou technologique. La vidéo d’une ruelle sombre serait probablement sans intérêt. On verrait Emy embrasser son étrange amant puis partir avec lui. Julie n’avait aucune raison de s’inquiéter.
Une petite voix, pourtant, au fond d’elle, refusait de se taire. Danger, danger, danger, répétait-elle sans cesse.
Julie s'installa à la terrasse la plus proche et s'obligea à boire un café pour s'occuper. Le stress monta d’un cran. Son ventre se tordait de douleur. Elle aurait voulu courir et hurler à Emy de venir avec elle, de fuir vers la rue bondée, que là-bas, elles seraient hors de danger. Quel danger ? Emy semblait totalement consentante. Et pourtant… Julie ne pouvait s'enlever de la tête que… Oui, quelque chose n'était pas normal. Elle devait aider sa copine.
Julie se leva et rejoignit l'arche menant au petit raccourci sombre. Ses talons frappèrent les pavés, chaque pas plus difficile que le précédent. S'avançait-elle réellement vers le mal ? Cet homme, son regard, son allure, son odeur, son charisme, elle voulait seulement fuir. Emy… Trouver Emy. Julie regarda le chemin obscur. Elle était seule. Puis, son regard se tourna vers l'endroit où elle avait vu Emy pour la dernière fois.
Une forme sombre sur le sol. Un corps figé. L'esprit qui comprend mais refuse la réalité. La terreur pure brûlant ses veines. Et enfin, le cerveau qui reprend le contrôle du corps.
Julie se jeta sur la forme. Emy était morte. Son visage était calme, serein, mais blanc, terne. Son regard avait perdu son brillant. Ses mains ne bougeaient plus. Ses lèvres ne riaient plus. Fini les projets. Plus de lendemain, plus d'avenir. Tout s'arrêtait, si soudainement. Elle devait appeler à l'aide. Elle hurla, une fois, deux fois, personne ne vint. L’endroit était désert et ce chemin obscur n'apportait que vide et solitude. Nul ne l’entendrait.
Retourner au café et demander au serveur d’appeler la police, voilà ce qu’il fallait faire. Et laisser Emy seule ici ? Elle était morte, elle ne risquait plus rien. Julie se leva péniblement, les jambes en coton, tremblante. Elle retrouva le serveur, bafouilla, peina à s’exprimer, le visage en larmes. Le serveur finit par disparaître dans le café pour appeler la police.
Julie retourna dans la ruelle. Elle voulait se trouver auprès de son amie, lui tenir compagnie. La savoir seule dans le noir, même morte, la dégoûtait. Devant l’ombre naissante, elle prit peur. Et s’il était là, à l’attendre, à savourer sa terreur et sa bêtise de revenir vers lui ? Après tout, il était apparu si soudainement, sans bruit. Pouvait-il être là, tapi dans l'ombre, attendant de la tuer à son tour ?
Son regard tomba sur le plot cylindrique et le caméscope. Elle avait oublié sa présence. Si les policiers venaient, ils lui prendraient son bien, réquisitionneraient la cassette qui contenait des images joyeuses d’Emy et elle. Hors de question de leur laisser ça ! Ils ne la lui rendraient jamais. Elle en était certaine.
Elle rangea fébrilement l’objet technologique tandis que des sirènes retentissantes s’approchaient. Elle retira la cassette, la fourra dans sa poche et plaça le caméscope vide dans son sac de rangement.
Elle courut vers son amie, prise de panique. On allait lui prendre sa copine, lui retirer, elle partirait et ne la reverrait jamais. Elle voulait… Il fallait… Le pendentif ! Ce petit objet la rapprocherait d’elle à jamais, lui permettrait de se souvenir de ce moment. La police arrivait. Ils allaient prendre le bijou, le mettre sous scellés. L’ornement rejoignit la cassette dans la poche à l’instant où les policiers arrivèrent dans la ruelle.
Elle répondit à leurs questions, comme un automate, omettant le pendentif et le caméscope. Des médecins prirent soin d'elle. Elle se retrouva dans une couverture au poste de police sans se souvenir s'y être rendue.
- Julie Admel ?
Elle releva les yeux à l'appel de son nom. Un homme en uniforme lui proposa de la suivre d'un geste. Dans le petit bureau, elle répéta posément son histoire et le policier écrivit sa déposition sur un ordinateur. Julie dut la relire puis la signer. Après quoi elle put rentrer chez elle. Retrouver son odeur, ses chaussons, sa brosse à dents, ses yaourts dans le frigo, elle s’écroula en larmes, à genoux. C’était trop dur. Ça n’avait pas de sens.
Elle eut soudain l’impression d’être sale. L’odeur de cet homme, pourtant croisé quelques secondes et à plus d’un mètre, la dégoûtait. Elle voulait l’éloigner, le faire disparaître. Lorsqu’elle posa son pantalon sur le rebord d’une chaise, le contenu de sa poche s’étala au sol. Julie ramassa le pendentif pour le caresser entre ses doigts. Comment avait-elle pu ignorer que son ami possédait un tel bijou ?
Elle s’en détacha rapidement pour aviser la cassette. Son regard se porta vers la télévision et la table de montage associée. L’image apparut rapidement. Trop rembobinée, la cassette montrait la promenade le long de la Garonne. Julie pleurait et tremblait devant son amie riant et dansant. Cela ne datait que de la veille et pourtant, cela lui sembla une éternité.
Soudain, l’image changea. La forte luminosité des quais bascula dans l’obscurité de la ruelle. Le mauvais cadrage mettait les deux personnages très à gauche de l’image mais ils étaient tout de même tous les deux visibles. Emy de face était à moitié cachée par son agresseur, de dos.
Sur la vidéo, Emy baissa les yeux, dans une attitude totalement soumise, que Julie ne lui avait jamais vue. Pendant un moment, il ne se passa rien. Julie supposa qu'ils attendaient qu'elle s'éloigne totalement. Enfin, le soi-disant plan cul bougea. De sa main gauche, il caressa la joue droite d'Emy, l'amenant à tourner la tête vers la caméra. Son visage exprimait une profonde terreur.
Pourtant, Emy ne bougeait pas, ne criait pas. Julie vérifia même que le son fonctionnait. En mettant au maximum, on captait les bruits de la rue marchande voisine mais la tragédie en cours était muette. Julie constata que son amie tremblait de tout son être.
Julie voulut lui hurler de s'enfuir. Emy restait là, sans bouger, sans se défendre, pourtant consciente de la suite des événements. L'homme se pencha sur le cou d'Emy et la jeune femme s'écroula moins de deux secondes plus tard. Son assassin s'écarta et disparut dans l'ombre. C'était fini. Emy était morte. En un instant. Il avait suffi qu'il pose sa bouche sur son cou. Comment ?
Julie frissonna. Un seul mot lui vint en tête : Vampire. Impossible. Cette fable, ces histoires, c'était des sornettes, des romans inventés de toutes pièces. Des monstres sanguinaires dormant dans des tombes et suçant le sang des jeunes vierges ? N'importe quoi ! Non, il y avait une autre explication.
Julie caressa le pendentif rond dans sa main. Il fallait qu'elle cherche. Ce truc avait une signification. Ce bibelot minuscule apporterait l'explication raisonnable à tout ça. Elle se rendit compte qu’elle avait froid. En sous-vêtement, elle frissonnait. Elle retourna à sa douche, l’esprit tourmenté. Elle n’eut aucun souvenir du reste de sa soirée, prostrée dans le canapé, entre colère, tristesse, rage, regret, terreur et incompréhension.
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La sonnette la fit sursauter. Elle se leva d'un bond. Il faisait jour. Julie s'était endormie sur le canapé. Elle ne s'en souvenait pas. La nuit dernière était loin. Pourtant, elle lui sauta au visage, la griffant méchamment. Emy était morte. Elle avait été assassinée par un Vampire. Non ! Par un mec bizarre. Le pendentif ! Elle fut soulagée de caresser sa surface rugueuse dans sa main. La sonnette retentit de nouveau. Elle passa les premiers vêtements disponibles puis alla ouvrir.
- Julie ! s'exclama une femme en se jetant dans ses bras.
- Maman ? s'écria Julie. Que fais-tu ici ?
- Les parents d'Emy nous ont prévenus. La police est allée les voir ce matin tôt. Tu dois être totalement bouleversée, ma chérie !
- Papa ? s'étonna Julie. Tu es venu ?
- Naturellement, répondit l'homme en costume beige, cravate et chaussures à trois mille dollars. Je voulais être sûre que tu allais bien, que tu étais…
Un regard noir de sa femme le fit se taire. Julie réfléchit à mille à l'heure et comprit. Les examens ! Ils étaient demain. Son père venait s'assurer qu'elle serait en mesure de s'y rendre et de les réussir. Les études coûtaient une petite fortune. Il tenait à s'assurer que sa fille réussirait haut la main et ne les décevrait pas une fois de plus.
Julie profita que ses parents faisaient le tour de l'appartement pour réfléchir. Voulait-elle obtenir ce diplôme ? Après tout, c'était leur rêve à toutes les deux de devenir avocates ! Elles voulaient le faire ensemble. Maintenant qu'Emy n'était plus là, que voulait Julie ?
La jeune femme s'assit sur son canapé et regarda les nuages filer dans le ciel bleu. Avocate ? Défendre des criminels ? Défendre des gens contre des criminels ? Plaider ? Apprendre des lois et utiliser la moindre faille pour gagner ? Non, finalement, non, elle n'aimait pas cette idée. Mais si elle ne voulait pas être avocate, qu'allait-elle faire de sa vie ?
- J'ai rangé la cuisine et j'ai lancé une lessive, annonça sa mère. Ton père met les vêtements d'Emy dans des caisses de déménagement. Il est prévu que son oncle vienne les chercher dans la soirée. Nous nous occupons de tout. Tu peux aller faire tes dernières révisions l'esprit tranquille.
- Je n'irai pas passer l'examen demain, annonça Julie.
- Ma chérie, dit sa mère en s'asseyant à ses côtés, je comprends que tu sois totalement bouleversée. Nous le comprenons très bien. Cette tragédie ne doit cependant pas te faire oublier ton avenir et ce pour quoi tu as si durement travaillé ces deux dernières années.
- Je n'ai pas travaillé, admit Julie. Emy et moi sortions tous les soirs en boîte, en club, au cinéma, dans des cafés ou nous promener dans des parcs. Nous avons eu des notes minables à tous les examens blancs. Nous ne l'aurions pas eu de toute façon. Je ne veux pas être avocate.
- Tu vas passer cet examen ! hurla son père en entrant dans le salon.
- Non, répondit calmement Julie.
- Si tu n'y vas pas, je te retire tout ! s'exclama son père. Plus d'argent, plus de carte bleue, plus d'appartement, plus rien. Tu iras gagner ton argent en travaillant chez mac do. De moi, tu n'obtiendras plus rien.
- Très bien, répondit Julie sobrement.
Elle se leva et quitta l’appartement, sans se retourner sur sa mère qui l'appelait en essayant vainement de raisonner son époux.
La jeune femme marcha pendant des heures. Elle eut finalement faim et soif. Elle était partie d'un coup, sans réfléchir. Son portefeuille contenait sa carte bleue et deux cents francs. Pas de quoi aller bien loin. Elle tenta de retirer de l'argent au distributeur. Sa carte fut avalée. Son père n'avait pas chômé pour l'annuler !
Elle acheta un menu dans une boulangerie qu'elle dégusta sur un banc dans un parc. Où allait-elle dormir ce soir ? Comment allait-elle vivre ? Elle s'imagina déposer des CV. Comment les écrire ? Elle n'avait même pas une feuille et un crayon. Qui pouvait-elle aller voir dans ce genre de cas ? De qui pouvait-elle recevoir le soutien le temps d'être autonome ? Elle n'en avait aucune idée.
Elle se vit mendier dans la rue et dormir sur des cartons dans une ruelle sombre et soudain, son visage lui sauta à la gorge. Il avait assassiné Emy dans une ruelle sombre. Il la suivait probablement, souriant à sa solitude, goûtant sa peur comme un nectar, savourant sa terreur et son angoisse. Julie sentit son visage se tremper. Elle pleurait, sans pouvoir s'arrêter.
Quand la nuit était-elle tombée ? Il commençait à faire froid ! Julie frissonna. Il faisait tellement chaud dans la journée qu'elle était partie en jupe courte, débardeur et chaussures à talons. Pas vraiment adéquat pour dormir dehors, sur le trottoir ou sur un banc dans un parc. Elle allait se faire violer et mourir de froid ! Mais si elle se terrait dans une ruelle sombre, c’était lui qui lui sauterait dessus…
Julie resta prostrée sur son banc, les bras autour des genoux, incapable de prendre une décision.
Ah, on part avec Julie maintenant ! Perso, je n’aime pas trop ce personnage ( elle m’insupporte à monopoliser Dracula et à insulter à moitié Mariam dans le tome 1 ) mais son passé est intéressant alors je continue.
Je trouve le passage « Elles en étaient encore loin. D'abord, les études, chaque marche l'une après l'autre. Elles passaient cependant de nombreuses heures à décorer le cabinet, à choisir l'emplacement, à discuter des prix, à plaider dans la salle de bain ou devant la caméra pour un client invisible devant un juge intraitable finissant toujours par céder sous les arguments justes et imparables.
La réalité, toute autre, s'imposait à elles. Leurs résultats, peu brillants, risquaient de briser leurs rêves. Les deux filles passaient pourtant beaucoup de temps à travailler mais elles rêvassaient, finissaient par bavarder et les rues de la ville ressentaient un peu trop souvent les talons des étudiantes tard dans la nuit. » un peu lourd. On voit trop que tu veux nous dire rapidement sans perdre trop de temps quel type de personnes sont Emy et Julie ( bonnes personnes plutôt bosseuses mais très distraites ), et que tu te fiches un peu de la manière de nous le dire vu qu’Emy va vite mourir de toute façon. Or, ces deux paragraphes nous sortent complètement de l’ambiance que tu avais créée au début. ( désolée si c’est un peu rude mais je trouve que ce passage mériterait vraiment d’être retravailler afin de ne pas nous faire sortir de l’ambiance, parce qu’on a du mal à y revenir après )
Donc elle arrive à poser son caméscope tranquille ? Ok, le Vampire est très absorbé par sa nourriture et elle le fait discrètement mais quand même ! Il est censé avoir des sens sur-développés, et pouvoir penser à plusieurs choses à la fois, pas se laisser distraire par une petite humaine. Ok, là elle a juste mis une petite caméra. Mais si ç’a avait été des Chasseurs de Vampires ? Tout ça pour dire que je ne le trouve pas très prudent.
Est-ce qu’on pourrait avoir un peu plus de descriptions ? Je dis ça parce que je ne vois pas du tout à quoi ressemble l’appartement. Je sais que les descriptions sont ta faiblesse mais elles servent beaucoup. Je ne te dis pas de consacrer un pavé à la description de trois oranges, on peut très bien faire une bonne description en trois lignes, simplement je trouve que tu pourrais en rajouter.
Et aussi peut-être une description un peu plus ample de la ville quand elle la traverse à pied ? Pas besoin de sortir de ses pensées juste ajouter de petits éléments qui, mis bout à bout, permettent de planter un décor. Par exemple « De qui pouvait-elle recevoir le soutien le temps d'être autonome ? Elle n'en avait aucune idée. » + elle faillit heurter quelqu’un et fit tomber son portefeuille, la tirant de ses pensées. Elle s’excusa d’un geste et en profita pour observer son environnement. Hauts bâtiments gris, rues sales et vides, elle n’était jamais allée dans cette partie de la ville. Elle soupira. Elle s’était perdue. Sans argent, ça allait être compliqué.
Voilà pour mes petites remarques, je passe au chapitre suivant !
Je vais noter de rajouter des descriptions et de revoir le passage un peu lourd.
Pour le caméscope, oui, le Vampire ne voit rien. La scène dans le poste de police est censée faire comprendre que cette technologie n'est, à cette époque, pas du tout répandue. Le policier n'en a jamais vu et fait appel au geek du poste qui lui, reconnaît la cassette vidéo. Les Vampires sont généralement en décalage avec les avancées technologiques. Il ignore donc totalement ce qu'est le bidule que l'autre a posé et s'en contrefiche. Il ignore qu'il est possible, pour un particulier, d'enregistrer image et son sur un appareil de cette taille. Julie n'y a accès que parce que son père est richissime (cadeau pour une enfant pourrie gâtée).
Bonne lecture !