Chapitre 6 : Le Kidnapping dans la Nuit

Par Lucinda
Notes de l’auteur : Dans ce chapitre, Léora et Alric arrivent à la Bibliothèque des Arcanes, un lieu mystérieux entouré de magie. Après avoir demandé des informations sur l’épée d'argent à la bibliothécaire, ils se heurtent à des restrictions strictes. Déterminés à poursuivre leur quête, ils décident de revenir la nuit pour s’introduire dans les archives. Malgré leurs précautions et l’utilisation de sorts pour éviter les gardes, ils sont attaqués par des silhouettes mystérieuses.

     Le crépuscule enveloppait Elyndra de son manteau de mystère alors que Léora et Alric, guidés par la lueur du cristal, s’avançaient vers leur destination : la Bibliothèque des Arcanes. Les rues de la cité des sorciers, bordées de bâtiments en pierre sombre et ornées de runes luminescentes, semblaient plus intimidantes à chaque pas. L’air était chargé d’une énergie mystique palpable, rendant chaque murmure et chaque bruit étranger encore plus menaçants. La Bibliothèque des Arcanes se dressait devant eux, une structure imposante dont la façade était ornée de statues de créatures mythiques et de symboles occultes. Le bâtiment semblait absorbé par les ombres qui l’entouraient, ses tours élancées se perdant dans les brumes du soir. Les lumières verdâtres provenant des fenêtres créaient des ombres dansantes sur les murs de pierre, augmentant l’atmosphère d’intrigue.

— Voilà, la bibliothèque,  murmura Alric, en scrutant les environs.  Je suppose que nous devons nous préparer à tout. 

Léora, serrant le cristal dans sa main, hocha la tête. La lueur douce émanant du cristal lui donnait un léger sentiment de sécurité dans l’obscurité croissante. Ils franchirent les grandes portes en chêne, entrouvertes, et entrèrent dans le hall principal de la bibliothèque. À l’intérieur, l’espace était vaste, baigné par une lumière bleutée provenant des sphères flottantes suspendues au plafond. Les étagères étaient chargées de livres anciens et de manuscrits, et l’odeur d’encre et de papier vieilli embaumait l’air. Les murs étaient décorés de fresques illustrant des scènes de magie ancienne, créant une atmosphère à la fois fascinante et oppressante. Une bibliothécaire sorcière, en robe argentée brodée de motifs ésotériques, se tenait derrière un comptoir. Ses yeux, d’un bleu perçant, se levèrent de son manuscrit à la vue de Léora et Alric. Elle posa son ouvrage avec une grâce mesurée et les observa d’un regard interrogateur.

— Bonsoir,  dit Léora, tentant de cacher sa nervosité. Nous cherchons des informations concernant l’épée d'argent. On nous a dit que vous pourriez nous aider. 

La bibliothécaire les fixa un instant, puis se redressa, un air de gravité sur le visage. 

— L’épée d'argent est un artefact d’une importance capitale. Cependant, je suis désolée, mais nous avons des restrictions strictes concernant la divulgation d’informations à ce sujet. 

Alric, s’avançant légèrement, observa la bibliothécaire avec un mélange de curiosité et de scepticisme.

— Restrictions, vous dites ? Pourquoi donc ? Nous avons besoin de ces informations pour une quête qui pourrait bien déterminer le sort de notre monde. 

La bibliothécaire croisa les bras, son regard resté impassible. 

— Les archives sur l’épée d'argent sont protégées par des enchantements puissants. La politique de la bibliothèque est de ne pas divulguer d’informations sur des artefacts de cette nature, même aux chercheurs les plus dignes de confiance. 

Léora se sentait de plus en plus désemparée.

— Mais nous devons savoir ce que l’épée peut faire et où la trouver. La prophétie nous a menés ici, et nous n’avons pas d’autre piste. 

La bibliothécaire esquissa un léger sourire, mais il n’avait rien de rassurant. 

— Je comprends votre désespoir, mais les règles sont les règles. Vous pouvez consulter les autres manuscrits disponibles, mais je ne peux pas vous aider davantage sur ce sujet précis. 

Léora et Alric, frustrés, quittèrent la bibliothèque en silence, la déception visible sur leurs visages. Ils se dirigèrent vers la taverne voisine, la lumière chaude et accueillante de l’établissement contrastant fortement avec l’atmosphère glaciale de la bibliothèque. La taverne, nommée « L’Étoile du Crépuscule », était bruyante et animée, remplie de clients discutant bruyamment autour de leurs boissons. Ils trouvèrent une table dans un coin isolé, loin des oreilles indiscrètes. Alric commanda une bière et Léora demanda un verre d’eau, ses mains tremblant légèrement. Une fois installés, ils se plongèrent dans une discussion intense sur la manière de contourner les restrictions de la bibliothèque.

— Nous devons entrer dans les archives de la bibliothèque pendant la nuit, proposa Alric, en consultant une carte qu'il avait étalée sur la table. Nous ne pouvons pas nous contenter de ce que nous avons vu aujourd’hui. 

Léora, les yeux fixés sur le plan, hocha la tête. 

— Comment vas t-on faire ça? La bibliothèque est protégée par des enchantements puissants, et il doit y avoir des gardes. 

Alric réfléchit un moment, puis esquissa un sourire malin. 

— Nous devons profiter de la couverture de la nuit. Je connais quelques techniques pour désactiver les protections magiques, et j’ai aussi quelques sorts de diversion que nous pourrions utiliser pour distraire les gardes. 

Il continua à expliquer son plan, détaillant les étapes qu’ils suivraient. Leur objectif était de se rendre à la bibliothèque après les heures de fermeture, en utilisant des sorts de dissimulation pour éviter d’être détectés. Une fois à l’intérieur, ils utiliseraient le cristal pour localiser l’endroit où les informations sur l’épée d'argent étaient cachées. Alric serait chargé de désactiver les protections magiques, tandis que Léora chercherait les documents nécessaires.

— Nous devrons être rapides et précis,  conclut Alric. Une fois que nous aurons ce que nous cherchons, nous partirons immédiatement. 

Léora acquiesça, tentant de cacher son anxiété derrière un masque de détermination. La soirée se passa sans incident majeur, et Léora et Alric se préparèrent pour leur infiltration nocturne. Ils se rendirent discrètement vers la bibliothèque, leurs cœurs battant la chamade. Le ciel nocturne était dégagé, illuminé par une pleine lune, offrant une visibilité suffisante pour leur opération. Ils arrivèrent devant la grande porte en chêne de la bibliothèque, maintenant fermée et scellée. Alric sortit une série d’outils et de sorts, préparant le matériel pour leur entrée clandestine. Léora serra le cristal dans ses mains, sa lumière douce offrant un éclat rassurant dans l’obscurité environnante.

— Nous y voilà,  murmura Alric en ajustant les derniers détails de son sort de désactivation. Prête ? 

Léora prit une profonde inspiration.

— Prête. 

Alric murmura les incantations nécessaires et utilisa un petit dispositif pour désactiver les enchantements qui protégeaient la porte. Ils réussirent à ouvrir la porte sans faire de bruit et pénétrèrent dans le hall de la bibliothèque. L’intérieur était silencieux, baigné par la lumière pâle des sphères flottantes qui vacillaient légèrement. Ils avancèrent prudemment, se dirigeant vers la salle des archives. Alric activa un sort de dissimulation pour les camoufler des yeux vigilants des gardes, et ils commencèrent à explorer les couloirs labyrinthiques qui menaient aux archives. Alors qu’ils progressaient, Léora utilisait le cristal pour les guider vers la salle spécifique où les informations sur l’épée d'argent pourraient être cachées. La lumière du cristal se renforçait à mesure qu'ils approchaient, indiquant qu'ils étaient sur la bonne voie. Ils trouvèrent la salle des archives, un espace vaste et obscur où étaient stockés des manuscrits et des rouleaux d’une importance capitale. Alric utilisa un sort pour désactiver les protections supplémentaires et ouvrit la porte avec précaution. Léora se précipita à l’intérieur, ses yeux scrutant les étagères à la recherche des documents essentiels. Au moment où Léora était absorbée dans sa recherche, Alric fit le tour de la pièce pour s’assurer qu’il n’y avait pas de pièges supplémentaires. Ils avaient trouvé quelques rouleaux intéressants lorsqu’un bruit étrange se fit entendre à l’extérieur de la salle. Les gardes semblaient approcher, alertés par quelque chose. Léora se concentra sur un ancien manuscrit, ignorant les signes de danger croissants. Le cristal, toujours en sa possession, émettait une lumière de plus en plus vive, signalant la présence d’un danger imminent. Alric, percevant la menace, se tourna vers la porte juste à temps pour voir un groupe de silhouettes encapuchonnées apparaître dans l’ombre.

Les silhouettes étaient plus nombreuses qu’anticipé, et elles semblaient se déplacer avec une rapidité surnaturelle. Alric tenta de les confronter, mais leurs mouvements étaient trop fluides pour qu'il puisse les suivre efficacement. Léora, entendant les bruits, se retourna pour voir la scène se dérouler, ses yeux écarquillés de terreur. Avant qu'ils ne puissent réagir, les silhouettes lancèrent des sorts de capture, des chaînes d’énergie magique enserrant Léora dans une étreinte glaciale. Elle se débattit, essayant de résister, mais les enchantements étaient trop puissants. Les ombres s’approchèrent rapidement, leurs visages cachés par des capuches obscures. Alric, dans une tentative désespérée, lança un sort de protection pour tenter de repousser les assaillants, mais l'effort était insuffisant. Léora fut rapidement entourée, et une lumière éclatante jaillit alors qu’un sort de téléportation était activé. Alric regarda, impuissant, tandis que Léora disparaissait dans un éclat de lumière aveuglante. Les assaillants, ayant accompli leur mission, se dispersèrent aussi rapidement qu’ils étaient venus, laissant derrière eux un Alric furieux et désemparé. Il se précipita vers l’endroit où Léora avait été enlevée, mais il était trop tard. Elle était déjà partie.

 

Alric, le cœur battant la chamade, se mit à fouiller la pièce en désordre, espérant trouver un indice sur la destination de Léora. La bibliothèque, autrefois calme, était maintenant remplie du chaos et des éclats de lumière dus aux sorts récemment actifs. Il revint rapidement à Léora, cherchant désespérément des indices. Alric serra les dents, frustré et inquiet. 

— Léora !  appela-t-il, espérant que, par miracle, elle pourrait répondre. Mais il n’y eut aucune réponse, seulement le silence oppressant des archives désertes.

Après avoir cherché sans succès, Alric comprit qu’il devait se retirer pour réfléchir à une nouvelle stratégie. Il se dirigea vers la sortie, laissant derrière lui la pièce désormais silencieuse. Le chemin était encore long et difficile, mais il savait que pour sauver Léora, il devait d'abord comprendre ce qui avait causé cette trahison et comment il pourrait la retrouver. La nuit était encore jeune, et la quête de Léora venait de prendre une tournure dramatique. Alric était déterminé à ne pas laisser sa partenaire entre les mains de leurs ennemis. Il se prépara à plonger plus profondément dans les mystères d’Elyndra pour retrouver Léora et poursuivre leur mission, coûte que coûte.

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Phémie
Posté le 10/10/2024
Je vais faire d'une pierre deux coups ici ! J'ai particulièrement apprécié la description de la cité dans le chapitre précédent, et le changement d'ambiance par rapport à la forêt.

Ici, dans le chapitre 6, j'ai été surprise par la tournure des évènements (je ne lis souvent qu'après coup les titre de chapitres et phrases d'accroche), je ne m'attendais pas à ce que l'infiltration dans la bibliothèque tourne aussi mal !
Et en même temps, je ne la sentais pas trop cette bibliothécaire... Je me demande si elle a pu jouer un rôle dans ce kidnapping.

Voilà pour mes ressentis ! Hâte de voir comment Alric va retrouver la piste de Léora
Lucinda
Posté le 11/10/2024
Et bien c'est plutôt bon signe, quand on ne s'attend pas à quelque chose ! J'aime les rebondissements.

je poste les deux prochains chapitres. merci encore pour ton retour
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