Elraza soupira en voyant les cavaliers disparaître et Roch se détendit également. Il ralluma sa torche d'une main tremblante, puis franchit le ruisseau à un endroit où il ne risquait pas de mouiller ses guêtres. Il escalada la pente de l'autre côté d'un pas vif et jeta un œil aux environs lorsqu'il fut à son sommet. Son regard se tourna en direction de Cœur-de-Nuit et il agita son galurin dans les airs comme pour faire signe au rapace.
« Vous pouvez sortir, Til’Duin ! dit-il d'une voix forte. Ils sont partis. »
L'enchanteresse s'étonna un bref instant avant qu'un sourire en coin ne naisse sur son visage. Décidément, ce spadassin ne cessait de la surprendre. Elle rompit son lien avec Cœur-de-Nuit et se mit en route pour le rejoindre. Lorsqu'elle arriva, Oriendo était déjà sur place et discutait avec Roch d’un ton animé.
« Je ne sais pas pourquoi ils voulaient votre mort, disait celui-ci en haussant les épaules. Mais c'est sans doute mieux s'ils vous croient six pieds sous terre.
- Merci, Roch. On dirait que je vous dois la vie.
- Ne commencez pas avec ça, grogna le mercenaire. J'ai menti pour sauver ma peau, pas la vôtre. »
Le spadassin grimaça et leur tourna le dos pour inspecter l'endroit où les cavaliers s'étaient tenus plus tôt. L'herbe avait été piétinée par leurs chevaux mais elle était également noircie par endroits, comme calcinée. Les traces très nettes épousaient la forme de sabots. De minuscules braises achevaient de se consumer en grésillant. Lorsque Roch les effleura du bout des doigts, une volute de fumée s'en échappa. D’abord fine et translucide comme un voile de dentelle grise, elle s’éleva rapidement dans l’air et s’épaissit jusqu’à former un nuage sombre et menaçant. Des éclairs rouges et orangés zébrèrent l’apparition surnaturelle, dessinant par leurs stries évanescentes la silhouette d'un immense dragon aux ailes déployées et aux yeux flamboyants. Alors, dans un grondement de tonnerre, la bête poussa un rugissement et se jeta sur le mercenaire. Roch hurla et plongea au sol, mais la vision cauchemardesque se dissipa juste avant de l'atteindre.
« Par Nim'Rean le Blanc ! jura-t-il, le cœur battant et le teint livide. Quel est ce maléfice ?!
Elraza s'avança jusqu'au bretteur tombé à la renverse et lui proposa une main secourable. Roch l'accepta et se remit péniblement sur pied.
- C'était du Sombrefeu, expliqua l'enchanteresse. Un sortilège interdit, très difficile à maîtriser et incroyablement dangereux. On l'appelle fléau-des-mages, car ceux qui ont une affinité avec la magie des dragons succombent presque immédiatement à son contact.
Le mercenaire posa sur les empreintes de sabot un regard craintif et prit bien soin d'étouffer les cendres avec le talon de sa botte.
- Si ce truc est si dangereux, demanda-t-il, pourquoi ne dévore-t-il pas les cavaliers et leurs chevaux comme du bois sec ?
- Le Sombrefeu n'attaque pas son créateur, à condition de le maîtriser. Quant aux montures, il s'agissait probablement d'Oro'luins, de puissants esprits liés à leurs maîtres par une ancienne magie. Cela explique leur immunité aux flammes.
- Votre oiseau, magicienne... C'est un Oro’luin, n'est-ce-pas ?
Elraza confirma d'un hochement de tête, saluant la perspicacité du bretteur.
- Je m'en doutais, grogna Roch. Quand j'ai posé les yeux sur lui tout à l'heure, l'espace d'un instant, vous êtes apparue dans mon esprit. C'était comme un flash, un genre de rêve étrange... Mais j’ai compris que vous étiez toujours en vie.
L’enchanteresse le dévisagea, incrédule.
- Vous m’avez vue à travers Cœur-de-Nuit ?
- Ouais, on dirait bien. Pourquoi, ce n'est pas censé fonctionner comme ça ?
Elraza lança au spadassin un regard qui en disait long. À ses côtés Oriendo semblait réfléchir, perdu dans ses pensées.
- Vous possédez une sensibilité inhabituelle à la magie draconique, Roch. Rares sont les gens capables de reconnaître un enchanteur qui dissimule son pouvoir.
Le bretteur ricana.
- Pourtant, ce n’est pas très compliqué. Il y a en permanence une aura étrange autour de vous. Vous pourriez aussi bien vous promener dans la rue accompagnés d’une chorale qui chante « regardez-moi, je suis un magicien » !
Son humour maladroit arracha un sourire à Oriendo.
- Que voyez-vous, exactement ? Une déformation dans l’air, des reflets dans la lumière ?
- Ouais, grogna le spadassin. C’est à peu près ça. Sans compter votre œil magique qui change de couleur quand vous utilisez vos pouvoirs. Dans le genre discret, j’ai déjà vu mieux.
L’aubergiste acquiesça, impressionné par les connaissances de son interlocuteur. De toute évidence, Roch en savait long sur les enchanteurs et le fonctionnement de la magie.
- Le secret de l’Œil-de-Var est jalousement gardé par nos pairs, intervint Elraza. Comment avez-vous découvert son existence ?
Roch esquissa un sourire gêné.
- Comme je vous l'ai dit à l'auberge, autrefois j’étais un Baroudeur. Je parcourais les confins du monde pour permettre à des érudits bedonnants d’étudier les plantes ou de dessiner des cartes. L’un d’eux se nommait Tristar de Caravel. Il m’a souvent accompagné lors de mes voyages.
Il marqua une pause, décrocha l'outre qui pendait à sa ceinture et prit le temps de boire avant de poursuivre son récit.
- Tristar était fasciné par la Shâat et les créatures magiques. Il ne croyait pas aux légendes sur la disparition des grands dragons et rêvait d’en rencontrer un. C’est ce qui l’a amené un jour à se pencher par-dessus le bastingage de notre navire en pleine tempête. Le pauvre homme aperçut la silhouette d’un serpent de mer et il crut que le dragon Gaa’lidan ressuscitait des profondeurs. Par cette froide nuit d’hiver, il chuta dans les eaux glacées de la Mer du Soir et nul ne l’a jamais revu.
Il s’arrêta, jeta un regard en coin vers les enchanteurs et conclut d’un air goguenard :
- La morale de cette histoire, c’est que la curiosité est parfois vilain guide. Suis-je au courant que ceux qui pratiquent la magie ont dans leurs yeux un reflet d’argent ? La réponse est oui. Tout comme je sais que cet œil magique, que vous appelez Œil-de-Var, vous permet de voir à travers les murs et bien d’autres choses encore. Quant à savoir comment j’ai appris tout ça, je vous répondrai que ce sont mes affaires, vieillard. Et cela ne vous regarde pas.
- Si vous détestez à ce point qu’on se mêle de vos affaires, contra Oriendo, pourquoi ne pas me restituer les miennes ?
Le spadassin ricana.
- Touché. Vous marquez un point.
Roch sortit de sa poche la bague qu’il avait montrée aux cavaliers un peu plus tôt. D’un air amusé, il la fit tourner quelques instants entre ses doigts puis la rendit à son propriétaire.
- Je vous l’ai empruntée quand vous m’avez serré la main devant l’auberge, expliqua-t-il. J’avais besoin d’une preuve pour les convaincre de votre mort.
Oriendo récupéra sa chevalière et la passa à son annulaire, non sans un certain soulagement.
- Garde du corps, escrimeur et maintenant voleur ! fit remarquer Elraza. Vous êtes un homme doté de nombreux talents.
Roch acquiesça.
- Disons que j’ai appris quelques tours de passe-passe qui peuvent s’avérer utiles. Quand vous parcourez le monde aussi souvent que moi, Til’Duin, il faut savoir se débrouiller seul et accomplir toutes sortes de boulots.
- Y compris assassiner un tavernier sur l'ordre d'une bande de mages noirs ?
Le spadassin soupira d’un air gêné.
- Ils m'avaient promis que si j'obéissais, personne dans le village ne serait blessé. Au lieu de respecter leur parole, ils ont ordonné aux soldats d'incendier l'auberge et de massacrer ses occupants. Mais vous magicienne, vous avez risqué votre vie pour les sauver. Je respecte ces choses-là.
L'enchanteresse acquiesça et se détendit un peu. Cette réponse lui convenait. Malgré ses secrets, Roch s’affirmait comme un homme d'honneur. Pour le moment, il semblait s’être rangé dans leur camp.
- Quand avez-vous rencontré les renégats pour la première fois ? questionna Oriendo.
- Ça doit faire environ un an et six mois. Ils m'ont embauché pour parcourir la région à la recherche d'un enfant ou d'un homme doté de talents particuliers. Lorsqu’ils sont revenus hier, je leur ai parlé du vieil aubergiste qui possédait un Œil-de-Var. Évidemment, je leur ai demandé pourquoi un simple tavernier les intéressait autant. Ils m’ont répondu que vous aviez volé une chevalière très précieuse et que votre tête était mise à prix. Vous connaissez la suite de l’histoire.
- Donc les cavaliers vous savaient capable d’identifier un mage, souligna Elraza. Comment ont-ils eu vent de vos talents ?
Le spadassin haussa les épaules.
- En toute franchise, je n’en ai aucune idée. Mais ce n’est pas la première fois que je traque un enchanteur qui ne respecte pas le Grand Interdit. Ils ont pu entendre parler de moi.
- Vous aidez les soldats du Sangréal et de l'Esperial à assassiner les mages ? » interrogea Oriendo avec une moue dégoûtée.
Le bretteur acquiesça d’un sourire gêné. L’Esperial était un prétendant au trône de Ghern, par opposition au Sangréal qui portait la couronne. Depuis près de trois ans, une guerre terrible faisait rage entre les deux hommes. L’Esperial de Vearn, à la tête d’une principauté puissante, s’était lancé dans une chasse sans pitié contre les mages qui ne soutenaient pas ses ambitions. Le Sangréal, de son côté, punissait sévèrement tous ceux qui refusaient de défendre son trône. Pour justifier le massacre des enchanteurs, les deux princes prétendaient agir au nom du Grand Interdit édicté par les religieux du Syndomen de Ran. Cette loi séculaire interdisait l'usage de toute forme de magie sur le continent sans avoir reçu au prélable l'autorisation d'un représentant de la divinité sur terre. Et bien sûr, Sangréal et Espérial se considéraient tous deux comme la seule autorité légitime en la matière.
« Parfois je dénonce les enchanteurs, expliqua Roch, et parfois je les aide à disparaître. Ça dépend qui me paye le plus. »
Un lourd silence s’ensuivit, pendant lequel les deux mages sondèrent le mercenaire avec intérêt. Cet homme capable de percevoir les énergies magiques à l’œil nu était tout sauf ordinaire. Tantôt guidé par son sens de l’honneur, tantôt corruptible et prêt à trahir ou assassiner pour quelques pièces d’or.
« Le Renégat vous a questionné à propos d’un enfant, relança Oriendo. Que savez-vous à ce sujet ?
- Ce que je vous ai déjà dit. Ils m’ont contacté pour trouver dans la région un enfant doté de pouvoirs singuliers.
- Et vous en avez découvert un, n’est-ce pas ?
Le mercenaire sourit.
- Ce n’est pas pour me vanter, répondit-il, mais j’échoue rarement quand on me confie un travail. J’ai effectivement localisé l’enfant qu’ils recherchent. Il s’appelle Liam. C’est le fils d’un pêcheur qui vit sur la côte.
- Êtes-vous sûr qu’il est sensible à la Shâat ?
- Certain. Je l’ai vu de mes propres yeux jouer avec un de ses amis sur les falaises. À un moment donné, le petit a glissé et a basculé dans le vide. C’était une chute de presque vingt mètres avec un lit de rochers tout ce qu’il y a de plus confortable pour l’accueillir en bas. Il aurait dû s’écraser dessus comme un fruit trop mûr, mais quand je me suis précipité pour regarder, le gamin flottait une dizaine de pieds au-dessus du sol et descendait en douceur, comme une feuille portée par le vent.
Les deux mages le dévisagèrent avec un vif intérêt.
- Si ce que vous dîtes est vrai, mercenaire, le don de ce garçon est déjà très puissant. Quel âge a-t-il ?
- Aucune idée, grogna Roch. Il n’est pas bien grand. Une dizaine d’années, peut-être. Pas plus de douze.
Cette fois, les deux enchanteurs ne cachaient plus leur stupéfaction.
- C’est incroyable ! s’exclama Elraza.
- Même la toute-puissante Lilybeth Eren ne maîtrisait pas la magie aussi jeune, ajouta Oriendo dans un murmure.
À l’évocation de ce nom, Roch roula vers lui des yeux effarés et ne put réprimer un rire moqueur.
- La Sangréale Lilyh Eren ? Celle qui a unifié Ghern et sauvé le monde des Seigneurs Ombres ? Vous divaguez, vieillard ! Ou bien vous vous payez ma tête !
L’espace d’un instant il crut que c’était une plaisanterie, que Til’Duin et l’aubergiste allaient éclater de rire. Trois battements de cœur plus tard, il comprit qu’il n’en était rien.
- Vous n’êtes quand même pas sérieux ?! s’exclama-t-il. C’est un personnage de contes pour enfants !
- Peut-être devriez-vous prêter une oreille plus attentive aux contes et aux légendes, suggéra Elraza avec douceur. La Sangréale Lilybeth a vécu en des temps anciens, mais son pouvoir fut réel et il demeure quelques personnes qui l’ont bien connue en ce monde. »
Cette fois, la surprise avait définitivement chassé l’amusement du mercenaire. Médusé, il ouvrit lentement la bouche comme s’il s’apprêtait à répondre, parut hésiter quelques instants, puis la referma. Il n’aurait pas eu l’air plus ahuri, se dit l’enchanteresse, s’il se découvrait un beau matin avec des cornes de bouc au sommet du crâne.
« Admettons que les histoires à son sujet soient vraies, fit remarquer Roch d’un air sceptique. Vous dites qu’il existe encore des gens qui l’ont connue de son vivant ? Bon sang, Til'Duin, ils auraient vu passer presque trois-cents printemps ! C’est insensé !
- Pourtant, le sang des Grisécailles ne s’est pas totalement éteint. Le maître de notre Clan, qui se fait appeler Galar Im’Radiel, est un descendant de Nim’Rean le Blanc. Il a bien connu la Sangréale Lilybeth car il fut son instructeur. Il lui a enseigné la magie lorsqu’elle avait seize ans. »
Elraza marqua une pause et ferma les yeux, comme si elle replongeait soudain dans des souvenirs enfouis dans sa mémoire. De ses mains frêles émanèrent des filaments de Shâat, minces volutes translucides qui s’élevèrent paisiblement en tourbillonnant dans l’air. Ils se rassemblèrent jusqu’à former un disque de saphir étincelant de la taille d’une assiette, que l’enchanteresse éleva entre ses doigts. Des images apparurent à sa surface, dépeignant une colline cernée par la brume où jouaient deux enfants.
« Voici Lilybeth et Domadan Eren, commenta Oriendo avec gravité. Ce souvenir date du jour de leur rencontre avec Galar Im’Radiel, il y a trois siècles environ. »
Roch se rapprocha du disque de lumière et admira les couleurs et le réalisme de la scène. Comme lorsque l’aubergiste s’était débarrassé des soldats aux Trois-Couronnes, le paysage ressemblait à une huile sur toile qui s’animait sous ses yeux.
« Incroyable ! » Murmura-t-il avec émerveillement.
L’adolescente était frêle, avec une longue chevelure dorée et des yeux argentés dont la pupille semblait ondoyer, parcourue de reflets irisés. Roch reconnut aussitôt ce que les enchanteurs appelaient un Œil-de-Var, mais jamais il n’en avait vu de pareil auparavant. Tous les magiciens qu’il connaissait n’en possédaient qu’un, et celui-ci ne changeait de couleur que lorsqu’ils utilisaient leurs pouvoirs. Or la jeune fille dans ce souvenir avait les deux prunelles argentées et ses yeux resplendissaient en permanence comme des diamants brillant de mille feux.
« C’est comme si la magie vivait à travers elle ! s’extasia-t-il. Je n’ai jamais rencontré de mage qui possède un tel pouvoir.
- Lilyh était une Enfant de Shâat, expliqua Elraza avec déférence. Sa magie était radieuse, virevoltante, plus pure et plus puissante que celle de tous les enchanteurs de Ghern réunis. Même Galar Im’Radiel ne pouvait rivaliser avec elle. »
Roch reporta son attention sur le souvenir dont le décor changea rapidement. Les enfants se trouvaient à présent dans une cabane de berger, assis près d’un feu de camp. Ils partageaient une boisson avec un inconnu de haute stature enveloppé dans une cape. Nul besoin d’explication pour comprendre qu’il s’agissait de Galar, car les écailles de sa peau se mirent soudain à briller. Si Lilyh Eren semblait émerveillée par la venue du Grisécaille, son frère en revanche bouillait d’animosité.
Roch renifla avec dégoût lorsqu’il reconnut ses traits.
« Lui je le connais, cracha-t-il. J’ai aperçu son visage sur d’anciennes fresques dans un palais. Domadan l’Ombre. C’est lui qui a levé une armée et dévasté la moitié du continent, pas vrai ?
Elraza Til’Duin acquiesça.
- Il jalousait les pouvoirs de sa sœur. Les disciples de Mar’Elan le Rouge ont profité de cette faiblesse pour remplir son cœur de noirceur. Ils ont vu en lui ce que Galar Im’Radiel, notre maître, avait ignoré autrefois : Lilyh était une formidable enchanteresse, mais Domadan disposait d’un don aussi puissant que sa soeur.
- Et donc, grogna Roch, il est devenu l'un des Seigneurs Ombres et a levé une armée maléfique pour s’approprier la magie de Lilybeth. J’ai déjà entendu cette vieille légende auparavant.
- Cette histoire est ancienne mais elle n’est pas légendaire, intervint Oriendo avec gravité. Il a fallu toute la détermination de la Sangréale et des nombreux mages qu’elle avait rassemblé pour vaincre son frère. Aujourd’hui encore, certaines blessures que Domadan l’Ombre a infligé à notre monde n’ont pas cicatrisé. Le Sombrefeu qui a failli vous consumer tout à l’heure est l’une de ses créations.
Roch esquissa un rictus amer en repensant à cette étincelle qui avait pris subitement la forme d’un dragon gigantesque avant de se jeter sur lui. Il frissonna.
- Si ce que vous dîtes est vrai, alors les Renégats qui voulaient votre mort sont des disciples de Domadan ?
- Nous l’ignorons pour l'instant. Mais le fait qu’ils maîtrisent cette magie interdite n’est vraiment pas rassurant. C’est la raison pour laquelle il faut que nous trouvions l’Enfant de Shâat avant eux : le monde n’a pas besoin d’assister à la naissance d’un autre Seigneur Ombre. »
Elraza se tut et un silence pesant s’installa. La pinède demeurait plongée dans le noir et cette obscurité se fit soudain oppressante. Cœur-de-Nuit hulula et se métamorphosa en chat pour venir ronronner contre sa maîtresse. Lui aussi avait des yeux argentés d’une profondeur presque infinie, remarqua le mercenaire.
« Nous devrions partir, suggéra Oriendo. À l’heure qu’il est, les Renégats doivent déjà écumer la côte pour trouver l’enfant.
Elraza acquiesça, mais Roch se racla la gorge. De toute évidence, le spadassin avait une dernière question à poser.
- Ces images que vous venez de me montrer, Til’Duin… vous dîtes qu’il s’agit de souvenirs. Est-ce que ça signifie que vous l'avez connue ? La Sangréale Lilybeth ?
L’enchanteresse soupira et s’abîma un long moment dans le silence. Une larme perla sur sa joue, qu’elle n’essuya pas. Baissant la tête comme pour se recueillir, elle répondit finalement à sa question dans un murmure.
- Oui, dit-elle. Je l’ai bien connue. Lilyh Eren était ma mère. »
Je t'avoue que j'ai un peu décroché par moments, je trouve qu'il y a trop d'infos dans ce chapitre. On avait déjà un chapitre d'exposition juste avant, je pense qu'il nous faut un peu de temps pour digérer^^ Là, c'est un peu compliqué à suivre, j'aurais peut-être eu plus de facilité si un personnage racontait toute l'histoire d'un coup, mais faut trouver un prétexte pour caser ça. Ce que j'avais fait sur une version précédente de mon roman, c'est des citations en début de chapitre pour caser petit à petit des infos sur l'univers. Je me dis que ça pourrait être approprié au vu de la richesse de ton univers.
Il y a quelques éléments que j'ai trouvé vraiment intéressant. Genre, le Grand Interdit et les deux hommes qui s'affrontent en s'en prenant aux mages, ça m'intéresse.
Content aussi que Roch retrouve Elzara et Oriendo, ça fait plutôt un bon trio de personnages (=
La chute de chapitre m'a pas marqué comme j'avais un peu du mal à resituer qui était Lilyth Eren. Mais je pense qu'elle peut être vraiment cool si on a identifié ce personnage. (peut-être même un peu plus tôt dans l'histoire ?)
Bref, tu l'as compris, j'ai trouvé que ça fonctionnait toujours très bien mais que c'était un peu noyé à cause de l'exposition un peu lourde.
Mes remarques :
"- On l'appelle communément Sombrefeu, expliqua-t-elle. C'est un sortilège interdit, très difficile à maîtriser et incroyablement dangereux. Lorsqu'il se déchaîne, le Sombrefeu se jette sur la personne la plus proche et consume son énergie vitale, que nous appelons Gzendra. Plus sa victime est puissante, plus il tue rapidement. Pour cette raison il fut autrefois baptisé fléau-des-mages, car ceux qui ont une affinité avec la magie des grands dragons succombent presque immédiatement à son contact." je couperai à dangereux, le reste est long pour un apport à mon avis pas énorme au lecteur. L'idée qu'elle consume l'énergie vitale, je le décalerai peut-être à la réponse d'Ori s’avérer utiles.
"Quand vous parcourez le monde aussi souvent que moi, Til’Duin, il faut savoir se débrouiller seul et accomplir toutes sortes de boulots." peut-être couper à utiles, je trouve que ça répète la même idée, ça fait un peu vantard, c'est pas forcément l'idée que j'avais de Roch
"- Si ce que vous dîtes est vrai, mercenaire," -> dites
"La Sangréale Lilyh Eren ? Celle qui a unifié Ghern et sauvé le monde des Seigneurs Ombres ? Vous divaguez, vieillard ! Ou bien vous vous payez ma tête !" je le mets ici mais c'est une remarque générale, tu utilises souvent ce procédé de surprise + je mets des infos sur l'univers en disant celui / celle qui a... (ou une formulation du genre)
Un plaisir, désolé pour le comm un peu relou xD
A bientôt !
Ne t'excuse pas, ces commentaires sont au contraire très utiles et je les prends vraiment avec un regard positif car ça va me permettre d'améliorer le début de mon histoire :)
Il y a effectivement une succession de chapitres qui apportent pas mal de lore avant que l'action ne reprenne. Je peux totalement comprendre qu'à certains moments, ça fasse trop. Peri m'avait fait un retour très similaire au tien d'ailleurs. Il faudra que je fasse une relecture attentive pour dégraisser tout ça, et peut-être que je repense la manière dont j'amène certaines informations.
Concernant Lilyh Eren, ou Lilybeth de son prénom complet, c'est tout simplement la jeune fille du prologue, mais là aussi je peux comprendre que tu aies oublié son nom/pas fait le rapprochement vu que tu as fait une bonne pause avant de reprendre l'histoire.
J'espère que la suite te plaira tout de même davantage :)
A bientôt,
Ori'
Oriendo et El rattrape Roch et ils discutent de l'histoire du monde. Ils recherchent un enfant (ça on le savait déjà). D'ailleurs pourquoi Roch leur dit-il tout sans difficultés aucune ? Je l'aurais vu plus roublard, soit à monneyer l'info, soit à ne dire l'info (qui est le gamin) que sous la menace, mais je me trompes peut-être. À la fin, on apprend qu'El est la fille de la fille du prologue, Lily.
Le style est fluide, même si je t'ai relevé quelques trucs dont : les nombreux soupirs, les nombreux acquiescements, la tendance à la surexplication que j'appelle parfois show + tell, alors que le mieux, c'est le show don't tell, une petite parenthèse sur la géographie (oui oui 😅), mais mon principal bémol, c'est le fait d'amener de l'exposition pas assez bien camouflée. Attention, je l'ai vu cette exposition 🙂 Je détaille mon point de vue dans mes notes plus bas.
Du coup, je pense que ce chapitre est un peu trop dans l'exposition, d'autant que celui d'avant l'était aussi (discussion en marchant /discussion sur une colline) et qu'il gagnerait à être plus rythmé, par exemple en le fusionnant avec celui d'avant ou quelque chose comme ça. Sinon, le style est fluide.
Encore une fois, mes avis sont subjectifs. Je suis là pour t'embêter et ficeler le texte. Désolé pour le long pavé, on ne se refait pas 🙂
Mes notes de lecture :
"puis franchit le ruisseau"
> Quel ruisseau ? Tu ne le décris pas avant (enfin, je crois ou sa filature aurait pu être aidée par le bruit du ruisseau qui camoufle ses pas ?)
"et jeta un œil aux environs lorsqu'il fut arrivé à son sommet"
> Suggestion : "Et lorsqu'il arriva au sommet (de la combe ?? Attention la combe, c'est une vallée. Oui, je viens de vérifier sur Wikipédia : "Une combe est une vallée creusée au sommet et dans l'axe d'un pli anticlinal. Elle est dominée de chaque côté par des versants escarpés, les crêts." [parenthèse dans la parenthèse : d'un pli anticlinical ? Qu'est-ce que c'est que ça ? j'ignore totalement ce que ça signifie 😅 - bon pour ne pas mourir bête, je suis allée voir ça de plus près, anticlinical désigne les roches et les strates géologiques en-dessous de la combe donc cette définition est vraiment nulle ! Dans Wiktionnaire, c'est plus clair : "Petite vallée, pli de terrain, lieu bas entouré de collines.").
> Donc quand tu dis "arrive au sommet", c'est au sommet d'une colline qui entoure la combe ? (donc pas de la combe ?)
> Bref, je reviens à ma suggestion : "Et lorsqu'il arriva au sommet d'une colline surplombant la combe, il s'arrêta et jeta un œil autour de lui." (Pfiouf 😄)
> Ce que je voulais dire à la base, c'est que c'est tjs mieux de rester dans le flux de l'action : le lecteur s'imagine R. jeter un coup d'oeil puis uniquement après il comprend qu'il est au sommet de la colline. L'inverse serait mieux : il arrive au sommet puis regarde autour de lui.
"avant qu'un sourire en coin naquisse sur son visage."
> Je crois qu'il faut la négation
> Oui, j'ai vérifié la règle qui est là : "Les subordonnées introduites par avant que et à moins que contiennent souvent le ne explétif, que la principale soit négative ou non. https://grammaire.reverso.net/ne-expletif/#:~:text=Les%20subordonn%C3%A9es%20introduites%20par%20avant%20que%20et%20%C3%A0%20moins%20que,on%20ne%20nous%20le%20demande.
> "ne naquisse" ou "ne naisse" au présent. De nos jours, les -isses et -asses ne sont plus utilisés et il est accepté de les remplacer par du présent même pour un récit au passé pour plus de fluidité (mêmes si c'est grammaticalement correct de les garder donc je dis ça comme ça). Petite anecdote perso : ma mère qui est prof de français appellent ces terminaisons les putasses 😄
"Comprenant que sa couverture était percée à jour,"
> On a compris avant elle, c'est de la surexplication, cette précision n'est pas utile à mon sens.
"Lorsqu'elle arriva, Oriendo était déjà sur place et discutait avec Roch d’un ton animé."
> Ajout d'une petite émotion ? : "Lorsqu'elle le regoignit, elle fut surprise de le trouver en pleine discussion avec Oriendo"
> Enfin moi ça m'a surpris
"Mais c'est sans doute mieux qu'ils vous croient"
> "s'ils" ?
"Roch hurla et plongea au sol pour l’éviter"
> "pour l'éviter", c'est de la surexplication. S'il plonge au sol à ce moment-là, on a compris que c'est pour l'éviter. Attention, tu n'es pas dans une fantasy jeunesse, pas la peine de mettre 2 couches d'explications show + tell, le show (le fait de montrer un perso faire un truc) est suffisant je pense.
"L'enchanteresse continuait de parler."
> "L'enchanteresse reprit/enchaîna" ? Avec "continuait de parler", on a l'impression qu'elle n'arrête pas de parler en mode pipelette, mais la pauvre n'a rien dit 😅
"L’aubergiste acquiesça, impressionné par le talent et les connaissances de son interlocuteur."
> Ici aussi, tu peux passer upside down : "impressionné par le talent et les connaissances de son interlocuteur, l'aubergiste acquiesça." ?
"et choisit de répondre en racontant une partie de son histoire."
> C'est du tell, tu peux enlever. Tu nous montres le dialogue ensuite.
"Le spadassin soupira d’un air gêné"
> Pour moi, tu n'emploies pas bien le soupir ?
"L'enchanteresse acquiesça"
> Attention aux répétitions d'idées. Tout le monde acquiesce : El puis Roch puis El à nouveau en seulement qqs paragraphes.
"L'enchanteresse acquiesça et se détendit un peu. Cette réponse lui convenait."
> Là aussi tu fais du show + tell donc de la surexplication. Je vais arrêter de tous les relever ces show+tell. Si ça t'intéresse, je te laisse les traquer et les enlever.
"Quand avez-vous rencontré les Renégats pour la première fois ?"
> Il devrait leur demander qui sont ces rénégats non ?
"En toute franchise, je n’en ai aucune idée. Mais ce n’est pas la première fois que je traque un enchanteur qui ne respecte pas le Grand Interdit. Ils ont pu entendre parler de moi."
> La première phrase n'est pas vraie : il a bel et bien une idée de pourquoi ils ont fait appel à lui, il l'explique même la phrase d'après.
"Le bretteur acquiesça d’un sourire gêné."
> Encore un acquiescement > il y en a d'autres plus loin, je ne les ai pas tous relevés.
"Lui je le connais, cracha-t-il. J’ai aperçu son visage sur d’anciennes fresques dans un palais. Domadan l’Ombre. C’est lui qui a levé une armée et dévasté la moitié du continent, pas vrai ?"
> Je trouve ça toujours bizarre dans les livres de fantasy quand le pelé du coin connait toute l'histoire du monde. Soit c'est une figure méga connu de l'histoire et dans ce cas, personne ne réagit comme ça. Si tu parles de Napoléon à une sorte de mercenaire, il ne va pas te dire : "ha oui bien sûr je me rappelle sa tête sur une fresque du palais truc". Et l'autre en face va pas lui dévoiler la vie de Napoléon puisque justement le mec en face vient de te dire qu'il connaît.
À l'inverse, si le perso historique est une grande figure de l'histoire, quelqu'un qui a mené de grandes batailles il y a 300 ans, là tu peux être sûr que personne est au courant. Qui se souvient du Grand Condé et de Turenne au XVIIe siècle ? En fait, personne ne dirait : "ha oui je me rappelle leur tête dans les livres d'histoire".
Donc soit Roch c'est un spécialiste de l'histoire, genre un ancien historien ou quelque chose comme ça. Soit le mage est hyper connu type Napoléon et du coup sa réaction est bizarre.
> Mais ce n'est pas tout : le lecteur (moi ici) voit trop que c'est de l'exposition. Le lecteur n'est pas dupe. Tu n'as pas disséminé les infos avec parcimonie. Il y a des techniques pour ça : soit c'est un narrateur qui le dit, c'est très classique mais efficace et ne sort pas le lecteur. C'est pas le meilleur choix, mais c'est ce que fait Tolkien par exemple. Soit tu utilises un perso spécialiste de l'histoire qui apprend à un mec qui connait pas l'info, comme un professeur avec un éleve. Comme un mestre dans Trône de Fer. Là, on comprend pourquoi ce perso raconte ça à un autre, et le lecteur apprend en même temps que l'élève. Soit tu amènes le tout par petites touches ici ou là et tu laisses au lecteur le job de retisser la toile.
> En fait, paradoxalement, faire une longue expo comme ça, même dans un dialogue, restreint ton monde. Imagine on raconte la vie de Napoléon, ça va prendre trois plombes en vrai. Il a eu une vie de malade, une vraie vie, qui peut difficilement être résumée en un paragraphe. Ça peut donc donner un effet carton pâte.
Désolé, je te basarde là des réflexions auxquelles j'ai déjà pas mal attaché d'importance, car j'ai aussi été confronté à ça en écrivant le Darrain. Il n'y a rien de facile dans cette tâche et c'est quasi spécifique à la fantasy SF adulte qui a besoin de ces moments d'expositions, mais ceux-ci se doivent d'être camouflés. Il faut tromper le lecteur, lui donner l'illusion que ce n'est pas de l'exposition. Je reste ouverte pour en discuter 🙂
Je t'ai dit que j'étais partie en mode pinailleuse plus plus, dis-moi si tu veux que je revienne un cran plus bas ? Dis-toi que si je peux écrire ces pavés, c'est parce que je vois du potentiel dans le texte et que l'histoire et qu'il est sur la voie du bon. Dans un texte pas top, il n'y a pas tant à dire et d'ailleurs, j'ai moins plaisir à y réfléchir 🙂
"J'ai eu du temps de train pour lire 🙂"
--> Ah, ça explique le déluge de notifications que j'ai eu en me connectant ce matin x)
D'ailleurs pourquoi Roch leur dit-il tout sans difficultés aucune ?
--> Il y a une raison à cela qui sera expliquée par la suite, patience ^^
> Quel ruisseau ? Tu ne le décris pas avant
--> " À environ trois cents pas sur sa droite, le sentier se terminait dans une combe peu profonde où s'écoulait paresseusement un ru." // "De l'autre côté du cours d'eau, deux palefrois fantomatiques attendaient, aussi pâles que la couleur de la lune." // "L'immense cheval s'avança de quelques pas et entama avec prudence la traversée du ruisseau."
Bien vu pour la combe, je devrais préciser arriva au sommet du versant. Je vais faire les corrections :)
"Mais ce n'est pas tout : le lecteur (moi ici) voit trop que c'est de l'exposition."
--> C'est un parti-pris assumé en effet, mais je peux voir pour le diluer un peu si c'est trop flagrant/gênant à la lecture.
Il faudra que je retravaille ce passage.
Je t'ai dit que j'étais partie en mode pinailleuse plus plus, dis-moi si tu veux que je revienne un cran plus bas ?
--> Non, c'est parfait ;)
Petit problème de compréhension (désolée, je fatigue) :
"- En toute franchise, je n’en ai aucune idée. Mais ce n’est pas la première fois que je traque un enchanteur qui ne respecte pas le Grand Interdit. Ils ont pu entendre parler de moi.
- Vous aidez les soldats de l’Esperial à assassiner les mages ? » interrogea Oriendo avec une moue dégoûtée."
[...]
Le Sangréal, de son côté, punissait sévèrement ceux qui ne respectaient pas le Grand Interdit édicté par ses ancêtres."
Du coup, ce n'est pas plutôt : "Vous aidez les soldats de Sangréal à assassiner les mages ? »"
Sinon, j'aime beaucoup Roch. Je m'y suis attachée. Une sorte d'anti-héros.
La révélation finale est très sympa aussi !
Bien vu pour cette coquille, je vais faire la correction ! Dans tous les cas ça change peu de choses, les deux camps opposés dans cette guerre cherchent à recruter les mages pour les aider et à se débarrasser de ceux qui soutiennent l'autre ^^
Content que tu t'attaches un peu à Roch, tu verras qu'il prend de l'épaisseur et de l'importance par la suite. C'est un personnage que j'adore aussi, un peu borderline avec son code d'honneur bien à lui, on ne sait pas trop de quel côté il pourrait basculer.
Content également que la chute du chapitre te plaise, d'autres révélations arrivent car l'histoire va commencer à s'accélérer à partir de maintenant ;)
A bientôt et bonne lecture,
Ori'
petites corrections :
« Le secret de l’Œil-de-Var est jalousement gardé par nos pairs, dit-il. Comment avez-vous découvert son existence ? → Il faut commencer cette réplique par un tiret à la place du guillemet pour s’accorder au reste du texte
trois-cents → trois cents
Cette loi séculaire les empêchait d’utiliser leurs pouvoirs autrement qu’au service de la couronne. → J’espère que cette loi est bien plus détaillée que ça parce qu’il y a mille façons de la comprendre et de l’appliquer !
Davantage d’explications qui permettent de saisir que vous connaissez très bien votre univers. C’est agréable à lire.
Merci de ton commentaire et pour ces remarques, je vais corriger le texte :)
Concernant le Grand Interdit, il sera davantage détaillé par la suite sous forme d'informations disséminées ça et là, mais je ne souhaitais pas faire un énorme pavé explicatif à cet endroit car ça aurait trop rallongé le dialogue et ça n'apportait pas grand chose d'intéressant. L'essentiel ici, c'est que le lecteur en comprenne l'idée générale.
Bonne lecture pour la suite :)
Ori'
En voilà une révélation que je ne m’y attendais pas. Mais faut-il comprendre que Lilyh est morte ? Portée disparue ? Vu la façon dont ils en parlent, elle a plus l’air d’être dans le coin, en tout cas.
Cette histoire d’oeil magique devient plus clair ! J’ai pensé que Lilyh était la règle, mais en fait c’était plus l’exception. Je comprends mieux, maintenant.
En tout cas, les explications sont claires et bienvenues. Puis c’est bien d’attendre qu’on se pose les questions avant de nous donner les réponses. T’as pas essayé de nous expliquer tout ça d’entrée de jeu et je pense que c’est la bonne tactique.
La situation géopolitique se dessine également. Si j’ai bien compris, y a deux mec qui se font la guerre pour le trône de Ghern ? è.é Mais y en a un qui est déjà couronné, c’est ça ? (et là tu dois commencer à comprendre pourquoi j’avais des notes de merde en Histoire-Géo)
Décidément je pense que j’aime bien le personnage de Roch. Le fait qu’il flippe et s’étonne, ça le rend très humain, et en même temps il est drôle et plein de surprise. Je me demande ce qu’il est, exactement, pour avoir une telle capacité à voir la magie. Il peut pas être Jaken, par contre, il fait pas assez de boulettes. :p Puis il sait se battre à l’épée, j’ai pas eu l’impression que c’était le truc de Jaken ?
En parlant de lui, dis-moi, ce Sombrefeu, ce serait pas son pouvoir ? :O J’aime bien comme tu précises que ça se retourne pas contre son utilisateur SI il sait s’en servir. Lol. C’est bien, j’apprends des choses sur ton autre histoire en lisant celle-ci. :p
Cet enfant (Liam ?) m’intrigue bien. Il a l’air spécial, ça promet. J’ai hâte de le rencontrer.
Je vais certainement pas tarder à bondir sur la suite.
Une fois de plus merci pour ton retour !
Je suis content de voir que mes explications sur l'Œil-de-Var ne sont pas trop confuses, ce fut la cause de plusieurs réécritures de ce chapitre. J'avais souvent l'impression d'embrouiller le lecteur plus qu'autre chose en donnant trop d'informations d'un coup à son sujet. Avant effectivement, je balançais tout un tas d'explications dès le départ et c'était contre-productif et assez indigeste.
Tu as plutôt bien cerné les bases de la situation géopolitique, même si évidemment c'est un résumé très simplifié. Mais oui, le Sangreal porte la couronne et l'Esperial lui fait la guerre pour la récupérer.
Ahahah, je t'avais dit que le personnage de Roch est attachant à sa façon ! Mais tu as raison, Jaken fait davantage de bourdes que lui :p
Concernant un possible lien entre Jaken et le Sombrefeu, je te laisse à tes suppositions... pour le moment ;)
Bonne lecture pour la suite !
Ori'